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que Ton prépare en faifant tomber quelques gouttes
d’un.baume fur du fucre, & que Ton fait prendre
au malade fous,forme bolaire,
BAMBOU. ( Pkarm. ) Aruti do bambos. Arundo
arbor. C . B. 18. Plante des Tropiques ,- la plus
grande de toutes celles de la famille des graminées
; elle elt vivace, fon . fuc ueft-infiniment
précieux j c’eft un fucre natif, j Les» Indiens s’en
fervent pour les bleflures faites-aux teftfcules &
au pénis. On le dit aufïi très-bon dans les affe&ions
colériques, dans la dylfenterie. On lit, dans Gardas,
qui! appaife les chaleurs, foit internes, foit
externes, dans les fièvres , dans les fluxions bi-
lieufes, la llrangurie, l’urine fanguinolente.
La décoélion des feuilles & de l’écorce prife en
boifîbn, nétoie les plaie s, du fang-qui-y étoit refté.
Elle eft bonne aufïi aux femmes accouchées-pour
détergerla matrice.
La racine eft diurétique, propre pour exciter
les mois aux femmes.
Les. cendres de toute la .planté font extrêmement
propres à la fértilifation; 'dès terres. .Lés.
Indiens fabriquent avec le. bois toutes-» fortes
d’ouvrages. Il eft fudorifique. Les petits jèts( font,
lés cannes qu’on voit en Eurèpé ç]iez (lës marchands
merciers. On fait' à! la.GBihè j'uh&.grande.'
quantité de papier avec là 'péllicûlè\Ç>u le
qui enveloppe le bois de bambou. La plupart des
livres imprimés à la Chine font de ce papier.
(M . W iLl£.met> ). .
BANANIER ou FIGUIER d’ADÀM, {Vkarr
macie. ) Mufq paradifiaca. Mufa chef. e x o t . 22 Ô.
Le bananier eft un petit arbre des plus communs,
des plus utiles & des plus, falutaires de.tous ceux
qui fe cultivent dans les climats fitués fous la zone
Torride ou dans fon voifinagej fon fruit, eft la principale
nourriture des nègres de1 nos colonies > on
le nomme banane , les Egyptiens , dit Lemety
d’après Profper Alpin , en font une décQ'êlion
dont ils fe fervent pour adoucir l’àcreté des rhumes
y car ce fruit, eft adouciflant 3 h;ume<Stant:y. propre
pour les inflammations de, la [.poitrine &• des
reins. Il excite la femence, foit'qmon le mange cuit
ou crud y l’écorçe du fruit verd, réduite en charbon
& pulvérifée, guérit les ulcères.;,;
Voici les qualités que Minguet attribue au
bananierÿ l’eau du tronc eft bonne pour le cours
de ventre, pour nétoyer les yeux châffieux} l’éau du
bouton , pour déterger les. ulcères. Lès auteurs du
jardin.de Malabar auurent-que fa racineecrafée ,
bouillie dans du lait eft bonne pour abattre les vertiges.
i que fon eau -mêlée avec du fucre eft excellente
pour appaifer la chaleur brûlante des reins
& les douleurs excitées paf les urines âcres,r&
pour fouîagér ceux qui ont trop faft ufage du mercure,
la moelle de l'arbre; ou la fiibftanfâ'rnéduf-
bire blanchâtre qui porte le fruit, étant- éer-afée &
b a o
prifé. avec'du-miel eft bonne pour les affeûions ■
des yeux-; le-beürre dans, lequel .on fait frire,des
rouelles du fruit produit le mêmeeffet; le fuc qui
diftïlla par. les incifîons de la .racine., eft'très-af..
tringent.
Les feuilles ferventà divers ufages économiques;,
les. boeufs 5 les moutons & autres quadrupèdes,
aiment beaucoup les tigès du bananier..
l> CM;.i W illemet.)
Bananier a grappes droites ( Pharmt.
<cie ) Mufa trogl'odyiarum. Mufauratiofcôpus. Rump..
ami. y p. 137. t. 61. ƒ i . Ce bananier croît dans
jles. Moluques. Gn ne.- mange point fort fruit crud
'parce qu'il irrité la bouche ; mais cuit légèrement
jfotis la cendré , il prend une confiftancfe- vifqueufe
i& une -faveur., doute qui le rend comeftible. Il
jprovoque.l'urine 80 la teintleri rouge. - - ’
• ( M . W - l t L E M E T . ) ,
! BANDEAU.,( Vharmacïe. )Remède qu'on ap-
i plique- fiiri le . front entreedeux morceaux, de lingel
jlongs & petits en forme de bande..-Ce; remède'
! très-fouvent employé par les anciens dans les ira-
! ladies; dev la/ têtéir&deS :ÿéux ; eft plus g'énérale-
, m'ént connuïous le’ noin.de frontal; : ;:
■ R ANDUPiE. ( Pharmacie: )N.cpenthcs diftillatona
Cantharifcm.Pknmç..Amh. 3../ nm .A59. ƒ. 2. Plante
de l'ifle de Ceylan remarquable par fa follicule qui
a la figure d'un pénis ± de;plus d'un pied de lonj
& plus.gros que le bras.;1 elle eltà.moitié pleine
d’uneiiqueur agréahle.àbdire, fa racine eft,aftriiN
genté, lësifeuilles rafraîchiffent & humèétent ; le
fuc qu’on en retire pris intérieurement peut foula-
ger dansles fièvres ardentes; appliqué extérieure-
ment il eft vanté contre les éréfipelles & les^ùtrés
éruptions inflammatoires'. 11; eft; parlé de i cette
plante .exotique dans lés' éphémérides des curie«
de la nature d’Allemagne.
1 - ( M. W l L L E M E T . )
BAOBAB, ou PAIN DH SINGE. ( P karmacic)
Baobab. J. B. S.. '- Adànflaia diguata. M;
Adanfon a donné l’hiftoite de o©t-.arbre.exotique
dans les mémoires de l’académie royale des fcien-
; ces. 1765: , c’eft donc. d’apïèsUe) célèbre natura;
• üfte , que nous allons extraire ce* article. Le baobab
eft, fans contredit, le plus gros arbre, non pas
de tous ceux qui-font cités;-dans-lés livres- anciens
ou dans les relations des voyageurs, mais de tous
ceux qui ont été bien-vus- &^bren. conftâtés.exif-
tans de nos jours par des botaniftes fuffifamment
| éclairés ; lorfqu’on le regarde de près , il paroît
plutôt une forêt qu’un feu! arbre;. '
- Le baobab croit naturellement en Afrique , fpé-
cialement en Egypte & aü Sénégal'.-Ses feuilles Si
fes fleurs amorties au feu -, ou .cu-i tes dans -l’eau -,
font émolientes Srréfolutiyes lorfqu’onles applique
extéïieBrement en topique. La ; défcoôlion- prffe
B A Q B A R .? j f 1
inférieurement modère la transpiration exceîTive ,
corrige ou émoufle l’âcreté des humeurs, & tempère
la trop grandé ardeur du fang, les inflammations
internes, les irritations, les ardeurs d’ urine,
les fièvres.
Profper Alpin rapporte que la pulpe du fruit
de cèt arbre, .réduite en poudre, eft connue depuis
long-temps fous le nom très-impropre de terre
(ig'rflée de Leni nos.
Le baobab , eft l’arbre le plus utile & le plus 1
faîutaire de tous ceux qui croiftent au Sénégal.
Ses feuilles font les parties dont les nègres font le ;
j)lus d’ufage. Le fruit eft rafraîchiflant, propre à
éteindre les ardeurs dé la foif ; il eft a,eide. La j
coque ou l’écorce ligneufe de çe fruit, fervent aux
nègres à faire un excellent fâvon. Le tronc de-
l’arbre creufë forme une boete de la grandeur
d’une petite chambre. •
(M. WltLEMET.')
BAQUET. (Chimie ). C ’eft un vafe dont tout le
monde connoît les ufages ordinaires j mais il peut
être employé avec un grand avantage dans beaucoup
d’expériences de chimie , que tout le monde ne
connoît pas. C ’eft avec ce fimple inftrument que
l’illuftre Prieftley a découvert tant de corps nouveaux,
& qu’il en a fait connoîtrela nature & les
propriétés î ce fut là enfin, fa première cuve pneu-
matochimique.
L’on peut faire ces cuves pneumàtochimiques,
en coupant parla moitié, les pièces dans lefquelles
on tranfporte le vin.
Lorfqu’on veut fe fervir de ces vafes pour cuves
| pneumàtochimiques , on fait adapter furie tiers
du tour intérieur a 4 ou ç pouces du bord une
I coulifle en bois eu en pilomb', pour admettre une
planche qui doit être échancrée à un ou à plufieurs
I endroits pour recevoir des tubes, & percée à diffé-
I ?ens enclroits de trous communiquant avec des
I éntonoirs en bois ajuftés au-delfous de la planche
I pour tranfvafer des gaz. 11 eft quelquefois avanta-
Igeux d’en avoir d’ovales, ils font pour quelques
■ operations plus commodes que les ronds.
I Pour qu’ils durent long-temps en état de fervir
I de cuve pneumatochimiqué, il faut les faire lier
lavée deux cercles de fer , l’un placé en bas &
I au£re fî| haut 5 il eft aufïi bien efiTentieLà' leur
I eonfervation qu’ils relient toujours.rempüs d’eau ,
I ^arc?..(lue fans .cela , ils fe de flèchent ~ & en fe .
Imouillant fucceflivement, ils font bientôt dété-
I nores; on.a d’ailleurs l’agrément de pouvoir s?èn
I oK?11' j î moment °4 Lon en a befoin , fans être
I fn ^ at.ten£^re qu’ils foient imbibés d’eau & ne
I fe^e,nt' P°^nt* ^ on feulement les baquets peuvent
I cuv1C 2 t0^S ^es ufaSe^ auxquels.font employés les
I ceJ6S • Æ13^uiaçochimiques., & êtr,e fubftitués à.
| k JaifMux0 mais ils peuvent;aufïi fervir à faire
p ^ ^0UP d’autres çpérations,;telles que desjav.â-
| c 3. des diffolutions, des criftallifations, &c. ils ont I
fur-toiTtragfément de n’êtrè point chers, & dette
a la portée de tout le monde.
Si l’on fe fouvient que Schéele a fait des découvertes
à jamais immortelles dans des vafes Amples,
& qui la plupart du temps étoient deftinés à d’autres
ufages, l’on préférera fans doute ces baquets
a des cuves de bois d’acajou, doublés de plomb,
de-glaces garnies de cuivre, "&c. qui coûtent
infiniment plus cher & qui n’ont véritablement
pas plus d avantage pour les hommes inftruits.
On voit un de ces baquets avec la planche in-
terieure 3 figure 12 , clajfeg. & la planche détachée-
Jlëure 5 4 , même clajfe.
BARBARA ou BARBARUM. ( Vharmacïe. y
Dénomination que l’on trouve très-fréquemment
dans les médecins grecs & les anciens pharmaco-
graphes pour défîgner un genre d’emplâtres fecs
caflants & dans lequel entre le bitume. Ces com-
pofitions emplaftiques font ordinairement d’une
couleur noire , à caufe du bitume j & comme on
eur attribuoit la propriété d’aglutiner , de réunir
lès plaies , on les a encore défignés fous le nom
d’ enaima barbara. On trouve dans Marcellus, dans
Cèlfe, dans Paul, plufieurs formules différentes de
ces emplâtres, qui tantôt font déffgnés fous le
nom de barbara, & quelquefois fous celui de bar-
barum. Galien ën rapporte aüfliquelques formules»
mais il ajoute qu’il ignore l’origine de cette dénomination.
BARBARÉE ou HERBE DE Ste. BARBE
( Vharmacïe. ) Eryjimumbarbarea'. Barbare a J. B.
hift.1. 868. Plante indigène , vivace, de la famillê-
des crucifères. Thunberg l’a rencontrée au Japon.
Les feuilles & la racine ont été propofëes pour
combattre le feorbut, rendre les urines plus abondantes,
appaifer la colique humide., favorifer l’ex-
peéloration 5. contre, l’hydropifie naiflante , les;
maladies'de la rate. Elle eft encore vulnéraire &
entre dans la décoélion antifeorbutiquede ja pharmacopée
de Paris. Ray dit que fon fuc eft très-bon
pour détergej: & deflecher les vieux ulcères. L’on;
attribue à la femence de barbarée plufieurs des;
vertus précédentes..
Les feuilles reftent vertes pendant tout l’Hiver
fous la neige ; les habitans des contrées boréales»
les mangent en falade,;fur-tout dans la.fatfon des»
noirs frimats..
I.es fleuriftês^ont fu par la culture faire doubler
les pétales de cette plante , ce. qui augmente fon*
agrément 5 èlle orne parfaitement les plates-bandes;
des jardins curieux.
£M. W ibbemet. )
( P^made. ) Surnom donné?
a une efpeee d’onguent acopon, dont Paul donnes-
la. defeription dans fon livre 7. chapitre ig, M