
1 II : A ; L ; Ç
çrefque ■ toys .\les. lucides, c o n n u s • mais il nei
rorme pas avêc tons unejfoimbinai’fon également
intime4 & qui, foit également utile dans nos
pharmacies » ce for'oiç. donc s'arrêter à des , ob-i
jets fuperftns, que d'examiner gc de rêcherchérj
routes les combinâifphs poffiblès.de l'al'cool avec
les differentes .efpè.ces d>ci,des ‘ Là. pharmacie i
comme en comçnnêqjtous îésjiomutés' inlîr.ults
% de bonne foi irefiIMejà üjrchafgeë V E grand
nombre; de prepjratiqns &:<£ formulés,rempli-1
quees bizarres h nfoçulçs, ' muçiles.ou même dan- !
gereuTe^j qïï. on né fourbit ..appôr,tèr 'trop ' 3îat- !
tention a ne pasmùltipliér cês préparations; nous1
nous bornerons donc à décrire cinq efpèces diàl-
-c -k a c id e s geneplenfont. employas 'y pu qui nous
paioiilent pouvoir l qtra avec ayuuage dans quel-
qUeî • S ü 5 ê pouséTérons, .çonnoitri. des, ' differents I
modes d operations. <jui ont été. focqeifiyefoen't !
corneilles ou employés ‘f c l g la' préparâilon de
ces- alcools ;,.ma^qiipjqiie‘ces, détailsliftoîiques ’
ervent -a rairë-connoitre. les" progrès de Part
nous ne. nous y. arrêterons, pas. en traitant des -
aiities etpèces d alcools moins impoftans, nous
.nous bornerons fimpreménfoa en exppfer.la fpr-1
S M 4® préparatipp le plus convénatjlèl |
g a indiquer' en péri 4e mots/leur ufoge .& leurs ;
propriétés principales. ”, '
C es alcools acides fontgénéralément connus fous S
le nom d acides dulcifiés -, ou'efprits acides vineux ' !
. ces préparations font; non-feulement fort utiles .
en médecins., mais encore elles forment un dif-
JOivant conipofe, que Pon peut employer .avec i
beaucoup, davantage pour extraire lés réfines &
_ IM principes dè différents mixtes. j
Premiers- cfpece. \Alcool acétique.
J .ftjiiicette, Rrépqtatiçn^ il „faut employer
de 1 acide acétique Si de l ’alcool re&ifié ; & pour
rendre la combinai fonpliis intimeon les laifTe en
digeftion fur un bain dè fable modérément échauffé
pendant .hujt.pu dix{ jqurs ; - d’aprè? Jqs effais que
nous avons f^.its j il nous a,paru que la meilleure
Je quatre . parties ’d’alcool. fur
une d acide acétique .5 l’odeur très- vive ^ pénétrante
dans l’inftant du mélange j s’adoucit par
la (fômbfnaifon avec ‘l’alcool, & après quelques
jours ne digeftion, la liqueur ne rougit les.p.a-
P\e.r.s, fo,-U;^ l’évaporation deft’alço.ol;
bfulee dans ùhe ç'uillièfj elle laifTe .uftq è*fu fpi-
blemènt acide.^ ayant encore la faveur de f®
co o l, circoiîftançes ' qui annoncent line " coiribi-
saifon intime de^ l’alcool avec Lâçidé acétique.
Cette préparation 11 eft point employée en mé-
aecinëj mais il nous paroit qu’elle pourroit l’être
avec avantage 3 fur-tout dans les maladiesputrides,'
comme un anti-feptique cordial / proprê à exéi-
ter 1 action vitale, & à favorifer l’excrétion des
fueurs & des urinés 5 la dofê en fefoit de quatre
ecTns foixante gouttes dans • des potions appro-
; A i (€
.priées •& prifes à- la.cuillei^e. .Gette .préparation
pourroit aufli être employéèrén pharmàcié comme
un diffolvant comppfé |. propre à extraire les , ré-
îff les principes médicamenteux de différentes
fubltances ; & çe font ces çonfîderations qui nous
ont engagés à Faire mention ici de cette préparation.
. ,
-Âlcçol} muriatique^ . précédemment Acide du f i l
. ■e:?!P flîun. • , dx j acide tjî Unàtzque'dulcifié , <r/-
• ydneux Tfiuriatique., eau. tempérée de B a {Us
' :Vpleuin3M r$c. . . '
La cbjnbinaifon de l’acide muriatique & de
a ete' epunue .par plusieurs . anciens,-, chi-
jw fe ] , fels .que. Raymond' Lulle , Ifiac lq .Hol-
1 and01 s Sic. mais ils en.ont parlé d’une maniéré
obfcufe 5 Bafile Valentin ,eft ,le premier: qui ait
décrit avec clarté le procède à. fuivre pour pre-
c,ompofitidn ;,-'& l’on verra que les
modernes qui ont travaillé fur le même fujet,
n ont fait^que -perfeéîionnér fès procédés ^ 8c
nnvre l ’itlée .qui. rayait- çôndiait à les employer.
: r. i | premier^ M. ppèfcm dé, tmëlef l’acide mu-
riâtique à: l ’alcool.^ d.e dilli’lfér ce mélange ; &
de verfér trois. fois dans la cornue çe j qui aura
pâlie dans |e récipient.. Il employoit dans le fe-
qond le muriate d’antimoine fublimé^ ou beurre
d antimoine qu’il reétifjoit avec l’alcool.
Salomon 1 nmofinus. fe bornoit à. ^yerfer de
1 alcool fur (jui,muriate mercuriel corrofif, &
*. - difiillâtions. 3i '. des/, ephobations > des
rêdidcition^^m^tipliêes.jûfqù’à ce. qu’il.'retirât
une liqueur. limpide y il. obtenoit d’alco'ol muria-
tiquC ' ' “ ‘
^l'araçelfë.j. pour àvmr la mêrqe préparation,
employoit lés deux pbcédés ' de Bafile Valentin,,
celui, de TrimofïipsV, ,& ün quatrième j qui
confîftoit a diffoudre 'diattyiuriaté de fbude ou
iel marin dans. ,du fuc, 'déï raifort , ;à.. ..difîiller
cettë difîolutiqn ,;j& à mêler' a l’alcooi le pror
duit de la .d-idiliation.
Pottj' des pelivres duquel nous’ avons extrait
ces détails, (deuxième différtation du tome II
de la .traduction de M. Machy.) fait :obfer-
ver queJ;'depuis Paraceîfe jufqu’à Béguin les
Ciumifles jié fe -font pas occupés de cet alcppl j que
Béguin n’à prhêmè fait que cppier, ce. ,que Para-
c.el|e en0pr|:ditl mais que,Hartman^ dans-fèsnotes
8Wr;SîiSii& avance que l ’acidé muriatique, s’adoucit
üniquemept par Je; mpyen de- l ’alcool ^
foit qu’on ajoute • cette liqueur avec de fèl, ou
qu’on la mêle à l’acide muriatique pour les coho-
ber enfemide.-
Le mçme^ auteur dit encore que Kefler recommande
i alcool aiguifé' par les criflaux doux de
fd marin ; que Cardilutius préfcritde diftiller trois
fois le înélan^e dé parties égales d’acide muriatique
8è d’alcool , pour, avoir un préfervatîf
contre la peftp-5 & que JVLâetZj ainfi que plufieurs
médecins j
A L C
médecins Hollandois ayant fait ufage de cet 'alcool
dans leur pratique y c’efl-d’après eux qu’on
a commencé à l’employer affez fréquemment en
médecine.
Cependant, malgré leur exemple , on a longtemps
confidéré cet alcool comme un remède,
fufpebfj oa a long-temps héfîté fur la nature de
cette combinaifon ^ fes propriétés &Je mode de1
l’obtenir, parce qu’on n’employoit que des procédés,
parce qu’on n’avoit pas faifî les principes
qui doivent diriger dans cette préparation. L’im-
perfe&ion de la* plupart des alcools muriatiques
qu’on trouvoit ; alors dans la pharmacie ^ con-
firmoit enebre dans cette idée 5 - on ne yoyoit,
dans'cette préparation 3 qu’un fîmple mélange :
d’acide avec l’alcool 5 mais enfin la chimie plus",
•éclairée, a fait ceffer toutes les incertitudes fur
cet objet 5 elle a fait connoïtre que l’on pdu-
voit d’une manière affurée &\pat des procédés'
fimples 8c faciles obtenir une combinai fon intime
de l’acide muriatique avec l’alcool 3 8c procurer
conftamment cet état » de dulcification ou
de. combinaifon que la médecine defire dans l’u-
fage; de ce remède; enfin l’expérience a démontré
que pour parvenir à ce points il ÿ a
deux conditions effentielles 3 l ’une d’employer
an acide muriatique concentré ou fumant 3 &
l ’autre de choifir un alcool reérifié.
Tous .lés.arriftes font d’accord fur la nécèfïité
de ces conditions 3 8c nous verrons dans l’expo-
fition des différens procédés qui font en ufage3 qu’ils
Le font tous aftreints aies remplir; maisteus ne-pen-
fent pas de même au fujet des dofes refpeblives
de ces deux drogues ; les uns emploient deux parties,
d’alcool contre une d’acide 3 les autres trois ,
quatre 8c même fix ; ils diffèrent aufli d’opinion
5 relativement au procédé à fuivre^ les uns
regardent comme fuffifante une digeftion de deux
à trois jours les autres de dix , douze, même
quatorze ^ & il en eft qui diftillent le mélangé
& répètent les diftillations ^ en verfant dans l'a
cornue.ee qui eft .paffé dans le récipient. ■
Maetz 3 ,8c d’autres chimiftes 3 au rapport de
M. Pott dans l’ouvrage cité 3 mêloient l’alcool
reâiifié 3 au muriate de foude 3 ■ y ajbutoient de
l’acide -fulfiirique & diftilloient Je mélange 3 ou
bien faifoient diffoudre une livre de murïate dè
foutïe dans de l’eau bouillante 3 8c mêloient à
cette diflblution trois livres d’alcool reétifié 8c
une livre d’acide fulfiirique, puis- foumettoient
le mélange à la diftillation.
Mais j comme l’obferve très-bien M. Pott 3 c e s
procédés font défectueux ^ parce qu’ils ne four-
niffent qu’un produit impur bien éloigné, de l’objet
qu*on defire, puifqae cette préparation fe
trouve- toujours affoiblie d’une certaine quantité
deaii5 toujours chargée d1*une affez grande quan- ,
tité-d acide fulfiirique qui .-.a été vaporifé dans ;
labié de la diftillation*
Glaubér cité par M. Pott j procédoit d’une
Ckim ie. Tome II.
A I C
manière bien différente ; il mêloit fix parties
d’alcool à une partie d’acide muriatique, & en-
flammoit le mélange fous la cloche ; ,il mettoit
fur le réfidu du nouvel alcool qu’il faifoit encore
brûler & remettoit la liqueur qui coüloit le long
des bords de la cloche, mais il n’avoit qu’une
eau légèrement'acidulé j 8c non pas un alcool
muriatique. - *
M. Pott fait encore mention d'un procédé
qu’il qualifie d’jngénieux 3 8c qui confifte à mettre
dans un récipient huit à dix parties d’alcool, &
dans une cornue tubalée 3 quatre parties de
muriate;-ammoniacal ou fel ammoniac ; après
avoir réuni' le ballon 8c~ la cornue 8c luté les
jointures j l’artifte verfoit par la-tubulure deux
parties d acide fulfiirique le muriate ammoniacal
étoit décompofé 3 l’acide fulfurique s’unifloit
à la bafe de ce fel 3 8c en dégageoit le muriatique
qui pafloit dans le récipient 3 8c alloit fe combiner
avec l’alcool qu’on y avoit mis.
C e procédé a paru fi bon à M. Pott J qu’il
1e regarde comme le moins: difpendieux 8c le
plus Certain 3 mais il fubftitue au muriate ammoniacal
celui de foude ou fel marin commun. M.
de Machy, dans les notes dont il a accompagné
fa .traduction, improuve ce procédé, parce qu’on
ne peut pas favoir quelle eft la quantité d’acidè
muriatique qui aura été dégagé par le fulfurique,
& qu'une portion de cet acide pourra fe va-
porifer, paffei1 dans le récipient conjointement avec
l’acide'muriatique , fe combiner avec1 l’alcool, ce
qui formeroit une compofitiôn chargée de deux
acides. Le traducteur de la pharmacopée de Londres
3: fait au fujet de ce mélange la même remarque
, mais nous croyons qu’il eft aifé de faire
ceffer aujourd’hui les craintes de l’un & de l’autre
de ces favans.
; i°. On fait par lés expériences de MM. Bergman
& Kirwan , que dans quatre onces de muriate
de foude, il y a environ deux onces d’acide
y ainfi l’on peut évaluer la quantité que le
fulfurique' déplacera.
2 ’. Il eft probable que cè dernier acide, quoique
plus pefant que le muriatique, quoiqu’attiré
-par la bafe du muriate, ayant plus d’affinité avec
l’alcool que n’en a l’acide muriatique, paffera
en partie dans le récipient, & fe confondra
avec l’alcool muriatique; mais à Laide du muriate
de baryte, il -fera facile de reprendre l’acide
fulfurique & de purifier l'alcool ; une
double affinité procurera cette dépuration, la
baryte s’emparera de l’acide fulfurique & rendra
le muriatique en échange à l’alcool.
Ainfi nous regardons le procédé approuvé pà»-
M. Pott, • comme méritant la préférence fur
tous ceux qui avoient été imaginés avant lu i ,
pourvu qu’on emploie à fa dépuration le muriate.
barytîque.
. Boerhaave-& les auteurs des difpenfaires- de
Wirtemberg, de Brandebourg, & de plufieurs
P