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cellus décrit aufli un médicament fous le même
titre.
BARBEAU, B l e u e t o u A u b i f o i n . (Pharmacie.
) Centaurea cyanus. Cyanus. J . B. 3* 2.1.Plante
annuelle indigène 3 qui fe trouve communément
parmi les bleds > elle fe cultive dans les ^ jardins
pour l'ornementj à caufe de. fes variétés : on
en obtient des fleurs doubles & de toutes couleurs
qui ont peu d'odeur. , . . . .
L’infufiondes fleurs de barbeau excite.1 urine *
aüffi eft elle recommandée dans l'hydropifie. L'on
vante, la poudre des fleurs avec leur calice, à la
dofe d’un gros pendant quelques temps pour guérir
la jauniffe. Ray dit que cette poudre eft utile
étant appliquée fur l'éréfipele 3 & fuivant d autres
contre la galle , Sc que le fuc. exprimé de ces mêmes
fleurs guérit les ulcères putrides, vertus qui
nous femblent fort incertaines, ainfi que celles
detre vulnéraires , cordiales, toniques, aftringen-
' tes j dentifriques , rafraîchiflaptes. Son eau diftil-
lée eft vantée contre l'inflammation & la rougeur
des veux, la chaflie & la foibleffe de la vue , ce
qui lui a fait donner le nom d’eau de cafîe-lunette..
XJne poignée de feuilles de barbeau bouillies dans
de la bierre , la rend apéritive , dans la jauniffe
& la rétention d'urine. Sa-femënce eft amère &
purge. Goertz allure qu'elle eft bonne contre les
. convulfions.
On peut mêler la fleur de barbeau avec le tabac
, ce qui le rend agréable. En exprimant cette
fleur lorfqu’elle eft récente , l'on en retire une
belle couleur bleue de cie l, que les açidps.rougif-
fent, & qui verdit .avec l'alcali. On prépare cette
couleur pour la peinture ; on teint aulfi le fucre ,
le fyrop & les effences pharmaceutiques, par le
Jnoyen de cette couleur en un beau bleu céiefte.
Çette fleur entre danslapoude fumigatoire ordinaire
& dans les divers fternutatoires.
routelaplanteppuf fervir de fourrage gu* boeufs,
aux chèvres. & aux moutons- La fleur eft aimée
des abeilles. Quelques-UBS.l'afont entrer dans le
mélange pour lès pots - pourris.
George-Rodolpjr Boehmer a confapré un opuf-
pule uniquement à traiter du barbeau.
( M . W illemet).
B arbeau (le grand) des Montagnes. (Pharmacie.')
Centaurea montana, Cyanus major. Lob. ic y 4S.
C ’eft une belle plante pérennelle , qui croît naturellement
fur les hautes montagnes., & qui mérite
une place dans les plates-bandes des jardins d'agrément.
Elle paffe pour être anti-peftilentielle , aggluti-
native, vulnéraire ; contre les ulcères de la bou-
çlie ; elle renferme '$ ailleurs les mêmes principe
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& les mêmes, qualités que le barbeau ordinaire.
( M . W i l l e m e t . )
BARBE DE BOUC , DE CHEVRE, &c.
( Pharmacie. ) Les anciens pharmacographes, d'après
l'opinion vulgaire, d'après des comparaifons
plus ou moins fauffes , ont défigné fous ces dénominations
différentes efpèces de plantes , dont il
faut connoître l'acception adtuelle pour entendre
les formules qu'ils rapportent, ou les propriétés
qu'ils leur attribuent j ainfi on aappelle barbe de
houe , barba hirci, quelquefois barba pétri ou petr&i
la plante que nous nommons avec Linnéus tra-
gopogon pratenjè.
On a donné le nom de barbe de capucin au lichen
barbatus. On a donne le nom de barbe ds
chèvre à Xulmaire. On appelle vulgairement barbe
de Jupiter, X anthyllis barba Jovis : la eufeute d Europe
eft quelquefois nommée barbe de. moine ; on a
appelle barbe de Renard 1 aftragale de Marfeille &
en général tous les adragants.
Barbe DE CHÈVRE. (pharmacie. ) Spirea arun-
eus, Aruncus. Roy. Lugd 6 . 27^- C'eft une plante
pérennelle, qui fe trouve fur plufieurs montagnes
de l’Europe } elle eft dfoon fudorifique> tonique,
vulnéraire , tonfolidante, cordiale, bonne contre
la diarrhçe, les venins , les hémorrhagies j la
racine offre les mêmes vertus & propriétés que les
feuilles & .les fleurs. -
On peut employer la barbe de chèvre a garnit
les haies j les fleurs qui préfentent des filigrammçs
charmans , d'une blancheur extrême , font aimées
des abeilles ; elles fervent dans la bellé faifon d’a-
fyle a divers infedtes ; Les éméraudines eutr'autres
y abondent. Cette plante d'ailleurs demande peu
de culture.
(M . WiX-LÇMET. )
B a r b e d e J u p i t e r . ( Pharmacie. ) Anthyllis
barba Jovis. Barba Jovis. Daleph. kift. 194. C'eft
un arbriffeau argenté qui mérite une place dans
l’orangerie pendant l'hiver , & il oçcupera dignement
au printems & en été une autre place dans
les jardins variés pour l'agrément. 11 croit naturellement
en Efpagne, eitProvence, au L e v a n t , par-
mi les rochers, dans les lieux montagneux.
La décodtion de fes feuilles & de fes fommités,
paffe en médecine pour être apéritive.
(M . W illemet»)
BARBOTINE ou SEMENCE A VERS.
(.Pharm.) Artemifia contra. Anemifia judacia. Setncn
janéium. lob. ic. y^GSementina Juger epifi. $bb.
C'eft la femence d'une efpèce d'armoife, plall‘
te vivace, originaire-de la Perfe, de la Tartarie,
! du Mogol & autres contrées chaudes. 11 faut choi*
fir cette femence nette, nouvelle , bien nourrie,
d’ime odeur affez forte. C'çft up des meilleurs
yermi jfi|P
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vermifuges de la médecine , la dofe eft depuis
demi-fcrupulejufqu'àun gros, c’eft lefeme^icontra
des officines. Il paffe pour être ftomachique,
apéritif, céphalique, contre les vapeurs, les vents,
les glaires, propre à exciter l'appétit & à éloigner
le dégoût. Il entre dans la poudre contre les vers
compofée de la pharmacopée de Paris , l'opiat de
Salomon, les tablettes vermifuges de Charas.
L’on prépare aufli de petites dragées contre les
yers avec cette graine.
(M . W illemet.)
BARDANE. ( Pharmacie. ) Ar&ium Lappa.
Bardana major. Dod. pempt. ƒ 8. Perfonata. Cam.
epit. 887. Plante bifannuelle, indigène , offici-’
nale, qui croît communément dans les prés &.
furie bord des chemins , elle fe trouve aufli fréquemment
dans la nouvelle Eoofîe, la Virginie,
&au Japon.
On employé en médecine les racines fpéciale-
ment, les feuilles, les femences & les fleurs. Les
femences font peu d'ufage 5 elles font amères , un
peu ftomachiques. Elles purgent, & excitent l'écoulement
des urines , dit Vogel, c'eft pourquoi
on les prelcrit dans la néphrétique, en poudre ou
en émulfion. La feuille eft fudorifique , ftomachique
, fébrifuge, alexipharmaque ; plufieürs écrits
modernes offrent des cures admirables de plaies
& d’ulcères , obtenues par l’application de la
feuille de bardane récente. A l'extérieur elle eft
réfolutive , fondante , déterfîve, contres les ec-
chimofes, les tumeurs , le cancer , la céphalée,
les luxations j on la fait macérer, on la réduit en
cataplafme. '
Les différens auteurs ne font point d’accord fur
les propriétés de la racine de bardane. M. Vitet,
dans fa pharmacopée de Lyon, l’afliire & s'exprime
ainfi; « Elle a été propofée pour difliperla fièvre-
quarte automnale, fièvre-quarte par répercuffîon
de la galle ', pour aider la réfolution de la pleuréfie
& de la péripneumonie, pour favorifer l'aétion du
mercure dans la vérole , empêcher la falivation
mercurielle, tendre à la guérifon de la galle &
des écrouelles, foulager dans l’athfme pituiteux, la
goutte, & le feorbut. » Nous aflurons , d'après
notre expérience & la leélure des auteurs phar-
macologiftes, que la racine de bardane elt un
puiffant remède en bien des cas , & que nous en
croyons au témoignage de Linnéus , fi Bon
juge en cette partie, qui la recommande contre
Japhlogofe, la colique néphrétique, la goutte,
la vérole, l’oedème, Scc. D'autres auteurs lui
ont reconnu des vertus diurétiques, mondifiantes,
«japhorétiques , alèxitères, vermifuges , dépura-
tlves, faxifrages , apéritives , réfolutives, ce qui
la rend utile dans bien des cas. Ç'eft un. excellent
n^edicament dans les fièvres malignes , putrides',
^prives, la petite vérole , la rougeole, la rage,
I némoptifie , les obftruélions de la rate & du
^eientère, les affections des articulations, l'atro-
Chirnic. T Orne II.
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phie. La pulpe ou la râpure des racines fraîches
étendue fur un linge & appliquée chaude fur la
partie malade , guérit l'extravafation du fang &
les brûlures. Elle peut fuppléer à la falfepareille ,
& fert avantageufement à combattre les maladies
des moutons & des chèvâux.
II faut faire deffécher la racine de bardane avec
précaution, en la fendant & en la découpant, l'ex-
pofer énfuire au-deflus d'un four, pour en accélérer
la déification. Il faut la choifir charnue , fuc-
culente, éviter qu'elle foit-ligneufe. & pourrie.
Les jeunes pouffes & les jeunes cotes de la
bardane font excellentes. La décoCtion de la racine
teint les cheveux en jaune. Les chèvres , les
boeufs & les brebis mangent affez volontiers les
feuilles , ces feuilles ont encore la faculté d'attirer
les punaifes. Elles entrent dans l’onguent populeum.
La racine avec les feuilles entrent dans l’emplâtre
diabotanum. Le codex de Paris prépare une eau
diftillée avec l'herbe verte & récente. Il fait en*
trer la racine dans la décoêtion & le vin antifeor*
butique, l'onguent martial 5 l’on prépare aufli un
extrait & l'enence de bardane compofés 5 les hôpitaux
d'Edirr.bourg fe fervent d'une décoélion
compofée avec la bardane, les femences brûlées
entrent dans le rerfiède de mademoifelle Stephens
pour la pierre.
(M . W illemet. )
BARNABUS. ( Pharmacie.) Barnaas. Expref-
fions employées par quelques alchimiftes pour dé-
figner un feî nitreux que l'on retire de l'urineV
&c. Quelques-uns emploient ce mot pour défi-
gner un vinaigre très-fort. (R uland.)
BAROMETRE. ( Chimie.). Le baromètre eft,'
comme fon nom l'indique, un infiniment pour
mefurer la pefanteur. Mais c'eft à celle de l'air
feulement qu'il fert.
Quoique les chimiftes doivent faire préfider le
baromètre à la plupart de leurs opérations, qu'ils
doivent en connoître la marche, & même corriger
les erreurs qu’y apportent les corps extérieurs,
cependant nous croyons qu'il feroit inutile d’in-
fifter ici fur fa préparation & fur fa théorie, parce
qu'elles feront fans doute expofées en détail dans
la phyfique, & que ce feroit faire des doubles
emplois qui deviennent onéreux aux leéleurs.
L'emploi du baromètre en chimie eft de favoir
à quelle preflion les corps fur lefquels on agit font
fournis, ce qui eft, comme le faventles chimiftes ,
d'une très-grande importance , car tels corps qui
n’ont qu’une aétion légère à la preflion de 20 pouces
de mercure, en ont quelquefois une très-énergique
Scelle de 28 ou 30 pouces, & vice vetfâ
pour d'autres corps, fuiyant leur nature particulière.
On fe fert communément dans les expériences
chimiques d’une portion de baromètre, appelle
baromètre tronqué # parce qu’il eft plus com*"
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