
fupprimé, & Conrad appella à Ton fecours l’ordre
teutonique. ( A . R . )
O B S
OBSEQ UENS, ( J ulius ) ( Hiß, litt. ) écrivain
latin, qui v iv o it , à ce qu’on croit, vers la fin
du quatrième fiècle de l’ère chrétienne, & dont
on ne fait rien, finon qu’il eft auteur d’un trajté,
de prodigiis, dont il ne refte qu’une partie, avec
des additions ou fupplément de Conrad-Lycofthè-
,nes. 11 n’y avoit ni traité ni fupplément à faire
fur cette matière , tout eft dit en un mot , il
n’y a point de prodiges , autres que ceux qui
font atteflés par l’écriture & par la tradition ; le
grand prodige, fi l ’on en veut abfolument, eft
que les loix de la nature foient immuables; mais
dans notre befoin de croire nous appelions prodige
tout effet dont les caufes nous font inconnues
, ou dont les apparences ne fe concilient pas
dans notre efprit avec les loix que nous croyons
connottre.
O c c
OCCAM. ( Voye^ Ockam. )
O C C A SA R Y ; ( Hiß. mod. ) c’eft le titre que
l’otj donne dans le royaume de Bénin , en Afrique
, au général en chef des forces de l’état.
Quoique dans ce pays l’on ignore l’art de la
guerre, la difcipline des troupes eft extrêmement
fé v è re , & la moindre tranfgreflion eft punie de
mort. ( A . R. )
O C E
OCELLUS LUCANUS, ( Hiß. litt, anc.') ancien
philofophe grec de l’école de Pythagore. Il fut
nommé Lucanus , parce qu’il étoit de la Lucanie,
contrée limitrophe de la Pouille ; on fait qu’Ho-
race, qui étoit de Venoufe, difoit de lui-même:
.Lucanus an Appulut anceps ,
Ram venußnus arat finem fub utrumque colonus.
Il defcendoit, dit-on, d’une ancienne famille de
T ro ie , & en croit qu’il v ivoit long-temps avant
Platon. On n’a que des fragmens de fon traité des
rois & du royaume ; mais le livre de Vunivers qu’on
lui attribue, nous eft parvenu tout entier, il a
été traduit par le marquis d’Argens, & depuis par
l ’abbé Batteux.
O C H
OCHIN. (Bernardin) {Hiß. eccüßaß.) ( Voyez
Ma rtyr (Pierre. )
OCHOSIAS. ( Hiß. facr. ) Il y a deux princes
de ce nom. Tun roi d’Ifraël, fils d’Achab & de
Jézabel, dont l’hiftoire fe trouve au troifième livre?
des Rois, chap. 2 2 & dernier, & au quatrième
livre chap. premier.
L ’autre, roi de Juda, fils de Joram & d’Athalie,
& père de Joas , dont l’hiftoire fe trouve au quatrième
livre des Rois, chap. 8 & 9 , & au deuxième
livre des Paralip. ch. 2 2 .
C’eft de ce dernier qu’il eft fouvent parlé dans
la tragédie d’Athalie.
Ainfi dans leurs exoès vous n’imiteriez pas,
L’infidèle Joram , l’impie Ochoßas ?......
Déplorable héritier de ces rois triomphans ,
Ochoßas reftoit feul avec fes enfans ,
Par les mains de Jèhu je vis percer le père.
OCHUS. ( Voye[ A rtaxercès & Darius. )
O C K
O C K AM , ( Guillaume ) ( Hiß. litt, moi. )
difciple de S co t, dit le doEleur fingûlier, écrivit
pour l’empereur Louis de Bavière contre le pape
Jean X X I I , qui le condamna & l’excommunia :
« fi je puis pompter fur votre épée , difoit le
» cordelier Ockam à Louis de Bavière, vous
1» pouvez compter fur ma plume. » Il étoit dans
fon temps le chef de la feâe des nominaux. Il a fait
divers ouvrages de philofophie & de théologie.
Mort en 1347.
O G T
O C T A V E . ( Voye^ A uguste. )
O C T A V IE , ( Hiß. rom. ) foeur d’Augüfte ;
mais née d’une autre mère, fut mariée en premières
noces avec Claudius Marcellus, dont elle
eut un fils. L’intérêt de la politique, lui fit contracter
une fécondé alliance avec Marc-Antoine.
Cette union rétablit une heureufe intelligence
| entre les deux triumvirs, divifés par la rivalité
du pouvoir. OElavie , qui unifloit les charmes les
plus touchans à tous les dons du génie , ne put
fixer le coeur de fon volage époux; Marc-Antoine,
infenfible a tant de perfections, l’abandonna pour
Cléopâtre, reine d’Egypte, qui, aulfi artificieufe
que belle , étoit plus ingénieufe que fa rivale
dans la recherche honteufe des voluptés. Çette
infidélité fut un affront dont Augufte fe fefltit
offenfé I? OElavie , la feule à plaindre , fufpendit
les effets de cette inimitié ; & ne voyant dans
un impudique qui la trahiffoit qu’un époux qu’elle
devoit aimer, elle fe tranfporta à Athènes , dans
l’efpoir de diffiper fes erreurs. Cette démarche
n.e produifit point l’effet qu’elle s’en étoit promis,
elle n’efluya que des dédains dont Augufte, ju s tement
irrité, tira vengeance à la journée d’ACtium*'
La mort de Marc-Antoine, fut moins un triomphe
pour elle qu’une foùrce de regrets. Augufte )
pour la confoler -, lui rendit tous les honneurs qui
auroient pu ..flatter une femme ambitieufe. Tous
les Romains , à l’exemple de leur maître , lui
rendirent des hommages qu’elle feule favoit dédaigner.
Son fils Marcellus, qui étoit l’efpoir de l’empire
avoit épôufé Ju lie , fille d’Augufté , & le
titre de gendre du maître du monde lui en pré-,
fageoit le brillant héritage. Ce jeune prince, que
la mort enleva à la fleur de fon âge , plongea
OElavie dans une langueur qui termina fes jours-.
Sa mort fut lin deuil public ; fes gendres, accablés
d’affliCtion , portèrent eux - mêmes fon cercueil ,
comme un témoignage de leur piété filiale. Augufte,
fondant en larmes , prononça fon élçge
fiïnèbre. Lés Romains, dont elle avoit fait les
délices , ne fe bornèrent point à de ftériles regrets,
leur amour fuperftitieux voulut lui rendre les honneurs
divins ; mais Augufte eut affez de modération
pour mettre un frein à leur zèle. Elle avoit
eu de Marc-Antoine deux filles, qui toutes deux
portèrent le nom d’Antonia; la première fut mariée
à Domitius Enobarbus, & la plus jeune àDrufus,
frère de Tibère. ( T -N . )
Octavie , ( Hijl. rom. ) fille de ^impudique
Meflaline & de l’imbécille Claudius, fit oublier ,
par l’innocence de fes moeurs, la tache de fon
origine. Placée au milieu d’une cour lice.ncieufe ,
où fes yeux n’étoient frappés que du fpeCtacle de
la débauche, elle fit revivre les vertus des premiers
temps de la république : fa douceur , fa mo-
deftiç:& fa; bienfaifance , lui concilièrent tous lés
coeurs des Romains. A- peine étoit-elle for-tie de
l’enfarjce, qu’on la fiança au jeune Siiànus. Cette
union qui leur promettoit une félicité réciproque,
fut rompue par les intrigues de l’ambitieufe Agrippine
' qui paya des délateurs pour acculer le
jeune époux des délits les plus graves. Des juges
corrompus le trouvèrent coupable , Sc après lui
avoir fait fouffrir les tourmens les plus douloureux
, on le condamna à fe faire ouvrir les
veines. La politique barbare d’Agrippine étoit de
faire époufer OElavie à fon fils Néron, pour
rapprocher, par cette alliance, l'intervalle qui le
féparoit du trône. Le ftupide Claudius , affervi
lâchement aux volontés d’une femme impérieufe,
ratifia ce mariage. Néron fut déclaré fon héritier
à l’empire , au préjudice de Britannicus , frère
d'OElavie. Ce nouvel époux , trop- vicieux pour
être capable d’aimer , n’eut aucun attachement
pour une princeffe dont les moeurs pures & bien-
faifantes étoient la cenfure de fes penchans dépravés.
Dès qu’il fut parvenu à l’empire , il la
répudia, fous prétexte de ftérilité. Ce ne fut
pas le plus grand des outrages qu’il lui fit effùyer;
Poppée , qui avoit ufurpé fa place dans la couche
du tyran, porta la fureur jufqu’à l’accufer d’un
commerce impudique avec un de fes efclaves.
Tous les domeftiquçs de cette princeffe furent
mis à la queftion ; quelques-uns fuccombant à la
violence des tourmens, déclarèrent ce qu’ils ne
favoient pas. La vértuëùfe OElavie, traitée en cou-,
pable , fut triftement reléguée dans la Campanie.
Le peuple, indigné de cette oppreffion , fit éclater
fes murmures qui annonçoient une révolte générale.
Ce fut pour la prévenir que Néron la rap-
pella de fon exil. Son retour à Rome alarma
Poppée qui craignit la perte de foii crédit ; cette
femme artificieufe fe jeta aux pieds de Néron qui,
par une lâche complaifânçe, prononça un fécond
exil. OElavie fut exilée dans une î le , où bientôt
on lui fignifia l’ordre de fe faire ouvrir les veines.
Elle n’avoit que vingt ans lorfqu’elle reçut l’arrêt
de fa mort : les malheurs de fa vie lui en avoient
infpiré le dégoût ; elle envifagea fon dernier moment
fans fe plaindre ni pâlir. Ses infâmes affafllns
lui coupèrent la tê te , qu’ils portèrent aux pieds
de fori indigne rivale. ( T-N. )
O C T A Y IEN , ( Hifl. ecclef. ) antipape, élu
en 1 1 5 9 , après la mort d’Adrien IV ; il prit le
nom de Victor IV . Il réduifit Alexandre I I I , foii
compétiteur, à chercher un afyle en France ; i l
le fit dépofer , en 1 1 60 , par un concile qu’il
affembla à Pavié ; mais Alexandre III fut reconnu
au concile de Touloufe, eh 1 ré i , pour le véritable
pape. OÈlàvien mourut à Lucques en 1 164.
Il étoit de là famille des comtes de Frefcati;
O D A
O D A , f. f. terme de relation, chambre , claflê
des pages du grand-feigneur dans le ferrail : voici
ce qu’en dit du Loir.
Les pages du grand-feigneur font divifés en cinq
cîaffes , qui font autant de chambres appellées
oda. La première plus baffe en dignité porte la
qualité de grande, pour le nombre de ceux qui
la cômpofent : ce font les plus jeunes à qui on
en feigne à lire & à écrire, à bien parler les langues,
qui font la turque pour ce monde, l’arabe
pour le paradis , & la per fan né pour l’enfer , à
caufe , difent les T u rc s , de l’héréfie de la nation
qui la parle.
La fécondé s’appelle la ’petite oda , 011, depuis
l’âge de 14 ou 15 ans, jufqu’à 2 0 ou environ,
ils font exercés aux armes, à piquer des chevaux ,
à l’étude des fciences , dont les Turcs ont quelque
teinture, comme eft l’arithmétique, là géométrie
& l’adrologie. Dans chacune de ces chambres
il y a un page de la chambre privé e, qui
leur commande.
La troifième chambre nommée hilan-oda - comprend
bien deux cents pages, qui outre leurs exercices
ordinaires, font commandés parle kilerdgi-
bachi, pour le fervice de la fommellerie & de la
fruiterie.
La quatrième n’en a que vingt-quatre qui, fous
le khazinéda-bachi, ont foin du tréfor qui eft dans