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onces d’alcool., par exemple , occupent la place
& le volume de quatre onces fixi gros cl eau 3 &
ainfi de fuite des autres articles. La! première
colonne indique le poids de l’alcool qui eft employé
dans les . expériences 3 :1aîfëcondé ..indique
Te volume qu’il occupe 3 comparé: â celui d’un
-pareil poids d’eau »1 ■
. ce La croifieme colonne indique le. volume total dè
l’eau &: de l’ alcool verfés l’un fur l’autre , & avant
qu’ils, foiept mélangés J il: eft nécefiairement égal
au volume dos deux liqueurs prifes (ëparément ». j
. , j^vMais fi !’;<>& Voient à iagifenfcestfiqueurs , l’air
cool & l ’eaii fe mêlent: iSdcfe ^combinent j ces ;
liqueurs fe pin être nt rrru tuelieme 111; 5; & le <. vo lume j
•reliant eft moindre <qu’il n’étoit-ayanti là-mëlànge' »-. j
« . La quatrième: colon#e.‘déligne,Ie vo- ume qu’ont !
ces liqueurs après leur parfait'’mélange-;»^ - '
_j « La cinquième ■ eolohhe fait voir -de combien cés
liqueurs fe; font pénétrées, ou plutôt de combien
leur volume eft diminué: 11 elLbon de- faire re-
jriarqiier.que la loi de: cdtte-pénétration n’eft .nullement
: régulière , du moins elle ne f fuit5aucun
ordre qui foit facile à faifir.Si l’on emploie , pour
ces expériences^ un alcool moins, reèrifié que celui
que j’ai employé i on aura des. réfultats. un peu
différens, mais qui nefferont pas ;pliis'réguliers, &
la loi de la pénétration n’en, fera pas plus facile à
fai ftp pp « •
. J’ài.fait refroidir j au terme de la;glace§ L’alcool,
fyi, l’eau, avant de.les.employer' pour mes
expériences-; afin d’avoir un. terme; fixe *: néanmoins
les liqueurs s’échauffent lôrfqu’on les mêle ;
le^degrés de la-chaleur qui fe produit font rapportés
dans la fixi'emë colonne : il s’enfuit’que lés
mélangés de,■ -§,• 1 o , 12.&. 14 onces d’a lco o lfur
24, 22, 20 & 18 onces d’eau 3 donnent le; même
degré de chaleur , & que les. mélanges, ou la
grande quantité d’eau diminue, donnent moins.de
chaleur. Il en eft de rùême lorlqu’elle augmënte.
Cette loi eft à-peu-près uniforme }. Ce qui eft fort
remarquable »..
.« Après avoir examiné les mélanges défîgnés
dans la première colonne de la table , & après
avoir fait note de leurs propriétés dans les cinq
colonnes fuivantes, j’ai reconnu enfuite les degrés
que ces mélanges donnent -à moh pèfe-liqueur,
& j’ai comparé; ces mélanges à plufieurs bons
alcools re&ifiés de différentes manières } ils font
tous défignés. au;,commencement de la première
colonne. Mais pour procéder avec ordre à ces
expériences , y ai commencé* par faire réfroidir.,
à quinze degrés au-deffous du terme de la congélation,
ces différens alcools, & les ■ mélanges
d’eau •& d’alcool 5 & après les avoir examinés
dans cet état, je les ai fuccefiivement réchauffés
de cinq degrés en cinq degrés: : jè me fuis arrêté
à trente degrés au-deffus 'du terme de la glace.
Je les ai pareillement examinés dans ces.différens
états; les réfultats de ces expériences font râp-
Chimie# Tome 11,
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portés dans, les dix- dernières colonnes. Quinze
degrés au-delïbus ,de la glace, & trente degres
au-deffus de la congélation, font les deux extrêmes
dé froid & de chaud que nous éprouvons dans
,ce:climat '} : ce; qui 'fait dans: la température une
différence de quarante-cinq degrés au thermomètre
de Réaumur, & fur les tons alcools, une différence'
Üe huit à nèufidegrés à mon pèfe-liqueu'r.
L’alcool qui eft chauffé à vingt-cinq & à trente
degrés! au-.deflus defta glace, éft en évaporation
bien vifible par les vapeurs qui s’en élèvent, fur-
tôutdotliquon opère dans une température où l’on
eft près- de. la ■ congélation ». fl|
: <*.««• IL réfulte de! >cesI expériences , -1°. que plus
l’alcool >tient de ,1a nature de l’eaii, moins il eft
fufceptiblërd^prauver des1 variations de la part
de l:a température dè l’air }■ & qu’au contraire,
plus il eft riche-en; efprit, plus il fe raréfie par
la. chaleur, plus il petd-de fa pefanteur'fpécifique ,
"& plus il donne de degrés au pèferliqueur : mais
il huit: une piogre&on bien commode j en ce qu’il
n’augmente que d’un degré-au pèfe-liqueur, pour
cinq degrés d’augmentation dè. chaleur dans 1 ath-
imofplière. ».
;• 26. On commerce'les eaiix-rdei-vie dans les
'différentes températures- 5 fi on les commerçoit
toujours au même degré du pèfe-liqueur, il eft
| certain que l’achèteur feroit trompé en é té , & à
fon tour, Je - vendeur le feroit en hiver. Il y a
telle eau-de-vie où l’erreur feroit d’environ un
tiers, & d’autre où elle,,feroit d’environ un quart.
L'ai* exemple ,. on voit par cette table qu’une eau-
de-vie cômpofée, de douze onces d’alcool & de
vingt onces d’eau ; donne dix-neuf degrés & demi
au pèfe-liqueur, la température à trente degrés
au-deffus de la glace} & qu’une eau-de-vie beaucoup
plus forte , cômpofée de vingt onces d’alcool
de douze onces d’eau, donne au pèfe-
liqueur vingt degrés , dorfque la température eft
de. quinze degrés. au-deffous de la glace».
« I l eh eft de même d’une eau-de-vie compofée
de vingt-quatre onces d’alcool & de huit onces
d’eau, & de celle qui contient trente onces d’alcool
& deux onces d’eau : la première donne
trente-un degrés & demi, lorfque le thermomètre
eft à trente degrés, au-deffus de lai glace ; & la
fécondé donne trente-un degrés trois-quarts, lorf-
que.le thermomètre eft à quinze degrés au-deffous
de la glace., Au relie , il eft néceffaire dé faire remarquer
que les mélanges, qui;dans la table font
marqués avoir, gelé, ne l’étoient pas en entier, en
forte qu’il reftoit affez .de liqueur pour qu’on put
l'examiner, à l’aréometre ».
« Au moyen de mon pèfe-liqueur & de ma
table,/on Laura dorénavant à quoi s’en tenir fur
la qualité, des eaux-de-vie & des alcools , foit
pour la phyfique, foit. pour le commerce : Lache-
teur & le vendeur connoîtront avec certitude,
l’un, ce qu’il achète, & l’autre ce qu’il vend ».
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