
Dep.J.C. dpvroit donner quelques lumières aux
artiftës.
Dep.J.C.
1607 ?IERRB Amelungs a fait un apologie
de la chimie 5 mais à quoi cela fert-il ?
André Br en t z i, de Padoue, a donné
plufieurs moyens de parvenir à la pierre
lé lT
1608
philofophale , que lui-même nepoffé-
doit pas : s'il avoit été affez heureux
pour pofféder ce tréfor ; il ne s'en fe-
roit pas vanté , &.en auroit encore
beaucoup moins écrit.
l6l-j
1609 André Lib a v iu s , allemand, l’un des
plus fertiles écrivains de la fcience
hermétique. Je trouve même qu'il
en a trop écrit : c'eft aufli ce qui fait
Croire qu'il n'a pas réuffi. Il eft mort en
1616. 1624
.1610 * L e C hevalier Impérial 5 on le
croit étranger , 8c l’on prétend qu'il
eft auteur de Y Arcanum kermeùc& philofophis,
, attribué au préfident d'Efpa-
gnet.
lS l9
i6 n Ange Sa l a , de Vicenee, en Italie, a
beaucoup travaillé fur la fcience hermétique.
' ;
1611 Henri N ollius a donné divers traités
fur la philofophie hermétique. iéjO
1614 1 hilippes Müllers , médecin! de Fribourg
en Brifgaw, a donné un petit
livre $ oùilprétend découvrir beaucoup
de merveilles de la chimie.
I.65 I :
1615 Jean i horneburg , évêque de Win-
çhefter-, en Angleterre , veut inftruire
les commençans 5 mais depuis fon ou-
~ vrage, les çommençans n'en favent pas
davantagè.
1632
1616 Gabriel de .C astaigne , cordelier,
qui fie qualifioit d'aumônier de Louis
X I I I , a travaillé fur For potable*
Oswalde C rollius , chimifte allemand
fort habile j fon introduélion eft
affez recherchée dès. ; connoiffeurs ; il
étoit habile artifte , grand Paracelfifte ,
8c rien de plus;. P
163J
i 6i j
ié }6
1618 Le Sieur de N disement, demeurantà
Ligny , en Barois, a publié , ditron ,
les travaux des autres 5 mais cela ne lui
a pas fervi de beaucoup.
1^37
1619 Michel Ma y e r médecin, né dans le
Holftein, grand amateur,, écrivain célèbre,
mais qui n'a rien trouvé. mm I.élO * Jean d'Espagnet , préfident à Bordeaux
j on croit qü'il avoit le fecret de
•la fcieùëe hermétique : on prétend cependant
que le traité qui lui eft attribue
nelt pas de lut, mais,du Chevalier
Impérial, anonyme, qui n’eft pas
connu autrement.
4640
IÛ2I Antoine G onthier Bileich , ailemand
3 a écfic plufieurs traités curieux> 1641
mais a-1-,il pratiqué 8c réufîi ? Fon en
doute.
>RTHELius a commencera cofmopolite ,
& fon ouvrage doit être lu parmi les
amateurs $ il a -, dit-on, touché le vrai
principe.
A ndré T enzelius, allemand £ habile
dans la philofophie hermétique!, a fait,
entr'autres , Medicina diaftatièa, qui a
été autrefois fort rare. Je fais que dans
la rareté-de ce livre, une dame philo-
fophe n'ayant pu l'avoir pour de l'argent,
offrit pour l'obtenir ce qu'elle
avoit dé plus précieux j ( c'eft avoir
bien du goût pour la fcience hermétique
que d'en venir là.)
Jéan-Daniel,Milius, médecin dupays
de Heflfe, a beaucoup écrit fur la
fcience hermétique , 8c fes écrits ne
font pas communs. :
Michel P otier (Poterius) , homme
qui a fait beacoup de bruit en fon
temps , fe vantoit extrêmement, fe
difoit habile & recherché des princes 5
cependant il ne paroît pas qu'il en ait
fu plus que les autres; .
Jean A gricola a donné quelques traités
affez curieux ;& affez eftimés.
Samuel N orthon , anglois, a beaucoup
écrit, 8c même fur des fujets import
ans.
Le Baron de Beausoleil, 8è Ma r tine
Bertereau , dame de Beau-
foleil. Ces deux perfonnes font encore
fort célèbres en Provence pour leurs
lumières.
D a v id Planiscampi , fe vantoit beaucoup
fur la médecine univerfelle. Le
favant Olaiis Borrichius reconno'it qu'il
avoir de bons principes, mais qu'il s'en
éçartoit fur la fin de fon opération.
Joseph D uchesne, fleur de l a Violette,
a été un grand conteur de merveilles,
i 8c a ranuffé beaucoup de fecrets aux-
! quels ont s'eft bien gardé d'ajouter foi.
Daniel Sennertus, né en 1572, &
mort en 1637 , habile médecin , mais
qui a plus travaillé fur la chimie vulgaire
8c la médecine , que fur la chimie
métallique.
Robert Flud à Fluctibus, anglois, a
1 été encore trop, grand écrivain, pour
ayqir été1 uivgrand artifte : fes ouvrages
ne font, ni fort communs , ni fort né-
cëffairësi -
Jean C ollesson offroit d'enfeigner le
fecret dç la philofophie hermétique,
qu'il ne favoit pas : fa grande générofité
en eft une preuve.
Benjamin Mu r a ph ia , médecin juif,
fort
Dep.J.C
K34I
1643
1644
1643
1646
1648
1649 !
165a
1631
163?
I658
| 166à
.C/li
fort célèbre , a donné un traite de 1 or
potable , qui a mérite d avoir un commentateur.
L oui s C o Mb a c h , ne peut palier
que pour compilateur & pour éditeur.
C'eft une trifte occupation, que celle
de ne travailler que, les ouvrages tLau-
trui.
Jean-Baptiste V an-Helmônt , médecin
célèbre dés Pays-Bas, qui a fuivi
les principes de Paracelfe , né en 1577,
mort en 1644, n'a pas fu le fecret de
la fcience hermétique , mais il a fait la
projedion.
François Gerzan de So u c y , auteur
de plufieurs-romans chimiques , & de
quelques autres traités fur cette fcience.
C'eft tout ce qu'il a fait.
* £ Y RE NÉE Ph i l a l è t h e fe nom-
moit, à ce qu'on croit 3 T homas de Va-
gan.-j outre qu'il étoit adepte , nous
avons de lui plufieurs traités' curieux
fur la fcience hermétique : on ën a publié
quatre principaux au fécond volume
• de la philofophie hermétique.
Georges Sta r k e y fut, à ce qu'on croit,
domeftique de Philalèthe : revenu d'Amérique,
il fe fit apothicaire à ' Londres
j a fait une pyrotechnie , mais n'a-
voit pas le fecret.
Louis A shmole, anglois, fut feulement
amateur & compilateur des traités écrits
en langue angloife.
Pierre Jean Fabre de Caftelnaudari,
médecin 8c chimifte, a donné quelques
traités fort curieux î mais il n'a rien
trouvé.
Rodolphe Glauber , célèbre phijofo-
phe allemand , tint un laboratoire de
chimie à , Amfterdam, 011 il a travaillé
8c fait imprimer beaucoup d'ouvrages
: on lui a l'obligation d’un fe l,
qui porte fon nom , 8c qui eft fort utile
dans la médecine.
Pi e r r e B o r e l , médecin de Caf-
tres , en Languedoc ,, grand amateur
de la fcience hermétique , a travaillé
, 8c n'a pas trouvé > ce qui le fâchoit
fort.
Jean Har pr echt, de Tubinge, va à
Copenhague, d'où. il fe rend en Hollande
, 8c y fait imprimer, Lucerna faits
en 1658. liétoit connu d'Olaüs Eorri-
chius , qui en parle dans fon Confpettus
fcriptorum ckimicorum.
Edmond D ickinsom, médecin de Londres,
habile philofophe, mais feulement
en fpéculation , 8c non en pratique.
Jacob Bohem a donné plufieurs écrits
mie. Tome II.
Dep.J.C.
l66l
l66l
l 66$
1664
iéûj
1666
ï66y
1668
1669
1670
1671
167 2
1674
fort obfcurs & fort allégoriques , dont
on ne peut tirer aucune lumière.
Mar tin BiRRius, médecin d'Amfterdam
, publie trois traités de philalèthe.
Louis de C omiTibus (deConti), étoic
. habile philofophe, peut avoir pratiqué,
mais fans fuccès, la fcience hermétique
: c’eft ce qu’en penfoit Borrichius,
qui l'a connu en Italie. Son livre eft
affez eftimé.
Athanase Kircher , jéfuite d'Augs-
bqurg retiré à Rome, a travaillé fur
Fhiftoire naturelle, & fort écrit contre
la fcience hermétique : il convient cependant
de certains faits.
* Salomon de Blauwenstein a écrit
contre le père kircher, fur la vérité
de la pierre philofophale.
Herman'C onringius , grand médecin,
habile biftonen , excellent publicifte ,
grand ennemi de la chimie, mort en
1681, a écrit fur toutes fortes de
fujets.
Jean Frédéric H il Ve t iu s , médecin
de la Haie , a fait la tranfmutation ,
écrit enfuite fon Vuulus aureus ; travaille
&T ne trouve pas.
Jean Locques a donné de bons éîe-
mens de chimie, une pyrotechnie efti-
mée , qui eft feulement en manuferit ;
je n'en ai que des extraits.
Robert Bo y l e , gentilhomme anglois ,
qui a donné dans toutes les curiofités
de la chimie, mais non pas du côté de
la fcience hermétique.
N icolas Lefevre a donné un traité,
ou cours de .chimie , travaillé dans de
boas principes : les raifonnemens en
font fort favans, & qui le fauroit étudier,
y trouveroit le mercure des philo
fophes.
Je a n - J oachim Be ch er , artifte habile,
a couru toute l'Allemagne 8c la
Hollande pour faire réuffir fa minière
d'or, tirée des pierres 8c du fable 5
mais à peine l'écouta-t-on.
Le Sieur d’Atremont , gentilhomme
françois , voyage dans le nord, 8c fait
imprimer, en 1672 à Francfort, le
Tombeau de la pauvreté , réimprimé depuis
à Paris 8c à Lyon. Borrichius l'ef-
tirnoit fort peu.
Jean Kunckel , l’un des plus célèbres
artiftës de l'Allemagne, qui a trouvé
beaucoup de ch.ofes utiles 8c curieufes
en chimie, a toujours beaucoup de
réputation.
Gabriel Glauber écrit en faveur delà
tranfmutation .des métaux contre le
père Kircher > ce n'eft point à dire qu’il