
fon y pour l’empioyér plus 'généralement dans lés
arts j que vers le milieu du Seizième fiècle ,
époque où VehïcoTemplaÿà ponir- travailler les
mines d‘or & d’argent du Pérou. La découve^té
de Velafço, eft- rapportée; à-'''l’ahneé,-If(6. Vers le commencement du dix.-feptièmëil 1
paroît qii’AIonzo Barba a fingulièrement-étendu
l’ufatre de l’amalgame dans le traitement des;
mines de ce pays. ,On dirait même-en lifant "fou- j
vra^e de ce dernier , qnlil a .découvert lui-même i
le procède en ijSoo. Mais les .ufages du nievçuv.e ;
pour diffoudre lès. métaux, n’étoient point encore
tournés du côté de la-.fcienc-e aux époques'dont
noirs parlons. Il eft yuaife.mblablg que Bqrricftius-,
Ôziander, Beeche* &. Stahl, font,les premiers
qui ont confidéré chimiquement les. amalgames
8c qui en ont tiré quelques • axiomes
généraux , applicables- à la fcience. R ouelie 8c
Geüert , ont etvfuite beaucoup, ajouté à ces premières
obferyations dans leurs ouvrages ,& leurs
l’Union du mercure ‘ avec les métaux. 'Quoi qu'il
en foit de ces opinions , pour unir les métaux
avec le mercure, ou pour les ..dlffoudrej dans
ce métal liquide , il faut les prélentê'r en rontaâ
avec lui. Souvent l’ attraétion entre lés nîàtères
eft fi confidérable, que Funion a lieu avec beaucoup
leçons. Oziapder , au. rapport :d]Ulrich Reif-
chius eft le premier qui ait remarqué, ;,qu,e les
métaux s’oxident, promptement dans; les glmaga-j
mes ; Rouelle eft un dés premiers .qui ait montré
des amalgames-crillallifées dans les cours du
jardin des planres ; Fufchel a aufli découvert à
Mavence , que le mercure faifoit. criftaljfer-les
métaux /mais M.' Sage, a beaucoup ajouté à
ces obferyations, & de, tous les chimiftes,, il
parait être celui qui a le mieux décrit, les fin1-
guliers phénomènes qui exiftent_ dans lès. conV-,
binaifons du mercure avec .les métaux. ; Depuis
la grande extenfion que la chimie a;, reçue ; en
France , -&c. tous -les • chimiftes modernes
avant fait des expériences répétées fur .les
diverfes amalgames ‘ ils en eft réfulté une fuite
de vérités générales , qui font-devenues un domaine
en quelque forte univerfel , ,- dont nqus
nous fermons pour rédiger les différens paragraphes
de .cet article. -
i. II. Des procédés par ïefqueîs on prépare les
amalgames.
le “pi us grand nombre des lieux , ■ on trouve dans
ce liquide une des .conditions de la diffolution.
Comme aufft cette fluidité tient à la ^combinaifon
intime dircalorique a vec lemércûre, .onpetit encore-
regarder le ' calorique comme urie Üès caüfes de
Les amalgames étant de véritables diffoiutions
des métaux dans le mercure., doivent reffem-
bler aux autres diffoiutions quelconque? par
ranoort aux moyens, néçeffaires pour les.opeçeiy
& ce qui diffère dans les procèdes , ne dort
âtre que relatif^ Fêtât particulier de denfite des
matières métalliques: .1 1 ' ne faut pas cependant
confondre ici les. diffoiutions métalliques , qui
rm,nrcfent une altération de la part des corps
od on unit, avec les diffoiutions fimples. des fels
dans l’eau qui n’admettent aucune altération pour
ou’ellesaient lieu; ceft avec les idermeres que
lis amalsames ont une 'forte analogie.; (. fw ?
, é mot D is so lu t io n .) QuoiqueL’etat liquide du
mercure ne toit relatif qu'à la grande fulibnite
'jl ce métal, comme cet état eft confiant dan?
de promptitude-1, à froid , par la. feule trituration
, 8c farts avoir d'autre ,çir,confiance à
faire naître ■ qùèl'idê-préfénréf le métal qu’on vent
amalgamer dans un état de divifiou ; marquée.
C ’eft ainfi qu’en triturant dans un -mortier de
marbre y de verre , de porcelaine , de fer , .des
hunes ou feuilles minces d’or -, d’argent, avec du
mercuré, on opère, la combinaifonde -cés matières
métaliiqùes. 11 eft ■ au contraire quelques
métaux qu’on ne peut unir feulement avec lé1 met*
curé s qu’en-les-mettant préliminairement eux-
mêmes dans un état de fluidité', qù’en les ftifant
fondre; Liorfqu’ilsfont à l’état de fufion ; on ÿ
projette le mercure fans lavoir.fait chauffer , fi
les métaux font très-fufibles, comme le bifmuth,
l’étain , le plomb y on peut Cependant aufli amener
te -mèrtûrè à une température à-peû-près
égale-à celle de ces métaux fondus , & l’opé:
ration n’eri réufftt que mieux. “Lorfqu’on veut
amalgamer les métaux moins fufïbles que les
préc'ëdens , tels'-que le zinc 8c l’antimoine , il
faut avoir1'foin de*n’y ajouter le mercure, ’que
bien chaud, 8c-, à Une température à-peu-prèS
femblable- à celle qu’ils-ont dans leur état dé
fufion. Mais fi les métaux exigent- pour être
fondus Une chaleur très-forte ’qui les tiennent
bien rouges 8c-telle que le., mercure ne puiffe y
être expofé fans feréduire en vapeur il ferait
dangereux de tenter • une’pareille amalgamation ;
parce'que lé mércure'en touchant- les ’métaux
incaridefSëns ferait toot-a-coupvapdrifé Sç'pj-o-;
dutroit deS ' explb'fiohs violentes:1 11 - exifte“- én-j
cote une manière île faire des amalgames J
c’eft'Celle qu’on pourroit- caraclérifer par l’éx
preffion d'amalgamation par la voie humide ; èlH
coofifte à préfenter m1 ■ métal 'en-molécules très’
fines, au moment où on le féparè j , réduit dé fol
drffolyant en lui ' enlevant 'Foxigène 4 au nier.
curerégalemehc -à il’étar Imëtdlîiqàe'Q.ipii en j
un-’exemple dans" l'expérience* chimique , ’.coril
nue depuis longtemps: fous -le- -nom d’arbre d«
Diane , 8c qui n’eft qu’uric- un'ïoïf de l’argen
précipité 8c réduit par le mercure àvëc le me]
me mercure , au- fond de l’ acide’; -nitri.tju“ ""
tenoit auparavant l’argent en diffolution- ( VoyH
AEBREDE DlANE 8c ARGENT.) llfe ro ’t Utile lié
multrplièr beaucoup plus qu’on-ne la fait jufl
qu’aujourd’hui -, les effais d’amalgamation par cl
procédé. 11 eft vraifëmfelable qu’onopéreroit'aim’
des combinaifons plus intimes que- celles-qu on a
encore opérées par les procédés connus jufqu a-
mréfeiit. C’eft ainfi que’M, Sage .eft parvenu a
former une: amalgame de cuivre , eh decçm-
oofant le fulfate de cuivre par le fer, 8c en.
préfentant au ..cuivre qui fe, dépofe enj pentes
molécules brillantes;, le mércurë au. fond du.vale.
où s'opérait-:cette précipitation.
Pour préparer les amalgames,8c ëh menmè-
connoître les .propriétés dilHnftives., il eft effen*
tiel d’avoir du mercure bien pur, tel que celui
qu’on extrait du cinabre,, ( M eB.C0R.Eo ).
& des . métaux également purs ; on prend communément
au moins fix parties-de mercure contre
une du métal , pour avoir une amalgame
liquide,, ou Une diffbjution, par le, mercure ; quelquefois
mêmëon augmenté beaucoup la proportion
du mercui-é,. Si l’on .veut, avoir. une Amalgame;
folide, il eft des métaux qui me demandent .qu’un
peu plus de leur, poids de mercure pour cela.
H eft encore effentiel de ne fe point fèrvir de vafes-
métalliques pour faire ces combinaifons , parce
que le mercure ronge. 8c diffout les vaiffeaux , 8c
forme alors des amalgames impures , , où. pre-
ferite dés désompofitions i.natendues i, il n’y a que
les vaiffeaux' de fer ou de fonte, qui peuvent être,
employés pour cetteopération , ’p.arcë queje.merf
cure n’agit point fur le fer a-yêc lequel il n’a- presque
point de tendance à l’union; encore l’adhérence,
ou l’aftion des autres métaux pour le fer., peut-elle
nuire à. la téuffite de l’operation ; voila pourquoi
nous avons confeillé des mortiers de terre , de;
porcelaine, ou fie marbre,
§. III. Des phénomènes, qu'offrent ; fis amalgames
À,pendant leur (préparation-. .
. Tous les phénomènes;, qui on,t lieu -pendant
qu’on combine les.métaux, avec la mercure , où
pendant qu'on prépaie les amalgames , indiquent
que cette".opération eft une véritable diffolution,
8c qu’elle eft due à l’attraérion des corps, que,
lion unit- Plus un métal tend a s amalgamer avec,
le. mercure;, 1,8c ; plus il 'aéhète ,à la furtaCe,.d'e
celui-ci , loriqtl’on. préfenfe une lame du premier
fufpendù .-à, une, balancé; ; pluS'.'il faut deipoids
pour l'enlever, ( f jyi-p..l'article 'Adhésion, ) .Des,
que le .métal qui tendj'à fe difloudrc ,dans le
mercure:’eft mis,;iénc’co.n'taêb ;a.vecL. lui y ,nqn-
feulement il y ,'adhère, mais il -lui donne en
quelque.iforte. entrée ■ dans fes ; pores , ^ entre ^ fes,
molécules, ; il , y a une, . véritable .pértétration.
G’eftriainfi qu'une-igoutty de mercure-,qui.! pobbé
fur une lame ou, iiqe., p’.éee ; d'or,.8c. d àrgqnt,
s'étend .-, s'applarit., fe -colle à ces qraetapx , &,
les mouille véritablement', Si .du J aille quelque
temps les deux métauxainfi repliés 8c adhérens,
la pénétration devient plus forte ; - le. frottement
l’augmente encore, 8c l’on trouve bientôt dans
Kor ainfi blanchi par le. mercure 8c caffé, la.
trace'- de fà-p;erméabilité par le mercure.'En mettant
affez de .métal fluide, le métal folide partage
bientôt, la liquidité du premier , & fi l’on
plonge dans la Baffe des deux métaux qui s'unifient,
un thermomètre très-fenfible , la liqueur
baiffe , 8c annonce que le calorique qui y étoit
d'abord, libre , &- qui en élevoit la température
3 ,y entre dans une combinaifon plus intime,
ce qui doit avoir lieu pour ope ter la fufion du
métal folide, M. Machy a prouvé que les
amalgames produilent du froid en fe formant,
par les expériences, fuivantes. Après, avoir re7
couvert d’une feuille d’étain la boule d un thermomètre;],
il a enfoncé cetteboule dans du mercure
; à înèfurjë; .que, l ’étain s'eft combiné avec
ce métal liquide. ,■ la liqueur, du.thermomètre
à. légérèmeup baifle. En. mêlant 8c agitant enfem-
: b lé. les amalgames, de plomb. .&/de. bifmuth , il
a obfervé de même un réfroiiiifféiqent fenfible.
J’ai.fait la. même obfervatipn en triturant à froid
des feuilles d’ or 8c ’d’argent dans du mercure.
Mais ' de tous les phénomènes que préfente l’amalgamation,
aucun n’.eft plus remarquable 8c p’ us.
fingulier que Foxidation qui a lieu quelquefois,
dans le,.moment même ,où elle fe fait , , 8c la
difpôfitidn confiante .à s’oxider que] contraftent
fies métaux dans l’infiant où ils s unifient au
mercure : . cette derniere .çirconftance. ne peut
1 être convenablement appréciée qu en examinant
|le§ propriétés. générales ; des Amalgames - toutes
•formées j il né doit être queftion dans ge para-
; graphe; que de ce-: qui fe-pafle immédiatement
pendant la préparation çnême des Amalgames.
On'ne; peut pas- combiner du . bifmuth j de Te-
tain & du plomb avec le - mercure } fans voir,
dans rinftant même que ton opère , une pouflière;
noiré plus pu moinst/abondante fe féparèr des
amalgames0 & venir nager à leur furface j cette
poviflière eft un véritable oxide métalique3 mais
on i penferoit à tort qimî n^efl: du qu’au métal af-
focié avec le mercure^, comme -très-oxidabie.
Le mercure lui-même fait partie.de cette poui-
| flère j c’eft même .lui, qui , lui ‘ dohn,® la couleur
. noire- > ainft.-l’union, du mercure avec les métaux
qui ; dilftlvent, eft accompagnée, d’une .telle
divifipn ^ d’un tel écartement -.entre les molecu.-.
les des deux métaux ;qift s’uniftent^ que l at-
î foadion du merçiire Lpour i’oxigène augmente
I tout-à-coup j qu’elle .devient affez forte , peur
I que fansr élévation de tem p é ra tu re& même
| malgré le léger. abaifTèment, qui a lieu par le fait
| même;de Jk combinaifon ^ l’oxigéneathmofphéri-
! q«ej^njlje aft mesure.i.fe.au méwl qu’.il tient
j en d/ffoluti-on ,.:& fptQduife; dans .l’un- 6c i autre un
I commencement d’oxi,datiQn J(>qm en réduit une
| petite portion en poufftèr^ ,noirer.. ,
Il n’eft pas.néceffaire d’infîfter plus Ibng-temfss
qu’on né l’a fait fur le changement de propriétés
qu’éprouve tout-à-.coup le métal dans le moment
ou il s’unit au mercure^ on conçoit que c.e. chan