prudence. On Ce fert pour cet objet de divers inftrumens qui feront décrits
en leur lieu.
A mputation d’un polype. Cette opération fe fait ordinairement par la ligature,
au moyen d’une double canule dans laquelle on a fait palier un fil
de métal. D ’autres fois on arrache le polype, avec des pinces ou un forceps fait
exprès pour cet ufage. Quelquefois on en fait l’excifion avec des cifeaux d’une
conftruàion adaptée à la concavité du lieu où. l’on doit les porter.
A mputation d’un lipome , d’un carcinome , d’une verrue. Dans cette
opération qui admet quelques différences fuivant le liège de la tumeur, ondoie
particulièrement ménager la peau faine, & rapprocher , autant qu’il eft poflîble |
les bords de la plaie, de manière quelle puifle fe cicatrifer par fimple réunion!
I N C I S I O N .
Incision, piquure, paracentèse, Ouverture, faite par un infiniment tram;
chant en quelque partie du corps. C e genre d’opération varie beaucoup fuivant
fon but, & fuivant les organes quelle intérefle; elle eft dans certains cas d’une
exécution difficile & délicate.
Saignée. Incifion faite en quelque partie du fyftème fanguin pour tirer du
fang. On la diftingue en phlébotomie, artériotomie & fcarification.
Phlébotomie. Ouverture d’une veine. L a perfeéfion & la fureté de cette
opération dépendent,
i,° Du choix de la veine qui doit être fuffifamment grofle, & fituée autant
qu’il eft poflîble, de manière qu’en l’ouvrant on ne courre pas de rifque de
bleffer quelque branche confidérable d’artère ou de nerf.
*2.° De la diftenfion du vaiffeau avant l’incifion, qu’on procure au moyen
d’une compreflion exercée fur fon cours un peu plus près du coeur que l’endroit
où l’on doit faire l’ouverture. On peut augmenter encore la diftenfion par l’application
de l’eau chaude.
3.° Du choix de l’inftrument, qui eft ordinairement une fimple lancette
très-affilée, que l’on conduit avec la main au travers des parois du vaifleau:
On fe fert auflî quelquefois d’une lancette adaptée à un reflort, qu’on lâche
au moyen d’une détente pour la plonger dans l’endroit qu’on a auparavant
déterminé.
4.0 De la . direction de l’incilion qui doit être un peu oblique à 4’axe du
-vaifleau pour faciliter l’écoulement du fang.
5.0 D e la manière dont fe fait l’opération. Elle dépend particulièrement
de la dextérité du Chirurgien, de la précilîon Se de la fureté avec laquelle il
conduit d’une main fa lancette dans la direction convenable, tandis que de
l’autre il fixe les tégumens de manière que leur ouverture fe trouve
axaélement vis-à-vis de celle du vaifleau.
De l'application bien faite du bandage pour fermer la plaie ; lorfque
î’ouverture n’eft pas très-grande, il fuffit fouvent d’y appliquer un petit emplâtre
agglutinatif.
j ° De l’abfence des accidens, tels que l’ecchymofe, la piquure d’une artère,
ou celle d’un nerf qui peut donner lieu à une inflammation très-fâcheufe.
L ’ecchymofe dépend du défaut de coïncidence entre l’ouverture de la veine Si
celle des tégumens.
A r t é r io t o m ie , Incifion faite dans une artère pour tirer du fang; la fureté
& la perfeéfion de cette opération dépendent,
i.° Du choix du vaifleau qui doit repoler fur un os pour que l’on puifle
aifément le comprimer après l’opération, qu’on ne pratique guères que fur quelqu’une
des branches temporales de l’artère'carotide.
■ 2 .“ De la manière de taire fincifion à-la-fois au travers des tégumens & du
Vaifleau, ou fucceflîvement.
3.? De lèxaéfitude de la compreflion fur l’orifice du vaifleau pour laquelle
il fuffit ordinairement de quelques compreffes graduées & d’une bande.
Scarification. Saignée faite par plufieures piquures dans les tégumens.
Ou excite l’écoulement en couvrant les piquures d’un vaifleau de verre, vuide
>en partie d’air par la chaleur, qu’on nomme ventoule. On fait les piquures
au moyen d’un infiniment qui renferme plufieurs lancettes, qu’on tait mouvoir
toutes à-la-fois au moyen d’un reflort. Au lieu de cec inftrumenc, on fe fert
fouvent de fang-fues qui ont l’avantage de pouvoir eue placées en bien des
parties du corps où il feroit knpoflïbie de l’appliquer.
■ O ncotomie. Ouverture d abcès, incifion dans les parois d’un abcès, ou d’tine
tumeur quelconque qui contient un fluide. Elle doit être longitudinale relativement
au corps; & il faut que fon étendue & fa fituation foient les plus,
propres à favorifer l’écoulement du fluide. U n biftouri, ou une lancette, & une
fonde cannelée font les inftrumens néceflaires pour cette opération.
D ilatation des pua les fuppofe à-peu-près les mêmes attentions & lés mêmes
moyens que i’oncotomie.
O pération du trépan perforation du crâne ou de quelqu’autre os.
Pour faire ccite opération fur Je crâne, on commence par découvrir l’os en:
écartant les tégumens fans les retrancher. On coupe enftiite une portion de l’os
avec une petite feie circulaire nommee couronne de trépan, qu’on fait tourner
fur fon axe. On choifit autant qu.il efi poflîble pour l’application de cet infiniment
1 endroit du crâne le moins inégal, & l’on évite particulièrement les.
futures. Quelquefois pour obtenir le but qu’on fe pro.pofoit par l’opération, on.
Cil oblige d ouvrir avec le blteun les membranes même du cerveau.
O uverture de l antre maxillaire. On pénètre dans la cavité de l’antre'
»maxillaire en pesforant avec tan poinçon le- fond de l’alvéole de l’une dos-
grofles molaires de la mâchoire lupérieure, après l’avoir arrachée, ou fa. partie;
anterieure auprès de l’apophyfe zygomatique..