
gleterre, dans l’Helvétie ; on la cultive dans les
potagers pour manger -fa, racine & fes jeunes
pouffes en falade au printemps} elle paffe pour
apéritive , rafraîchi fiante diurétique , propre à
augmenter le lait des nourrices. La campanule
inclinée > ( Campanula rapunculoidcs.) La campanule
graminée ; ( Campanula graminifolia ) &
la ganteline ; (Campanula glomerata')_ offrent les
mêmes qualités.
(M. WlLLEMET. )
CAMPANULE. LIERRETTE. (Pharmacie. ) Cam<-
panula hederacea. Plante de nos contrées qui fe
trouve dans les endroits humides. M. de Saint-
JVlartin à fait inférer dans le journal de médecine
, une obfervation par laquelle il prouve que
cette campanule réduite en poudre, détruit totalement
les verrues en les frottant fouvent.
. (M. WlLLEMET. j)
C ampanule linneenne.:, ( Pharmacie. ) Lin-
TîAa bore.ails. Campanula ferpyllifolia. C . B. . 93,
G ’eft ainfi que Linnéus parle.de cette plante ,
à laquelle Gronpyius a . donné, fon; nom.. « La
îinnée, dit-il, petite plante de Laponie, ram-
» pante ., vile , : négligée & qui paffe promp
v tement comme celui 5do.nt elle porte le nom. »
Ce t aéle de mo,deftie, du grand ;Linnpus fera
démenti jufques dans les fiècles. les pl us recul est
Quoi qu’il en foit, cette plante, eft d'après les expériences
de Linnéus, diurétique, a4ouriffante}
prife en guife de-thé & coupée avec le, lait ,
elle eft excellente :çontre la fciatique & Gu.npes
la expérimenté contre la fièvre fcarlatine.,Cuite
on Papplique avec un très-grand fuccès en cata-
plafme & en fomentation fur les parties attaquées
de rhumatifme. Cette plante fe, trouve en Poméranie,
en Canada & en Suiffe.
(M . W illemet.) J
CAMPHORATES.He nom decamphoiates a
été donné dans la nomenclature des chimiftes
françois aux combinaifons jfalines neutres de l’a-
cide camphorique, avecjes bafes terreufes alcalines
& métalliques. C ’eft M. Kofegarten qui,
après avoir diftillé huit fois de fuite de Lacide
nitrique fur du camphre , eft parvenu à.le.c.on
vertir en, un acide particulier. Cet acide camphorique
avoir échappé jpfque-là aux lecherches
de tous les chimiftes, qui favoient au contraire
que l.ecamphre jadis fe diffolvoit tranquillementclans
l’acide nitrique & que cette diffolution , diftilïée
un grand nombre de fois de fuite, ne daiffoit
daps la cornue quejquelques traces bitumineufes.
Il eft ‘ vrai qu’aucun chimifte n’avoir fait cette
.opération compte M. Kofegarten} aucun ri*a-
voit diftillé huit fois dé fuite ,de nouvelles quaji-
ticés d’acide nitrique bien pur fur,.le camphre î
& ce qu’il > y a de plus -fingulier encore yt ceft
que depuis pluiieurs années que cette- découverte
eft publiée , on ne l’a pas confirmée dans les laboratoires
avec l ’efpèce d’authenticité &par des
fuccès auffi multipliés qu’on l’a fait pour toutes
les autres découvertes modernes. C ’éfLdoric-de M.
Kofegarten lui-même qu’il faut emprunter lé peu
de lumières acquifes fur l'acide camphorique &
fur fes combinaifons falines : on verra que celles-
ci font bien loin d’être affez connues pour conf-
tituer une hiftoire chimique affez exaéle & af-,
fez étendue. Rappelions ici que l’acide camphorique
obtenu par M. Kofegarten criftallifë en pa-
ralleîipipèdes, qu’il a une faveur amère, & qu’il rougit,
la teinture des violettes ainfi que celle-de
tournefol. L’acide camphorique qui, par le mode
de fa formation artificielle , femble avoir des
analogies avec, l’acide oxalique fait par Lart ,
en diffère fingulièrement,lfuiyant l’auteur de cette
découverte , & par -fon peu d’affinité comparée
âyec^îa chaux qu’il fferilèyè pas à, tous les. aù-
tresj acides comme leJ fait l’acide oxaîiqüe , &
par Ton "aérion fur dîfférens', corps ainfi que par
les propriétés de Tes combinaifons.
r Quant à fes 'attrapions* éîéétivès , il ne, nous
.eft pas po'fible de rien dite d’exaél à çet égard 5
les expériences manquent ericôrè pour les constater.
Il eft aifé d’aprécier la catrfe & la nature de
la: formation, de l’acide camphorique , d’après ce
qui a été dit jufqu’ici fur la compofition de divers
acides connus & fur les propriétés des corps
combuftibles.j Le camphre eft un compofé d’hydrogène
, de carbone &: d’oxigène. On voit par
le dégagement d’acide carbonique , que cette huile
.eft décompofée par l’acide nitrique ; une partie du
carbone qui entre dans la compofition naturelle
de. ce icorps huileux fe combine avec une portion
de l’oxigène de cet acide ; ; une autre portion
de cet oxigène fe fixe dans le camphre}
privé de la plus grande .partie : de fon .carbone
, & c’eft ce camphre , ainfi ; oxigené & '{lé-
carboné , qui conftitue l’acide camphorique. Il
ne manque à cette explication fimple fur la formation
de l’acide camphorique , que la connoif-
fance des proportions des principes du camphre,
& 1 appréciation de ceux qui relient dans l'acide,
ainfi:que,de ceux qui fe féparent pendant la formation
de l’acida camphorique. Cfèft fous ce
dernier point de vue que les chimiftes modçrnes
doivent fur-tout s!occuper de l’analyfe du camphre
, & de la formation de fon acide.
On doit juger par ce qui vient d’êtré expofé,
que l’hiftoire des camphorates eft non feulement
incomplette, mais préfqu’èntièrement inconnue,
& que nous n’avons que très-peu de cliofe, Couvent
même abfoliiment’ rien à dire fur chacun de
ces feis en. particulier.
C amphorate d’Alumine. Entièrement inconnu,
C amphorate
C A M C A M
C amphorate d’ammoniaque. L’acide camphorique
s’unit promptement à l’ammoniaque ; il
paroît que ce fel eft fufceptible de criftallifer
facilement, puifque M. Kofegarten ditqu’il forme
des maffes criftallines , & des criftaux en
aiguilles & en prifmes. Qn ne fait rien fur fa forme
exaéte , fa faveur , fa diffolubilité , fa déçompo-
fition par le feu , les terres 3 les alcalis , les autres
acides , -&c. 1! n’eft u’aucun ufage, & cette
affertion doit être appliquée. à tous les autres
camphorates. .
C amphorate d’antimoine. Entièrement inconnu.
M. Kofegarten n’a rien dit de l’aétion de
l’acide camphorique fur l’antimoine.
C amphorate d’argent. Comme le précédent.
C hamphorate d’arsénic' L’acide camphorique
diffout l’arfénic , fuivant l’expreffion de
M. Kofegarten: L’auteur veut fans doute parler
de l’oxide d’arfénic. Il 11e dit rien au relie des
propriétés de ce compofé, qui paroît être bien
diffoluble.
-.. C amphorate de baryte Inconnu , quoi
que ce .foit une des combinaifons de l’acide camphorique
, qu’il foit le plus néceffaire de bien,
connoître.
: C amphorate -de bismuth. Suivant M:
•Kofegarten , l’acide camphorique diffout le bif-*
muth } mais les phénomènes de cette diffolution
& les propriétés du camphorate de bifmuth font
également ignorés.
• C amphorate de chaux. II paroît que
M; Kofegarten a fait quelques expériences fur
la combinaifon de l’acide camphorique avec la
chaux , & qu’il a déterminé l’attraélion de cet
acide pour la terre calcaire moindre que celle des
autre acides $ mais comme il ne l’a fait que dans'
l’intention de trouver &.de montrer la différence
de^ l’acide . camphorique d’avec l’acide oxalique
cjui eft formé comme on fait par l’acide nitrique ,
il n’a point examiné les propriétés du camphorate
de chaux , en forte que nous n’avons rien
à ajouter fur ce fel.
C amphorate de cob a l t. L’ acide camphorique.
diftout le cobalt, fuivant M. Kofegarten.
Cn ne fait rien fur la nature & les propriétés de
cette diffolution & du fel qu’elle peut fournir..
■. C amphorate 'de cuivre . Ç e qu’a dit M.
Kotegarten, lur l’union du cuivre avec Lapide
camphorique, fe.borne à avoir indiqué l’a&ion de
oet^ acide fur le métal, en afiurant qu’il y étoit
diffous.
Chimie, Tome If, *
74 S
C amphorate de fer. L’acide camphorique
diffout le fer , fuivant M. Kofegarten , & la diffolution
donne une poudre jaunâtre qui eftpref-
qu’infoluble ; ainfi le camphorate de fer paroît re-
fufer de s’unir à l’eau, ou bien oxider promptement
le fer , & opérer facilement la fépara-
tion de cet oxide.
C amphorate d’é ta in . Entièrement inconnu.
C amphorate de magnésie. Uni à la ma-
gnéfie. L'oxide camphorique forme un fel en poudre
blanche , diffoluble , dont les propriétés n’ont
pas été fuffifamment obfervées pour être bien
connues.
C amphorate de manganèse. Il paroît
que l’acide camphorique eft fufceptible de s’unir
à l’oxide de manganèfe , puifque fuivant M. Kofegarten,
cette combinaifon forme des criftaux à
plans parallèles qui imitent les colones de bafalte.
Il n’a point examiné ce fel plus en détail, & il
n’a pas reconnu d’autres propriétés. -
C amphorate de mercure. On ne fait rien
fur la combinaifon de l’acide camphorique avec
ce .métal.
C amphorate de molybdène. Entièrement
inconnu.
C amphorate de .nickel. Combinaifon 'encore
inconnue.
C amphorate d’o r . Comme les précédons.
C amphorate de platine. Rien de connu.
C amphorate de plomb. Inconnu.
C amphorate de potasse. M. Kofegarten
a dit un mot de ce fel. Suivant fes expériences
la combinaifon faturée d’acide camphorique & de
potaffefe criftallifë en prifmes héxaedresréguliers.
On ne trouve rien d’ailleurs fur la faveur , fa diffolubilité
, fa criftaîlifibilité , fa décompofition par
d’autres corps , & fon altérabilité par le feu ,
l’air, &c. On voit donc qu’on eft bien loin de
connoître comme il çonviendroit cette efpèce
de fel neutre.
C amphorate de soude. II en eft de même
de celui-ci. On fe contente d’indiquer, d’après
les effais de M. Kofegarten, qu’il donne des criftaux
irréguliers} c’eft-à-dire quil eft prefqu’in-
corinü.
C amphorate de tungstène. Abfolument
inconnu.
B b b b b