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*j?ême & par les erreurs contraires, ou feulement
^'fférentes- qui en. font nées, occupa long-temps
1 JEglife.
N E T
N E TO T IL IT Z E , ( Hifl. mod.) efpècede danfe
que l’on exécutoiten préfence du roi du Mexique,
dans les cours de fon palais. Cette danfe s’exécutoit
au fon de deux efpèces de tambours tout différa
ns , ce qui produifoit une mufique peu agréable
pour les Efpagnols qui en furent témoins. Les
principaux feigneurs, parés de leurs plus beaux
ornemens & de plumes de différentes couleurs,
étoient les aéfeurs de cette comédie. Dans les
grandes occafiôns, les danfeurs étoient quelquefois
au nombre de dix mille : la danfe n’en étoit
pas plus confufe pour cela; elle étoit accompagnée
de chants que le peuple répétoit en choeur, oc de
mafcarades. { A . R .)
N E U
NEUBRIDGE. ( Voye^ L it l e . )
N EU BU R Ï, ( Hifl. d’Anglet. ) bourg d’Angleterre
, célèbre par deux batailles qui s’y donnèrent
le io feptembre 16 4 3 , & Ie 2,7feptembre 1644,
entre les troupes de Charles I & les troupes parlementaires.
Dans la première, l’avantage ou le
défavantage fut à peu près égal de part & d’autre.
Dans la fécondé, les parlementaires furent vainqueurs.
NEUCHATEAU ou NEUF-CHATEAU, (B a r - !
th e l em i de} en italien, de Mo o c a s t ro ou de
N eu c a s t ro , ( Hifl.litt. mod.') favant jurifconfulte
de Meffine au treizième fiècle, eft auteur d’une
hifioire de 'Sicile, depuis la mort de l’empereur
Frédéric I I , en 12.50, jufqu’à l’an 1293 inclufi-
vement. Cet ouvrage , compofé d’abord en vers,
& mis enfuite en profe par l’auteur même, a été
inféré de cette d_ernière manière, par Muratori,
dans fon recueil des écrivains de l’hifioire d’Italie.
NEVERS. ( Hifl. de Fr. ) Céfar parle de cette
ville dans fes commentaires, il l’appelle Noviodu-
jiurn in Æ,duis> il en avoit fait une place d’armes,
oc il y avoit un magafin. D ’autres auteurs latins lui
ont donné des noms qui fe rapprochent plus de
celui de Nevers, tels que Nivelez, Nïvernium , N i-
vernum, Nevernum ; Nevers a le titre de comté dès
les premiers temps de notre hifioire. Une Adélaïde,
fille de Hugues Capet, époufa Renaud I ,
comte de Nevers, & une autre Adélaïde, fille du
roi Robert, époufa un autre Renaud, aum comte
de Nevers. D e cette première maifon des comtes
de Nevers étoient :
Guillaume IV , comte de Nevers, mort en 116 8 ,
dans la Paleftine;.
Renaud, comte de Tonnerre, fon frère, mort en
1 1 9 1 , au fiège d’Acre.
Après la mort de Guillaume V , leur neveu,
«yriYéç en 1 1 8 9 , Agnès leur nièce â feeur de
N E V
Guillaume V , héritière des biens de fa maifon ,
époufa Pierre II du nom , feigneur de Courtenay.
Le comté de Nevers pafia enfuite, de filles en filles ,
dans diverfes maifons ; dans celles de.Donzi, de
Châtillon , de Bourbon PArchambaud ; dans la
première maifon de Bourgogne, enfin dans la
maifon de Flandre, où il refia plus d’un fiècle 9
Sc d’où il pafia dans la fécondé maifon de Bourgogne
» par le mariage de Marguerite, héritière de
Flandre, avec Philippe., dit le Hardi, tige de cette
fécondé maifon de Bourgogne.
Le cruel Jean de Bourgogne, fon fils, l’afiafiin du
duc d’Orléans, portoit du vivant de fon père ,le
titre de comte de Nevers ; mais le comté de Nevers
fut le partage d’un de fes frères puînés, nommé
Ph ippe comme leur père.
Ce fut en faveur de Jean de Bourgogne, fon fécond
fils , que le comté de Nevers fut, pour la première
fois, érigé en duché par le roi Charles V I I ,
en i 4 5 7 i ce qui fut vérifié en 14 5 9 , & ce qui fut
encore confirmé par le roi Louis X I > en 1464.
Ce fut Elifabeth, fille de Jean de Bourgogne,
qui porta A/ever-r dans la maifon de Clèves ; mais la
duché-pairie étoit éteinte avec la branche de
Bourgogne, dont Eiifàbeth étoit héritière , & iVe-
vers paffoif dans la maifon de C lèves, avec fou
premier titre de comté.
On étoit encore alors au iToîfième âge de la
pairie , c’efi-à-dire, à celui de la pairie de création,
encore bornée aux princes du fang ; on étendît
la pairie aux princes étrangers ; Engilbert, duc de
Clèves, fils de Je a n !, duc de Clèves & d’Elifabeth
de Bourgogne, lequel époufa par contrat du 23 février
14 8 9 , Charlotte cie Bourbon , fillede Jean de
Bourbon comte de Vendôme, & d’Ifabellede Beau-
- v au , & quitenoit ainfi de tous côtés, par fa mère
& par fa femme, à la maifon de France, fut le premier
prince étranger élevé au rang de pair de
France; cette ére&ion fut faite en 15 0 5 , fous le
règne de Louis XII.
Mais , en devenant pairie, Nevers relia totr-
jours comté , & ce ne fut qu’en 1538 que, François
l’érigea en duché-pairie en faveur de François de
C lèves, premier du nom , & en cpnfidération de
fon mariage avec Marguerite de Bourbon, fille de
Charles de Bourbon, duc de Vendôme & de Fran*
çoife d’Alençon ; ce qui nous donne ici oeeafion d’ob-
ferver que,quand on pafia du troifièmeâge delà pairie
au quatrième, c’eft-à-dire , des éreélions de pairies
en faveur des princes du fang aux ére&ions de
pairies en faveur des princes étrangers, ce furent-les
. alliances avec Ja 'maifon de France qui formèrent,
.pour ainfi dire, le pafiage infenfible du troisième
âge au quatrième, & des princes du làng de
France aux princes étrangers. Nous avons déjà vu
'qu’Engilbert, premier comte-pair de Nevers, &
François, premier duc & pair du même Nevers, cîe
la maifon de C lèv e s , avoient l’ un 8^ l’ autre pour
femmes des princeffes du fang de France. Claude de
Guife, qui fut le. fécond prince étranger éleyé au*
fiotmeurs de la pairie, ( en 1 5 27 ) avoit àuffi epotiïe
une princeffe du fang de France, Antoinette de Bourbon
, filte de François, comte de Vendôme.
De la maifon de C lèv e s , le duché de Nevers
pafia dans la maifon de Gonzague , ( voye^ les articles
C l e v e s & G o n z a g u e ) par le mariage d’Henriette
de Clèves , duchefîe de Nevers , avec Louis
de Gonzague. Ce fut des princes de h maifon de
Gonzague ; que le cardinal Mazarin acquit le
duché de Nevers. Il obtint au mois d’o^obre 1660,
de nouvelles lettres d’éreétion en duché-pairie, &
ïl laifia ce duché à fon neveu Philippe Mancini
Mazarini , frère de toutes ce s belles & brillantes
Mancini, ( voye^ l’article M a n c in i , ) & tige des
ducs de Nevers & de Nivernois. dont le dernier,
qui vit aujourd’hui pour le bien de I’etat , &
pouf fa van cage des lettres, feroit defirer que fa
race pût être immortelle, comme fa gloire le fera.
" NEUF-CHATE L, ( Hifl. mod. ) ville & comté
fouverain de Suifie , fur le lac du même nom,
avoit fes comtes particuliers dès le commencement
du neuvième fiècle ; Rpafia fuccefiivement dans
différentes maifons, foit par des alliances, foit par
des difpofirions teftamentaires, jufqu’à ce que
Jeanne, de la maifön dès marquis de Hochberg,le
porta en dot à Louis d’Orléans , duc de Longueville,,
qu’elle époufa en 1504. François, leur fils,
étant mort fans enfans en 1 5 5 1 , 1 1 y eut contestation
entre Léonor d’Orléans - Longueville ,
marquis de Rothelin, foncoufin & fon héritier,
& Jacques de Savoie, duc de Nemours, qui def-
cendoit d’une feeur de Louis d’Orléans, duc de
Longueville; le comté de Neuf-Chatel demeura au
marquis de Rothelin & sà fa poftérité. Le duc de
• Longueville, Henri d’Orléans, petit-fils de Léonor
& beau-frère du grand Condé & du premier prince
• de Conti, eut deux fils: Jean-Louis-Charles, qui fe
fit prêtre en 1669, & mourut fou le 4 février 1694,
en qui finit-la maifon de Longueville ; & Charles-
Paris, tué eri 16 7 2 , au paffage du Rhin, à qui fon
aîné avoit cédé , en 16Ô8, le comté de Neuf-Chatel,
■ à condition d’y rentrer , fi Charles-Paris mouroit
fans enfans, ce qui arriva en 1672 ; alors la ducheffe
de Nemours leur feeur , femme de Henri de Savoie
, duc de Nemours, prétendant qu’un prêtre ne
pouvoir fuccéder ail comté de Neuf-Chatel, le réclama
pour elle : les états décidèrent en faveur de
Jean-Louis-Charles : mais à la mort de celui-ci, les
mêmes états du pays prononcèrent en faveur de
la ducheffe de N emours,contre les prétentions du
prince de Conti, François-Louis, infiitué héritier
' par l’abbé de Longueville. (Jean-Louis-Charles) La
ducheffe de Nemours jouit paifiblement du comté
de Neuf-Chatel jufqu’à fa mort arrivée le 16 juin,
1707. Alors il fe préfenta une foule deconcurrens
tant françois qu’étrapgers. Les états adjugèrent
leur fouveraineté à l’éleôeur de Brandebourg, par
leur fentence du 3 novembre 1707 ; mais il n’én
£ut poffefféur paifible, qu’après, .qu’à )a paix d’Utrecht,
conclue le 1 1 avril 17 13 , il eut été reconnu,
par la France, roi de PrufTe & f igneur fouverain
de la principauté de N eu f Châtcl & de Wallengén.
Il y avoit autrefois une maifon confidérable de
Neuf-Chatel dans le comté de Bourgogne ; mais
elle efi éteinte depuis le feizième fiècle.
NEUF G ERM A IN , ( L o u is de )’(* Hiß] litt.
mod.) poète françois du temps de Louis XIH, dont,
les poéfies , imprimées en deux volumes in-40 ,
font ignorées de tout le monde: fon nom ne l’efipas,
parce que Voiture, qui ne le fera viaifemblablement
pas, puifqu’il ne l’cft pas encore, s’efi: moqué de
lui, & parce que ce nom de N e u f-G e n n am fe
trouve accollé avec celui de la Serre dans Us fatyres
de Boileau ; mais ce nom efi tout ce qui efi refié
de lui dans la mémoire des hommes; il y efi refié
comme obfcurément ridicule , & on-ne fait pas
même, que par une bafleffe de courtifan qui confent à
fe charger d’un ridicule , pourvu qu’il en réfulte un
amufement pour les grands , il fe qualifioit poète
hétéroclite de Monfieur-, frere unique de fa MajeJlé
NEUFVILLE . ( Voye^ V il l e r o i . )
NEUHOFF. ( T h éo d o r e d e ) ( Voye{ T hé-,
d o r é . )
NE VIS A N , ( J e a n ) ( Hiß. litt, mod.) jurif-
J confulte italien , profeffeur de droit à Turin ,
auteur d’un livre intitulé : Sy lva nuptialis lïbri f e x t
in quibus materia matrimonii , dotium , filiadonis,
adidteri difcuiiiùrf Dans ce liv re , à travers des
difeufiions de jurifconfultes, fe trouvent raffem-
blées toutes les vieilles plaifanteries que les hommes
ont faites de tous temps fur les femmes,
& que les femmes ont toujours pu leur rendre
avec ufure. On dit que les femmes de Turin le
chafsèrent à coups de pierre , & que, pour y rentrer
, il fut obligé de leur faire amende honorable
à genoux. Mort en 1540.
NEUMANN, (G a s p a r d ) {H iß . litt. mod. y
théologien allemand , pafteur, infpefteur des églifes
& des écoles à Breflau, auteur d’une grammaire
hébraïque fous ce titre : clavis domüs lieber, & de
deux autres ouvragestoujours relatifs à l’hébreu:
Depunftis Hebræorum litterariis&gernfis linguesfanttes*
Mort en 17 15 .
Un autre Neumann, théologien & homme de
lettres , bibliothécaire, de l’univerfité de'Wittem-
berg, efi auteur de quelques ouvrages de contro-
verfe. Mort en 1709.
N EU R É , (M a t i iu r in d e ) {Hiß. litt, mod.)
mathématicien du dix-feptième fiècle, ami de Gaf-
fendi, qu’il défendit contre Morin. ( Voye{ l’article
Mo r in ( J e a n -Ba p t i s t e ) Neuré fut chargé de
l’éducation des princes de lamaifon de Longueville.
On a de-lui des vers latins.
N EU V IL L E . (L e q u ien de l a ) {Voyc{ Q u ien .)
NEUVILLE , ( C h a r l e s & Pie r r e -C l a u b r
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