
Lspidis k&mathis in aie redaEii.
irnpal^bl ^ ^ Pîen'e hoematite réduite s poudre
On aauffiemployé ce mot comme une expreffion
genenque pour défigner- b partie la, plus pure §
ia plus iimple d'im mixte. A in fi Paracelfë, & d'après
lu i, quelques écrivains, donnoient le. nom d'alcool
d antimoine à l'oxide blanc fublimé de ce
irjetal j parce q.u ils penfoient que, dans, cette fu-
blimation, l'antimoine étoit- féparé de toutes les'
li/bltances étrangères avec lefquelles il étoit
mêlé -, ■ & que le produit de cette opération étoit
la partie la plus^ fubtîle , la plus efficace du mé-
talj ce lt d'après de Semblables vuës, qu'on a
jP mie le nom d'alcool aux liqueurs qui , par
. jAfferentes operations,;, .acquéroient un degré de
legèrete , | de Volatilité , & étoient privées delà
portion d eau avec, laquelle elles étoient aupara-
vant combinées j & comme avant la découverte
des éthers, la liqueur inflammable que l'on retiré
par la diftillation du vin, étoit la plus légère ,
la plus, violente des liqueurs connues , on lui
donna le nom d'alcool de vin, ou fimplement
celui d alcool , fur-tout lorfqu'elle étoit amenée
au point de la plus, grande reétificatfon.
Bôèrhaave empîôyoit encore le terme d'alcool
pour défigner ,- dans-fon Jjypothèfe , le principe
inflammable le plus pur, & réduit à fon
plus grand degré de fimplicité. . .
’ Il fuffit, fans doute, d'avoir expofé les différentes
idées que l'on a attachées fucceffivement
au meme mot , pour faire fentir l'abfurdité de
ces dénominations arbitraires, & la confufion qui
en réfulte néceffairement dans l'étude ,.& pour
les progrès de la fcience ; aujourd'hui nous côn-
fervons le mot alcool , mais d'après les .principes
de la nomenclature méthodique,, nous l'employons
uniquement comme une expreffion générique
, pour defigner ,1e fluide volatil inflammable
qui fe trouve dans toutes les liqueurs qui
ont fubi la fermentation vineufe; & que l'on
en retiré par le moyen de la diftillation. *-
C'eft dans le règne organique feulement , &
^principalement dans les végétaux , que nous trouvons
les. fubftances propres à fubir la fermén-
tatiqn vineufe, par conféquent à fournir l'alcool.
Le ràiftn a d abord été regardé comme la ; feule
fubftance propre'à cette fermentation. C e fruit
en effet, lorfqu’il eft dans.fon état de maturité,,,
lôrfquele fuc en eft exprimé, & expofé à une température^
convenable , paffe facilement & promptement
à ce genre de fermentation , 8z fournit
la liqueur vinéiife -la plus, agréable , la plus riche
en alcool , celle qui :a mérité3 par excellence,;
le nôm de vin , mais l'expérience à bientôt, fait
connôitre qu on pouvoirobtenir une liquëur vineufe
analogue , non- feulement des différentes j
efpèces de' fruits 3 des graines frumentacé^s Lmais j
encore de la moelle^'des écorces de quelques
arbres , dès racines charnues & tubéreûfes, de *
plufîeurs efpèces de plantes. : on obtient également
du lucre, de. la manne3 du miel., de* la
sève de quelques arbres & du lait, des animaux.
Il feroit déplacé de faire ici l'énumération de
toutes, les, fubftances qui ont . été (ucceftiversent
foumifes à la fermentation vineufe , Ûz qui font reconnues
propres à fournir de l'alcool. ( V o ÿ e ^ Fermentation.)
,11 fuffit j 'pour notre objets de
remarquer que les fubftances qui contiennent le
fucre tout formé , ou. celles dans lefquelles ,V ,
l'aide de différens procédés , ôn_peut eh déterminer
la formation j font routés iufceptibles de
paffer à la fermentation vineufe, & d'après cette
obfervation, il ÿ aura peu de fubftance végétale!
ou animale qui, avec l'addition d’une matière
fucrée, ne puifie 'être entraînée l c e, genre
de fermentation; car comme l'ont prouvé les
recherches les plus exactes ,. le, fucre lorfqù'il eft
diffous dans une fuffifante quantité d’eau, &
expofé à une température convenable, eft le principe
prochain . de la fermentation ,vineufe 8z
par conféqueut de la formation de l'alcool ; autft
quelque foit la:.fubftance que l'on ait foumife à
cette fermentation, quelque, foit le procédé qu'on
ait fnivi pour y parvenir , l'alcool qu'on en obtient
par la diftillation , eft effentiellement le. même ;
il ne diffère de celui qu'on auroit retiré d'une
autre liqueur fermentée que par la proportion
d'eau 3 l'exiftence^accidentelle de quelques, matières
muqueufes^ huileufes,, avec lefquelles il*
.étoit combiné dans la liqueur vineufe , qui, ont été
entraînées dans l'aéte de la diftillation , & que, l'on
peut, en féparer par, de nouvelles diftillations.
On diftingue dans le commerce & même dans
quelques pharmacopées, plufieurs efpèces d'alcool
auxquelles ©n a donné des noms différens ; ainfi
celui qui.eft retiré après la fermentation du fucre 3
de la caffonade, ou comme on le pratique plus
ordinairement en Amérique* du fuc même de
la canne, à fucre 3 eft connu fous les noms de
taj$a, rhum3 eaü-de-vîe ou efprit de. fucre ; celui
que l'on retire de la bierre préparée avec de
l'orge, ou le froment, eft nommé eau-de-vie de
grain, efprit de froment ; les Allémands appellent
Kifchen-wajfer ou kirfc-wujfer, celui qu'ils préparent
après; la fermentation' des cerifes : on
a nommé-arack, efprit, d'arack3 l'alcool qu'on obtient
du. riz. Les Tartares ont auftl donné ce
nom à cèlui qu'ils préparent avec le lait dé leur
jlîment 3 on le connoît- plus communément fous-
le nom d'ead - de - vie -déliait 3 ou efprit ardent
de lait.' Celui qu'on retiré du vin ^ a été
nommé fuivant fes d-iftérens états ^ • efprit ar^'
dent y efprit inflammable, eau-de-vie fimple 3 eàu-
de -vie ■ dôuhle x efprit de vin 3 alcool de vin 3 ef-
'prit de vin-rectifié àlcoolrfé 3 ou fimplement alcool
3 8ze. Enfin , fuivant lesdifférentes fubftances
dont on ' retir oit l'alcoolj on lui a donné les noms
d’eàiL-dè-vie de pêches s de pommes 3 de genièvre | de
fgpes 3 de pois y de carotes 3 . de pojnmesrde-ietrêy
de patates3. &.c. mais toutes ces liqueurs inflammables
& une infinité d'autres ••'Semblables' '<ju Ion
peut obtenir par la diftillation dès li'qüeur.ffermen-
tées, ne diffèrent que par lé degré de leur pureté3
& fur-tout, par une certaine quantité d'arome
& d 'h u iled o n t elles font'chargées, & elles
pourroient être fubftituées les unes aux autres;;
Cependant, comme dans toutes ;fés opératipn's,
le pharmacien doit toujours' rechercher fexac-
titilde -3 la précifion,, la perfeêfiôh , ' comme ;il
importe, pour Tufage médicinal , qil'il y ait de
l'uniformité dans les compofitions & .préparations
médicamenteufes; enfin , comme dans quelques
cas-, des différences qui paroiffent légères, peuvent
apporter de grands changemehs dans l'çftét
dàns J'énergie’des remèdeson ne doit, employer
dans les pharmacies que l’alcool retiré du vih',-parce
qu'on peut plus facilement le'priver des fubftances
étrangères , 6z l'avoir au même, degré de pureté.
Dans le pays oà le vin eft abondant, on le
diftille en grand pour le commerce.; on a pour
cela de grands alambics de cuivre auxquels font
adaptés des ferpentins, on remplit de , vin .environ
aux deux tiers la cucurbite ou chaudière; de
l’alambic, & . après l'avoir recouverte de fon
chapiteau, on allume le feu , on conduit la diftillation
de manière qu'il fort un filet continu
de'liqueur, & on entretient x e tte • diftillation
jufqu'à ce que la liqueur qui diftille cçmmence à
ii'être plus inflammable , ou comme le pratiquent
quelques-uns, on retire environ la moitié du
vin que, l'on a mis dans la bouilloire.
Le'produit..de cette première diftillation. qui
eft vulgairement appellée eàu-de-vie 3 eft- une liqueur
claire/diaphane, plus ou moins inflammable,
pénétrante, légère; elle'prenden vièillifTant une
teinte jaunâtrè qui eft due en partie à la fubf-
tance extractive que fourniffent les tonneaux de
bois dans lefquels on la conférye, én partie à une
portion huiléufe qui a été entraînée dans, la diftillation,
èz quelquefois à des fubftances colorantes
qu'y-ajoutent lès' marchands. Quoi qu'il en
foit, cet alcool' de première diflillatioâ eft toujours
fort impur,, il contient non-feulement plus de
moitié de Ton poids de ‘flègnîe furabondant !;
mais encore', il . contient une ^ grande quantité
d'huile, on y trouve même'le tartrite acidulé de
potaffe; j'auffi cè’s-eaux-de-vie diGÇommerce, ou
alcool dé première diftillation, altèrent en rouge
lés papiers de tournêfôl, & f i , comme, nous
l'avons obfervé pldfiéürs f o i s , 'on les; èmploié
pour conferver dès piècës anatomiquès' ; o'n trouvé,
après quelques mois dans le fond dû bôcâl-', ;de'S
criftaux falins 'qui nous ont paru être -du tartrite :
acidulé de potaflé ('circonftahce qu'il importé
d'obfér-ver parce qu'elle pourroit réparidrê quelque
jour fur la formation des alcalis. 8z leur prin-
' cipe conftituaût ). Enfin comme dans les travaux
én grand, on diftille foûvent.'des vins aigris ou
qui ont quelqué défaut, comme on y diftille quelquefois
les lies d e v in , les rafles de raifin qui
ont fubi la fermentation , l'alcool qu'on en rfe-
| tire eft encore altéré par une odeur, une faveur
j empyreumaïiqué. •
j ■ '.Nous avons même vu'une feule fo is , il eft
I vrai ^ un alcbol de première diftillation, retiré
j des, mures., blanches' ( i )■ , & préparé dans un dé
; ces.attèliers du l’on fabriqué l'eau-dë-vje du com-
, mérce , tenir affez de cuivre pour donner à la
; liqueur unè faveur métallique, & ''eaufer .’des
anxiétés à ceux qui en avoient pris. En. rèçher-
i chant la caufe de cet accident, nous trouvâmes
que l'intérieur du chapiteau de l'alambic 8c de
fon'bec, étoit garni d'uiie couche 'affez. epaifle;
d'oxidé de' cuivré, dont la. Ifgueûr en . diftiliane
avôit diflout üné1 partië.
Ces .;|Me fteflexioir
qui ne doit pas être ''négligée. L'alcool eft en
pharmacie d'un ufâge très-etendu ; il fert à un
grand nombre dé préparations tres-im'portantes
8z fuivant la nature des fubftances auxquéllès on
l'applique, il doit être employé tantôt • dans uri
grand état de reêlificatiofi ou-pureté, tantôt il
doit être' aflbiblr d'une quantité’, d'eau quelquefois
même affez.grande ; mais ce féro'it ’fe tromper
grandement, que ' d'employer dans ces-derniers
cas, comme le font plufieurs aftïftes, ces eaux-
de-vie du commercé, ou alcppî de la première
diftillation ; car dans cés liqUeufs, l’alcool eft
non-feulement aftoibliy.par ^ihe ; grànde quantité
d’eau, mais - èhebre T w * ciiaïgé ' d'une' huile Ôc
d’un acide étranger. qui' changent- l'aêtiéh' du dif-
fôlvant & l’effet de' la préparation ; & d’après-
Cette confidération, il nous pàroîtrôit convenable
de n’employer en pharmacie que l’alcool pur ou
réêlifié ; mais; pour les compofitions qui exigent
ùn; ■‘alcool pins foible, ôn y. âjoütef'oit de l'eaU
diftillée dans‘des p.roportions'' qu’il eft très-facile
dëldëtehnirfet ft’une ‘manière fiUé &' invar!abîè ,
ainfi que mous *Eéxppférons bientôt'.
Il ho'us - pàroît encore qu’on 'nèJdevroit jamais
admettre dans lés pharmacies ces alcools ou eaux-
dè-vie du commerce , car quoiqu’à l’aide de
nouvelles' diftillations on puiffe les priver de
l'eaufurabbndgntë, de rhuile 6z de l'acide étrân-
gé r,: dont elles'font chargées, cepêndant fi ces
:i'iq;ùeurs ‘ prpviënè.nnr'd'un vin déjà altéré , chargé
d'-ùn :ârome ' pa'rticuiier ; ;fî; par la violence 'd'un
feu peu ménagé .elles orif çoutraèfé une odeur v,
une fayeur empyreumatique ,- on ne les en privera
jamais;''entièrement& elles en conferye r ont
l'empreinte..
i.- ,(r): Une çxpériejlce fiü'vie pendant quelques. ftnneès nous aîfai? t'onnoîcrê oqtië lqs Àâf.es' :'Bl;aïi‘ches.-, î'or’fqueHcs font ^rendue»
dans une fuffifante quantité d’eau , palîent facilemçncà.laTerjriençàtion vineufe-, &- q,u’on'.e9 rccjxe. de, l’alcool en Ta fiez grande
quantité;;, c’eft' un objet:'quj mérite quelqu’attention dans les; pa]js. oqlon.cultive, le mûrierq'^yr i'véducacrqn -desvers à foie.