
i^5o B Û R
ployée dans l’eau vulnéraire , &.fubftituée à T
la grande pâquerette. Suivant Tragus , cette
plante eft carminative , anthelmintique & hépatique.
BURDUNCULUS. ( Pharmacie.) Dénomination
employée fuivant Marcellus 3 par quelques
écrivainsj pour défigner la plante que d’autres
ont nommé langue de boeuf.
BURUNGI , o u, comme l’écrit Avicennes,
BERUNGI. ( Pharmacie.) C e mot que l’on
trouve dans plufieurs formules médicamenteufes
de Me fus & des pharmacographes arabift'es , eft
employé pour défigner la graine d’une plante aro- •
matique j mais les interprètes ne font pas d’accord
fur l’efpèce de l,a plante défignée ; les uns croient
que ce font les cubebes ouJa roquette; d’autres
penfent que par ce mot 3 on a voulu défigner ;
la femence de méliffe, &c. 5 & Bauderon, en
rapportant j d’après Méfné , la formule de la
confection anacardine 3 ajoute qu’il ' importe peu
lequel de ces ingrédiens on prenne , puifqu’ils
ont à-peu-près les mêmes propriétés 3 & font
.également ftimulants.
BUSSEROLE ou RAISIN D’OURS. ( Pharmacie.
) Arbutus uva urfi. Uvaurji. Cluf. Hift. 63.
'C ’eft un- fous -arbriffeau 3 qui aime les hautes
montagnes. 11 fe trouve auffi. dans le Canada
& à la Nouvelle-Ecoffe.
Jofeph Quer 3 chirurgien du roi d’Efpagne,
profefleur de botanique au jardin loyal des plantes
de Madrid j a publié une dilfertation phyfique
& botanique fur la maladie, néphrétique 3 & fur
fon véritable fpécifiqurf, le raifîn d’ours. Cet
écrit efpagnol a été traduit en français à Straf-
bourg, en 1768. M. Quer, après avoir donné la
définition générique & fpécifîque de cette plante 3
en fait la defcription 3 & apprend à s’en fervir. 31 cite enfuite quelques exemples étonnans de
fes effets merveilleux contre la gravelle 3 la pierie
& les maladies néphrétiques. La dofe eft un gros
en poudre 3 à prendre tous les matins dans un
gobelet de tifanne peétorale pendant un mois
ou fix femaines. 11 faut accélérer la déification
des feuilles de raifin d’ours 3 afin qu’elles ne noir-
ciffent pas 3 ce qui détruiroit leurs principales propriétés
: ainfî les plus vertes font les meilleures.
Elles' entrent dans la poudre contre les
calculs, qui eft en ufage en Allemagne. .
La bufferole eft aulfi très-bonne contre le fco.r-
but & les hémorroïdes ; elle eft diurétique , vulnéraire
} tonique > mêlée avec le tabac 3 elle eft
bonne à fumer: elle fert auffi aux tanneurs & à
la teinture.
L’on prépare un firop en Suède avec fes baies ;
elles font comeftibles. Les racines font aftrin-
gentes. ............ . ;
B U T
Lès mônographés de cette plante, font Gi-
rardi de Padoue A & le célèbre Jean-André Murray
de Gottingue.
( M. W illemet. )
BUTOME ou JONC FLEURI. C Pharmacie.])
Butomiis ombellatus 3 juricüs fioridüs. Mattb.
1037. C ’eft une plante aquatique d’un très-bel
afpeéfc, qui mérite a être cultivée pour l’ornement.
On prétend qu’elle convient contre la mor-
fure des bêtes venimeufes elle eft apéritive,
déterfîvè, alexitère, émolliente.
Les boeufs & les vaches en font fort friands.
/ (M. W illemet.)
BU TU A, BRUTUA, or. AMBUTU A. {Pharmacie.
) Mot indien , adapté .par un grand nombre
de pharmacographes , pour défigner une plante
dont les portugais ont introduit l’ ufage en médecine
, & qui eft plus généralement connue
d’après eux fous le nom de pareira brava où
cijjampelps pareira. LlNNÉUS, . 1
C .
Ç . {Pharmacie.) Cette lettre, la troifième
de notre alphabet, eft k première d’un grand
nombre de mots, & dans les ouvrages des anciens
chimiftes, des pharmacographes, & dans
quelques formules médicinales \ on la trouve fou-
vent feule & fuivie d’un point ou d’un autre
figne j elle indique alors l’abréviation d’un mot
dont elle eft l’initale , ainfî que dans les ouvrages
des anciens chimiftes. C . défigrté la chaux,
la calcination, les chaux ou oxides des métaux
, & dans ce dernier cas, elle eft tantôt
précédée, tantôt fuivie du nom ou du ligne du
métal. Par exemple,: C . Ma r t i s , Veneris, &c.
lignifie crocus martis. Calx yenerzs fa Iran ou
oxide fer , de cuivre , &c.^ Quelquefois cette
lettre eft combinée avec d’autres lignes deterres,
de métaux, & eft difpofée tantôt à droite,
tantôt à gauche,' & dans tous ces cas, elle exprime
toujours Une calcination ou oxidation.
C . C . cornu cervi, de corne .cerf.
C . C . C . corna cervi calcinatum 3 corne de cerf
calcinée.
P. C . Pierre cakminaiie..
Le G. dont la.branche inférieure eft traverfée
par une petite ligne oblique, défigne dans les
anciens chimiftes 'le.criftal.
Le plus fouvent, on trouve cette lettre dans
les formules médicinales,' comme figne de numération
, alors elle eft l’abréviation du mot
etntum. A infi,
GRANA. C . lignifie cent grains.
Onia trouve aulïï. quelquefois employée pour
défigner le Ç yathus des Romains, ou la vfrréb-:
enfin- quelques médecins font encore - employée
G A B 6 6 .
comme abréviation de la propofitioh latine cum .
A infi on lit dans quelques formules , mife. C .
fuf. quant. C e qui lignifie mêlez avec fuffifante
quantité 5 mais cette dernière abréviation eft
très-vicieufe. Gn doit toujours éviter ces formules
myftérieufesces fortes d’abréviations
équivoques qui peuvent fi facilement induire en
erreur; aulfi de nos jours ces abréviations font
très-rarement employées. Voye^ C aractères
pharmaceutiques.-
CABARET ou .OREILLE D’HOMME.
ï Pharmacie.) Afarum Europ&um. N ardus fyivefiris
ruftica. Trill. pk. 48. 45. G’eft une petite plante i
rivaeë-qui . croît dans les. forêts ombrageufes de ;
toute l’Europe, où elle eft alfez commune , fur-.
•tout en France y eh Allemagne,' 8c aux environs;
de Nancy 5 nous l’avons placée dans notre matière
médicale indigène , comme un ^excellent
fuppléant de l’ipécacuanha. L’emploi que nous
en avons fait , a toujours, .été couronné par des
luccès. A vapt d’en faire, ufage 3 ’nous avons mis j
en pratique le fage précepte de Frédéric Hoffmann,
qui, confeille de laiffer cette, plante, à 'l’air libre
pendant un certain temps avant de s’en fervir ;
il. -regarda ce moyen cotrime tin des plus propres
à la débarralfer de fa virulence. En effet, ce
facile procédé nous a toujours réuftL La racine;
de cabaret réduite en poudre, fine depuis vingt-
quatre grains jufqu’à quarante, délayée dans une
taffe de thé 3 ou dans un bouillon _• de; veau., ,a
coutume de faire vomir trois, à quatre fois fans
violence. Les feuilles & lès racines; font non feulement
purgatives: & émétiques-,,, on leur atribue
encore les propriétés defqpilatiy.es, ap.éritives ,
réfolutives, diurétiques, propres à combattre la
plupart des maladies chroniques. On peut les
prendre en infufion & en décoction. Le cabaret
doit ê tre regardé comme un excellent médicament
pour guérir le farcin des chevaux, il eft. certain
que cette plante, doit entrer dans les officines
vétérinaires. Sa décoétion noircit les cheveux.
L’on prépare avec le cabaret une teinture à
l’efprit-de*vin j un extrait, félon le difpenfaire
•de Wirtemberg : fes feuilles entrent dans la poudre
fternutatoire, la racine dans l’eau générale, les
gouttes anodines d’Angleterre, l’orviétan, l’ér
le&uaire de pfy'-Uo 3 Ykierapicra,. les. trochifques
hyftériques, celles d’Hedïcrai3 l’emplâtre dia-
potanum, le firop hydragogue de C haras, & le
diafarum de Fernel. , -
11 faut recueillir cette plante pendant le mois
de mai & de juin. Nous devons dire' un mot
•des deux efpèces exotiques fuivantes.
Le fel alcali de notre cabaret, avec partie
égalé de tartre ftibié mêlés, pris a la dofe.de
huit à dix grains dans de l’eau diftillée de chardon
béni, eft un. remède fouverain au. commencement
des fièvres intermittentes.
. | | . . (M ^W u lèmet..),..
C A B
CABARET DE CANADA. ( Pharmacie.)
Afarum Canadenfe. Cette efpèce ©ft bifannuelle.;
elle fe trouve dans les bois de la Virginie &
du Canada. Les Américains fe fervent particulièrement
de cettp plante contre les maux de
coeur. Comme la racine a une très-bonne odeur,
ils-en mettent un peu dans le vin nouveau,'ce
qui le rend fort agréable.
(M. W illemet.) ;
CABARET DE VIRGINIE. ( Pharmacie.) Afarum
Virginicum. Cette efpèce eft également bifannuelle
j elle fe trouve dans la Caroline &
les îles Marianne^. Les Américains prennent fa
racine à la dofe d’un gros, fon extrait à celle d'un
fcrupule , & les feuilles au nombre de fix. Ils
nomment gingembre fauvage, la racine de ce caba^
baret, parce qu’il a la même faveur que le gingembre
commun. L’on a fouvent vendu en Angleterre
la racine de cabaret de Virginie pour
la ferpentaire : la racine de ce cabaret infufée dans
du vinaigre , perd-fon éunéticité. Son infufion
fpiritueufe., ou faite au vin eft excellente contre
le : relâchement cachectique• qui ..arrive après
les fièvre^ intermittehtës i Finlufion de quatre
à douze des feuilles^ avec un petit morceau de
cannelle, digérées pendant une nuit dans un gobelet
d’eau, produit le même effet. La racine
eft employée avec fuccès dans la Caroline, contre
les cardialgies. La meme racine préparée en on ■>
guenjt .avec- l’axonge de parc eft un bon médicament
contre la gangrène. Les feuilles cuites
i légèrement dans la même graiffe, forment un re-
miède' efficace contre les. brûlures.
\ ( M . WHL EMET. )
C A C A O . Theobroma cacao. Cluf. exot. 8y.
C ’eft un arbre qui croît fpontanémentdansl’Amérique
méridionale , particulièrement au Mexique ,
dans les provinces de Guatimala , fur la côte
de Caraque, aux Antilles, dans la Guiane, à
Bakama. il produit les noix, ou amendés de cacao
qui fe vendent chez les épiciers , avec lefquellss
on fabrique le chocolat. Le^ cacao eft nourriffant
tempérant, fortifie l’eftomac & la poitrine, rér
pare promptement les forces épuifées j il eft fa-
lutaire aux vieillards. Il convient dans la confomp'r
tion & la phtifie pulmonaire , adoucit l’acrimonie
des humeurs : il entre dans le firop de tortue.
On retire de ce fruit une huile qu’on appelle-
heure de cacao,' c’eft un anodin béchique contré
les hémorrohoïdes j il eft auffi cofmétique, &
entre dans la poudre peôcorale ou looch fec de
la pharmacopée de Taris.
(M . W illemet.)
C a c a o . {Pharmacie. ) ' Nous joindrons à
ce court article de M. Willemet, les détails
donnés par M. Baumé dans Ton ouvrage de pharmacie.“