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M. Thunberga trouvé ce mélampire au Japon.
(M . W illemet.)
Bled DE VACHE DES PRÉS- ( Pharmacie.) Mc-
lampvrurn'praïuife. Parie Caria Jylveftris. L. Cluf.
if^/Lafemencede cette efpèce eft, dit-on, aphro-,
difiaque.
(fyl. W illemet.)
Bled franc ou Froment. ( Pharmacie.) Tri~
ticum hybemum. Siligo fpica mutica. Lobel.'îcon.
25. Bled ou froment et été. Tri ticum eftivum.V o\ci
Fans contredit la plus précieufeà l'humanité, puif-
quelle fait la nourriture de la plus grande partie
de l’efpèce humaine, depuis la Perfe jufqiFauPortugal.
Nous l’allons confidérer relativement à l’art
de guérir. La chirurgie emploie fa fariné comme,
réfolutive , digeftive s contre les éréfipèles , les
douleurs , les inflammations.
Le levain eft attra&if.
La mie de paineft émolliente I anodine , attractive
Elle entre-dans la décoétion blanche, les trochifques
de vipères 8c les trochifques efearrotiques
de minium. .
Le fon eft deterfif, adouciflant, rafraîchiflant ;
contre la diarrhée, la dyflenterie, . les rhumes invétérés
, la toux .opiniâtre. Il entre dans la décoction
déterfive de la pharmacopée de Paris.
L'amidon eft peétoral, incraffant, arrête le crachement
de fang, & il eft cofmétîque. Il entre dans
Jefucde réglifleblanc, la poudre diatragacanthe
froide , celle de Hali, les efpèces Diaireos, les
trochifques béchiques, les trochifques efcarrotL
ques 8c les trochifques blancrhafis.
Cette plante, de première néceflitéj fert encorè
dans les arts 8c métiers. L'on prépare une huile
de bled.
(M.. W illemet.)
BLED NOIR A BEAUCOUP DE FLEURS. (Pharm.)
Polygonum mulcijlorum. C'eft une nouvelle elpece
queM. Thunberg a découvert^ Nagâfaka dans
le Japon. Il en a donné la defeription dans fa flore
Japonoife. 11 aflure que fa racine eft cordiale.
(M. W illemet.)
Bled noir ou Sa r r a z in . ( Pharmacie,) Po-
ly.gonum fagopyrum. Fagopyrum. Ood. Pempt. g 11.
Fagotriticum. J. B.L. 993. Plante indigène d'Alïe,
qui nous eft venue dans le quatorzième fiècle. Elle
eft céréale, annuelle 3 & on la cultive dans nos
champs. C e bled eft comeftible > mais il donne
un pain noir, affez défagréable , proprê aux gens
delà campagne, facile à digérer. On fait avec la
farine de farrazin une bouillie dont le peuple en
Danemarck ufe beaucoup. Cette bouillie 8c les
gâteaux que l'on prépare avec la même farine,
offrent une nourriture qui convient aux vieillards,
dont le ventre eft trop refferré. L'on cuit le bled
farrazin avec la carotte, pour en faire de la bierre.
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On fe fert avantageufement de ce grain en Suiffe I
pour nourrir la volaille..
En médecine il eft déterfif, réfolutif, apéritif,
rafraîchiflant, émollient, humedant, contre les J inflammations des mamrneUes St des tefticules. Sa
farine forme d'excellens cataplafmes màturatifs. Le
fon qui en provient, fert héureiifement aux jardiniers,
pour préferyer de l'humidité pendant l’hiver
les cellules où ils confervent leurs plantes en
bouchant avec les interftices des planchers.
. Le fuc de la plante récente guérit le larmoiement
involontaire, l'herbe nourrit le bétail, la
fleur eft aimée des abeilles j elles en retirent beaucoup
de miel en automne. ‘
Le farrazin fait partie desplançes de l'énumération
de la pharmacopée dé Paris.
- ( M.Willemet.)
BLENDE. C'eft le nom que les minéralqgilles
donnent à la mine de zinc fulfureùfe, qui eft nom-
méefuifure de çL/c par les chimiftes françois. Foyc^
les mots Sulfure 8c Z inc. -
BLEPHARIQUES, BLEPHARIÇA des grecs.
( Pharmacie. ) Dénomination employéepar Aëtius
8c par quelques anciens pharmacograpftes,! pour
défigner les collires 8c les poudres deftinées pour
les maladies des paupières.
BLETTE. (Pharm.) Amaranthus blitum. Blitum
album &rubrum. C . B. i l 8. Cette plante potagère,
commune, annuelle, eft originaire dés contrées &
régions méridionales. Elle fe trouve abondamment
en Saxe} elle eft émolliente, humectante, rafraL
chiffante. Quelques auteuts prétendent qu'elle com
vient dans la dyffenterie St dans l'écoulement immodéré
des règles , le crachement de fang, lesin-
folations, la toux & les piquûreS vénénéufes. La
. fumigation provoque , dit-on, les règles fuppri-
mées, hâte l'expulfion du fbetus 8c dej'arrière-
fai x.
Ses feuilles entrent dans les décodionSjIave-
mens 8c cataplafmes émolliens.
La blette fe trouve dans la nomenclature des
plantes officinales de la pharmacopée de Paris.
M. Thunberg l'a obfervée au Japón.
(M. W illemet.) ,
BLEU. Lebleueftunè efpècë de couleur qu'on
obfepve très-fréquemment en chimie, dans les ma*
tièrés végétales 8c, minérales. :On diftingue des
bleus naturels 8c des bleus artificiels. Les principaux
bleus naturels parmi les minéraux, font h
bleu de montagne, la pierre bleue connue fous le
nom de lapis lazuli 3! le feld fpath bieu, le faphu;
le criftal de roche bleu. Les bleus minéraux fac-
tices Ou artificiels font le bléù de Prqffe,‘lès cen*
dres bleues , l'oxide- de cuivré attimonfocaL *e
I bleu d’azur ou d'émail. ~ - ■ u
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Les bleus naturels des végétaux fe trouvent dans 1
les fleurs , mais ils font pour la plupart très-paflfa- 1
gèrs 8c trèîNaltérables} le plus beau bleu, 8c prefque
le feul en même-temps qu'on prépare avec les végétaux,
eft l'indigo.
Quoique le règne animal préfente un grand nombre
de nuances bleues dans les plumes des oifeaux,
dans les. étuis 8c les aîles des infedes, 8cc. ces
bleus ne font point^employés, 8c on i*'en connoît
pas la nature. Parmi les bleus que l'on doit à l’ art,
le bleu de Prulfe doit en grande partie fà naiffanre
aux matières animales qui forment un des principes
néceffaires de ce bleu. 'MBBj les articles de
ces bleus.
Bleu d' a zu r. Le bleu d'azur eft pour les uns
.la préparation du lapis lazuli, 8c pour les autres
l’oxide de cobalt vitreux. Payej Bleu d'outremer
8c Bleu d'émail.
Bleu d'émail. On nomme bleu et émail le verre
coloré par l’oxide de cobalt, 8c réduit en poudre
fine. Ce nom lui eft donné, parce qu'il eft employé
pour colorer en bleu les émaux fur la faïence, la
porcelaine, les métaux, 8cc. Voye-^ C obalt. '
Bleu de montagne. Le bleu de montagne eft
un oxide de cuivre bleu natif qu’on trouve en effet
dans les montagnes qui contiennent des minés de
ce métal. Poye^ C u iv r e .
Bleu de Prusse. Ce bleu artificiel eft nommé
lieu de Prufit, parce que c'eft à Berlin qu'on en a
fait la découverte. Cecompofé eft dans la nomenclature
méthodique du pruffiate de fer. V o y e \ cet
article 8c celui du Fer.
Bleu d’outre-mer. Lebleu d’outre-mereftfait
avec le lapis $jjfè£$É réduit en poudre fine. C'eft le
plus beau , le plus fixe 8c le plus inaltérable de tous
les bleus. Le nom d'o^r^-m^rlui eft donné en France,.
parce qu’il vient des pays au-delà de la mer.
V>ye{ le mot Lapis lazuli.
Bleu végétal. On donne quelquefois ce nom
au bleu d’indigo 8c à celui du tourne!ol, quoique
ces deux bleus foient extrêmement differens l’un
de l’autre. Voyej les mots Indigo 8c T ourne-
sol.
11 eft vraifemblable qu'on trouvera quelque jour
d autres bleus végétaux que les précédens. J'ai vu
« y a quelques jours, f 2j Juillet 1792.) un bleu
végétalaffez joli, préparé par M. Puymaurin de
iouloufe, avec l'écorce de radix rouges bouillie
dans l’eau mêlée à une diAblution d’alun, 8cprécipitée
par l’alcali fixe. C'eft une efpèce de lacque
dont il fera queftion ailleurs. Koyez les mots C ou-
leur 8c Lacqüe.
BLEUET. ( Pharmacie. ) Le bleuet, efpèce de-
Chimie, Tome II.
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centaurée très connue, qui vient dans les moiffons,
aux environs de Paris, qu'on cultive dans les jardins,
8c qui efteonnue dans les phirmacies fous ce
nom, ainfi que lous celui de. caff^-lunettes, y eft
employé pour en extraire par la diftiDation avec
l'eau, ce qu’on nomme eau debluet ou de cafle-lu-
nettes, qu’on a regardée comme un très-bon remède
dans les maladies des yeux.
■ BOC AL. Vafe de chimie. Les bocaux font des
vafes de verre plus ou moins grands, 8c d? forme
plus ou moins différente Ils peuvent être eh
général confidérés comme un cylindre creux , fermé
par un bout 8c ouvert par l’autre. Les parois
de ce vafe s'élèvent quelquefois directement, fans
aucune inflexiorr, quelquefois aufli près de 1 :ur
extrémité, on y fait une compreffion qui y lai fie
une fofife circulaire. Leur fond eft ordinairement
plat ou peu concave, afin qu’ils s’appuyent plus
foîi dement.
Ceux dont les parois montent perpendiculairement
jufqu’à leur'-extrémité, font ordinairement
bouchés avec des «couvercles de verre ou bien de
carton. Ceux au contraire qui ont une rigole vers
la partie fupérieure y font ordinairement couverts
d'un papier ou d’un parchemin fixé avec une ficciie
Nue reçoit la rigole. Souvent cependant on les couvre
avec des chapeaux de carton faits ,exprès, 8c
qu’on vernit pour qu’ils durent plus long-temps,
8c qu’ils puilient être lavés.
Çes vafes fervent à mettre des poudres, des fels
de toutes, efpèces, 8cc. Il faut les choifir bien
forts, droits , 8c autant qu’il eft poffible fans
bulles. _
Les gravures offrent un bocal dont les parois
font droits, 8c un bocal à bord renverfé.
Bo c a l , Bocaux. ( Pharmacie.) Les bocaux
ou poudriers font fort employés dans les boutiques
de pharmacie, pour conferyer un grand nombre
de fu bilan ces naturelles ou de produits criftallifés,
folidès ou pulvérulents On en a de toutes les grandeurs
5 on les couvre foit d’un fîmple papier, foit
1 d’un parchemin, foit d’un couvercle de carton
peint, foit d'un couvercle de bois ou de fer blanc.
i On ne doit mettre dans ces vafes que les fubftan -
ces qui ne font ni déliquefeentes, ni fufceptibles
de s’altérer par l’air & la lumière 5 car l’un Sc
1 l’autre pénètrent tres-fâcilement ces vafes tranf-
parens 8c mai bouchés ; il faut aufli n’y point laif-
fer long-temps les fubftances odorantes.
BOCHET 8c quelquefois BOUCHET. Boche-
tum. ( Pharm.) Ce mot que l’on trouve très-fouvent,
fur-tout dans les écrits des médecins 8c chirurgiens
françois des feizièmé 8c dix-feptième fièeles, etoit
employé pour défigner une décodion médicamen-
teufe, peu chargée, quifeu voit de boiflon ordinaire
aux malades, même pendant leur repas. On