Teinture d’afla-foetida.. . . . y
d'ambre gris.......... Laa.'Gutt.x.
de caftor ........ (
Huile de fuccin rectifiée---- j
On met toutes ces fubftances dans un matras 3
on les fait chauffer au bain-marie un inftant, on
coule le mélange dans une bouteille qui bouche
bîecne baume efteftimé propre pour lever les obfr
truaions de l'oreille qui occafionnent la furdite :
il eft céphalique & fortifie l'organe de l'ouïe j on
en imbibe un peu de coton qu'on introduit dans
l'oreille. . . .
Il eft peu d'ufage aujourd hui, on fe contente
d’introduire dans l'oreille douloureufe du coton
imprégné d'huile de lys , & den traiter les prétendues
obftruâions par des injeétions chaudes &
fouvent répétées.
B a u m e a p o p l e c t i q u e . ( Pharmacie.) Le baume
apoplectique eft une de ces compofitions odorantes,
d^une confiftance d'onguent, dont les anciens fai-
foient beaucoup d'ufàge en en recevant 1 odeur
par le nez.. C e f t un. mélange d'huiles volatiles,
de réfines & d'aromates réfineux, qui paroît
être plus agréable qu'utile pour la maladie a laquelle
Ton nom fembloit le faire deftiner. M. Bau-
mé preferit ainfi la préparation.
Styrax calamite.....................
Huile épaiffe de mufçade----
Gomme tacamahaca. • • . . . .
baume du Pérou liquide....
benjoia........ ..........................
5 ij.
3 )•
S jambre
gris-. .........................§f|j mÊ
jnufc............................r , gr.%ij.
Huile èffçntîrile de canelle. *\
la vande..* /
marjolaine. > Gutt.iiv.
thym.. . . . \
gërofles,. . )
4.e citrons...........n
bois de Rhodes, p-aa. Çuf.t.% ij.
d'orange. . J
On fait chauffer légèrement un mortier de fer $
cm y pile le ftyrax calamite, avec un peu d'huile
de mufeade pour le ramollir, eçfuite on ajoute
le reftede l'huile, & Ton incorpore peu-à-peu
la gomme tacamahaca, le benjoin , 1 ambre gris
& le mufe, tous réduits en poudre fine; on mele
alors les huiles effentielles, & ou agite le mélangé
mfqu'à ce qu'il foit exact ; on le cçnferve dans
une boîte d'étain pour l'ufage.
Ce baume eft faitpour être d'une odeur agréable ;
*a)e porte fuf foi dan* une petite boîte d'ivoire \
ou de buis, pour en refpirer l'odëur, il foulage
par cette odeur dans plufieurs maladies du cerveau
: il réfifte au mauvais air; pris intérieurement,
il augmente , dit on , la fécretion de la femence,
La dofe eft depuis 6 grains jufqu'à umTcrupule.
On ne fait prefque plus d'ufage du baume ap-
popleCtique.
Baume d’arcéus. (.Pharmacie.) Le baume d'ar-
céus eft bien véritablement une efpèce d'onguent;
mais pour rendre I'énfemble de ces articles complet
, & pour réunir tout ce qui porte le nom
de baume pharmaceutique, on.en donnera ici
la recette tirée de M. Baumé.
I f Suif de mouton........................... * * tb ij.
-térébenthine......................... I f t j. |
axongedeporc............................... îb j.
On fait liquéfier enfemble toutes ces fubftances
à une chaleur modérée ; on paffe au travers d'un
linge bien ferré, & on agite le mélange jufqu'à
ce qu'il foit entièrement réfroidi.
11 eft bon pour confolider les plaies, pour for*
tifier les nerfs, pour les contufions, les meur-
triflures, pour réfifter à la gangrène.
Il faut prendre garde de trop donner de chaleur
lorfqu'on fait liquéfier ces matières ; elles
rouffiffent facilement, & le baume onguentacé acquiert
une couleur qu'il ne doit point avoir. On
le coule ordinairement dans un pot, tandis qu'il
eft encore chaud, au lieu de l’agiter jufqu'à ce
qu'il foit réfroidi, comme nous l'avons recommandé,
ce qui paroît d'abord allez indifférent. Mais
comme il entre dans cet onguent deux réfiues
pures , elles fe deffèchent confidérablement ; il
fe forme à la furface de ce compqfé une pellicule
tranfparente, dure, & qui ne peut fe mêler
à toute la maffe qu'en la faifant liquéfier. On
remédie en grande partie à cet inconvénient par
l'agitation que nous avons recommandée ; du
moins, cette pellicule fe forme beaucoup plu$
difficilement, parce que l'on divife ces matières
réfineufes j le baume d'arcéus devient auffi d’un
blanc fort agréable.
Tous les difpenfairesprefcriventdu fuif de bouc
dans çeçte efpèce d’onguent, mais nouscroyons
que le fuif de mouton eft auffi bon j d'ailleurs,
celui qu'on vend pour fuif de bouc, n'éft le plus
fouyent que du fuif de mouton pur ; j'en ai fait
venir d'Auvergne à deffein d'en faire l'examen,
je ne lui ai trouvé aucune différence d'avec celui
de moutoiv, que j'avois préparé exprès pour le
lui comparer.
Gn voit bien, d'après cette préparation, &
les matières qui la forment, que c'eft un véritable
onguent qui devroit être nommé onguent
d'arcéus.
Ba VMï DE FlQRAVENTI. (Ph a rm a c ie .) 1« batu»«
baume de Fioraventi eft une teinture alcoolique
diftillée, & qui ne retient que la partie aromatique
•& une petite portion des huiles volatiles des
fubftances avec lefquelles on a traité l'alcool.
M. Baumé en donne la recette fuivante.
JL. Térébenthine de Venife................. tb j.
. baies de laurier récentes............... § iv.
réfine élémi..................... > x ■
ta camahaca....... y aa‘ " o )•
.ftyrax liquide................ | ........... % ij.
galbanum.............................
, encens mâle................. . . . i
myrrhe......... ............ >aa. . | ijj.
gomme de lierre.................. bois d'aloès . ....................... J
V
galanga minor...........
gérofle*.,.........................
cànelle..................... ..
mufeade..........................
zédoaire.............................
• 5 jtb
gingembre.......................
feuilles de dictamne de Crète.!
aloës fucçoti'in......... ......
fuccin préparé................
Alcool re&ifié.................
vj.
Après avoir concaffé ces fubftances, on les fait
macérer dans l'alCool pendant neuf à dix jours,
alors on ajoute la térébenthine , on- diftille ce mélangé
au bain-marie 5 pour tirer tout le fpiritueux 5
c'eft ce que l'on nomme baume de Fioraventi fpiritueux.
On érilève le marc refté dans l'alambic5 on'le
met dans un cucurbite de terre verniffée ou de
fer, & on diftille par un feu de cendre chaude un
peu fupérieur au degré de chaleur de l'eau bouil
Jante. On obtient une huile citrine qu'on met à
part; c'eft ce que l'on nomme baume de Fioraventi
huileux. Enfin, en augmentant la chaleur, jufqu'à
prefque briller les matières contenues dans la cucurbite,
on obtient une liqueur en partie hui-
kufe, 8c en partes aqueufe. On fépare l'huile, on
la; met à part, & l’on jette le phlegme comme
mutile ; c'eft ce que l'on nomme baume de Fiora-
venti noir.
Le baume de Fioraventi fpiritueux eft un anti-
peftilentiel ; il réfifte à la gangrène ; il eft vulnéraire.
On l'emploie dans les coups de tête, pour
les contufions, les meurtriffures, & pour réfoudre
lé farig caillé. On le fait prendre intérieure-
' ment dans les maladies des reins & de la veffie,
pour^ déterger les ulcères internes de ces parties.
Dn l'emploie dans les coliques néphrétiques. On
en prend cinq à fix gouttes dans au thé ou dans
quelques boiffons vulnéraires & diurétiques. Il
roulage les douleurs de rhumatifme en en frottant
.s parties affligées. Dans les fluxions & les tor-
îlc°!’s, on s'en fert avec fuccès pour détourner
les fluxions des yeux & pour fortifier la vue en
Chimie, Tome I I ,
s'en frottant le bord des yeux ; on s'en frotte lec
mains, & on les préfence devant les yeux pou
en recevoir les vapeurs.
Baume de Lucatel. ( Pharmacie.) Le baume
de Lucatel eft unecompofitionirrégulière, de
la nature des huiles mélangées, dont M. Baume
décrit ainfî la préparation.
Cire jaune.. . . • ..................... f V.'
vin d’Efpagne......................... 5 .4 -
huile d’o liver ..................... 3 ,x ■
On met ces matières dans une baffine d’argent;
on les fait chauffer à petit feu, pour faire difliper
toute l'humidité du vin ; enfuite on ajoute :
T érébenthine ............... I !x •
fantal rouge pulvérîfé-----. . . 5 j •
On agite le tout avec un pilon de bois, j’ufqu'i
ce que le mélange foit prefque refroidi j alors on
ajoute :
Baume noir du Pérou............. % j * %
On le remue de nouveau avec le pilon de bois ,
jufqu'à ce que le mélange foit exaét , on le ferre
dans un pot. $ .
C e baume fe donne intérieurement; il faut avoir
l'attention de faire difliper toute l'humidité ; fans
quoi, il moifiroit à fa furface, & le baume ran-
ciroit au bout de quelque temps.
Il eft eftimé propre pour les maladies du poul-
mon & de la poitrine, pour cicatrifer les ulcères.
On le donne dans la pulmonie. La dofe eft depuis
demi-gros jufqu’à 2. gros. On l'emploie aufli à
l’extérieur, pour confolider les plaies récentes.
Baume DE PAREIRA BRAVA. ( Pharmacie. )
Le nom que porte cette compofition , femble
annoncer que c'eft à la racine de pareira brava
qu'eft due fon efficacité ; on va voir cependant
d'après la recette que nous empruntons de M . Baumé
, qu’elle contient des fubftances beaucoup plus
actives que le pareira braya.
Of Huile de feorpions................... ib fl
vin d'Efpagne............................ 1b j •
On met ces deux liqueurs dans une baffine d'argent,
& l'on fait évaporer le vin, jufqu'à ce qu’il
ne refte que fon extrait 5 alors on met ce mélange
dans un vafe de grès ou de verre, avec
Baume de Copahu................... ? ij. s
baume de fourre térébenthine. % yftyrax
liquide purifié.. . . . . . . . 1 jbaume
noir du Pérou............. 5, b.-
muriate d’ammoniaque purifié
8c pulvérifé.......................... 1 jracines
de pareira brava pulvé-
rifees............................. . 1 vj-
On mêle toutes ces fubftances avec un pilon de
X x x