
de cloches oxide , foit de l’oxide de tnangatièfe,
tçc-; oumieux encore avoir l'attention de rebrafïer
plufieurs fois au commencement de l’opération
pour que 1 oxide qui nage au-delTus du métal,
foit bien mélangé avec le métal non affiné.
Quant a la fcorie, elle fe trouve contenir des
grains de cuivre affine, elle contient en outre de 1 oxide d’étain & de l’oxide de cuivre. On en
pulvenfera une partie, dont on fe fervira pour
un nouvel affinage, le cuivre quelle contient
viendra auffi augmenter la proportion de celui qui
eit contenu dans le métal des cloches; ce qui'
comme on doit le juger d’après la théorie qui a
ete établie fur ces opérations , déterminera l’affinage
du métal des cloches.
Il ne faudra donc après le premier affinage
pour un travail fuivid’affinàge de métal des cloches
ni oxide de manganèfe, ni fel marin, ni faire
calciner du métal des cloches. Chaque opération
fournira des fcories qui contiendront du cuivre
a I état métallique, & du cuivre à l’état d’oxide ,
fuivan feront plus que fuffifans'pour les affinages
On aura néanmoins des craffes ou fcories plus'
que fuffifantes, dont il faudra fe débarrafler ;
on pourra les piler , & en féparer, par les la-
vages, tops les grains d e . cuivre que l’on fondra
dans le même fourneau de réverbère Le
relie fera traité au fourneau à manche, & l’on
obtiendra un métal blanc, aigre & dur, compote
de cuivre & d’étain, qui fert, comme on
i-tit, a beaucoup d’ ufages. .
,, S E e? !e détail des deux elfais faits en grand
dapres le procédé de M. Pelletier, & d’après
celui que j’ai donné au public au mois de fep-
tembre 1791 ; je ne me permettrai aucune réflexion
fur leur 'différence & leur réfultat, on
lent allez quel eft l’avantage de n’avoir pas be-
foin de métal ni de matière étrangère pour faire
1 affinage du métal des cloches; on conçoit-,
d ailleurs , que , malgré la défaveur apparente
du mien, par rapport au produit en cuivre, un
travaden grand non interrompu donnera facilement
■ *0 ÿ 4 ° ,jwnte l‘vres de cuivre pur au quintal ;
c elt d ailleurs au temps & aux expériences faites
dans les attehers où on purifie le cuivre; à prononcer
a cet égard. I
*-es allonges font, comme leur
nom 1 indique, des vailfeaux qui fervent à allonger
les appareils en ufage en chimie ; elles font faites
de differentes matières , il y en a de métal, de
verre & de terre ; leur forme eft foumife à l’u-
lage auquel on lesdeftine. La plupart font droites
x reiïemblent à un fufeau, c’eft-à-dire, qu’elles
ont une ouverture large, & l’autre étroite, qui
le termine en bec d’entonnoir , & elles font renflées
dans le, milieu ; d’autres avec une ouver-
ture large, vont eu diminuant par degrés in-
feçhbles jufqu a la pointe qui finit en crochet.
L’ufage des allonges eft d’écarter du feu les
produits que l’on obtient dans les opérations de
la chimie, en s’adaptant foit au col d’une cor-
nue gj foit au bec d'un alambic , pour porter dans
un récipient les matières fublimées : elles ont
encore un autre avantage,; c’eft de préfenter aux
principes peu volatils qui fe dégagent des corps
fournis a la diftillatcon , une bafe fur laquelle ils
le depofent, 8c où on peut les' obtenir féparés
dm?lTrTc\f?entPlUS V°M s J & qui Paffent jufque
Les allonges de métal fervent plus fouvent dans
,es 8ran<I > & dans la pharmacie pour
les diftillations a l’alambic, que dans la chimie
proprement dite.. On voit Une allonge de cette
efpèce,. fig. 9 , claffe fixième; elles font prefque
toutes courbées à leur extrémité, pour entrer
ans des bouteilles placées verticalement ; on ne'
peut^ s en fervir que dans, des opérations où les
matières nont pas d’aétion fur l’étain ; car c’eft
ordinairement de ce métal quelles font faites.:
Les allonges, de verre font celles.,, qui font le
plus employées dans les laboratoires de chimie ;
orique le col d une cornue ou eft trop court ou
trop gros pour pouvoir s’adapter au .récipient,
on y ajoute alors une allonge; par ce moyen, on
peut joindre les parties de l’appareil, & les produits
font en même-temps éloignés de la chaleur,
condition quelquefois néceffaire pour certaines
operations. * ‘
L a fig . g , c la f fe f ix i èm e , r e p r é fe n t e u n e a llo n g e
d e c e t t e n a tu r e . ‘ 6
Les allonges de verre font de tous ies volumes
« de'toutes les formes poffibles; il en eft de
1 larges, qu’elles peuvent fervir de récipient pour
les matières qui deviennent concrètes en fe fu-
blimant.
Les allonges de grès ne font prefque pas en
ulage, cependant on s’en fert dans plufieurs attehers
pour les diftillations des acides, & fné-
cialement des eaux fortes. Je ne fais pas pourquoi
on ne les emploie p'as plus communément
en chimie , en place des allonges de verre qui font
tres-cheres, & mfimmentplus fragiles. Leur forme
peut etre toute auffi variée & multipliée, fuivant
1 exigence des cas, quecelle des allonges de verre
On'peut, avec avantage, faire feïvir les cols
d- cornues & de matras caffés, au même ufage
louvent meme ils font plus utiles que des allonges
des verreries,- dont la large ouverture , munie
dim rebord faillant, eft très-fujette à les faire
cafter, pour peu qu’ elles foient trop ferrées dans
les appareils. '
: ° n appelle quelquefois allonges- dans les laboratoires,
les ballons à deux tubulures. Vbyer les
mots Appareils , Ballons , Distillation
ET SUBLIMATION.
A LM A KAN DA , ALMAKIST , ALMA-
. R IA L , ou A LMARCH AZ. (Pharmacie.) Syîionymes
employés parles écrivains arabiftes 3
pour défigner la litharge ou oxide de plomb.
ALMARGEN. ( Pharmacie. ) Dénomination
employée par les écrivains arabiftes , 'pour dé-
figner le corail.
ALMEZEREON. ( Pharmacie. ) furnom d’une
efpèce d’éle&uaire ou confeélion purgative, très-
violente , décrite par Méfué, qu’il recommande
comme un hydragogue très-efficace dans l’hydro-
pifie, mais qui n’eft plus employée de nos jours.
ALMICH ou ALMISA. ( Pharmacie.) Mot
arabe & employé par quelques anciens pharma-
cographes & cnimiftes , pour défigner le mufc.
ALMIZADlR.(PAtfr/nac/e.) Expreffion des ara-
biftes pour défigner le verdet ou acétite de cuivre.
ALMYRA. ( Pharmacie. ) Mot arabe, & que
l’on trouve dans quelques pharmacographes ancienspar
lequel ils défignent la chaux.
A LM YRINTHRA . ( Pharmacie. ) C e mot
que l’on trouve dans la formule d’une poudre
dentrifice décrite par Nicolas Myrepîus, paraît
très-équivoque à Léonard Füfch, fon interprête.
11 préfume avec aflèz de vraifemblance que ce
mot vient de l’arabe almyra , & que par cette
expreffion l’auteur a voulu défigner la chaux.
ALOEDAIRE, Alo'èdarion des Grecs. ( Pharmacie.)
Cette dénomination étoit employée par
les Grecs pour défigner un remède' compofé
d’aloës , & de différentes fubfiancés purgatives
& aromatiques. Aëce nous a conferve dans fes
ouvrages , plufieurs formules d’aloédaires qu’il a
tirées d’Oribafe & de Philagrius. Nous en rapporterons
une qu’il nomme aloedarium, ex pkilagrio.
Prenez pulpe de coloquinte , aloës & fcammo-
nee 3 de chaque cinq gros j fuc d’abfinthe ou fom-
mités de cette plante en poudre 3 cinq gros î
incorporez le tout avec fuffifante quantité de
fuc de chou pour faire des pilules de la groffeur
d’un pois chiche.
Parla fuite, cette expreffion a été adoptée par
quelques médecins & pharmacographes, pour
défigner les préparations dont l’aloës eft la bafé 5
ainfi Raimond Minderer, médecin d’Ausbourg,
a publié en 1616, fous le titre dfaloedarium, maro-
coftinum, un traité de l’aloës & de fes préparations.
A braham Muntingius a auffi publié en 1681
une hiftoire de l’aloës fous ce même titre, &
on trouve dans Angélus Sala^ un extrait d’a-
loës qu’il nomme aloedarium-tartaro violâtum ou
comme l’exprime le tradu&eur de Schroder ,
aloes violât tartarifé. Nous rapporterons la formule
de cette préparation, parce qu’elle eft
fimple, & qu’elle peut être utile dans quelques
cas. Dans trois livres d’une forte infufion de fleurs
<le violettes, faites diffoudre une livre de bel
aloès lucide 3 la diffolution faite 3 filtrez à tr.avers
une étamine, & faites épaiflîr cette folu-
tion à un feu doux jufqu’ à confifiance de miel,
alors ajoutez-y tartrite acidulé de potaife en
poudre très-fine, huit onces 3 que vous mêlerez
avec l’extrait, en remuant avec une fpatule de
bois j lorfque. la maffe a acquis line c o n f i f i a n c e
épaiffe, & eft réfroidie, on l’aromatife avec un
fcrupule d’oleo-faccharum de canelle , & on en
forme des pilules dont l’auteur indique la dolé
depuis un fcrupule jufqu’à un gros-, & dont il
vante l’efficacité comme un purgatif doux de
efficace.
A LO E S , ALOE des G r e c s d e s Latins.
( Pharmacie. ) C n donne ce nom à un genre de
plante , dont on connoît un grand nombre d’ef-
pèces très-différentes par leur figure, leur grandeur,
& ÿufage qu’on en fait. Ces plantes croîf-
fent naturellement dans les climats chauds ,
principalement en A f i é , en Égypte, dans l’înde,
&c. On en trouve aufli quelques efpèces en Espagne
, & même en France , fur-tout dans le département
des Pyrénées orientales 5 enfin dans les
climats plus feoids, on cultive ces plantes dans
les ferres 3 pour la beauté de leur forme.
Les feuilles de cette plante font épaiffes, charnues,
remplies d’un fuc vifqueux& très-abondant ;
elles peuvent être avec quelqu’avantage employées
comme topique dans quelques affections locales.
Pline rapporte que dans les pays où cette plante
croît naturellement, on applique fes feuilles fur
les bleftiires, & il ajoute que cette application
favorife fingulièrement la réunion des plaies. Quelques
voyageurs difent encore qu’en Égypte on
tire par la diftillation des feuilles récentes de cette
plante, une eau qui eft employée efficacement
contre la jauniffe, la toux & l’aftme. On retire
encore de quelques efpèces d’aloës, par différens
procédés, les fibres qui en forment l’écorce & le
tilfu-, & on en prépare une forte de fil fort, plus
ou moins fin , qui eft employé à quelques ouvrages
d’art : mais le principal ufage que l’on fafife
de l’aloës, eft d’en extraire le fuc, qui par la chaleur
& l’évaporation devient concret, folide,
friable, & forme; une forte de gomme-réfine,
fort employée dans' la médecine , & que l’on
connoît dans le commerce & dans les pharmacies
fous le nom d’Aloes.
Cette préparation de fuc d’aloës étoit très-
anciennement connue. Diofcoride & Pline en font
mention, comme d’une fubftance médicamenteufe,
très - familièrement employée dans la médecine
des hommes & des animaux : mais les anciens
écrivains , ainfi que les arabiftes, diftinguoient
feulement deux efpèces d’aloës: l’une dont la
couleur jaune brunâtre approchoit de celle du
foie, &que pour cetteraifon onappella hépatique,
étoit regardée comme la plus pure. Ils eftimoient
fur-tout celui qu’on leur apportoit des Indes , &
I ils regardoient comme le moins bon celui qui ve»