
5 3P: B A - U ;
bois, & f on -agite lé mélange, jufqu’-à ce qu’il Toit J
4-xaéï > Qü;Je conCçrv.e dahs uii..'pot pour ftifagçu |
Ce baume eff dîufénqdé.3 bon pqùr la I
pierre , la gravelle , pour là'.colique néphrétique i j
il fortifie ks-parties -génitales :Ja ;dofe .eft depuis
demi-gros j.iiqu’à deux .grès.
Nous recommandons de faire évaporer le yin
dans une baffme d’argent ,'parcé'que cela eft plus
commode que dans tout autre vaifiéau 5 . mais il
convient enfuite d'achever la- compofition dans un
vai(Teau de grès" ou de verre a caufe du baume de
foufre. qui fe toit déc ompofé en grande partie par
l'argent, oh n’eft pas expofe à cet inconvénient
en employant des v ai {féaux fur lesquels le foufre n’a
point d’aétion j ceux de fer par eonféquent né /
peuvent point fervir, 8c encore moins .ceux de
cuivre* • ï • . , - - , 3 |
Quelques pharmacopées prefcrivent de faire
bouillir enfemble toutes les fubftances qui entrent
dans la compofition de ce baume, jufqu’à ce que
le vin foit évaporé, j de.palier, enfuite ce mélangé
au travers d’une étoffe avec exprefiion -, & d’ajouter
alors le baume noir du Pérou. ^l;ais. -nous
croyons que cette manipulation n’eft pas bonne 3
l° . pendant cette co^tion le baume de Copahu &
le ftyrax liquidé perdent .toiite leur huile effentielle,
& le baume de foufre;fe décompqfe j r\. le. rau-
riate d’ammoniàque .fie erift^ilife après s’ être diifous
dans, le vin> il rfefte. fur l’étoffe avec le pareira brava
en poudre^êc rte peut produire aucun effet.dans
çette compofition 33°. Enfin le vin ne -fe trouve
pas.en a fiez grande quantité -pour extraire de la'
racine de p.ueira brava tout ce qu’elle contient
d’efficace V-là portion la-plus-aétîvede çette-racine
refie fur l’étoffe en pure perte. Pour remédier à
tous Ces. inconvénienSi,. nqus croyons ,qu il vaut
beaucoup mieux préparer ce: baume pat la. méthode
que n.ou;s venons de donner.
On ne fait plus d’ufage du baume de pareira
brava , depuis que l’on a renoncé, à toutes les .ef-
' pérances qu’on avoit autrefois conçues fur'les
grandès vertus de ' la racine qui porte ‘ce nom.
■ F^m£ le,dictionnaire de médecine.
B a u m e d e v i e de L E L I E V R E . ( Pharmacie. )
C e baumé eft trop fameux Sc trop'généralement
employé, pour que nous négligions d’en parler-.1'A
la vérité on a déjà décrit une compofition analo-
logue fous-le titre d3alcool d aloès avec rhubar.be a la
page 129 de ce volume 3 mais le procédé que donne
M. Baume & que nous fuivrons, diffère de ce qui
eft expofé'à cet article ^'.d’ailleurs il èft bon de
retrouver à fon rang alphabétique , une préparation
dont On fait jourhefiemçnt, quoique prefque
toujours inconfidérément, un fi grand ufage. M.
Baumé donne les détails fùivans fus le baume de
\yie dé Lelievre.
B A U
JM Agaric. , v*;-.- *,............ |
; ; j , racinè^de ;iéd paire........... > aa- . . . 5 îj,
j heures de foufre............ )
Aides fucotria. ............. \ a d ' , z i
' 'rhubarbe.-.. ;. "S**. . iV. • y •*; * v »*• • ^ -?j»
racines de- gentiane............ .. * \ -
fafran Gâtmois • j - ^ j) •
eau-de-vie. v ; f :
cfuer-e.-. ■ .... i . :. * ; : v .'. • Q • Q 5'
Coupez l’agaric, la rhubarbe-Bcdfe fafran j con-
cà-ffez les racines de zédoaifey lagentiane 8c f aloès ;
mettez toutescc-s fubftances dans un rnatras, avec
les fleurs de fourre , la thériaque 8c l’eau-de -vie :
faites digérer ce mélange au bain de fable,pendant
piufieurs joursj en ayant foin de remuer le vaiffeau
de temps en S,e_raps, alors ajourez-y le i u‘ci lorfqu’il
fera diffoik, pa-ftez la liqueur avec exprefiion,
laiîfez-là dépo^r pendant piufieurs jours , & tirez.-
là-à clair; L e fucre qu’on fait entrer dans ce mélange
eft deftiné à corriger la-trop grande amertume
defaldes.*; - • 1 ’.i"" ,
C e baume èft ftomachique, vermifuge, -legere-
ment purgatif ; la dofe eft depuis une cuillerée a
café jufqu’à trois , les per fondes fujettes aux lie-
: mprrhoïdes ne doivent faire ufage de ce. baupe
qu’avec beaucoup de modération, parce que, 1 a-
loêS;qui en fait la bafe eft fujet a. les exciter. Ç-e
i baume; convient à l’extérieur, dans les plaies, rc-
: I c.entes, comme vulnéraire, déterfif, & pour ëm-
; [ pécher la fuppuration.
l • ■ Dans le temps quê'j’ai publié cette recette-, élit
: ; M. Baumé, celui qui pauoit pour en être l’auteur
; ! prépa-roitde baume de vie comme je ;yiens de ]e
1 : décrire j mais depuis qu’il a vu fon jfecret imprimé^,
t il a jugé à'ipropps d’y .faire dès cbapgêmens çomi-
î dé râblés;, .qm! 3 nonffeùïement le: dé%a.tttr^nt, mais
en. changent 'pour-ainfi-dire -ks j -.lorfquon
:mèle ;ee baume-avec, de l’eau!> f akolol s unit
1 à l’eau, & la fubftance réfineufe de l’aloès & des
- aqtres'iingrédiens fe précipite 3 1 auteur voudroit
s faire .accroire que ce précipité eft une madère imr
‘ prive. Â qui ne doit pas. fe ; trouver d^ns .ce baume
; lorsqu’il eft bien fait. On peut répondre à cela que
ce baume-j jufqu- àTirrftant ^où- j’en ai publié la re-
) ceîfte,fétojtdonçmal;ptépafé, puifqmiljetroubioit
t Iprfqu’on le mêloit- rayée ffe l’eau ^ -m.aj^ c.eft.pte*
\ cifémen-t S .contraire., 3 o?i le prép^roi t bien dans
- ; ce temps-là, & aujourd’hui on le prépaie mai.
a ; Quoi qu’il en fq.it^ voîcicomme qn •fa.tt^çe baume
e lorfqu on veut qu’il ne fe trouble point avec 1 eau.
ii i°..On'fupprime. les .fleurs de foufre 3 on fait
e bouillir dans unefuffifante quantité d’eau toutes les
- ; autres fubftances à l’exception du fucr-e & de 1 eau-
e de-vie 3 on. paiîe la décoaion avec exprefiion , _on-
î. f fait rebquillir le marc dans une fuffifante, quantité
e d’eau, on paffe de nouveau j on fait bouillir Jean#®
encore une. fois ou deux à on mêle toutes lesii*
D A i
queurs ; on les fait évaporer jufqu’à environ trois
dçmi-feptiers; ou une pinte 5 alors on ajoute le
fuc.re, & lorfqu’il eft diffous 6n filtre la liqueur au
travers d’une chauffe de drap, à piufieurs repri- ,
fesj on met la liqueur dans une bouteille, & on
ajoute l’eau-de-vie ; on laiffe repofer lé mélange
gc on le tire à clair trois ou quatre mois après ,
ou bien lorfqu’il eft fufiifamment éclairci.’■ Dans
ronte.s xes-ébullitions la fubftance réfineufe des
ingrédient fe aecompofe , , elle devient hors d’état
de pouvoir fe diffoudre dansréau-de-vie3 il nerefte
enfin dans le. baume que les matières purement
extravives j c’eft ce qui fait' que lorfqu’on le mêle
avec de l’eau, il n’en peut troubler la traiïfparencej
le. mélange refte parfaitement clair & limpide,
niais aufii il eft vifible que ce baume ainfi préparé
eft moins-bon q,ue lorfqu’il eft fait par le ■ procédé
que^nous;avqn§.indiqué en premier lieu, v -
L’auteur a- encore imaginé de :déguifer fort baume
par quelques gouttes d’huile^d’olive ou d’a-
mandesdouces, qu’il mettoit dans chaque bouteille,
comme pour faire, accroire que. cette matière hui-
leufé eft celle des .ingrédiens , mais en peut être
allure que c’eft une huile abfolument étrangère à
ce baume.................................^ . . .
Nous ajouterons à ce qu’a dit M. Baumé, qu’il
feroit aifé de varier & de multiplier à- l’infini la
naturedes teintures 'ou alcools eorapofés , en forte
qu on feroit un grand nombre de baumes de vie ,
differens les uns des autres 5 c’eft i’aloës & la rhubarbe
qui en.;:font la bafe, & avant la préparation1
diie à Lelievre, on en comptoit.déjà une foule
d analogues dans les difpenfaires & les pharmacopées.
Voyei la pharmacopée de Lemery &c;
Baume de V inceguere, de Laitoure ou
de C ondom/ (. Pharmacie.. ) (O’eft .un mélange ]
d huiles effentielles,. ou une m.ixtureb& non un
baume : fa dénomination eft impropre, dit M.
Baumé 3 mais nous qbferverons qu’à cet'égard, elle
ne l’eft gtie-re plus, que , celle dé la plupart des
autres baumes qui diffèrent tous plus ou moins les ,
uns oes autres 3 auffi e_ft-ce feulement pour la cqm-
jnqqité des- jeteurs que bous :préfentorts-idi-toutes.
ies. préparations connues:;, fous, le nom de baümèsî
Huiles; effentielles rédifiées “V
1' : ; C C ffe iavàndé.. . ,
.: térébenthine.'v;l ' »V
pétrole. a a rb..]'
genièvre^ ...., y
’ig é r o f le s .i. J ' •
'■ ‘Macis.-S
mufeade..... Ç ua 3j’>-
^ - benjoin redtifiéa.... , a
. Camphre.1, ; : . . . . . . . . . » V f >« W
.fafran piilvéfifé’. *;/i;.’ -j . y ya'‘‘-*,‘ j.\[î■ i .|
■ M u f c__ ____. . .... ..h,,-. - V - a .......-
ambre gris pulvérifé . .. ƒ aa* • ‘ * ^
5 > V
On met,toutes les huiles effentieîîës.dans--un-
flacon qui ;boucbë bien , on ajoute les ‘autres,ftb-
ftances, on fait digérer ce mélange à la chaleur du
foleil pendant trois ou quatre jours 5 eh l’agitant
dè.temps-en-tém^s f on le laiffe depofer & ori lé
eonferve fur fon marc : on eft dans l’ ufage de ne le
donner jamais troublé.
• : Hufieurs pharmacopées prefcrivent de là poudre
de crapaud dans la recette de ce"baume, mais cette
fubftance animàléy outré qu?elle répugne à bien
du monde*, ne peut communiquer aucune vertu à
ce baume, c’eft pour cette raifôn que je la fuppri-
me de ce mélangé; On croit communément que
le crapaud réfifte au venin, & qu’il a la propriété
de chaffer le mauvais air, mais cé font des vertus
que les anciens- lui ont attribuées gratuitement.
Le baume de Vinceguere eft réputé très-bon
pour purifier l’air pêftiféré & pour fe préfer-
ver des maladies côhtagiéüfes 3 on le flaire de
remps-en-temps , & on’èn, fait brûler un peu dans
la chambré qu’on occupe : pris intérieurement il efl
iudorifiquë , il eft bon dans les fièvres malignes ,
dansda peftev dans d a -pètke -vérolë , là rougeole j
mais .c’eft lorfqu il convient d’exciter la tranfpi ration
, de faire fuer & de ranimer. Ce remède eft
fort enauff. La dote èft depuis - une gotitté jufqu’ à
huit ou-dix , en-bols ou imbibé dans "un peu de
fu c re u h j- ; . ' : ■
Baume du C ommandeur. ( PharMacle. ) Le
baume du Commahdeur eft unèteinturè compofée,
ou umalcool"chargé de la parti.e réfineufe & odorante;
de piufieurs /fubftances aromatiques. Cette
; préparation-a été décrite à’ farticle des, alcools
|,compofës fous le- n?.-i©,pagé'i 3 , fécond vol. Nous.
,ne ferons qu’ajouter quelques réflexions qu’on troù-
've dans l’ouvrage de M. Baumé fur les propriétés
& les différentes méthodes de préparer ce baume.
| Ce baume du Commandeur fer't pour l’intérieur
& pour l’extérieur. Pris intérieurement , il eft:
i vulnéraire, cordial, ftomachique , dl excite les
I règles, il convient dans la petite,-vérpié & lès fiè-
Svres malignes , mais c’eft lorfqu’il ëft néceffaire
j d’augmenter- les forcés & d’exciter la fueur. La
• dofe;- eft depuis dix' gouttes jufqu’à, quarante.
Pour l’extérieur iLcjo'nvient nans lès plaies nou-
; velles & fimples, qu’iLconfolidè eh empêchant la
fuppuration, & qu’il guérit ordinairement en fore
peu de temps.- ''
Les fleurs d’hypéricum-, & les racines d’angéli-'
t que, fourniffent beaucoup moins de fubftance dans
•l’alcool, que les autres drogues.La myrrhe, fopban
& ralqësfont desvgpi5?m.es> çéfines' 3, 'qui ne fe
diffolvent qu’en partie d'âns l’alcool, tnfii> le fto—
- rax calamite, le benjoin & .le (baume'du Ijprou
:font dès refînes piii-ës qui fë diffolvënc en entier
idans-1’alcool. 'Sr l’on mettoit toutes cés, matières
en même' temps, l’alcool fe fâturëfôjt .ÿabord des
refines 8c feroit hors d état de .ppuyqir agir fur
f ’hypéricum, & fur'lès autresTüb’ftanées que nous
X x x 1