
plat de la pierre^ 4?. Des couches externes plus
laies à mefure qu elles .s%ppLrpchoienc du dehors,
analogues pour la forme 8c- le tiffu à la troifie-
me couche, 8c plus grife , comme feuilletées en
dehors , on-en a confervé les fragrnens entiers
ayec fes couches dans un bocal.,
On a réduit la moitié de cette pierre en poudre
dans un; mortierde verre j elle étoit douce fous,
le pilon 3 8c fé lioit un peu comme l'argile ; elle
étoit rude au toucher. On a obferve—que ; le
ndÿau fe dé'tachôit facilement de la troifieme
couche, 8c que celle-ci reftoit adhérente a1 là
deuxième copche.
E x p é r i e n c e p r e m i è r e . Le 15 mars 1787.
‘ On a mis un fragment du noyau de la deuxième
couche qui y étoit fort adhérente, dans
une bouteille longue j avec trois ondes d’eau diftillée.
L'air contenu dans la portion porèiife. du
noyau s'eft dégage en petites bulles; ce dégagement
étoit très-lent.
Le 18- ,. la pierre avait la même [forme ,
elle étoit couverte de très-petites bulles, qui sert
détachoient par l'agitation : il y avoit quelques
petits fragrnens détachés* .'
Le 22 3 il n'y ayoit ni bulles nb changement
fenfiblè. 9 H
„ Le 26 3 rien de nouveau. =
On a ôté la'pierre-8c les fragrnens, on lès a
fait fécher à l'étuve.
L'éau ne préfentoit rien par les réaétifs 3 on
a abandonné cette expérience. La piètre pefoit
quelques grains de plus 3 dûs à l'eau qui avoit:
remplacé l'air.
E X P Ï R IE N Ç É I L Le 11 mars ,1787.
On a mis vingt-quatre grains de cette pierre ,
Î^Q. I , en poudre, avec un gros d'eau diftillée
, pour en faire une efpèce de pâte j, elle
s'eft bi,en délayée avec l'odeur de marne. On
a. laifle cette pâte à l'air, dans un. petite vafe.
couvert de papier , pour yoir fi elle ; ne : fe pour-
riroitpas, 8c fi Von pourrait démontrer ainfi
la prëfence d’une*gelée dans le.calcul. L e .26 ,
la pierre étoit lèche, dépofée au fond du vafe ,
elle étoit très-blanche , fans odeur ; on y a remis
un gros d'eau j elle s'eft très-bien délayée fans
odeur ; ony a encore remis dejl'eaule 27.Le 29,1a
poudre étoit précipitée au fond ,, l'eau étoit clai re,
8ç avoit une odeur légèrement pourrie , ou d'eau
croupie. Cette odeur a duré quelques jours ,
mais fans prendre l'açetoiffement 8c.. les véritables
caractères d'une, matière- en putréfaélion
Âinfi le. calcul de la veflie ne contient pas fenfi-
blement de fub fiances putrefcibleç.
‘ E x p Ér 'i ENCÉ I I I . Le I 5 mars 17S7. • .
. On a; mis vingii-quatre grains du calcul pulvé-
rifé -dans un matras.-! & on a verfé défi us huit
onces deau diftillée; on a laifle féjourner à froid.
Le'-18, l'éau é'toit claire fur la pierre dépofée
au fond; on a filtre, la liqueur a paffé claire,
on l’a mife à« évaporer à un bain de fable doux.
L.e 22, la matière reliée fur le filtre, pefoit
18 grains forts j'iLy avoir donc eu fix grains foibles
diflous par l’eau froide en trois, jours.,
.Là; lljq^eur .-mife en. évaporation étoit prefque
toute évaporée; elle avoir laifle un enduit jaunâtre.,
8c elle étoit recouverte d’une pellicule
demi-tranfpareme, iriféedur les bords;.. Le 26 y
il ne reftoit qu'une pellicule très - mince fur le
fond de la capfule. Cette légère couche étoit
comme de la nacre, de perle > on l'a détachée
avec peine ;.elle pefoit deux grains { ; il y a donc
eu trois grains { de perdus, vraifemblablement
par l'évaporation.
I Le même jour 22, on a mis les dix-huit grains
de matière calculeufe reliant de la première leflive
avec une livre d'eau diftillée froide, 8c on les
a laifles en macération dans un matras après
l'avoir fortement agitée. Gn a remarqué, qu'a*
Iprès une grande agitation, la matière fe dépo-
jfqit promptement foiis la forme de flocons co-
jhèrens, de forte qu'on auroit dit qu’elle étoit
{agglutinée par line matière collante. Le 2 6 , on
'a nus .la liqueur à évaporer à Tétuve, après l'avoir
filtrée. Le 29 , cette liqueur mife à-évaporer,
étoit un peu louche ; il y avoit une
.légère pellicule à :fâ furface. Le premier avril,
!cette fécondé leflive étoit évaporée complètement..
On a enlevé les écailles grifes un peu
brillantes, qui fe, font trouvées pefer deux
grains 7 ; il y a eu deux grains de'perte, puifque
les! dix-huit grains avaient<perdu quatre grains {.
Le 2-9 mars , la matière calculeufe traitée par la
livré.d'eau dans la-deuxième leflive, 8c féchée»
pefoit treize grain s 7 ; il y avoir donc quatre grains
7; de diflous dans-cette fécondé leflive. On a mis
. ce.s;; treize 7 grains dans un matras, avec deux
livj:es,d'eau;diftilléë , 8c on a laifle enmacération.
Le premier avrils on a filtré la liqueur qui a paflé
claire ; on l'a fait évaporer au bain de fable - j elle
s'eft troublée en chauffant. Lorfqu'eîle a été évaporée
à moitié, elle a offert une pellicule 8c des
flocons blancs très-abondans fur fes bords, la
portion de la capfule découverte par l'eau, of-
froit un enduit blanc ; foumife au réfroidiffe-
ment, elle n'a point donné de cryftaux; évaporée
à .ficcité, 8c examinée le 15 avril, ‘elle a
1 préfenté un enduit blanc un peu nacré , très-
mînee, qui, recueilli avec foin, pefoit trois
grains. ■ ; . 1 -
Le 15 avril, la matière calculeufe , rèfidue
de trois leflives, pefoit feptgrains; il y avoit
1 donc eu trois grains de perdu. On/a mis une
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livre d’eau diftillée avec ces fept grains. Lé 26 ,
on a- filtré 8c on a fait évaporer au bain de fable
jufques à ficcité; on a eu un enduit brillant 8c
comme argenté en plaques un peu foulevées,
qui a été très-difficile à détacher; on a recueilli
un grain foible, peut-être en reftoit-il f de grain
fur la capfule. Il reftoit quatre grains \ non dif-
fous fur le filtre , cette matière étoit un peu plus
jaune que la pierre entière.
Il réfuirê de ces expériences, que de vingt-quatre
grains de calcul, N ’. I , traitéavec quatre livres7
d'eau froide, il y a eu-dix-neuf grains | diflous. Il
faut donc 41,472 grains d'eau froide pour dif-
foudre vingt grains de calcul de la veflie.
E x p é r ie n c e IV . Le 15 mars 1787.
Pierre en poudre traitée par Peau bouillante.
' On a verfé fur vingt-quatre grains de cette
pierre , N 0. I , pulvérifëé 8c mife dans une
capfule de porcelaine, une livré d'eau diftillée
bouillante, la matière calftùeufe s'eft divifée
dans l'eau, 8c a paru prendre une couleur un
peu plus jauhe ; une partie fè précipitas 8c for-
fhoit un cercle plus colère fur le fond de la
capfule, on l’a bien délayée dans l'eau qu'on a
filtrée toute chaude par le. papier, la liqueur a
pafle un peu louche, cette liqueur ne coloroit
point un papier teint en bleu par le tournefol ,
8c qui rougifloit fortement par Ië vinaigre. 11
n’y a pas eu d’effet fur le papier fle mauve. Le 18
a dix heures , on a examiné la liqueur qui étoit
très-claire ; elle avoit dépofé une gande quantité
de petits cryftaux aiguillés d'une ligne de
long, tant fur le fond que fur les parois.
Là portion non difloute reftée fur le filtre,
étoit un pëu plus jaune qùe la poudre entière
de la pierre; elle pefoit onze grains, il y avoit
donc eu treize grains diflous, 8c cette matière
difloute paroifloit s'être précipitée en partie. On
a agité la liqueur pour féparer les aiguilles qui
étoient affez adhérentes au verre; on eft parvenu
à les détacher à l'aide d'une barbe de plume;
on a décanté l'eau éclaircie de deflus ces aiguilles
dépofées dans un vafe conique. C e fel
aiguillé a été féché dans un petit vafe de verre
fur un bain de fable ; il a perdu l'eau de fa
cryftallifation , eft devenu blanc opaque ; on
fa ramaffé avec foin, il pefoit quatre grains.
La très-petite pqrtion qui reftoit fur le verre ,
a été difloute fans effêrvefcence tout de fuite
par l'acide nitrique blanc, on adefleché le vafe;
lavé avec l'acide ; il n'efl rien relié du tout après le
dégagement; de l'acide; cette matière paroît donc fe
volatilifer par l’acide nitrique. Mis fur le charbon
ardent, ce fe! a pris un peu. de couleur cendrée
fans fe volatilifer , fumer 3 ni brûler. Frotté
avec un peu d'eau fur jé papier bleu, il l'a rougi
très-fenfiblement. Il n'a pas paru faire le même effet
fur ie papier coloré avec la mauve, il a fem-
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blé le verdir dans la portion frottée, 8c le rougir
fur le bord ; agité avec du firop de violettes
8c de l'eau,.il l'a -verdi affez fenfiblement.
Délayé dans la-teinture de tournefol fort étendue,
il ne l'a point altérée fenfiblement. On en a
fait bouillir un peu dans de-l'eau diftillée, en y
a plongé un papier bleu qui a été rougi moins
fortement que par la même matière frottée deflus
avec de l’eau diftillée froide. Cette décoétion a
aufli verdi le firop de violette. Cette liqueur a
été évaporée au bain de fable dans une étuve
chaude à vingt-un degrés'.
La liqueur d'où s'étoit précipité ce fel en
cryftaux mife à évaporer à l'étuve pendant quatre
jours , s'eft réduite à un tiers, elle étoit légèrement
jaunâtre; on y voyoit fix à huit flocons
blancs formés d'une grande quantité d’aiguilles
molles pliantes, partant d'un centre 8c divergentes,
de manière qu'elles repréfentoient une
efpèce de boule, 8c reffembloient parfaitement
aux pappus des dents de lion ou pijjenlit, (fcc. il y
avoit quelques grains qui nous ont paru être du
fable , 8c fept à huit flocons blancs qui n’étoient
que des corps étrangers. Le 25 , l’évaporation
étoit finie, le fond de la capfule préfentoit des
lames brillantes comme verniffées, foulevées en
écailles. Cette matière fembloit un peu ramollie
fur les bords 8c déliquefeente ; elle pefoit huit
grains , qui, avec les quatre grains des premiers
cryftaux dépofës en aiguilles par le réfroidiffe-
ment, font douze grains de matière, fauf un
peu de fable qu'on a cru voir dans la liqueur
à moitié évaporée ; mais qui ne paroifloit plus
au milieu de la croûte adhérente au verre. 11
faut qu'un peu de cette matière difloute fe foit
diflipée pendant l'évaporation, puifqu’on devoit
en trouver treize grains. Cette matière, produit de
l’évaporation , rougit fortement le papier bleu ordinaire
ainfi que celui de mauve, en le frottant
avec un peu d’eau, fenfiblement la teinture de
tournefol, 8c point du tout le firop de violettes ;
elle ne le verdit pas non plus.
On a trituré les onze grains de calcul échappé
à cetté première leflive d'eau bouillante, dans
une livre d'eau diftillée, 8c on a fait bouillir cette
eau pendant huit ou dix minutes. On a filtré,
là liqueur a paffé très-claire; après cette fécondé
leflive , la matière calculeufe, reftée de cette
féconde leflive , péfoit cinq grains. On à
évaporé la fécondé leflive à ficcité à un bain de
fable ; il n'y avoit qu'une couche très - mince 8c
brillante, moins abondante que dans la première
leflive. On a détaché cette couche, elle pefoit
quatre grains ; il s'en eft perdu deux grains.
On à fait bouillir pendant un quart-d'heure
vingt-quatre onces d'eau diftillée avec les.r cinq
grains reftant de la fécondé leflive : on a filtre
cette troifième leflive toute chaude, on l’a mife
à évaporer ; la capfule ayant été caflee fur le
bain de fable, on a perdu la Jiqueur.