
R E IN E C G IU S ( R e i n i e r ) H iß . lit t . m o d .. ) .
lavant- Allemand , profiffeur de belles *• lettres à
Francfort & à Helmftad , mort en 1^ 9 5 ; On a de
lui : Methodus legendi hjtflàtiam. H iß o r ia Ju lia '.
Chronicon H ieroflolïmitanum. H if lo r ia Orienta lis, tous
ouvrages favans.
R E IN E S ÏU S , ( T h o m a s ) H iß . litt. mod. ) autre
lavant Allem an d , médecin, à Leipfick. C e
fut un de% favans étrangers que.les libéralités de
•L o u is X IV allèrent chercher. .On- a de lui :
S y n ta gm a iftfcriptionum a n t iq u am m , fix liv re s de
leçons diverfes , & des lettres. Né à Gotha en
15 8 7 . Mort à Leipfick ea 166 7.
R E IN IE . ( G a b r i e l -N ic o l a s , feigneur de la )
Hiß. de F r . ) C e fut le premier lieutenant de police
de Paris ; jufques - là les fondions de la police
avoient été attachées à la charge''de lieutenant-
c iv il ; ce fut en 1 6 6 7 , que fe fit la diftraâion de
des deux p la c e s, d iftra â ion, que l’étendue de Paris ,
fa population & la ' multitude des affaires dans
tous les genres rendoient abfolument nécefTaire.
Aujourd’hui même il eft étonnant qu’un feul
homme puiffe luffire aux fondions de chacune
de ces deux places. M. de la R e in iè né à L im o ge s ,
avoir été préfutent m l préfidial de Bordeaux. L e
duc d’Epernon , gouverneur de Guyenne, pendant
lés troubles de 17 5 0 , le co n n u t, lui trouva un
mérite fupérieur à fa place , le préfenta au roi
qui le fit maître des requêtes en 16 6 1 . De venu
lieutenant d e police -, il juftifia le choix du roi
p a r des réglemens & des réformes utile* ; @n lui
doit l’établiffement du G u e t , les lanternes., la dér
fenfe faite aux gens de liv ré e de porter des cannes
& des épées. On conçoit ai tentent, & nous
v o y o n s & dans l’hiftoire & dans les anciennes comédies
& même encore dans quelques endroits
de celles, de M o liè re , quel ufagé ils faifoient des
leurs a rm e s, & , quel ufage leurs maîtres mêmes
leur en .faifoient faire- Couvent., & combien ce réglement
était nécefTaire. Louis X IV fit M. de la
R e im e confeüter d’état en 168©. I! mourut en
Ï7 0 9 , à quatre-vingt cinq ans , ayam donné, à
la .n ou v e lle place de lieutenant de police , une
importance que fo a -fucceffeur M . d ’A rgenfon
augmenta encore, & qui a infpiré à M. de F o n -
tenelle ce beau tableau des fondions d’un lieutenant
de police. L a mémoire de M . de la Reinie
eft're ftê e chargée de quelques complaifances pour
la cour dont il eft bien difficile à un homme même
honnête , de fe garantir entièrement dans de certaines
places. I f fut mis à la tête de la chambre
ardente qui fut établie- à Toccafion des empoi-
fonnemens de la Brinvilliers & dé la- V o ifin . On
impliqua très-injuftément danscetre affaire des per-
fonnes • fort conftdérables-, mais qui étoiern-. alors
dans là difgr-ace • on mêla je ne fais- que lle s-a c -
cufations. de m a g ie a u x accufations de pçifon., &
M, de la R e in ie parut accueillir également le-s
unes & les' autres ; ce fut lui qui interrogeant la
ducheffe de Bouillon qu’on avoir très-nial-à-pro-r
pos inquiétée fur ces affaires.de maléfices & de
magie , & qui n’étoit coupable que de quelques
indiscrétions de tête lé g è r e , de quelques vaines
curiofités de femme oiiive , lui demanda férieu-
feraent fi dans fes entretiens avec des forcières ,
elle avoir vu le diable. La ducheffe de Bouillon
lui répondit ; j e le v o is dans ce moment, la v ïfio n
en eß fo r t l a id e , i l efl d egu ifé e n , confeiller d ’état.
On mêla auffi par un artifice in d ign é , dans cette
accufation, le héros de h France , le maréchal de
L uxembourg, & M. delà R e in ie parut trop difpofé
à fe rvir la haine de M. de Louvois contre ce grand
général y
M a lh e u r e u x à ï a -cour, i n v in c ib l e à la g u e r r e .
L e maréchal de Luxembourg triompha de la ca>
lom n ie ; mais il crut avoir triomphe de L ouvois
& de là Reinie.
R E IN O LD ou R È IN H O LD ; ( E r a s m e ) H iß .
litt, mod. ) aftronome Tlniringien , auteur'Ce
quelques ouvrages de maiheiaatiques. | | mourut
en . 1 g l 3 , en difiant : -•
V ix i, & quem dederas curfiim mihi , Chrifle> peregi.
Comme Didon dans l’E n e ïd e , d it :
Vixl j & quemdedérat cujfum fortutia , peregi.
R E IS ou R A I S , ( terme de relation ) nom que le s
T u r c s donnent aux capitaines dés galères. C ’eft
, un mot arabe qui fignifie , c h e f , commandant. Là
i plupart de ces commanda ns font des renégats ou
i des enfans de renégats. Ils fe fervent d ’un italien
corrompu, ou de la langue fr anque , pour lé .faire
entendre des forçats , qui du rtfte font mieux
traités que ceux des galères de \ e i i \ f c . R k a u l t .
CD . J . )
R E IS E F F E N D I , f. m. ( H iß . mod. ) officier de
juftice de là cour du graite-feigneur ; c’t-ft le chancelier
de l’empire ottoman, il a féance au divan ,
.& eft pour l’ordinaire fecrétaire d’état, f A ; R . ) '
R E IS K IT A B , f. m. ( H iß .- mod. ) officier du
grand-feigneur, dont il.e ft premier fe cré ta ire , &
quelquefois fecrétaire d’état. ( À . R . )
R E ISK . ( J ea n & J ean- J a cq u e s ) H iß . l i t t ,
mod. ) C ’eft le nom de deux favans Allemands.
On a du premier , mort en 1 7 0 1 , . reéleur du
collège de Wolfembutel, des traités fur la corne
d’Ammon , (ur les oracles des Sibylles & autres ,
fur les G lo ffop è tre s, fur divers points de l’é criture,
fa ;n te , & c . L e fé c o n d , profcfféur d’arabe à
L e ip fic k , mort en 1 7 7 4 , a traduit en -lariß r jü f -
totre des Arabes d’Abuiféda, & a donné de bonnes ;
éditions de Plutarque, de Denysd’Halicarnaffe ; des.
dateurs grecs.
R E K
R EK IE T -, f. m. terme de relation ; ce mot fignifie
Yinclinàtion - ou haïjfemcnt du corps que font les
Turcs dans levhrs oraiforis publiques, en fe tournant
du côté de Torienr. { -D . J . )
R E L
R E LA N D , ( A d r i e n ) H i j l . l i t t . mod. ) favant
Hollandais , trèscrf conrmandable par la fureté
de Ion érudition & par la douceur aimable de
fon caraftère , efi auteur de plufieurs excel-lens
ouvrages , tels que la |defeription de la Paleftice ;
des criffer,tâtions fur les médailles des anciens hébreux;.
une introduâion à la gra mmaire hébraïque;
un'u’a'ité de jc lig io n e Mahumetanâ , traduit en
Ji-ançois par Durand ; Atiiiquitoetes- Ja t roe vcierum
Hchrceorurri.
L ’ouvrage intitulé : Pétri lle lan d i fa jli çohfu-
lares ,.eft d’un Itère d’Adrien 'l ié la n d , & Adrien'
en fut réditeiir. Adrien mourut en 17 19 , de fa
petite vérole , I l n’ a voit que quarante-trois, ans.’
Ses ouvrages atieft.ent le bon emploi d’une fi
courte vié;
R E L A T IO N HISTORIQUE. ( H ijlo ir è ) Les rela
tion s h ifio iiqu e s infiruifept des évéïièméns remarquables,
tels que les conjurations, les traités
de pqix, les révolutions, & femblables intérêts
particuliers à tout un peuple. G’eft-là fur-tout
qu’un hiftorien ne peut, fans fe manquer à lui-
même, trahir là vérité, parce que le fujet eft de
fon choix ; au lieu que dans une hifioire générale ,
où il faut que les faits fui vent l’ordre & le fort des
temps, où la chaîne fe trouve fouvént interrompue
par de vaftes lacunes ( car il y a des vuides dans
, l ’hiftoire, comme des défens fur la mappe-monde)
on ne peut fouvént prélènter que des conjeéhiress
à la place des certitudes ; mais comme la plupart
des révolutions ont conftamment été traitées par
des contemporains,que l’efprit de parti met toujours,
en contradiftion , après que la chaleur des
frétions efi tombée, il 'efi pofîîble de rencontrer
fa venté au milieu des menfonges. oppofés qui-
l’enveloppent , & de faire des rela tions exa&es
avec des mémoires infidèles. C’eft une obferva-
tion du chancelier Bacon ; on ne fauroit trop
orner cet ouvrage des peniées de ce beau génie.
{ D . J . ) b
R E M
R EM I ( S aint ) ( H ifl. de F r . i) évêque ou
archevêque de Rheims. I I . fit Clovis chrétien ,
mais il ne put le rendre afiez humain, ni affez
jlifte. Ôn ignore l’époque précife de fa mort ;
on fait feuleunient qu’il ne v iv o it plus en 5 3 5 .
Un autre. S a in t -R em i, aumônier de l’empereur
L o th a ir e , fils de Louis le Débonnaire, fut le
fucceffeur d’Am o lo n , dans l’archevêché de L y o n
eh' 8 54 ; il mourut en 8 7 5 . Il s’éroit diftingué
d a n s . plufieurs co n c ile s; il y a de lui quelques
ouvragés fur la prédeftination & là g râ c e , dans
la bibliothèque dés pères.
R e in i d'Auxerre ainfi appellé , parce qu’il étoit
moine de Saint-Germain d’Auxe rre , efi auteur
d’un traité deà offices divins & de quelques autres
ouvrages du même genre. Mort v e r s l’an 9 c 8.
Abraham R e /h i, -Rémmms -, profefleur d’é lo -
qnencé. au college r o y a l, r é en n 6 o o , mort en
16 4 6 , fe ’nominoit Ravaud ; & prit ce furuom
de R em m iu s , du horn de R em i, fa patrie , petit
village du Be-avvoifis. Il , y a de lui des pcaéfies
latin e s, parmi lefquelles on difiingue un recueil
de v e r s à la louange de Maifons-fur-Seine, près
Saint -G e rm a in - en- L a y e ; ce. recueil eft in titulé :
Mcefonïiim. G efi de .lu i qu’eft un vers contre les
Scolafiiques & les H ib e fn o is, vers que tout lé
monde fa it , que tout Je monde c ite , fans favoir de
qui il e ft , & en le croyant d’un ancien qui a v o it
J k peindre des gens d’un même caractère :
Gens ratione fu rén s, & mentem p a jia chimeris.
R EM O N D d e S a i n t e - A l b i n e , ( P i e r r e ) H i f l .
lit t . mod. ) cenfeur ro y a l, étoit de l’académie des
fciences & 'bel les-le tirés de. Berlin. On a de lu i fin
ouvrage eftimé , qui a pour titre : le Comédien f
mais il avoit fait de maûvaifes comédies , comme
l’abbé d’Alibignac avoit fait fa P ra t iq u e du théâtre
& de màuvaifés tragédies ; & même fa P ra t iq u e
du th é â t r e . autrefois eftimée , n’eft. plus guères lue •
on eftime encore le Comédien de M . R ém o n d de
Sainte-Albine ; il a paru en 17 4 9 . L e mente auteur
a donné , en 17 5 9 f lin a^rôgê de la traduêlion
françoife de l’hiftoire de M . de Th ou . U avoit travaillé
à la Gazette de France & au Mercure. I l
mourut à P a r is , fa p a tr ie , le 9 oébobre 1 7 7 8 , à
84 ans.
R EM O N D d e S a i n t - M a r d , ( T o u s s a i n t )
H i f l . lit t . m o d .) auteur amufant, fpirituel, & fur-tout
très-fingulier, qui ne ceffa d’écrire d’un fty le p ré cieux
'& recherché contre M. de Fonterielle,
qu’ il accufoit d’être précieux & recherché. M. de
Fontenelle difoit de lui : « C e t homme eft con -
» vaincu que je fuis arrivé en trois bateaux de
» Rouen à P a r is , tout exprès pour corrompre le
v goût ». A l ’egard de cette corruption de goût
tant allégué e , on pourroit dire de Rémond de
Saint-Mard :
E t ,l e p r o u v a n t t r è s - b i e n , d u m o in s p a r f e s é c r i t s .
Car ils étoient d’un goût très-corrompu-, quow