lorfque la folution de la refîne eft faite , ce
qui eft plus ou moins long , fuivant la température
de rathmofphère , on tire au clair , ou
on filtre la liqueur , & on la conferve dans un
flacon bien bouché.
On a recommandé ce remède contre les afi-
ferions arthritiques. Quelques praticiens penfent
qu'il eft plus doux , moins échauffant, en employant
Talcool éthéré nitrique , pour faire la
ûiflolution de la réfîne de gayac.
( C ) Alcool éthéré de fuccin 3 communément teinture
de fuccin à la liqueur d'Hoffman.
Prenez fticcin jaune en poudre deux onces 3
alcool éthéré fulfurique 3 une livre.
Faites digérer pendant trois jours au bain de
fable , & fur un feu très-doux , filtrez enfuite.
Cette préparation , fuivant Plenck , eft très-
efficace 3 pour arrêter les progrès de la carie 3
& en procurer la guérifon.
Nota. On peut préparer de la même manière
des diffolutions $ d'opium , de caftoreum , de
myrrhe, de. toutes les réfines, &, charger ainfi
les alcools éthérés des principes extra&ifs &
médicamenteux des plantes. Quelques-uns pref-
crivent de préparer ces diffolutions feulement
avec de l'alcool acide fulfurique, & ils nomment
ces préparations , teintures faites avec l ’eau
de Rabel.
, HT. A LCÔ L S A LCAL INS.
C e titre indique affez que nous comprenons
dans cette feétion les combinaifons de l'alcool
avec un alcali, & nous en diftinguons trois
efpècesv
1°. Alcool de potaffe.
Cette préparation , qui eft décrite dans les
pharmacopées , fous les titres; de teinture âcre
détartré , l'ilium de Parace/fe , teinture des métaux,
teinture âcre d‘antimoine d’Hoffman , & pour laquelle
.on a prefcrit un grand nombre , de
procédés différens , n'eft autre chofe qu'une
diffoïution de potaffe dans l'alcool ; mais pour
l'obtenir , il faut employer une potaffe pure 3
ou , comme on .s'exprimoit précédemment, un
alcali eauftjquê , qui ne foit point combiné avec
l'acide carbonique ; & c'eft-Ià le but auquel
tendent tous les procédés différens, qui ont
été recommandés pour la compofition de cet
alcool,.
Nous’ ne nous arrêterons pas à décrire la
formule de cet alcool, les attentions néceffaires
dans fa préparation & fes propriétés médicinales
, ces différens objets ont été traités aveç
foin y dans l'article Alcool chimie, & nous y
renvoyons le leéteur. Nous nous bornerons à
remarquer que cet alcool fe décompofe en partte
avec le tetfis , fur-tout quand on le conferve
dans de grands flacons , à moitié pleins î qu'on
ne doit jamais l'employer à l'intérieur feul &
pur, parce qu'il agiroit comme cauftique , mais
qu'il doit toujours être étendu dans quelques
liqueurs appropriées •, enfin nous remarquerons
que quelques médecins confeillent d'ajouter à
l'alcool que l'on fait digérer fur la potaffe ,
une certaine quantité d'huile volatile d'anis : ils
penfent que cette addition rend la préparation
plus carminative & plus convenable aux perfon-
nes , dont l'eftomac eft très-irritable.
2°. Alcool de foude
La foude, lorfqu'elle eft pure , de même que
la potaffe, fe diffout dans l'alcool , & auroit
vraifemblablement les mêmes propriétés médicinales
: mais cette préparation n'eft point faite
en pharmacie.
3 0. Alcool ammoniacal ou d*ammoniaque, & communément
efprit de fel ammoniac , efprit de fel
volatil, vineux, fpiritueux ou dulcifié.
Cette préparation eft une combinaifon de
l'ammoniaque avec l'alcool, & on peut l'obtenir
de différentes manières. La pharmacopée
d'Edimbourg prefcrit uniquement de mêler quatre
onces d’ammoniaque-fluor , ou alcali-volatil cauftique
avec huit onces d'alcool rectifié. Cette
préparation fi fimple peut affurément fuffire pour
l'ufage médicinal, mais c'eft plutôt une mixture
qu'une combinaifon intime î auffi le plus grand
nombre des, difpenfaires prefcrit de faire cette
préparation par la' diftillation ; les formules
diffèrent beaucoup pour la proportion des fubf-
tances à employer, nous.rapporterons celle qui
eft prefcrite dans la dernière pha-macopée du
collège des médetfîns~de Londres.
Prenez muriate d'ammoniaque.. quatre onces.
potaffe ou cendres erave-
lées. . . . . . . . . . . . . . . . fix onces.
Reduifez en poudre féparément chacune de
ces fubftances , mêlez enfuite dans une cornue ,
& verfez-y trois livres d'alçool foibie > àjuftez
le bec de la cornue dans un grand récipient,
& , après avoir bien lutté les jointures , diftillez
à un feu doux une livre & demie de liqueur ,
qu'il faut conferver dans un flacon bien bouché.
Les phénomènes que pr éfente cette opération ,
les attentions . qu'elle exige , feront expofées
plus particulièrement au.mot Ammoniaque ; nous
nous bornerons Amplement à dire ici que cet
alcool ammoniacal eft un ftimulant, un tonique,
un réfolutif très-a&if i il excite particulièrement
les fueurs , fur - tout quand- on fait ufage en
même temps d'infufïons aqueufes chargées d un
principe, aromatique & muqueux.''11 ne peut
être employé dans Tétât inflammatoire, & tou-
■ Je«« ii d § i ï é i f ë t te f if ii dan s « ju s q u e
M 11 I |6 ®S«fê§., MO!
K W w e suffi e«elqiiefbi§ I l'exterleur, comme
.«ipitwt'ï ®*W les cas d'ssonig , fie paÇalyfif } PU
T applique comme .réfolutif fur dés tumeurs en»-
Jfîi'lées, fêïophule.ures, des engorgements pompaéts
•kaeëj fc en rtashtirt l'e ffe t plus
durab'e, La do Lg en doit être la même que ce J le
de l’alcool ammoniacal fimple , 8c toujours
dans des potions OU autres véhicule-s appropriés.
( C ) Alcool ammoniacal, avec l'afla - foetida ,
frlrltus ammonie foetijus de la pharmacopée do
Londres,
f i lQ Q o'LS AtSAÉJNS COMPOSÉS.
( ) Alcool de potaffe anlfê,
Cettq préparation , qui eft _ ordinairement
nommée, teUnirs d’antimoine artifée, s été indiquée
dans cette feftlpn , à l’a r tic le ,.A lcool
BE PPTASSB,
f g j Alcool ammoniacal, aromatique , & communément,
efprit volatil, aromatique , huileux.
On trouve dans les difpenfaires plusieurs formules
très-différentes pour la préparation de cet
glçool. La pharmacopée de Londres , ( édition
de 178? ) prêtent uniquement de prendre deux
livres (f alcool ammoniacal, 8c d’y mêler huile
veiiîüs dèL limons 6c de mufeade de chacun
deux gc<v.
Cette préparation très-firopla 8c tres-facile ,
peut fe mira dans l’inftant même où on en a
hgfoin , 8c je médecin peut , fuiyant les indications
que prafentela ma'adie , febftituer aux huiles
volatiles prefetites l’huile dg fijcçm, de caftoreum,
pu toute autre convenable aux citconftances,
D’ autres prtlftes emploient un procédé plus
compliqué, ’& qui parbît produire une yombi-
naifon plus intime. Ainfi Malpuin confeiile de
prendre de la pellicule jaunp de citrons 8c d’oran-,
ges amères ipaiches, du macis & de la cannelle ,
ge çhafun quatre gras , murjate d’ammottlaque quatre
onces ; eopcgfleK lg tpqt enfesnbjç, 8î mê-
Jgï.lg dans ijn matras } 8jçuteï.y_ quatre onces
d'alcooj ordinaire, ?e quatre onces d’eau de fleurs
d’pfapge très-odorante , boucher- bleu le matras,
fe jaifless en dsgeftiop pendant huit ou dix jours
dans un lieu chaud fans feu, & remuer quelquefois.
Enfuite mette* le tout dans une çucurlsite, 8c
djoutea-y quatre onces do pptaiTe (ou alcali fixe Ju tartre ) couvre* promptement la^ cucurbite
avec un chapiteau j 8c sjufte* un récipient au
bec du chapiteau i lutte* 'bien les jointures 8c
iaLTs* encore deux ou trois jours en djgeftlçn,
enfin fattes.en la diftillation au bain-marie juf-
qu'à es qu'il ne diftlüe plus rien, & que ce qui
refte dans la cucurbite foit à fec. Si on fàifoit
cette diftillation au bain de fable au lieu de la
faite au baln.roarls, Il faudroit ménager le feu
bien doucement,
Cgs combinaifons d’huiles aromatiques, avec
Prenez alccol foibie...................... fix livres.
muriate d’ammoniaque - ■ ■ une livre.
po taffe .......... .. une livre.
alfa - foetida. ................. .. . quatnonces.
Il faut, pour cette préparation,-cbferver les
règles qui ont été recommandées dans la for-
mule précédente : on diflout 1 alfa-foetida dans
l’alcool ; on pile féparément le muriate d’ammoniaque
& la potaffe concrète, puis on mele
le tout .dans une grande cucurbite de verre, ott
la recouvre de fon chapiteau, Sc -après avoir
lutté les jointures, adapté un récipient, on
diftille à un feu très-doux, . 8c on retire cinq
livres de liqueur. ,
On prépare , 'de la même manière , un alcool
ammoniacal anifé , & on peut faire plufieuvs autres
préparations analogues.
( D ) Alcool ammoniacal de valériane , 8c communément
teinture de valériane volatile, de là
pharmacopée de Londres, édition de 1788* '
Prene* racines de valériane fauvage. quatre onces.
alcool ammoniacal avomati- .
qüç. ....................... - , , , . deux livres,.
Faites digérer pendant huit jours dans un matras
bien bouché, 8c filtrez.
( E ) Alcool ammoniacal de gayac ; 8c communément
teinture , ou ejfence de gayac volatile, 8c
quelquefois élixir ou baume de gayac volatil
Nous trouvons dans les difpenfaires différentes
formules plus ou moins compliquées pour cette
préparation 3 nous préferons la fuivante qui çft
plus fimple, elle eft tirée de la pharmacopée
de Londres , édition de .1788-
Prenez réfine de gay-ic.......... quatre onces.
alcool ammoniacal aromatique
.........une livre & demie.
Faites digérer pendant trois jours, 8c filtre*.
(F) Alcool ammoniacal avec l'opium, ou liqueur
anodine volatile de Ffingften.
Prenez alcool ammoniacal.........deux onces.
opium.. . * .................. deuxfcrupules.
camphre,................... .. - • un firupu/e.
Mêle* 8c faites digérer à froid pendant trois
jours en remuant fouvent le ballon, filtre* en-
. fuite fe réferye* peur l’ufage. ,
On peut d’apvès ces divetfes formules, taire