femence de jufquiame , de chacun quatre gros ;
miel cuit fix onces.
Cn en donne la groffeur d'une noix , avec trois
verres d'eau miellée. '
Dans le chapitre troifième , du même livre ,
Galien décrit une autre éleétuaire ou confe&ion,
compofee de fubllances aromatiques & ftimulan-
tes unies à l'opium j 8c il ajoute qu'on en donne
deux oboles , dans deux verres de vin, avant
l'accès, à ceux qui font attaqués- d é jà fièvre
quarte} & , dans le livre feptième , il décrit ,
d'après Afclepiade , une forte d'onguent qu'il
nomme Lexopyreton.
Çes fortes de compofitions étoient fort employées
par les anciens ; & par la fuite quelques
chimiftes, tels querPotérius, ont donné le nom
d’a/exipyretos à- différentes préparations d'antimoine
, dont ils faifoient un fecret , 8c dent ils
fe réfervoient l'ufage.
Cnofièl décrit une efpèce de teinture que l'on
obtient de l'antimoine par une fuite de procédés
très-compliqués, 8c qu'il nomme antidote lyfi-
pyretos. Duchefne, plus connu fous le nom de
Quercetan , fait auffi mention d’une préparation
à-peu-près femblable 3 qu'il nomme lyfi-pyretos 3
8c dont il vante l'efficacité contre les fièvres.
ALEXITERES, remèdes. (Pharmacie.)Ce mot
dérivé du grec 3 eft généralement regardé comme
fynonyme d'alexi- pharmaques ; mais il eft d'un :
hfâge plus ordinaire, & on trouve dans nos dif-
penfaires , un grand nombre de préparations dif-
tingüées par l'épithète d’alexitères, telles font
différentes efpèce d'eaux 3 de pilules & de tro-
chifques nous rapporterons quelques- formules
de ces préparations , elles fuffiront pour faire
connoître la nature de la claffe des remèdes qu'on
a désignés fous le nom d'alexitères.
Eau alexitere fimple ; de la pharmacopée de
Londres.
Prenez feuilles fraîches de*\
menthe. . .......... de chacune
fommités fraîchesC once & demie.
d'abfinthe; ........ 3
racines récentes
d'angélique........ deux onces.
eau commune.........foi Xante & dix onces.
Diftillez à un'feu doux, de manière à obtenir
feulement vingt à vingt-quatre onces d'eau.
-Si 3 avant la drftiilation , on ajoute trente-deux
onces d'alcool, le produit eft appelle eau alexitere
fpiritueufe 3 ou d'après les principes de notre nomenclature
3 alcoolat alexitere.
On ajoute quelquefois fur feize onces de cet
alcoolat alexitere deux onces de -vinaigre, ou acide
acéteux, & cette mixture eft . alors défignée fous
le nom d'eau alexitere fpiritueufe avec le vinaigre,
ou alcoolat alexitere acidulé,
Eau de lait alexitere
% chacune deux onces.
une once,
demi-once.
Prenez feuilles fraîches
de chardon bén
de feabieufe.
d'ulmaire. ».
de meliffe..
de menthe..
d’angélique........ I B B P iW P
Mettez ces plantes hachées dans un alambic,
verfez deffus (ix livres de petit-lait diftilé au
bain-marie 3 & retirez feulement quatre livres. .
Cette formule fe trouve dans la pharmacopée
de Londres 3 & dans le codex de Paris. On re-
gardoit ces différentes liqueurs comme des fudori-
fiques , des fortifians 3 & on en rècommandoit
1 ufage dans les. maladies exanthématiques , les
débilités nerveufes 8c comme préfervacif dans
les temps de contagion.
Trochifques alexiteres. ■
Prenez racines deze-
doaire
de ferpentaireV
de Virginie J"
oudre def
ferres d'ér
creviffes. .
de l'écorce-
jaune de citron
féchée\
de chacun un gros & demi.
de
d |
bold'j
fucre candi.. . fept gros & demi.
de chacun un gros.
Reduifez le tout en poudre fine, & incorporez
avec fuffifante quantité de mucilage de gomme
adragante, préparée avec l’eau thériacale, & faites
des trochifques félon l’art.
La formule des trochifques que nous rapportons
eft tirée de la pharmacopée de Quency :
Renou , Schroder & d'autres pharmacographes ,
donnent quelques formules de trochifques alexi-
tères 3 qui ne diffèrent des précédentes que par
la multiplicité des drogues que l'on faifoit entrer
dans leur compofition.
On trouve encore dans les pharmacographes j &
fur-tout dans la pharmacopée de Quency , un
grand nombre de formules de pilules alexiteres 3 8c
toutes ces compofitions ont toujours pour bafe des
plantes âcres, amères,échauffantes, des fubftances
aromatiques, des huiles volatiles, telles que
le camphre , le fuccin, le fafran, quelquefois
même on y fait entrer des matières abforbantes
qui paroiffent peu propres à remplir l ’objet qu'on
fe propofe dans l'ufage des alexitères.
C e mot alexitere a été quelquefois employé
comme fubftantif, pour défigner un remede par
excellence,'& auquel on attribuoit des vertus
diftinguées; ainfi d'après Bafile .Valentin, plu.-
fieurs chimiftes ont décrit fous le nom d alexi-
tère d'antimoine une forte de teinture ou liqueur
rouge que l'on obtenoit en faifant digérer de .l'acide
acéteux fur l'oxide vitr>eux d'antH»o.ine,j &
en y mettant enfuite une certaine quantité d'alcool.
-Cette .préparation que Lemery a décrite
avec foin, étoit vantée comme cardiaque.fortifiante,
propre à favorifer la tranfpiration, & a
pouffer à là peau j mais elle n'eft point employée
dans nos pharmacies modernes.
; Rotrou avoit auffi donné fort improprement
le nom daLexitères à des pilules purgatives très*-
a&ives qu'il préparoit avec la graine de ricin ou
les -pignons d'inde ,; nous ferons connaître la -
préparation & l'ufage de ces pilules au nior R i c i n .
ALEXIR. C Pharmacie ). Cette dénomination ,
fuivant Ruland 8c Johnfon, a été employée par
les arabiftes, pour défigner un remède prépare
chimiquement.
A L F A C T A . ( Pharmacie. ) Expreffion des arabiftes,
pour défigner une diftillation.
ALFADIDAM. ( Pharmacie.) Scorie de fer,
fuivant Johnfon.
ALFA R D , LES AC H , ou, comme quelques-
uns l'écrivent, ALTARD. ( P h arm.) On appelle .
ainfi, dit Lemery dans fon dictionnaire des drogues,
le fruit d'une plante qui croît aux Indes, &
que les naturels emploient en .décodtion comme le
gayac, pour le traitement de la vérole.
ALFATIDA. ( Pharmacie. ) Expreffion des
arabiftes, pour défigner le cuivre brûlé, l ’oxide
de cuivre par le feu ou la limaille de cuivre.
• ALFENIATI. ( Pharmacie. ) Expreffion des
médecins Arabes , employée-par quelques-uns
de leurs copiftes 8c commentateurs, pour défigner
les efpèces aromatiques , telles que le .gé-
rofle, la cannelle, &.c.
ALFESCERA, ou ALPHESERA. C Pharm.)
Surnom donné à un éleCtuaire décrit par J. Mefué,
& dont la bafe étoit la racine de bryone, que,
fuivant la remarque de Jean Manard, les Arabes
nommoient fefera , ou phefera. Cette corqpqfition,
recommandée par l'auteur dans l'épilepfie, la paralyse
, n'eft plus employée, de nos jours. Mefué
décrit encore un looch que les interprètes ont
traduit fous le nom de alfefeera.
ALFUSA. .( Pharmacie. ) Dénomination employée
par les arabiftes, pour défigner la tuthie.
( Koyei Z i n c . )
A LG AL LîA . ( Pharmacie. ) Défignation employée
par quelques écrivains arabiftes, pour defi-
gner la fubftance que l’on nomme ^ e th , on civette.
( Voye^ ces mots.)
A LG A ROT H. ( Poudre d ') C e nom a été ,
pendant long-temps^ le feul nom chimique d'une
préparation antimoniale, que l'on fait en jettant
le muriate d'antimoine fulruré liquide, ou beurre
d'antimoine, dans de l'eau j il fe forme tout-à-
coup un précipité blanc très-lourd ; on le lave
avec beaucoup d’eau , à plufieurs reprifes. C'eft
un oxide antimonié, furchargé d’oxigène, qui
n'atiroit aucune vertu, aucune aétion fur l'économie
animale, s'il ne retenoit pas un peu d'acide
muriatique, qu'on ne lui enleve jamais complètement
par le lavage, 8c qui eft d'un effet très-incertain,
très-inconftant, parce que, fuivant la manière
dont il a' été lavé, il peut en retenir une
quantité différente.' On n'emploie plus, depuis
long-temps, la poudre d'algaroth en médecine ,
on l'a propofêe pour la préparation du tartrite
d'antimoine, ou tartre ftioié. ( Voye% les mots
A n t i m o i n e , - O x i d e s d 'A n t i m o i n e , &c.
ALG A R O TH , ou ALGEROTH. (Poudre d’)
( Pharmacie. ) On a nommé ainfi pendant très-longtemps
un oxide blanc d’antimoine, que l'on obtient
du muriate d’antimoine fublimé, ou beurre d’antimoine.
La préparation la plus ordinaire confifte
à yerfer de l’eau fur le muriate d’antimoine j il
fe fépare auffi-tôt une poudre blanche -très-fine ,
que l'on édulcore par plufieurs lotions : c’eft ce
précipité que l’on a nommé poudre d’algerotb ,
parce que Viétor Algerothi, médecin italien, a
introduit dans la médecine l’ufage de cette préparation
, 8c en a vanté l'efficacité dans plufieurs
cas j on a encore donné à cet oxide d'antimoine
les noms très - impropres de mercure de vie, poudre
angélique, 8cc.
Une obfervation fuivie nous a appris qu'on pou-
voit facilement obtenir cet oxide d'antimoine fous
forme criftalline j pour cela, on met dans une
grande capfule de verre quelques onces d.e mu-
date d'antimoine fublimé 3 8c on l'expofe à la
cave, dans un endr’oit frais, à l'abri des infe&es
8c de la-pouffière j ce muriate d'antimoine attire
peu-à-peu l’humidité, il paroît même fe combiner
avec une des parties de l’air athmofphé-
rique, & ' après quelques femaines, on trouve
le fond & les parois de la capfule encroûtés de
petits criftaux brilla ns , argentins, 8c dont la
figure n'a pas encore été déterminée. Nous indiquerons
a u mot A n t i m o i n e l'ufage 8c les propriétés
de cet oxide.
ALGERIC. ( Pharmacie. ) Expreffion des arabiftes
pour déjlgner la chaux. ( R u l a n d . )
ALGUE COMMUNE. ( Pharmacie.) Zofera