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que le fucre paffe difficilement au travers de? 1
tamis dans les temps humidès.1 1
On trouve dans le commerce deux efpèces de
vanille , lune en petites gonfles liées lenfemblèsy.
ce qui forme de petits paquets qui .pèfent environ
fîx à fept onces ; la féconde éfpèce eft en
greffe gouffes larges de plus d'un pouce, de huit à
dix de long , & un peu courbées ; il y a de c e s
griuffes qui pèfent jufqu'à deux onces : cette, dernière
vanille ell à beaucoup meilleur marché que
la précédente j elle eft infiniment moins eftimee,
parce qu elle eft de moindre qualité. Lès bons
ïjbriçahs de'chocolat n'emploient ordinairement
que la petite vanillé.
Les falfificateurs de chocolat en font avec du
petit cacao commun, duquel ils onttiré une grande
partie du beurre; ils mêlent- enfuite à -la pâte
reliante, une grande quantité d’amandes douces j
pelées & grillées ; ils emploient de la caffonade
en place dé fucre, & du ftyuax commun en place
de vanille. Ce chocolat défeâueux eft cependant
trouvé bon par ceux qui n’ont fait que pëü
ou point d'üfage de celui qui eft bien fait &
préparé fidellement ; il eft d'ailleurs à meilleur
marché que chacune des drogues qui compofent
de bon chocolat.
I orfqu’on veut préparer la boiflbn'dé.'.chdco-
lat à l’eau . on. prend une once dé chocolat coupé
nroffièrement, on le met dans une cafetière avec
environ fix onces d’eaù bouiiiante ; on agite le
mélange avec un .mouffoir , lorfque le chocolat
eft diffout, on fait agir le mouffoir en le faisant
tourner rapidement entre les rnairts en
fens contraires.\ .,8c .on le verfe dans une raflé
îorfqu’il eft bien' mbuffeux. Le chocolat qui a
été préparé avec le câcào des îles , në moufle pas
à beaucoup près autant que celui qui a été préparé
avec du cacao caraque ; c’eft même un moyen
de reconnoître fur-le-champ la fraude qu’on peut
avoir faite au bon chocolat. On prépare de la
même manière, le chocolat avec du lait ou de
la crèmeavec cette différence feulement qu’on
-ne fait point mouffer c e . dernier. , -
C A C A L IE DES ALPES, C A C A L IA A LPIN
A . Ç Phdrmacie. ) TupCago eacalia. Scop. carri.
x , tfé- Cette cacâlie croît le long des montagnes
& le long des torrens, elle fè trouve dans
les Vo-resf, elle eft émûlienteV, incraffante, anodine,
cicatrifantecontre la toux & -les eatarresÿ
on s’en fert ordinairement en décoétion , l'on fruit
-eft, dit-on,‘ cpfmptique.-, -
(M. WlLLEMET. )
- C A CA L IE A FEUILLES'DE LAITRON.
( Pharmacie. ) Cacalia fonchifolia ; fauchas amboir
niais. Rumph. amb. y , p. 197. Cette plante naît
sdaas les .Indes orientales, a.i'atpsftyaii.laitron,
r o i a c
fadecodlion paffe 'pour fébrifuge & " antï-aflfo-1
matique : fon fuc convient dans les diarrhées.'
(M .‘W illemet.)
CACA LÎEODOR A N T E . ( Pharmacie. ) Ce*
caiià odora. Cette plante eft commune dans les
montagnes en Arabie* C ’eft M. ForskaL qui l’a
découverte j. les tiges defféchées fervent à faire
des fumigations qui ont une odeur agréable, on
en fait ufage particulièrement dans ia variole.
‘ (M . WlLLEMET.)
C A C A L IE PENDANTE. Cacaliai.penddla.
C ’eft également à M. Forskal à-qui nous devons
la connoiffance de cette plante ,• qui ell
pendante, aux rochers de l’Arabie, fon fuc exprimé
convient contre les douleurs d’oreilles.
-( M. WlLLEMET. )
-- C A C AO Y E R . (Pharmacie.y C ’eft le. nom
qu’on donne à l’arbre *qui porte le cacao, &
que. Linnéus a nommé iheobroma cacao., tfoyeç
C a c a o .
CA CHO LON G . On nomme cacholorvg, des
pierres filicées , ufées , arrondies & polies, d’un
blanc gris j laiteux j jaunâtre' ou bleuâtre , plus
ou moins demi-tranfparentes., de là nature de
l’agate ou de la calcédoine", & qui paroi (lent avoir
pris.leur forme par leur frottement dans l’eau.
; On les empioyoit autrefois à- quelques orne-
mens 5 elles n’ont pas encore été analyfées en
particulier , on les confond par leur naturè intime
avec la calcédoine^ On peut ranger le ça-
cholorg parmi les combinaifons naturelles de filice
& d’alumine en grande quantité. Voye^j C alcédoine.
C A CH O U . ( PharmacieMimofa catechu.
C ’eft un extrait fec qui fe retire d’un arbre des
Indes} il y a plus de 300;ans que le cachou ell
employé en médecine, malgré cela, on■ -ignorait.
fa véritable origine. Les anciens ont regardé
pendant rtrès-longTtems le' cachou comme
une. efp.èce de-terre,, tandis que les modernes
penfoient queic’étoit un fuc végétal. Les -expériences
chimiques ont démontré que les fentimenS
des derniers étoient inconteftables>; mais jüfques-
■ là;,1 on ignoroit le nom du végétal duquel on le
retirait, lorfqu’enfin Linnéus l’attribua, Lus
contredit, d’après des renfeignemens peu certains
à . une forte, de palmier , qu’il nomma
afeca,!. catechu. \ Les écrivains de - matière médicale
qui vinrent après , . copièrent- exaèlremeiit
cétte fauffe attribution. C ’eft à Kerr , chirurgien
i A ngdois, qui a vécu ..pendant- long-temps
dans le Bengale , que nous -fommes redevables
des connoiffances botaniques de l’arbre indien
auquel on doit le cachou. 11 a confîgné â cet
effet., dans. un .recueil. anglois d’obfervations &
de recherches de médecine, non - feulement la
defcription exaéle de cet arbre, mais bien encore
une gravure qui en repréfente la figure
d’après nature. Avec ces excellentes indications,
l’illuftre & célèbre profeffeur, M. Murray , protecteur
de l’univemté. royale de Gottingue, l’a
reconnue pour appartenir au genre des mimofa,
& la fpécifie fous le nom de mimofa catechu, dans
fon apparat des mêiïcamens, to'iïlë I I , page 4If.
La nouvelle pharmacopée Suédoife , a adopté
cette découverte phytologique fous cette même
dénomination individuelle.
Le cachou eft un extrait fec, réfineux, brun
foncé , noirâtre, compaCt, brillant, amer. On
le mêle avec les apéritifs, de peur que ceux-ci ne
dérangent l’eftomac. Comme ftomachique, on
le prefcrit à la dofe de dix grains jufqu’à trente,
même plus, à ceux qui digèrent difficilement,
& qui ont l’eftomac foible; En décoêtion, la dofe
eft depuis demi-gros jufqu’ à un gros. Comme
aftringent, il convient dans les pertes des femmes 5
dans les excrétions augmentées^ dans les fleurs
blanches , dans les vieilles gonorrh'ées., les hémorroïdes
trop abondantes, le vomiffement ou
le crachement de fang. Dans le traitement jlu
fcorbut, fur-tout dé nature, alcaline, on le donne
avec avantage} il empêche que les anti-fcorbu-
tiques néffdérange.nt l’eftomac} on l’ajoute aux
gargarifmes avec avantage. Mâché, il corri'ge
la puanteui/ de l’haleine. Il eft bon auftî pour arrêter
le ptyalifme ou falivation dans le traitement
de la vérole. On l’emploie auffi ayec fuccès dans
l’incontinence d’urine & dans le diabètes. Deidier
en a fait ufage pour confolider un ulcère à l’eftomac
: c’eft un fi puiffant antifeptique, qu’il empêche
la corruption des chairs.
Le cachou fe purifie à l’eau. La pharmacopée
de Wirtemberg'offre la manière de préparer l’ef-
fence, de terre de cachou avec l’efprit de coins
ainfi que celle des trochifques. La pharmacopée
de Londres donne la formule d’une teinture Japo-
nqife, qui eft compofée avec le cachou , la cannelle
& l'alcool. Le cachou entre dans la teinture
balfamiquè pour les gencives , la poudre & les
pilules aftringentes, les tablettes abforbantes &
fortifiantes, la poudre peêlorale ou le looch fec }
la confection japonique , les tablettes, de terre
du Japon, les trochifques contre le crachement
de fang, la poudre de fuccin compofée fuivant le
difpenfaire de Londres.
(M. WlLLEMET.)
C achou. ( Pharmacie.) Le cachou eft l’extrait
du fuc des femences d’un fruit gros comme un
oeuf de poule , que l’on nomme areca. C e fruit
croit fur une efpèce de palmier fur les côtes maritimes
des Indes orientales: c’eft à M. de Juffieu,
de 1 académie des fciences, que nous fommes
redevables de l’hiftoire naturelle du cachou, &
de la manière dont on le prépare dans ie pays.
Chimie. Tome l l %
On coupe par tranches les femences du fruit
de l’areca lorfqu’elles font vertes : on les fait macérer
long-temps dans une fuffifante quantité
’d’eau à une chaleur toujours égale. Lorfque ia
macération eft finie, on paflé la liqueur, & on
fait évaporer toute l’humidité 5 il refte un extrait
qui durcit quelque temps après qu’il eft ré-
froidi : on le concaffe par morceaux, & on nous
( 1 envoie.-
Le cachou eft de différentes couleurs de
différentes faveurs, ce qui avoit donné lieu dé
penfer à ceux qui en avoient parlé avant M. Juffieu,
que ce pouvoit-être un mélange de aiffe-
rens extraits tirés de plufieurs végétaux féparé-
ment. Mais ces variétés du cachou viennent de
différens degrés de maturité des. fruits, & de la
chaleur plus ou moins forte qu’ on lui a fait
éprouver fur la fin de fa cuite, qui varie fuivant
l’intelligence de l’ouvrier.
On doit choifîr le cachou en morceaux bruns,
couleurs de marron un peu foncée, d’une légère
amertume, mêlée d’un peu d’aftri&ion, fe^fondant
entièrement dans la bouche , & laiftant un
inftant après une faveur agréable, tirant fur le
Licré \ celui qui eft le plus coloré , eft foup-
çonne d’avoir été un peu brûlé pendant fa fabrication.
Le cachou ayant été préparé par des mains
étrangères, a befoin d’être purifié avant d’être pris
& employé dans les préparations dont nous parlerons
à l’article des trochifques. On purifie le
cachou comme nous le dirons tout-à-l’heure &
c’eft ce que l’on nomme extrait de cachou.
Le cachou eft un fort bon ftomachique amer
propre à donner du ton aux fibres de l’eftomac *
il eft aftringent, il convient dans les dysenteries
} il corrige la mauvaife odeur de l’haleine.
La dofe eft depuis vingt-quatre grains jufqu’à.
un gros en poudre, ou infufé dans un verre d’eau
bouillante comme du thé.
Extrait de cachou.
On prend la quantité que l’on veut de cachou :
concaffe, on le fait bouillir dans une fuffifante quantité
d’eau} lorfqu’il eft entièrement diflous, on paffe
la liqueur au travers d’un blanchet, on la fait
évaporer au bain - marie jufqu en confiftance très-
folide , afin qu’on puiffe la réduire en poudre. •
L’extrait de cachou a les mêmes vertus que
le cachou en fubftance, & fe donne à la même
dofe.
Les matières étrangères qui relient fur le blanchet
après que la déco&ion de cachou eft paffée
font en petite quantité, & font de la fécule &
de la terre} la liqueur filtrée eft claire, limpide
& d’une couleur rouge, tirant fur le brun tant
quelle eft chaude j mais lorfqu’elle tient beaucoup
de cachou en diffolution, & quelle vient
à fe refroidir j elle fe trouble, & elle fe T é -
Pppp