
moins formé une race de héros. L ’empereur Léo-
| g l<y | | 3 Permis & Porter le titre de comtes
Guillaume, vice-Amiral de Hollande & d’Ouefl-
en i 6î S ^ MaUnCe’ fmtué au fiéSo de Grool
Guillaume-Adrien, comte de Najfau, fut plénipotentiaire
pour la paix de Nimègue. P
d’O nn r ,7 ’ Cap,'r'raine des gardes du prince
I Orange, Guillaume I I I , depuis roi d’Angleterre,
Denis Va la Vie a a bataille de Mons» dite de Saint-
Guillaume-Henri, feigneur de Blickembourg
fut tue d un coup de canon à Liège en 1702.
Corneille , fils de Henri, fut bleffé à la cuiffe
& a l épaulé au fiege de Menin, le n août 1706-
bleffe encore a la baiaille de Malplaquet, le , ,
feptembre 17 0 9 ; noyé à la déroute du camp près
de Denain , le 24 juillet 1 7 , 2.
François, frère de Corneille, fut tué d’un coup
de canon au combat d’Almenar e juillet .1.710. n Catalo5g ne le 1 7'
quaFnrté Ww oice rüdef n t.ué> Ie i l oélobre 16 7 2 , en atta-
Henri, fils de Frédéric, fut tué-au fiége de
Bonne en 1689. 5
Frédéric ou Guillaume, frère aîné de Henri,
fut «ne par le rot d’Angleterre, GuillaumelII,
comte de Rochefort & vicomte de Tumbridge,
pair d Angleterre, le io mai 169c. 6 I
Guillaume fon fils , comte de Rochefort, fut
tu e , comme François , (voyes^ ci defîiis) au combat 1
d Almenar en Catalogne. [
N A S S IB , f. m. (ffi/Z. m o i.) nom que I f
Turcs donnent au deflin qui fe trouve, félon
e u x , dans un livre qui a été écrit au ciel, & gui j
contient la bonne ou mauvaife fortune de tons 1
les hommes , qu’ils ne peuvent é viter, quoi qu’ils
faiient, en quelque manière que ce foit. De cette
creance naît en eux la perfuafion d’une prédef-
tination abfolue qui les porte à affronter les plus
grands périls , parce qu’il n’en arrivera ,‘ dirent-ils
que ce que porte le naffib; il faut pourtant obferveî
que cette opinion n’eft pas fi générale parmi eux,
qu ils n aient des feftes qui reconnoiffent l’exif-
tence & le pouvoir du libre arbitre , mais le
grand nombre tient pour le deflin, Ricaut, de
/ emp. turc. ( G )
| N A TH A N , qui donne, ( Ffifl. facr. ) pro-
î phète qui parut dans Ifraël du temps de David ,
j qui déclara à ce prince qu’il ne bâtiroit point de
; temple au Seigneur, & jjue cet honneur étoit
réfervé à Ton fils Salomon. Ce même prophète
j reçut ordre de Dieu d’aller trouver David après
I le meurtre d’Urie , pour lui reprocher fon crime ,
i & l’adultère qui y avoit donné lieu. Nathan lui
j rappella fon crime fous une image empruntée, en
j racontant à ce prince l’hiftoire feinte d’un homme
riche, qui ayant plufieurs brebis avoit enlevé de
force celle d’un homme pauvre qui n’en avcit
qu’une. David ayant entendu -le récit de Nathan,
lui répondit: l’homme qui a fait cette aétion eft
digne de mort, il rendra la brebis au quadruple.
C*ejl vous-même, qui êtes cet homme, répliqua Nathan
, vous aveçravi la femme d’ Urie Héthéen, vous
l ’ave^ prife pour vous , 6* vous Vave^ lui-même fa it
j périr par l ’épée d’Ammon. Le prophète ajouta enfuite
s les maux que Dieu alloit faire fondre fur la maifon
i de David en punition de fon crime : il lui dit qu’il
! prendroit fes femmes à fes y e ü x , qu’il les don-
j neroit à un autre qui dormiroit avec elles aux
yeux du foleil & de tout Ifraël : c’eft ce qu’exécuta
Abfalon, fils de D av id , l’inftrument dont
Dieu fe fervit pour punir les péchés du père.
Nathan contribua beaucoup à rendre inutile la
brigue d’Ado s qui vouloit fe faire déclarer ror *
& à faire lacrer Salomon. L’écriture ne nous
apprend ni le temps ni la manière dont il mourut.
On croit qu’il a eu part à l’hiftoire des deux premiers
livres des rois avec Gad & Samuel. On
prétend même qu’il avoit écrit l’hiftoire particulière
de David & de Salomon. Il y a eu quelques
autres perfonnes de ce nom, moins confi-»
dérables.
N A T
N A TA L IS COM E S, ( N oël le C omte ) ( Hifl.
• lut moi, ) favant vénitien du onzième fièclé. Il
a traduit Athénée de grec en latin. Il a compofé
trente livres de 1 hiftoire de fon temps , dix de
mythologie, un poème latin de la chaffe, imprimé
aV em feen ^ i . J o f e p h Scaliger l’appelloit homo
jutiliJJimus ; mats les injures des favans ne figui- I
fient rien. On croit que Noël le Comte mourut
en J
1 Ce prophète offre aux minières du Seigneur un
| modèle admirable de la manière dont ils doivent
j dire la vérité aux grands. G’eft de la leur pré-
fenter avec une fainte liberté , laquelle n’exclut
; point les fages ménagemens qui, fans l’affoiblir ,
! lui ôtent ce qu’elle auroit de dur pour des oreilles
peu accoutumées à l’entendre. Nathan, pour ménager
la délicateffe du ro i, évite de lui repréfenter
dire&ement fa faute : il emprunte une image qui
force David) de prononcer lui-même fon arrêt ;
mais à peine David s eft-il condamné, que le prophète,
reprenant le ton & le langage d’un miniftre
du Seigneur , lui découvre l’énormité de fes
crimes , & lui annonce les châtimens que la jufîice
divine lui prépare. { A . R . )
( Nathan efl aufli le nom d’un rabbin du quinzième
fiecle , connu par fa concordance hébraïque 9
perfe&ionflée depuis parBuxrorf. ( Voye^ l’article
B u x t o r f . ) C’en le premier des quatre Buxtorf9
dont il y en parlé, qui a travaillé fur la concordance
hébraïque. )
N A TH A N A Ë L , (Hijl.fac r. ) difciple dejéfus--
Chrift, (fe la petite ville de Cana en Galilée j
préfenté a Jéfus-Chrift par l’apôtre faint Philippe :
tout ce qu’on en fait fe trouve dans l’évangile de
faint Jean , chap. premier, depuis le verfet 45 ,
jufques lk compris le verfet 49 , & chap. 2 1 ,
verfet 2 ; mais ceux qui veulent toujours en favoir
plus que l’écriture fur les objets qu’on neconnoit
que par l’écriture, ont prétendu , " les uns que
Nathanaël étoit le même que l’apôtre faint Bar-
thélemi les autres, qu’il étoit l’époux aux noces
de Cana. Il eft impoflible aux favans de fe réfoudre
à ignorer ce qu’il eft inutile qu’ils fâchent & ce
qu’ils ignoreront toujours.
N A T IO N , f. f. ( Hiß. mod. ) mot colle&if dont
on fait ufage pour exprimer une quantité confi-
dérable de peuple, qui habite une certaine étendue
de pays, renfermée dans des certaines limites , &
qui obéit au même gouvernement-
Chaque nation a fon caradère particulier : c’eft
une efpéce de proverbe que de dire: léger comme
un françots , jaloux comme un italien , grave
comme un efpagnol , fier comme un éçofibis,
ivrogne comme un allemand , pareffeux comme
un irlandois , fourbe comme un grec, & c .
Le mot de nation eft aufli en ufage dans quelques
univerfités pour diftinguer les fuppôts ou
membres qui les compofent, félon les divers pays
d’où ils font originaires.
La faculté de Paris eft compofée de quatre
nations ; favoir , celle de France , celle de Picardie
, celle de Normandie , celle d’Allemagne
: chacune de ces nations, excepté celle de
Normandie , eft encore divifée en tribus , &
chaque tribu a fon doyen , fon cenfeur , fon procureur
, fon quefteur & fes appariteurs ou
mufliers.
La nation d’Allemagne comprend toutes les nations
étrangères, l’angloife, l’italienne, &c.
Les titres qu’elles prennent dans leurs affem-
blées, a&es & affiches, &c. font pour la nation
de France , honoranda Gallorum natio ; pour celle
de Picardie, fideliffima Picardorum natio ; on dé
ligne celle de Normandie par veneranda Norma-
nonim natio , & celle d’Allemagne, par conßan-
tijjima Germanorum natio. Chacune a fes ftatuts
particuliers pour régler les éleffions, les honoraires
, les rangs , en un mot, tout ce qui concerne
la police de leur corps. Ils font homologués en
parlement, & ont force de loi. { A . R. )
NA TURAL ISAT IO N , ( Hiß. d’Anglet. ) a£e
du parlement qui donne à un étranger , ,aprés un
certain féjour en Angleterre , les privilèges & les
droits des naturels du pays.
Comme cet a&e coûte une fomme confidéra-
bleque plufieurs étrangers ne feroient pas en état
de p ay e r, on agite depuis long - temps dans la
Grande Bretagne la queftion importante , s’il
feroit avantageux ou défavantageux à la nation
de paffer un aéfe en parlement qui naturalisât
généralement tous les étrangers , c’eft-à-dire, qui
exemptât des formalités & de la dépenfe d’un bill
particulier, & de lettres-patentes de natüralifa-
tion% tout étranger qui viendroit s’établir dans le
I pays , & les proteftans par préférence.
Les perfonnes qui font pour la négative, craignent
que cette naturalifation générale n’attire d’un
côté , en Angleterre, un grand nombre d’étrangers
qui, par leur commerce ou leur induftrie ,
ôteroient les moyens de fubftfter aux propres
citoyens ; & de l’autre côté , quantité de pauvres
familles qui feroient à charge à l’é tat, au lieu de
lui être miles. ***
Les perfonnes qui tiennent pour l’affirmative
( & ce font les gens les plus éclairés de la nation)
répondent , i° . que d e 5 nouveaux fujets induf-
trieux acquis à l’Angleterre , loin de lui être à
charge , augmenteraient fes richeffes , en lui apportant
de nouvelles connoiffances, de manufacture
ou de commerce , & en ajoutant leur indufl
trie à celle de la nation ; 20. qu’il eft vraifemblable
que parmi les étrangers , ceux-là principalement
viendroierit profiter du bienfait de la loi , qui
auroienr déjà dans leur fortune ou dans leur induftrie
des moyens de fubftfter; 30. que quand même
dix ou vingt mille autres étrangers pauvres ,
qu’on naturaliferoit, ne retireroient de leur travail
que la dépenfe de leur confomitiation fans aucun
profit, l’état en -feroit toujours plus fort de douze
ou vingt mille hommes ; 4^, que le produit des
taxes fur la confommation en augmenteroit, en
diminution des autres chargés de l’état, qui n’aug-
menteroient aucunement par cès nouveaux habi-
tans ; 50. que l’Angleterre peut aifément nourrir
une moitié en fus de fa population aiftüelle , fi l’on
en juge par fes exportations de blé, & l’étendue
de fes terres incultes ; que ce royaume eft un des
plus propres de l’Europe à une grande population
par fa fertilité, & par la facilité des communications
entre fes différentes provinces , au
moyen des trajets de terre ou de nier affez courts
qui lesprodiiifent; 6 J . que les avantages immenfes
de la population juftifient la néceflité d’inviter les
étrangers à venir l’augmenter.
Enfin , on cite aux Anglois jaloux, ou trop
réfervés fur la naturalifation des étrangers , ce
beau paffage de Tac ite , liv. X I I , de fe s annales :
« Nous repentons-nous d’avoir été chercher les
» familles des Balbes en Efpagne, & d’autres non
n moins illuflres dans la gaule narbonnôife ? leur
9 poftérité fleurit encore parmi nous, & ne nous
w cède en rien dans leur amour pc*ur la patrie.
» Qu’eft - ce qui a caufé la ruine de Sparte &
» d’Athènes, qui étoient fi floriffantes , que d’avoir
n fermé l’entrée de leur république aux peuples
» qu’ils avoient vaincus ? Romulus , notre fonda-
» teu.r, fut bien fftus fag e , de faire de fes enne-
» mis autant de citoyens dans un même jour. »
Le chancelier Bacon ajoûteroit ; « On ne doit pas