
j B E Z
tière -qui recouvre les dents > elle a le même fond
de.couleur * & leur fubftance paroît avoir des rapports
avec les fucs concrets des herbes 5 on poür-
ïoit foupçonner quelle eft compofèe en partie
de ces fucs, & en pa rtie d'une matière tarta-
reufe ou pierreufe , colorée par ces fucs concrets
& mêlée avec eux : en obfervant au microfcopè
-la matière qui eft fur les dents & celle du bézoard
oriental , 7' ai vu ces parties terreufes ou pier-
reufes.
Le même mélange de ces parties avec des fucs !
concrets qui s attachent aux dents, ferait aufti'dans j
feftomac 8c dans les inteftins ; je fuis porté à croire
qu'il y forme des bézoards en* s’y pelotonnant ou
s'attachant aux noyaux des matières " étrangères
qui s’y trouvent. Dès qu'une première couche
enveloppe un noyau, c'eft déjà un petit bézoard ;
en roulant fur les parois de l ’eftomaç ou dès inteftins,
ilfe polit comme la matière qui revêt les
dents eft polie par.le frottement des lèvres', des
joues & de la langue : une fécondé couché- fuc-
cède à k première , & fes autres fe forment fuc-
cefiivement de la même façon. Lo-rCque l'on ouvre
un bézoard, on voit que ces couches font de différentes
épailïeurs* mais elles ont toutes à-peu-
près le même poli fur leur furfaee extérieure,
La forme des bézoards dépend de celle de leurs
noyaux, principalement lorfqu'ils ne font com-
pofés que d'un petit nombre de couches, la plu jj
part fent ronds au arrondis 5 il y en a d'oblongs,
d'anguleux & de formes très-irrégulières ; plus
ils deviennent gros, plus, ils s arrondiiîènt, parce
que les endroits les plus faillans étant plus expofés
au frottement j les couches-y prennent moins d'é-
pailfeur que dans les endroits plats ou-concaves.
Lqr-fqu'un bézoard ceftè d'aquérirde nouvelles
couches, les anciennes s'ufent & fe détruifent dans
les endroits les plus convexes ; alorson voit à l'extérieur
leur épaifteur 8c leurs joints comme une
jagate-onyx. Les bézoards ne perdent donc rien de
leur dureté dans le corps: de l'animal, quoiqu'ils
ç ’y prennent plus d'aecroiffement. Comment peut-
on croire, comme le dit Koémpfer , qu ils fe ra-
mollifent, fe diffolvent8c fe détruifent, lorfque
Vanimai paffe plufteurs jours fans -manger ? Le
même auteur ajoute, avec aùffi peu de vraifem-
hlance, que le bézoard n eft pas dur 8c folide daîis le
corps de l'animal j: qu'au contraire on l'en tire mou
8c friable , comme un jaune d'oeuf durci dans l'eâu '
bouillante ; que pour conferver le bézoard dans fon
entier Sc dans tout fori luftre, on le met dans la bouche
pour lui donner le temps de durcir : il eft
pourtant* bien certain qu'il fe polit dans le corps
de l’animal durant tout le temps- de fa formation ,
puifque toutes fes couches font polies fur leurs
faces extérieures : d'ailleurs eh le tenant dans la
bouche on ne lui donnerait pas -plus de dureté ni
de poli qu'il n’auroit pu en prendre dans le
corps de l'animal, puisqu'on le mettroit de nouveau
dans un lieu où il auroit à-peu-près la même-
B E Z
chaleur 8c la mê,me humidité. Il me femble que
Koempfer avoit été mieux inftruit, lorfqu'il a dit
que la formation du bézoard dépend de la qualité
des herbes dont l’animal fe nourrit > les plantes
glutineufes, aromatiques, réfineufes, qui croiffent
fur les lieux élevés des pays chauds, reçoivent de
la nature+du fo l, de k qualité de l'air 8c de l'a&ion
du foleil, les fucs propres à former des bézoards
orientaux. La ftruéfure du corps doit aufti contribuer
à cette formation , car il ne paroît pas que
toutes les efpèces d’animaux produifent des bé-
zoards, même dans les pays chauds.
J'ai fieu dê préfumer que dans tous les pays les
fucs des herbes produifent fur les' dents mâcke-
lières des différentes efpèces d’animaux ruminans
dont j’ai fait l’énumération, une matière qui a des
reflets de couleur dorée ou bronzée, car je l’ai
remarquée fur tous les individus de ces efpèces
que j’ai diffequés , ou dont j’ai feulement vu les I
fquélettes : mais cette matière ne s’attache aux
bézoards. que dans les pays où -fe trouvent les
animaux qui donnent les bézoards occidentaux
qufeen, font revêtus , on dit que c’eft en Amérique
j la matière brillante 8e dorée revêt leurs
couches fucceffives fans pénétrer dans l’intérieur
de ces couches, ou au moins fans y porter fa
couleur brune, comme'dans fe-bézoard oriental;
car la fubftance intérieure des couches du bézoard
occidental eft blanche ou jaunâtre 5. il y a lieu de
croire que ce bézoard vient d'un animal ruminant,
& que ceux qui ne font pas revêtus d'une matière
dorée viennent d'animaux qui n'ont rien de cette
matière fur les dents. J'ai vu un bézoard trouvé
dans le colon d’un cheval, il n’a aucune écorce
dorée, suffi les dents du cheval n’en ont point;
mais pourquoi les fucs concrets qui forment cette
écorce fur les bézoards occidentaux, ne fe-mêlent
ils pas avec la partie tattareufe ou pierreufe
comme dans le bézoard oriental ? Pourquoi la
furfaee de ce bézoard n’a-;trelle pas des ^ reflets
de couleur dorée ou bronzée comme les bézoards
occidentaux? Ces différences (ne viennent peut-
il être que de celles qui font dans la qualité des fucs,
ides plantes & des parties pie,rreufes'ou tartareu-
; fes; lorfque les parties.criftailines font abondantes
‘ & pures, léur criftallifation fe fait peut-être avec
[trop de force pour permettre le mélange du fuc
! concret des plantes; ! '
g La criftallifatâon du bézoard occidental eft fort
régulière quoique confufe , & parait très-pure.
Après avoir cafte une des couchés de eo bézoard,
on apperçoit à i'oeil nud, dans l'épaiffeur de h
couche, de petites ftries tranfv.erfale_s ;& brillantes,
& on. reeonnoît que ce font de? aiguilles criual-
Unes qui paroiffent dirigées de: dedans ei^-dehors,
depuis la fgçe interne de la: couche;iufqu'à la face
externe j les plus grandes de ces jaiguilles s éten-
idënt d'une face à l'autre, & biffent entr'elles des
intervalles remplis par des aiguilles plus petite
qui tiennent aux grandes comme des branches a
Une tige ; toutes ces aiguilles grandes 8c petites,
ont moins de grofîeur à leur origine que dans le
refte de leur étendue; elles femblent naître d’un
point d'où fortent plufteurs aiguilles divergentes
& dirigées plus ou moins obliquement, & les
grandes aiguilles paroiffent être un faifceàu d’aiguilles
plus menues : elles font toutes rayées tranf-
verfalement ipar de petites-lignes blanchâtres,
placées fort près les unes-des autres, & pafallèlës
aux faces de la couche ; ces lignes.1 ândiquéht peut-
être les différens degrésde l'accroiffernenÉde chaque
aiguille ; celles qui 'traverfent fèsfooi]dfes:-&
qui font traverses elfes-mêmes par des lignés parallèles
, peuvent, à ce qu'il m'a paru jufqu’à pré-
fent, faire le caractère dilHnétif des bézoards occidentaux
qui fe forment dans leseftomaes ou les
inteftins des animaux ruminans-, comme il y. a lieu
de le préfumer à Tinfpéâion des teintes dorées- &
bronzées qui font fur la plupart de ces bézoards,
dans lefquels j'ai vu des aiguilles traversées par
deslignes parallèles : de onze de ces bézoards que
j ’ai obfervés dans:leurs parties internes, fépt ont
des;teintes dorées & bronzées ; quoiqir ellés manquent
aux autres, je n’en, fuispas moins porté-à
croire que. ceux-ci ont aufli été formés dans les
eftomacs ou dans les inteftins, parce qu'ils ont le
même caractère de eriftallifttian; il y. a d'autres
bézoards qùe fon pour roi: regarder comme occidentaux
, parce, qu ils fo’nt très-di fférens des béi \
zoards orientaux, & qu'ils fe forment dans les in î
teftins des animaux.
Bézoard minéral. Le bézoard minéral eft
une préparation chimique 8j pharmaceutique, qui
ccnüfte à traiter Je muriate d'antimoine fubiime
ou beurre,d'antimoine , avec dé- Ikcide nitrique.
C'eft un oxide d'antinxoine très-oxidé 011 furcharpé ’
d’oxigène ^ qu'on recommandoit,autrefois Gomme
remède , qu'on n'emploie plus depuisdong-temps^
m h>Wmk P°*nt vue chirrique, eft -pref-
que un acide métallique. Foy.e% le mot A,nti-
MOiNE.
BÉZOARDIQUE. On a; employé- pendant
quelque temps le nom, d'acide bézoârdique, pour
•défigner l'acide qui forme le calcul urinaire ihui :
juain; . alors Ce calcul étoit confondu avec tous
les calculs;qju'.on trouve dans des autrespainimaux
& qu'on nomme bézoards. Depuis, que"' f| diffê-
rence.entre cesiconcrétionseft bien connue, on
uomme la matière du calcul de la veflîe humaipe ,
acide lithique. .( Voye^ la. conclulîon de l’article
acide premier vol. page 407.:); ,
I lrit)iioit des vertus, très-énergiques & ; très-utiles
aux bézoards orientaux, on avoit tant de confiance
I I eufs' f Ü f S t S ■> qu'on en tranfportoit l'ex- ^Avlon a d'autres médicamens réputéstrès-
| r a c t i f s i o n f a i f o i t d o n c a l o r s u n e c i a f f è d e r e m è d e s
u i c , y } #
bezoardiques , Ss oh y rangeait les fubftanees
aromatiques, .diaphoniques, fudorifiques , &cc.
Les bezoardiqUés étéierit preftquê entièrement
regardés comme des cordiaux. Cette expreflion a
été donné par fuite à plusieurs préparations pharmaceutiques
, qui né font plus employées aujourd'hui^
fe mot bézoardiques dans le
diââonnaire dé médecine. ) ;
Bl-(ZONGlà-' Bi-ébngius ( V-harmacie.• ) dénotn?-
natkn d'une mefure pour -les liqueurs. Voyez
M esure. ■'■-.t
B lD hN T OU CO R N IA T } Pharmacie. ) Bi»
dens tripartita. Hepatorium aquatile, Dod. pempt
Cette plante eft indigène, vivace, 8c eom-
mü-ne en Europe , dans les foftes & les lieux
aquatiques, -
■ . en médecine , on la dit
mondinç^pive,, iléterftve, réïolutive, alexitère
vulnéraire , &, fternutatoire , fui van t le com.meiî
ce littéraire, de Nuremberg. Cette plante offre
un foccedaire a l’acmèlle flé.Ceylan ; elle.donne
une teinture jaune, 8c, peut fervir à la nourriture
cies .boeufs & des mqurqns. Ce bideht eft aufti
conçu en Amérique 8c fe trouve au Japon.
CM. WlLLEMET.).
? harmaPk.. ).Bide ns cernua
Yerbefma pulcjir^re- fim , Lutçr ) . B. R. 194. For-
bicma vulgaris folio, intçgro. Pont. diflV 248. Cette
plante fe trouve égalementdansJes endroits aquatiques,
Le fàvantNebelius a fait Toute nir unedif-
J W ? ^aqu^ftejl prouve que cette plante
poflede Jes. memes vértu.s, queJ'acmellede Cevlan,
^ul, ^^erf aernttfa de Linnéus auffî ap-
pelie-t-il le bident penché kacmeîU'f^ldtlne.
Çet.të plaiîfo domiqauifi .une peinturejaune.
(îyl. VV^ÏLLEMET.)
Bî ERRÊ: La bierre, cerevifia , eft une liqueur vi-
f f lM B n P6UC frire avec toutes les grades fa-
iineufes , mai.s-$oup laquelle dp, préfère oommu-
1 orge, c 'eft j. à présentent parler , un via
»e. gram,
, t” .....“ »ranooflnées à
elies-memes au degfe de chaleur propre- à1 là ’fermentation
fpiritueufe , fubilfent naunelfement
cette rerment.ttion & fe changent en liqueur vi-
neufe; mais comme toutes ces matières rendent
■ eau ™£ii=g;nei'.fe & collante , la fermentation
ne peut fe faire que lentement & imparfaitement
.dans une .-pareille liqueur. D'ùn' ’ autre côte ft
J}on diminuoit alfez la quantité iie Tnatiérê fari
aieufe »pour eue -fon extriétiont ou f» décoéiion
.eutun degrede fluidité conyeniiMefidéttê'.iiàûén’r
fe trouver« chargée d'une fcfi petite qu an tité^
wswe^femieBteCnbte, quelabkrje ouie v i , ^