pilateurs des antiquités eccléfiaftiques , & les tfa- >
cafferies mêmes qu’il effuyà , attellent l’exaélitude
de fà critiqne. Né en 1628 , mort en 17 14 .
PAPHNUCE, ( S a i n t ) ( Hiß. eccl. ) D’abord
folitaire & difciple de faint Antoine , enfuite évêque
de la Haute-Tnébaide , eft au rang , finon des
martirs, au moins des confeffeurs qui ont le plus
foufFert pour la foi. Il eut le jarret coupé , l’oeil
droit arraché ; il fut condamué à travailler aux
mines. C’étoit fous la perfécution de Galérius &
de Maximin. Saint Paphnuce porta au concile de
Nicée
D e f e s f e r s g lo r i e u x l e s v é n é r a b l e s m a r q u e s ;
C o n f t a n t in r é v é r a ; le m a r t i r d e l a c r o ix .
Ce premier Empereur chrétien baifoit tous les
jours avec un faint refpeél la place où avoit été
l’oeil que Paphnuce avoit perdu pour la foi. Des
auteurs eccléfiaftiques difent que dans ce concile
il s’oppofa au célibat des pfêtres ; Baronius &
d’autres le nient, les favans font partagés fur ce
fait. Saint Paphnuce défendit avec zèle au concile
de T y r la caufe de faint Athanafe fon ami.
PA P IA S , ( H iß .ecclef!) Evêque d’Hiéraple en
Phrygie, difciple de faint Jean l’Evangélifte,, ainfi
que faint Polycarpe, eft l’auteur de l’erreur des
Millénaires.
On a d’un autre Papias , grammairien , qui vi-?
voit vers le milieu du onzième'fiècle , un vocabulaire
latin.
PA P IL LO N , ( Hiß. lut. mod.) Divers perfon-
nages ont rendu ce 110m recommandable dans les
lettres. Tous étoient de D ijo n , & de la même
famille.
1 ° . Almach ou Almaque Papillon , poëte François
, ami de Marot, & comme lu i, valet de chambre
de François 1.11 avoit été page de Marguerite
de Valois, foaur de ce prince. Il fut fait prisonnier
avec le ro i, à la bataille de Pavie. Mort à Dijon
en 15*59, né aufli à Dijon en 1487.
2,0. Thomas Papillon, neveu du précédent, né
aufli à Dijon, (en 1 5 1 4 , ) avocat & jurifcon-
fulte célèbre, dont on a des livres de jurifpru-
dence eftimés , de jure accrefcendi, de dire&is h<z-
redum fubfiitutionihus ; des commentaires fur une
partie du Digefte ; mort en 1596.
30. Philibert Papillon, né encore à Dijon le
premier mai 1666 , étoit fils de Philippe Papillon,
avocat diftingué. Il fut reçu doâeur de Sorbonne
en 1694. 11 eft connu fous le nom de l’abbé Papillon.
Il s’attacha particulièrement à faire des
recherches fur fhiftoire littéraire de fa province :
il eft l’auteur de la bibliothèque des auteurs de
Bourgogne , en deux volumes in-folio , imprimés
après fa mort en 1742 & 17 4 5 , parles foins de
M. Papillon de Flavignerot, fon neveu, maître
des comptes de Dijon. M. l’abbé Papillon étoit
mort dès le 23 février 17 38,
Trois autres perfonnagés du nom de Papillon 9
• père, fils & petit-fils;; fur-tout lès deux derniers,
| ont été célèbres dans l’art de graver en bois. Le
fécond des trois, nommé Je an, né à Saint-Quentin
en 16 61 , mort en 1744 , eft celui dont nous
avons tant de vignettes , culs de lampe & autres
. ornemens de livres fi bien exécutés. Son fils
mort en 1 7 7 6 , a donné l’hiftoire de la gravure
en bois.
PAPIN. ( Hiß. litt. mod. ) C’eft encore le nom
d’une faucille qui a produit quelques perfonnageS
connus dans les lettres. •
i ° . Ifaac Papin, né à Blois en 16 5 7 , neveu &
difciple du miniftre Pajon, proteftant tolérant 8c
modéré , fut forcé par les raifons viâorieufes de
Boflùet, & par la déraifon perfécutrice de Jurieu ,
d’abjurer enfin une religion qui décrioit la per-
* fécution & qui fexerçoir. Papin mourut à Paris
en 1709. Le père Pajon de 1 oratoire , fon côufin,
germain, publia en 172,3., le recueil des ouvrages
compofés' en faveur de la religion par IfaaC
Papin.
2 . Nicolas Papinj oncle d’Ifaac, calvinifte &
médecin habile , eft auteur de quelques ouvrages
de médecine & d’un traité fur la falure , le flux
& reflux de la me r, les fources des fleuves de
des fontaines.
30. Denys Papin, fils de Nicolas & coufin-
germain d’Ifaac , calvinifte & médecin comme,
fon père, eft l’auteur de ce qu’on appelle la machine
de Papin, dont l’objet eft d’amollir les os ponr en
faire du' bouillon; elle a mérité-d’être perfe&ion-r
née depuis.
PAPINIEN. ( Hiß. Rom. ) Jurifconfulte célèbre
du troifième fiècle, vivoit fous l’empereur Septime
Sevère, & fes fils Caracalla & Geta. Il eft plus
connu par quelques loix de lui qui exifteht dans
le digefte, & par les éloges des jurifeonfuites, que
par fes ouvrages qui font jjerdus pour la ptûparr..
Lorfque Caracalla eut maflacré Geta fon frère dans
les Bras de leur mère, ( voyes^ l’article G e t a ) Ü
crut ce que croyent affez facilement les tyrans y
que la fon&ion des hommes de génie eft de leur
fournir des couleurs pour pallief ou exeufer leurs
crimes ; il engagea Papinien à lui faire un difeours
pour juftifier dans le fénat le meurtre de Geta «
comme Senèque en avoit fait un à Néron pour
juftifier le meurtre de fa mère. Le vertueux Papinien
répondit avec indignation : « Le fratricide
» n’eft pas- aufli aifé à juftifier qu’à commettre;
» d’ailleurs c’eft égorger deux fois votre malheu-
» reux frèré que de le calomnier encore après fa
» mort. « Caracalla fu t , dit-on , tellement irrité
de cette réponfe qu’il fit trancher la tête à Papinien
, ( l’an 2 12 de J. C. ) On voit que Zofime
a eu raifon de dire que Papinien aimoit ta juflice
autant qu’il la connoifloit. Les empereurs dans
leurs édits , les jurifconfultes dans leurs écrits appellent
P a p in ie n le g én ie ém inent. Cujas dit que c’eft
îe plus habile jurifconfulte qui ait jamais été &
qui fera jamais. D’après ces éloges , on fe repréfente
Papinien comme un vieillard blanchi dans
l’étude des loix & dans la fcience du droit. Il vécut
à peine trente-fix ans.
PAPIRE.MASSON , ( J e a n ) ( Hiß.Tut. mod.)
fut d’abord jéfuite , & enfuite fubftùut de M. le
procureur-général. Ce fut un favant. On a de lui
ànnalium libri 4.' Not'uia epifcoporum Gallice,* une
vie latine de Calvin que quelques-uns attribuent
à Jacques Gillot ; une hiftoire des Papes, fous ce
titre de epifcopïs urbis, & quelques autres ouvrages
, entre autres des éloges latins d’hommls illuf-
tres, recueillis par l’inconnu Balefdens, de l’académie
Françoife. L’abbé Baudrand a donné une
édition d’un Iivregéographique de Papire Maflon ,
intitulé: cèfcripùo fluminum Gallice. Né en 15 4 4 ,
à faint Germain-Laval en Forez. Mort en 16 1 1 à
Paris. .
. PA PIR IU S, ( Hiß. Rom. ) Un P api ri us qui
vivoit du temps de Tarquin l’ancien, fut le premier
qui raffembla les loix que les rois de Rome
avoient publiées. Cette colle&ion fut appellée de
fon nom droit Papirien.
; Cét|e famille des Papirius étoit illuftre à Rome
parmi les, familles patriciennes ; un des hommes
les plus èélebres qu’elle ait produits eft Papirius
Curfor qui fut didateur vers l’an 320 avant J . C.
il vainquit les Sabins, triompha dés Sainnites,
prit Lueerie.
De la même famille encore étoit le jeune Papirius
, fur nommé Prcctextatus , parce qu’il portôit
encore la robe prétexre, lorsqu’il fit l’adion qui
l ’a rendu célèbre. Les fénateurs étoient alprs dans
l’ufage de mener avec eux au fénat leurs enfans,
avant même qu’ils euffent atteint l’âge de puberté,
pour les former de bonne heure aux affaires &
au fecret qu’elles exigent, car une des conditions
de l’admifîion de ces enfans aux délibérations du
fënat, étoit qu’ils garderoient ce fecret aufli reli-
gieufement que leurs pères; le jeune Papirius
ayant été ainfi mené par fon père au fénat, fa
mère, qui eût dû lui donner le précepte & l’exemple
de la diîcrétion, voulut par une curiofité peu digne
d’une Romaine , favoir ce qui s’étoit paffé au fénat
; elle preffa fon fils de le lui révéler. Le jeune
homme, après avoir long-temps réfifté à fes in-
ftances, cédant enfin à fa mère , lui avoua, fur
l ’affurance du fecret le plus inviolable , qu’on avoit
agité la queftion fuivante : lequelferoitle plus avantageux
à la république de donner deux- femmes à un
mari ou deux maris à une femme? il ajouta qu’on
n’avoit rien décidé & que la délibération étoit
remife au lendemain. Le lendemain les dames Romaines
fe préfentent en foule au fénat, demandant
avec des cris & des larmes qu’il ne fût rien
peinent de femmes, & encore moins à l’objet de
leurs folîicitations ; le jeune Papirius les mit au
fair , en s’applaudiflant d’avoir celé le véritable
objet des délibérations qui n’auroit pas été tenu
plus fecret; la mère du jeune Papirius fut jufle-*
ment punie par un aflez grand ridicule , & de fa
curiofité & de fon indifet étion ; mais Papirius n’eût*
. il pas mieux fait d’épargner ce ridicule à fa mère,
en ne lui faifant point de menfonge, & en fe
retranchant dans fon devoir & dans la religion du
ferment pour réfifter à la curiofité immorale de
cette femme ? Cet évènement fit abolir l’ufage
d’introduire les enfans au fénat ; on n’y admit que
le jeune Papirius qui, par ce trait de prudence &
de fidélité, s’étoit montré digne d’un tel privilège.
' Augufte rétablit dans la fuite l’ancien ufage pour
tous les fils des fénateurs.
innové, on qu’on donnât plutôt deux maris à une
femme que deux femmes à un mari. Les féna- ;
•eurs ne pouypiem riefl comprendre & ç y t f t t t jp u : ,
PA P ISM E , P A P IS T E , f. m. {Gram. & HißK
mod. ) noni injurieux que les proteil ans d’al lern
a gne & d’angleterre donnent au catholicifme
& aux catholiques romains, parce qu’ils recon-
noiflent le pape comme chef de l’egüfe. { A . R .)
PAPON , ( J e a n ) ( Hiß. lut. mod. ) Lieutenant-
général de Montbrifon en F o ré s, & maître des
requêtes de la reine Catherine de Médicis ; on a de
lui des commentaires fur la coutume du Bour-
bonnois , un recueil d’arrêts notables & quelques
autres ouvrages. Né à Montbrifon en 15 0 5 , mort
au même lieu en 1590.
PAPPUS , (Hiß. litt. anc. & mod. ) C’eft le nom
d’un mathématicien d’Alexandrie, qui , fous le
regne de Théodofe le grand, fe fit un nom par
fes collerions Mathématiques. ■
Et d’un théologien proteftant, miniftre & pro-
fefleur à Strasbourg , né à Lindau en 1549 , mort
en 16 10 , dont-on a un abrégé de l’hifloire ecclé-
fiaftique en latin, & quelques livres de con-
troverfe.
P A R
PARABOSCO , ( J érome ) ( Hiß. litt. moi. )
poëte Italien du feizième fiècle, auteur de comédies
d’un caraélère original & de nouvelles , dans le
goût de Bocace & de Bandello, &c. Il étoit de
Plaifance.
P A R A B R AM A , f. m. (H iß .) le premier des
dieux de finde. Une fois il eut envie de fe montrer
à la terre, & il fe fit homme. Le premier
effet de cette envie fut de lui faire concevoir un
fils qui lui fortit de la bouche , & qui s’appella
Mifao. Il ne s’en tint pas là ; il lui en fortit un
fécond de l’eflomac qui s’appella wilme, & un
troifième du ventre qui fut nommé brama. Avant
qne de difparoître, il fit un état à chacun de fes
enfans. Il voulut que l’aîné occupât le premier ciel
Sc dominât fur les élèmens & fur les mixtes. Il
plaça le fécond fous fon frè re , & le eonfriiu®