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de la beauté. llsVen fervoient dans les luxations.
Aétius la vante comme un excellent difcuffif. Sî-
ffiéon Sethi affurë qu'elle eft infiniment utile aux
perfonnes fujettes à des coliques , & qui ont des
^ifpofitions aux maux de reins J
La racine eft une des cinq apéritives majeures,
elle entre dans le firop des cinq racines. Cette
racinedoit être deffécnée avec foin , après avoir
été foigneufement lavée,, poûr en feparer examinent
la terre.
La femence pofifède quelques-unes des propriétés
fufdites. Elle entre dans l’éleétuaire de Repou
& dans lé philonium romanum, éleétuaire qu'il
faut réléguer avec le régime galénique.
C e font lés jeunes pouffes vernales dé l'afpérge
qui nous offrent un mets délicieux dans le temps
«les primeurs , au moment que' toute la nature
entré en fermentation. Ce t aliment rend les urines
letidés. M. Baume a -découvert que quelques
gouttes d'acide muriatique jettées dans lé
vafe urinoire , empêchoient cette puanteur des
urines.
L'afperge croît fpontanément dans l'Europe
auftralé ; cette plante aime un fo! fabloneux $ c'eft
par le moyen de l'art du jardinier que nous obtenons
ce légume précieux. L'afperge eft vivace. ■
■ Gafpard f allopë écrivit en 1558 une differtafion
épiftolaire furî'afpërge.
Antoine de C lé r ic isd e Corfe en Rhétiç, a
foutenu en 1755 une thèfe dans l'univerfité" d'Âl-
torf j fur la meme plante.
.Etienne Wefpremi a donné d'excellentes observations
fur l'efficacité & les vertus de l'afperge
en médecine.
Mais de tous les monographes de ce végétal
utile; aucun n’en a mieux traité que le profefifeur
Franzius deLëipfiek. Il a raffemblé dans une diD
fertation tout ce que les botaniftes & les médecins
de la plus haute antiquité ont dit fur l'afperge,
éclaircit-les paffages difficiles à entendre, en un
mot, il ne laiffe rien ignorer fur les propriétés de
cette plante.
(M. W illemet.)
ASPERGE SAUVAGE. .( Pharmacie. ) Afpa-
ragus acutifolius. Afparagusfilveftrts.Cam.epit. 260.
Les anciens , comme nous l'avons fait obferver
précédemment 3 fe fervoient par prédiîeélion de:
l'afperge fauvage, pour combattre les diverfes ma
ladies dont nous venons'de faire l’énumération.
Tous les pharmacographes en effet fe réunifient ,
pour affurer que fes propriétés font plus énergiques
& plus éminentes que celles de l’efpèce précédente.
L'afperge fauvage conferve fes feuilles pendant
..l’hiver , ' reffemble alors à un petit-genevrier , ne
craint point lé froid , 8c peut trouver place dans
les bofquets de cette faifon des frimats. Celte
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efpèce croît naturellement dans les lieux ftériles
& pierreux , en Europe.
(M . W illemet.)
ASPÉRUtE C IN AN CH IN E ou GARANC
E DECHIEN. Afperula cynanchica. Rubiacynan-
chica. 6. B. 333. L'on dit cette plante réfolutive,
aftringente, bonne contre l'efquinancie, foit à l'extérieur
ou en gargarifme, foiten topique. Laracinede
cette afpétule teint en rouge, comme la garance,
fur-tout fi on la fait bouillir dans du bon vinaigre 3
elle a encore la propriété de colorer en rçuge les
os des animaux, fi on la mêle avec leurs alimens.
On trouve cette plante dans les friches, près
des chemins, dans les prairies graminées, mon-
tagneufes, fèches, à fol crayeux, pierreux. Elle
eft perenelle.
(M . W illemet.)
A sperule odorante, Hépatique etoilée
ou M U G U E T D E S B O I S .Afperula odorat a. Hepatica
fiellata. Tabern. 816. Cette plante croît dans les
forêts, fur-tout dans les bois taillis montueux, en
Europe. Sa faveur eft un peu falée 8c auftère,
auffi ab,onde-t-elle particulièrement en alcali fixe ;
fon odeur eft agréable 8c reftaurante 5 elle a la
propriété de chaffer Jes teignes & les blattes.' On
la trouve dans lès pharmacies, parce qu'elje offre
une. foule de vertus médicinales, comme étant
cordiale, hépatique, tonique,,emménagogue, apé-
ritive, vifcérale , incifiye, vulnéraire, défobftrüc-
tive., Feu fa. majefté Staniflas, roi de Pologne,
duc de Lorraine 8c de Bar, faîfoit ufage de cëtte
plante en guife de thé. On l'emploie en Allemagne
dans les maladies du foie. Quelques-uns la
font, infufer dans du yin 5 ce qui le rend agréable
& excite à la joie. Les.nouvelles.apériodiques ont
célébré’depuis peu l'hepatique étoilée contme un
fpécifique contre la rage. Elle avoit déjà.1 cette
réputation du temps de Gëfher, qui l’a nommée alyj-
/os. Elle fait la bafe dès vulnéraires fûi.ffes ou
;faltranck. Elle offre une excellente nourriture aux
troupeaux. Sa fleur eft aimée des abeilles.
Cette afpérule eft vivace.
( M . W i l l e m e t . )
ASPHODÈLE BLANC. ( Pharmacie. 1 K
phodelus ramofus. Afphodelus dlhus ramofus mas. i.
B.. 18. Les afbhodèles appartiennent à la grande &
fupérbe famille des liliacées Elles font l'ornement
des parterres 3 leur port & leur afpeét ont fait
qu'elles font appellées fceptres des; rois . C'eft fpe-
cialement l'afphodèle blanc qui peut fervir en médecine
j cette plante eft déterfive , incifive ,-aperr-
tive, diurétique, réfolutive , digeftivey difcuflîve >
vulnéraire, alexitère, aphrodifiaque, mondificàtiye,
emménagogue, maturative, émolliente , cofmeti-
que ; propre contre la toux , la phtifie yla-eachexiey
î'afthtne humide, les éngorgèmens catharreux, les
fièvres malignes, lés douleurs de tête, les convul*
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fions, les fcrophules, les hernies, le calcul, la galle,
les panaris, la furdité, les brûlures 3 propre à provoquer
les menftrues, faire croître les cheveux, :
nettoyer les oreilles , confumer les chairs. La ;
dofe eft depuis un gros jufqu’ à deux onces 8c 'demie
à l’intérieur, en déco&ion ou en infufion. Les pharmaciens Allemands fubftituent au bulbe -;
de l’afphodèle celui du Iis martagori, malgré la'dif- :
férence qu’il, y a entreiix.
Dans les temps de difette, on fait du pain avec
la racine de l’afphodèle, après l’avoir fait bouillir'
& macérer dans de l’eau, afin d’en enlever l’a-;
creté î Ù faut en ôter l’écorce, la couper par
rouelle, la laver dans l’eau tiède, la lécher doucement
au feu, puis la moudre î on mêle moitié
de froment, on paffe la farine par le tamis, &,
on en fait d'afTéz bon pain, -en,1a pétrifiant avec
un peu plus de levain qu’à l’ordinaire.
Les anciens plaritoient l’afphodèle auprès des
tombeaux, afin, difoient-ils, que: les mânes des'
morts puffent trouver deqiioi fe nourrir.
Les tiges & les femences de cette plante peuvent
être auffi comeftibles.. On peut extraire de
l’amidon de cette racine bulbeufe.
Cette légende de propriétés données à l’afpho-
dèle,, nous a été tranfmife par les anciens. 11 pa-
roît que les modernes ne l’ont guèfes employée.,
Elle croît fpontanément f à Narbonne & , dans
d’autres -départemens de la. France 5 en Autriche,;
en Suiffe/en Portugal, en Efpagne & en Italie.
Elle eft vivace.
(M. W illemet.)
ASPHODELE JAUNE. (Pharmacie.) Afphodelus lu-
teus. Afphodelus femina. Cam. epit. 370. Cette af
phôdèlè poflede les.mêmes-propriétés' que la précédente.
On la trouve.en Sicile , en 1 talie.’Quoique
Linnéus la défigne feulement bifannùeUe ,
nous pouvons affurer qu’elle eft vivace , nous- la
cultivons^depuis plus de 30,ans dans un jardin de
botanique, où elle eft perfévéramment pérennelle.
( M. W illemet.)
ASPIC. ( Pharmacie. ) V^oye^ L A V A N D E .
ASS A FGETIDA. Ferula af a foetida; C .eft une
plante ombellifère, dont M. Jean Hope , doéleur
en médecine, membre de la fociété royale de. Londres,
a donné une nouvelle defcription dans - les:
tranfa&ions philôfophiques. Elle paroît différer
beaucoup de celle décrite par Koempfer. Toutes:
-les parties de cette plante, dit M. Hope * lorf-
^ju’on les in c ife v e r fen t abondamment un fuc;
laiteux qui eft \ ajfa foetida: Sa tige - périt-' en automne
, & fa racine eft perpétuelle. Gomme cette
plante vient en plaine», & que la cultliré en eft fa-
C1le, qu'elle produit même dans .une; faifon favorable
des graines mûres ,; on peiit efpérer que fa
culture deviendra un objet de fpéculation.
Vajfa foetida eft une gomme-réfîne qui noiis
m S -S ,4:4:5
arrive eft morceaux de diverfes figures & groffeur*
de couleur brune jaunâtre, rougeâtre ou bleuâtre *
quelquefois noirâtre avec des taches blanches. U
faut le choifif en maftes: d'une médiocre ténacité ,
avec des Jarrnes, fèches;, .ne.tteç, & prendre garde
à fon adultération par les Indiens qui y mêlent
fou vent de la farine, .du fon & autres fubftances.
Il faut auffi rejetter. l'affa foetida qui eft gras, falé,
-rempli d'écorce, de. même que le noir. Son odeur
,eft forte, alliacée, très-défagréabîe j ce qui a fait
fans.doute qu’on Ta appellé merde du diable. Sa
faveur eft âcre, un peu amère, nauféeufe.
Vajfa foetidà eft une produétion qui nous vient
de la Pe r f e i l abonde plus en partie gommeufe
que réfineufe. Il eft de nature antifeptique. On le
donne contre la colique, l’hydropiue, la tympa-
nite., les veris, les maux de nerfs 5 pour-fortifier
l'eftomac , exciter l'appétit, diffiper les vents,
les vapeurs, l'hypoconariacie, I'afthme, les obftruc-
tions,.Lépilepfië, la fuppreffion. des menftrues, des
lochies, des pertes blanches, de l'arrière-faix s
faire pouffer la petite vérole, la rougeole & les
autres éruptions, contre les convulfions, la fté-
rilité, pourvu qu'on s'en ferve avec précaution &
.à' petite dofe. 11 eft aphrodifiaque, alexitère & fu-
dorifique, contre les maux d’oreilles & de dents»
Il eft regardé comme, excellent .contre L’effet de
l’opium & des autres narcotiques. On le prefcrit
depuis deux ou.trbrs grains jufqu’à ûn fcrûpule. La
dofe pour les içhevaux eft depuis deffii-once jufqu'à
1 deux onces. Ifajfa. foetida récent eft un excellent
vulnéraire, appliqué fur les plaies.. C'eft un puif-
fant émollient réfolutif contre les' fcrophules., les
: tumeurs dures , les bubons, les panaris.
Garzias affure qu'il n’y a point de fimple.plus
empLoyé dans imités les Indes, foit .cornue médicament;,
foit comme affaifonnement; Qn a obfer-
vé. que Vajfa,foetida communique fon odeur.aux ex-
erémens; de ceux qui en font ufage;, même pris en
très-petite dofe 8c mêlé avec d'autres:.fubfiances.
C'eft là panacée des chevaux , pour lefqueîs mêlé
avec, du Vin & de l'ail, c'eft un puiffant fudorifi-
que.
[Jaffa foetida entre dans la teinture 8c les.pii nies
fétides l’élixir utérin, l’effence & l’emplâtre an-
tihyftériques, les pilules gommeufes, la teinture de
fuie, les trochifques hiftériques & ceux de myrrhe
eompofés, le baume, les-, pilules & l’eau hiiié-
riques 8c l’orviétan.
L'on retire auffi de T u{fa foetida une teinture qui
entre dans le baume acouftique.
Les' auteurs qui ont le mieux écrit fur Yajfa
foetida , font KoempferGmçlin, Pundt 8c Metz-
,ger. - - .
- (M , W illemet.)
ASS A ou AS A. ( Pharmacie. ) Ce mot eft employé
pour défigneir deux fubftances très-différentes
l'une de l'autre, favoir, le benjoin, nommé
afa ou ajfa çhtlcis, baume réfineux très, fuave qu oc
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