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il y a une de ces briques fur laquelle on Voit en
plan trois petits creufets d'effai, dans lefquels
on met différens. mélanges , afin de s'affurer fi
la couleur qui ën provient eft belle, & fuivant
l'échantillon demandé.
G. Ouverture ménagée dans l'un des piliers
par où paffe une partie de la flamme pour fécher
le fable vitriable.
H. Murs du fourneau où Ton met fécher ce
fable.
I. L'intérieur du même fourneau.
L. Porte de ce fourneau.
La figure troifième eft la coupe du fourneau fur
la ligne A B.
A . Maflif du fourneau.
B. Deux des piliers qui portent la voûte.
C . La voûte du fourneau qui eft fupportée par
fix piliers femblables aux deux que l'on voit
en B.
D. Lit de terre & fable qui couvre la voûte,
afin de lui donner plus d,ef folidité, & procurer
plus de chaleur lorfque le fourneau eft échauffé.
E. L'un dps creufets que Ton voit dans fon
embrafure dans la partie poftérieure du fourneau.
F. Deux autres embrafures femblables,à la précédente,
mais vues de coté avec deux autres
creufets.
G. Trois ouvreaux ûu nombre des fix par lefquels
on met les matières dans les creufets,. &
qui fervent au palfage de la flamme.
H. La chauffe où l’on met le bois.
I. Paflage de la flamme Tans le fourneau.
K. L'un des fept petits arceaux qui fervent à
porter le bois dans la chauffe, entre lefquels il y i
a des intervalles pour le paflage des braifes & 1
de l'air qui anime la flamme.
L . Le cendrier qui reçoit les braifes.
M . Conduit par lequel il paffe affez de flamme
& de chaleur pour fécher le fable.
N . Intérieur du fourneau fervant à fécher ledit
fable.: . <-
a z u
0 . La cheminée. -
La quatrième figure préfente le fourneau vu de
profil ou en élévation.
A. Maflif de maçonnerie au-defîous du rez-
de-chauffée.
B. Cercle de fer qui lie. ce maflif à la hauteur
du rez-de-chauffée.
C . Le cendrier.
D. La porte de la chauffe.
E. L'une des fix portes par lefquelles on fait
entrer les creufets dans le fourneau, 8c qui fe
bouchent par une, maçonnerie faite en briques,
lorfque les creufets font placés.
F. L'un des ouvreaux.
G. Plaque de fer qui eft une de celles vues
en C de la figuré deuxième.
H. Fourneau pour mettre fécher le quartz 'pub
vérifié
1. La cheminée de ce fourneau.
K. La porte par où l'on met le quartz dans
Iq fourneau.
Vocabulaire des principaux termes employés dans
tan de fondre le cobalt pour en faire de l ’azur
en grand.
A ire, eft le'fol du fourneau.
Azur, verre-bleu réfultant de la fonte du cobalt
avec du fable vitrefcible.
Bifmuth, demi métal qui fe trouve fouYent difle*
miné dans le cobalt.
Capfule , eft un vaiffeau de fer.
; Cendrier , eft l'endroit du fourneau qui reçoit
;les braifes. -
Chauffe, eft l'endroit du fourneau où l'on met
le bois.
Cobalt3 minéral particulier dont on fait l'azur.
Creufets, vaiffeaux de terre où l'on fond le
cobalt.
Cuves, tonneaux où fe précipite l'azur pul-
vérifé. '
Email, l'on donne aufli ce nom au verre d'azur.
. Gâteaux d'une matière réguline dont on extrait
;le bifmuth.
Grillage, eft la calcination du minerai pour en
chaffér les fubftances volatiles.
Mélanges, compofition de différentes fubftances-
pour en faire l'azair.
a z u
Moulins à broyer le verre d'azur en poudre
impalpable.
Ouvreaux, portes du fourneau pour le paflage
delà flamme.
Quartz, caillou vitrefcible que l’on ajoute avec
le cobalt pour faire l'azur.
Réfervoir, grand baffm où fe précipite la mau-
faife couleur.
Réverbère , eft un fourneau qui fe chauffe, par
là flamme.
Safre ou faflor, eft un mélange non vitrifié de
cobalt & de quartz.
Séchoir} eft une étuve ou chambre chaude,
où l'on fait fécher l'azur.
Smalth, on a aufli donné ce nom au verre
d’azur.
Speifs, matière réguline, compofép.de diffé
rens métaux 8c demi métaux .qui, dans la fonte
du cobalt, fe précipite au fond des creufets.
B.
B. (Pharmacie.) Cette lettre, la fécondé de
notre alphabeth , eft employée dans les formules
comme abbréÿiation pour défigner un bol.
Dans la defcription des -opérations chimiques
ou pharmaceutiques, la lettre B feule, indique
un bain , balneum ; mais lorfqu'on emploie cette
lettre feule comme ligne d'abbréviation,, elle doit
toujours être fuivie d'un point ; quelquefois
on y ajoute une autre lettre qui eft l'initiale d'un
autre mot, ainfi B. A. lignifie bain de fable, balneum
arenâ, & dans les formules, ces mêmes
lettres expriment le bol d'Arménie. Bolus Ar-
mena. R. M. exprime le bain-marie, Balneumma-
B. V . bain de vapeur.
Quelquefois ces lettres font réunies & ac-
collées,' d'autres fois, elles font réparées par un
point. La lettre B. feule a été employée par Raymond
Lulle, pour défigner fon mercure ; quel-
ques chimiftes l'ont employée coupée obliquement
avec un trait, pour défigner le bifmuth. En-
™ j dans ces derniers temps , cette lettre qui
eu l'initiale des mots baryte, benjoin, bifmuth ,
borax, bombique, eft employée dans les nouveaux
caraélères chimiqüespubliésparMM. Adet
& Haffenfratz. Voyez caratteres chimiques 8c phar-
waceutiques. Nous remarquerons - encore que la
lettre B. a fouvent été changée en V. 8c quelquefois
en P. Ainfi la bétoine eft défignée dans quel-
ques ,écrivains, fous le nom de vetonica , & la
vanille eft nommée bannilia.
&ACANON. (Pharmacie.) Expreflion que l'on
trouve dans les écrivains grecs & quelques phar-
j^cographes anciens, pour défigner, dit Gorris ,
a lemence du raifort ou du chou, & on trouve
an.s 1 auld'Egine la formule d'une efpèce d’élec-
uaire fait avec cette graine, qu'il nomme medica-
mcntum dia-bac^non.
B A D 4-99
B A C CH AN T E D ’AFRIQUE. (Pharmacie. )
Baccharis iv&folia. Eupatorium Africanum , &c.
Pluk. A/m. 400. f. 328. C ’eft un petit arbriffeau
toujours verd, qui croît naturellement au Pérou
& en Afrique. On le cultive dans les jardins de
botanique.
Les Indiens en prennent la déco&ion pour fortifier
l'eftomac.
(M . W illemet.)
Bacchante du Brésil. ( Pharmacia ) Baccka-
ris Brafiliana. C'eft un arbriffeau qui a le port
d’un grenadier, qui croît naturellement au Bréfil.
Les Brafiliens fe fervent de fes feuilles contufes,
pour difliper les douleurs & les rougeurs des yeux.
(M. W illemet. )
BA C ILE , CRISTE MARINE ou PASSEP
IE R R E . ( P harmacie. ) Crithmum maritimum. Eqe~
niculum marinum. Lobel. Icon.B. G. 2. C'eft une
plante ombellifère, vivace, qu'il ne faut pas confondre
avec-Ta falicornia herbacea , qui fe vend au
Lorraine fous, le nom de pajfe-pierre, que l'on confit
en falade, avec du vinaigre, comme les cornichons.
C'eft néammoinsl'erreur que la plupart des
auteurs ont commife , il faut donc la réparer. On
trouvé la bacille dans les lieux voifins de la mer ,
parmi les. rochers, en France , en Italie & en Ef-
pagnë. Elle n'eft pas beaucoup d'ufage en pharmacie:
On la regarde comme apéritive, diurétique ,
atténuante, lithontriptique, déterfive, deflicative 5
elle excite les règles, réveille l’appétit 5 on la
donne cpntre la grayelle, la jauniffe, elle eft
propre à emporter les obftruétrons des vifcères.
On confit aufli cette plante au vinaigre. .
(M . W illemet.)
BADAMIER. (Pharmacie.') Termïnalia catalpa.
Amygdalus Ind.ua. Rai, hiß. 1521. C'eft un très-
grand 8c très-bel arbre, dont la forme pyramidale
eft comparable à celle du fapin, qui croît naturellement
dans les forêts du Malabar. On le cultive
aufli dans les jardins; fes amandes fe mangent crues,
& fe .fervent fur les meilleures tables de l’ Inde.
Rhéede dit qu'on en tire par expreflion une huile
femblable.à.celle de l'olive , &,qui ne rancit jamais.,
On en fait aufli des émulfions comme avec
nos amandes ; les Indiens employent le fuc des
feuilles du badamier mêlé avec du riz, pour modérer
la colique, l'ardeur de la bile & les maux \
de tête qui ont 'pour caufe les mauvaifes digef-
tions.
( M. W illemet.)
BADIANE OU ANIS ETOILE. (Pharmacie.)
C ’eft le fruit étoilé d’un arbre de la Chine, du
Japon, de la Tartarie 8c des îles Philippines, que
Linnéus nomme Illicium anifuum , & Leclufe ani-
fum Philippinarum.
Les peuples de ces contrées éloignées ont cet
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