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brtilecomfoeùhccnsy&YaJfafetida, efpècede gom*
me ré'firië fondante^ d'une odeiïr alliacée fiterrible,
qu'on la nomme auiïi Jlercus dïaboiu \Jajfa foetida
qu'on compte parmi les fondans & les antihyIbériques
les plus aétifs> entre en pharmacie dans l’eau
hyftérique, les trochifques hyftériques, les tro-
chifques de myrrhe, le baume hyftérique, les pilules
hyftériqttes , Feffence antihyftérique, For- .
viétan , &rc. On le fait prendre quelquefois en ;
émulfion, le plus fouvent en pilules recouvertes:
dune*feuille d'argent. On en prépare-une teinture I
alcoolique 8c Une teinture éthéréè.
ASSAIERET. ( Pilules. ) ( P h arm.,) Avicenne,
a donné ce nom à des pilules faites avec Faines,.
les myrobolans citrins 8c le malbic, Fernel en a-
légèrement changé la dofe des ingrédiens. Lemery
Fa corrigée encore \ mais ces pilules ne font plus :
employées depuis long-temps, & il en efb un grand
nombre d'analogues dont l'aloës fait la bafe. Voye£
le mot Pilules.
ASSARIUS. ( Pharmacie. ) L ’affarius étoit chez
les médecins romains un poids quon croit être
analogue à deux de nos dragmes ou gros. On
trouve quelquefois cette exprefîion danslies anciens
auteurs de médecine.
ASSATION. ( Pharmacie,) L'affation, qui de-'
vroit lignifier Amplement coêbion ou cuiffon fui-:
vant fon étymologie, efb fouvent employée enü
pharmacie pour défigner la torréfa&ion,‘telle que
celle de la rhubarbe , wc.
ASS1MINIER. ( Pharmacie. ) Annona. glabra.
Celb un arbre médiocre, originaire de la Caroline
8c de la Penfylvanie. On peut l'obtenir de
marcotes , mais la voie des graines efb plus ufitée.
On les fème au printemps dans des pots ou terrines,
que Fon a foin de placer fur une couche
tiède, en leur procurant quelque abri. Lorfque
les plantes font un peu fortes', c'eft -à-dire, vers
la fécondé année, on les repique dans des pots ou
même en pleine terre, dans un fol léger, frais &
ombragé. Le terreau de; bruyère leur convient
lorsqu'elles font jeunes ; ' mais dans un âge plus
avancé une terre fubftantielle efb plus analogue .à'
leur nature. C ’eft ainfi quai-fera .facile de natu-
jalifer en France ce petit arbre américain.
En Amérique Fon fe fert en médecine du fruit
& de l'écorce de l'afïiminier. Lorfque fon fruit
n’efb pas encore mûr, on le fait infufer dans du vin
pour ën toucher les aphtes des. enfans. C'eft. un
excellent remède pour ce mal. C e fruit efb d ’un]
goût acide doux, l'écorce efb fétide, fans odeur ,| ■
& reffemble affez à celle delà pomme épineufe.J -
/ Dattira firamomum.) ■
Fufée: Aublet rapporte dans>ffbn hifboire des
plantes de la Guiane rrançoife , qu'il a obfer.vé un
autre afiâminierj nommé ambotay3 par les galibis,
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dontFécorce a un goût piquant & aromatique. File
efb employée en décoCtion pour guérir les malingres
qui font des ulcères malins. Il ajoute qu'ayant
: été attaqué lui-même de ce mal, il avoit fait ufage
de ce médicament avec fuccès.
(M . W illemet.)
ASTÈRE MARINÉE. (Pharmacie.) After
i tripolium. Tripolium. Dod. pempt. 379. Quelques
.auteurs recommandent la racine de cette altère
! comme étant un purgatif doux 5 elle elb aperitive
contre le venin. Elle efb vivace, croît fpontané-
ment dans les'Iieux marécageux falés, aquatiques,
,près des rivages de la mer.
(M. W illemet.)
A stÈRE (OEIL DE CHRIST. ( Pharmacie.) Ajhr
Amellus. 132. Amelias Virgilii. Cale. Veron. 8.
Cette belle aftèreqüe Virgile a célébrée dans fa
quatrième Georgique , efb pérennelle croît communément
fur nos collines. Nous l'avons obfervée
aux environs de Nancy. Elle fe trouve aufil en
Italie, en Bohême, en Sicile. On la dit aperitive-,
diurétique, déterfive, réfolutive, digefbive, alexi-
pharmaque, utile contre Fépilepfie des erifans, la
morfure des chiens enragés;; fa fleur efb vantée
contre les inflammations des yeux, du gofîer. M.
Valmont Bomare dit dans'fon dictionnaire d'hiftoire
naturelle, que cette altère a été transportée par
Linnéus dans le ygenre de l'année. Voilà une
grande erreur, puifque c'eft fon after amellus.
Cette plante mérite une place-dans nos parterres.
(M. W illemet.)
ASTRAGALE DE MONTPELLIER. (Ph.)
Aftragaltis M'onfpefiulanus. Cette aftragale offre
une fleur purpurine & fe trouve aux environs de
Montpellier, elle elb vivace; fa racine 8c fa:fern
entre arrêtent la diarrhée., 8c font uriner étant
prifes en décoction ; elles étoient autrefois eov-
ployées à l'extérieur pour déterger les plaies &
les ulcères, 8c pour les deffécher.
(M . WiLLEMEri.)
A stragale réglisse ou Réglisse s au y age.
( Pharmacie: ) AfiragaluS glycyphyllos. GlycyrrhiXa
Silveftris. Cam. Epit. Les feuilles:& les.fleurs.de
cette plante font apéritives contre l'ifchurie & les
fables de la veffie, la racine efb douce comme celle
de la régliffe. Elle efb defficative, 'diurétique,
propre contre le flux du ventre, le Saignement
de nez, les ulcères invétérés, 8c fortifie les-gencives;
La Semence efb eftimée contre la diarrhée.
Cette afbragale affez connue dans le département
de la Meurthe:, y efb connue fous J&nom de
Malmaifon ; elle, efb employée avec fuccès c,on!tre
les pleuréfies, les intranfpirations, les maux d et-
tomac 8c autres , en infufion* On la prend eu
guife de phé»
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£]]e offre un excellent fourrage aux beftiaux.
File eft vivace, & croît dans les bois & lieux pierreux
& montagneux de prefque toute l'Europe.
On la fubilitue fouvent à la rue de chèvre.
(M. W 1LLEMET. 51
Astragale sans hampe. («Pharmacie.) A f-
iraealus exfeapus. Cicer montanum acaulon, B. Aux
confins de là Hongrie les femmes fe fervent pour
guérir de la vérole , .de la racine de cette plante le
ma! & l'antidote dans ce pays fe trouvent à côté
l'un de l'autre: M. le profeffeur Wintert ayant
été témoin de pltifieurs curés opérées par ces
femmes, fut curieux de connoître le remède
dont elles faifoient ufage , il apprit qu'elles n’em-
ployoient que dès racines de la plante, appellée
par Linnéus dans fa MantiJJa, Apagatus exfia-
p,,s> & il l'écrivit auffi tôt au baron de Storck ,
qui pria M. Quariti, médèçin à l'hôpital général
de Vienne, de faire l'erfai de ce nouveau
remède. Cet habile praticien a été fi Satisfait des
effets Heureux qu'il en a obtenus, qu'il a cru devoir
les publier. Voici la formule qu’il a adoptée :
prenez Une ' demi - once de racines à’aftragalus
exfeapus, faites-les cuire dans quinze onces d’eau
jufqu'à la réduction d'une livre d'Allemagne, c'eff-
à-dire, à douze onces, que,le malade boira tiède
le matin & le foir. Cette décoction a une faveur
agréable, qui fe rapproche de celle de l’infufion de
régliflè. M, Quarto fut obligé de s'en tenir à
quatre expériences, qui conftatèrent complètement
Lefficacité de cette nouvelle découverte, parce
que les racines lui manquèrent. Il en fit depuis
une provifioft, & il annonce que les guérifons
qu'il opère chaque jour lui confirment de plus en
plus la bonne opinion qu'il a conçue de ce remède,
auffi fimplè que falutaire. Une partie des obfer-
vations faites par ce célèbre médecin font confi-
gnées dans fon ouvrage qui a pour titre : An:-
madverfiôhes vraciica in diverfos morbos: Kiennu.
1786. cap. X V I , pag. 310 & faq.
(M . W illemet.)
Astragate SÉSAMIER. ( Pharmacie.) Aftra-
galus Jefatneus. M. Hollandre prétend que les ra-
cines de cette efpèce font regardées comme aftrin-
gentes, & ordonnées quelquefois dans les diarrhées
féreufes & dans les pertes de fang ; on les applique
auffi, continue-t-il, réduites en poudre, fur les
ulcères, pour en détruire les chairs fongueufes.
Cet écrivain ne fe feroit-il pas trompé en attribuant
à cette efpèce les propriétés de l'afiragale
de Montpellier, d'autant plus que l'aftragale féfa-
rnier n’eft qu'annuelle ? Quoi qu’il en lo it, cette
plante fe trouve en Italie & dans la France méridionale.
( M. W illemet).
ASTRINGENT. Le mot aftringent employé
en chimie, ne feit qu’à défigner la faveur reffer-
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rame & prefque ftyptique que font éprouver plu-
fieurs fublbances, lorfqu’on les met ou qu'on les
tient quelque temps dans la bouche, foit auffi lorf-
qu'on en reçoit les vapeurs dans cet organe/ Le
fulfate acide d'alumine elb aftringent; la vapeur
d’acide muriatique oxigené eft fortement aftrin-
gente. On ne comîoît point la caufe & le mode
de cette aêtion , qui cependant paroit être en
grande partie une adbion chimique.
On a même eu cette opinion il y a déjà longtemps
, puifqu'on nommoit dans cette fcience un
des premiers principes des végétaux , principe aftringent.
11 eft vrai que la dafle des végétaux qiron
nomme aftringens, paroît. devoir cette propriété à
l’acide gallique qu’ils contiennent tous en plus ou
moins grande quantité. (Voye^ le mot A cide
Gallique. )
Astringent. (Pharmacie.) Un remède aftrin-
gent eft celui qui relferre & condenle les fibres,
les vaifleaux, qui arrête les flux immodérés, &c.
Beaucoup de médicamens compofés portent le
nom d'aftringens ; il y a dans les difpenfaires des
décoébions, des tifannes aftringentes, des bols,
des pilules, des tablettes aftringentes, &c. Le bol
d'arfénic, les vitriols ou fulfates métalliques,
l'alun, l'écorce de grenade, le fumach, la noix
de Galle, le fang-dragon, le maftic, font les plus
forts & les principaux aftringens qui entrent dans
ces eompofitions. Voye% le diéfcionnaire de médecine
au mot A stringent.
A SYN CRITON o u A SYN CR ITUM . (Pharmacie.')
Surnom donné à un antidote, ou efpèce
d’éleébuaire décrit par Aébuarius, qui pendant
très-long-temps a été tranferit dans les difpenfaires
6c préparé dans les pharmacies. Cet élec-
tuaire étoit compofé d'opium, & de différentes
fuhftances âcres, aromatiques , incorporées avec
fùffifante quantité de miel écume ; chaque gros de
cet éle&uaire contenoit environ dix grains & demi
cFopium ; auffi fa dofe étoit depuis un fcrupule
jufqu'à deux, on i'employoit principalement pour
calmer les douleurs, la toux, procurer le fommeil ;
on en recommandoit même Fufage contre l'épi—
lepfie, les vertiges, laphrénéfîe, & c ., 8c comme
on attribuoit à cette préparation un grand nombre
de propriétés., Aébuarius lui avoit donné le nom
pompeux d’afyncriton, dénomination grecque ,
qui fignifie Jans pareil ou incomparable.
A THANA SIA. ( Pharmacie.) Expreflion empruntée
du grec, 8c qui f i g n i f i e C e t t e
dénomination pompeufe étoit donnée à une efpèce
d’antidote ou éleétuaire qui a long-temps été décrit
dans les difpenfaires, 8c vanté dans nos pharmacies
pour guérir une infinité de maux, 8c fur-
tout contre les morfures des animaux vénimeux
8c les poifons, ce qui avoit engagé à lui donner
ce nom. On trouve une grande variété dans la