
queur r G tuf fè noya de défefpoir, & la Norwège
conquife fut réunie à la Suède. Mais O lu f, fils
du roi détrôné, s’empara du royaume de Gothland.
Olaüs effrayé , ne voulut point. compromettre
contre lui la gloire de fes armes ; & prévoyant
qu’un jour ce jeune prince remonteroit l’épée à
la main fur le trône de Norw èg e , il aima mieux
le lui rendre, & fe l’attacher ainfi par les liens
de la reconnoiffance.. Il défendit long-temps Oluf
contre Canut, roi de Danemarck & d’Angleterre,"
& ne put prévenir ni fa chute, ni fa mort. Olaüs
voulut alors étouffer pour jamais, les fe mène es de
divifions que le Gothland avoit fait naître : il
déclara que le Gothland étoit déformais réuni à
la Suède.; que ce n'étoit plus un royaume particulier
, mais une fimple province, & que fes
fucceffeurs n’ajouteroient point au titre de roi de
Suède, celui’ de roi des Goths, de peur que ce
royaume, devenant dans la famille royale lin objet
de partage, n’allumât de nouvelles guerres. Lne
difpofition fi fage rie fut pas affez ion g-temps
fuivie ; Olaüs mourut vers l’an 1030. (_ M. d e
S a c y. )
Olau s T h r u GGON, {H ijl. de Norwège).roi
de Norwège, régnait vers l’an 980 : il prétendit
à la main de Sigrite , reine de Suède & veuve
d’Eric. Suénon le détourna1 de ce mariage, & lui
propofa fa feeur. Olaüs donna dans le piège u il
s’attira la haine des Suédois, & Suénon lui refufa
fa feeur. Olaüs feignit de vouloir renouer avec
Sigrite, & lui propofa une entrevue; il avoit placé
au rendez-vous quelques perfides comme lui qui'
dévoient jeter la reine dans la mer ; mais les
Suédois enlevèrent leur princeffe des mains des
affaflins. Olaüs voulut fe venger fup les Danois
du peu de fuccès de fon crime , mais il fut vaincu
par Suénon dans le détroit du Sund; & pour ne
pas tomber entre les mains d’un ennemi auffi
barbare que lui-même, il fe précipita dans la mer.
{M . d e S a c y *.)
O l a u s - l e - S a i n t , roi de Norwège, monta fur
îe trône au commencement du onzième fiècle..
Canut II revenoit de la conquête de l’Angleterre ;
il crut qu’une fimple menace lui foumettroit la
Norwège , & fit fommer Olaüs de lui rendre
hommage, & de venir dépofer fa couronne à fes
pieds.' La réponfe de ce prince fut fière, mais
modérée. Canut mit auffi-tôf en mer une flotte
puiffante ; mais il dut moins la conquête de la
Norwège à l’effort de fes armes qu’aux circonf-
tances. Tous les Norvégiens étoient indignés
contre Olaüs. Ce prince avoit embraffé la religion
chrétienne; & s’il en eût fuivi les. maximes
conformes au voeu de l’humanité, il feroit demeuré
fur le trône; mais il devint perfécuteur, & fit
mourir tous ceux qui , dupes de leur propre fu-
percherie, fevantoierit d’être magiciens. Les femmes
de qualité fur-tout exerçoiènt cet art menfonger:
1 a plupart expirèrent fous le fer des bourreaux,
& leurs époux fe vengèrent en ouvrant à Canut I I
toutes les places de la Norwège. Ce prince éllâÿ
auffi-tôt la couronne à Canut fon fils. Olaüs
s’enfuit en Suède, de-là en Ruflie ;.re vint era
Suède, trouva dans le roi Amund un allié fidèle ,
rentra en Norwège à la tête d’une armée, & remonta
fur le trône , l’an 102.8. On ignore quel
fut lé genre & la caufe de fa mort. L ’églife,
cependant, lui adjugea la couronne du martyre,,
parce que la plus commune opinion étoit que
les magiciens qu’il avoit perfécutés le firent mourir
par fortilége. ( M*. d e Sa c y . )
O L D
OLDA K -BA CH À S , ( Hifh tnod. ) grade milb-/
taire dans les troupes des Algériens. Les oldak-
hachas font au nombre de quatre cents ; ce font des*
lieutenans d infanterie, qui, pour marque de leur
gracie, portent une bande de cuir qui leur pend le:
long du dos. Ils paffent, fuivant leur rang 8c leur;
mérite, au grade de capitaine , ou de Bolak-bachas,
qui font au nombre de huit 'cents. Parmi ceux-ci
on choifit les membres du confeil, appellés chia-
hachas ou colonels, qui font au nombre de trente 3,
ces derniers, ainfi que toutes les troupes, font
fournis à l’aga , qui eft le général en chef, & la
perfonne la plus confirmée en dignité après le
dey ; mais il ne jouit de fa place que pendant
deux mois, de peur qji’il n’acquière une trop grande-
autorité. Lorfque ce temps eft expiré, il eft rem placé'
par le plus ancien des'chia hachas. Sur quoi il faute
remarquer que le moindre paffe-droit exciteroit.
une révolte parmi les troupes algériennes. Il y a
encore d'autres emplois.militaires dans ces troupes r
les vékilars font les pourvoyeurs de l’armée ; les-
peys font les quatre plus anciens foldats qui font
les plus proches de la promotion ; les foulaks
font les huit plus-.anciens qui fuivent ; ce font ces-
derniers qui compofent la garde du d e y : ils fonte
diftingués par leurs armes & par line plaque de
cuivre qu’ils portent fur leurs bonnets. Les 'karts
font des foldats f-urcs , chargés de percevoir les*,
revenus du dey. Les fag-iâré font des foldats turcs
qui portent une lance : il y en a toujours 'cent
qui accompagnent l’armée, & à- qui l’on confie
là garde, des eaux. ( A . R. )
OLDECORN, {Hijti d ’Angl.) jéfuite flamand
pendu en Angleterre en rfrpé, avec le P. Garner,
fon confrère, pour avoir fécondé ou approuvé
la confpiration des poudres. Le P. Jouvenci dit
que ce furent deux martyrs, ainfi que notre P. Gui-;
! gnard.
OLDENBO URG, (H e n r i)■ {Hifl. litt. mod. )
gentilhomme allemand, conful à Londres pour la-
ville de Brême , ami du fameux Robert B o y le ,
dont il traduifit en latin plufieurs ouvrages, a publié
les quatre premiers volumes des tran Caftions
.philofophiques, Il étoit fecrétaire de la fociété royale
de Londres. Mort en Angleterre en 1.678..
O LDENBURGER, ( P h i l i p p e A n d r é ) ( Hiß.
lin. moi. ) profeffeur de droit & d'hifloire, à
Genèv e, mort en 1678.11 prit différens noms dans
fes divers ouvrages, dont les principaux font:
Thefaurus rerum publicarum lotius orbis ; Traflatus
de rebus publicis turbid'u jn tmr.quillum ftatum rciu-
cendis} Notitïa imperii five difeurfus ad inflrumenta
pacis Ofnabrugo - monaßenenßs.
OLDHAM , ( J e a n } ( H iß litt:, nwd. ) poète
anglois , ami de Dryden , & célébré par lui
comme le. Marcellus du Parnaffe anglois..
O miferande puer, f i qubfata afpera rumpas-,
Tu Marcellus, eris.
Mort en 16 8 3 , à trente ans.
O L E .
OLEARIUS , { Hiß. litt. mod. ) nortï de divers
favans d’Allemagne & des Pays-Bas.
i° . Adam, né en 1603 ? dans les Pays-Bas ,
Bibliothécaire , antiquaire, & mathématicien du
duc de Holftein. Il avoit été fecrétaire d’ambaffade
en Ruflie 8c en Perfe ; il. joignit à la cennoiffance
des mathématiques celle des langues orientales,
fur-tout du perfan. On a de lui la ' relation de fon
voyage, traduite en françois par Wiquefort ; une
chronique abrégée du. Holßein. La vallée des rofes
de Perfe , recueil d’hiftoires, de bons mots, de
maximes tirées des livres perfans. Mort en 1-671-.
-, 2 ® . Je an, l’un des premiers auteurs des journaux
de Leipfick, fous le titre éCAfta eruditorum.
Né à Hall, en 1639; mort à Leipfick , en 1 7 13 .
30.. Godéfroi , né à Leipfick en 167.2 ; mort
en 17 15 . On. lui doit une bonne édition de Phi-
loftrate , une traduéüon latine de 1 'hißoire de la
philofophie de Thomas Stanley, un abrégé de
fhiftoire romaine 8c de l’hifioire d’Allemagne.
O L I
OLIER , ( J ean - J a c q u e s ) ( Hiß. ecct.) curé
de Saint - Sulpice, inftituteur & premier fupérieur
de la communauté des prêtres , 8c du féminaire
du même Saint - Sulpice à Paris , étoit fils d'un
maître des requêtes; il étoit né en 1608. Le zèle
& la charité l’unirent d’une amitié intime avec
le héros de la charité , le bien-heureux Vincent
de Paul , inftituteur des îazariftes. Qlier obtint ,
en 1645 , des lettres-patentes pour la fondation
de fon féminaire; il fit commencer, en 1-646, la
conftrueHon de l’églife de Saint-Sulpice, que nous'
avons vu achever fur un plan bien plus vafte par
un de fes fucceffeurs, dont le zélé mérite anfli
Beaucoup d’éloges. ( Voye^ l’article Lan gu et , )
L e projet que M. Olier avoit formé, de faire concourir
à la fois l’honneur & la religion à l’abolition
du duel, prouve que chez lui les principes de
l ’évangile étoient dirigés par les vues d’un homme
d’état, Il engagea les plus grands feigneurs de fa. •
paroi flè à faire publiquement dans fon églife un
jour de fête folemnelle, ( le jour de la pentecôte )
le ferment de ne jamais donner ni accepter aucun
appel, & de ne jamais fervir de féconds dans
aucun combat fingulier. Ce ferment fut figné de
chacun d’eux. Peut-être ces rénonciations volontaires
, appuyées fur la foi du ferment, éroient-
elles< le moyen le plus efficace de détruire un
abus qui ^réfifté à tous les efforts de la légiflation
8c de l’autorité, par l’extrême difficulté que les loix
trouveront toujours à flétrir la valeur, à vaincre la
crainte du déshonneur & à contenir , par la terreur
de la mort, ceux dont la faute confifte précifément
à braver la mort. Quanta l’infamie du fupplice,'
elle dépend de la nature du crime, & peut, dans
certains cas, être transformée en gloire par l’opinion.
Intéreffer l’honneur véritable à extirper les-
préjugés d’un faux honneur, eft peut-être ce qu’on?
a pu imaginer de mi.eux..
On prétend encore, qu’avant M. Olier la pa-
roiffe de Saint-Sulpice fer voit de retraite à tous1
ceux qui vivoient dan$ le défordre ; il eut la gloire-
d’en faire la paroiffe la plus régulière de Paris ÿ
comme ce héros
D o n t o n ' v o y o i c d a n s le s p la in e s d ’ Iv r i -
L e s im m o r t e l s a ï e u x f u i v r e le g r a n d H e n r i ,
E t q u ’ o n a v u lu i -m ê m e , ( à Fontenoi) a u m i l i e u d î t c a r n a g e ,.
R e n v e r f é , r e l e v é , f e f r a y e r un p a f la g e . ' m
A fu d’une troupe, autrefois gangrenée dé tous;
les vices de Paris, & devenue la terreur dip
paifible citoyen au milieu de fes foyers, faire un-
eorps_de braves foldats, d’.honnêtes citoyens ,
d’hommes bien élevés & pleins d’honneur, qui
tous infpirent à leurs concitoyens, autant de confiance
& d’eftime que plufieurs d’èntr’èux avoienr
autrefois le malheur d’infpirer d’effroi dans Paris.-
Qu’il eft beau d’opérer de pareilles réformes l-
Quel fervice rendu à la patrie 8c à l’humanité i
M. Olier fe démit de fa cure en 16 5 2 , 8c fe
retira dans fon féminaire, d’où il envoyeir de-’
fes prêtres travailler à la converfion des fauvages-
en Amérique. Il mourut en 1657. Il avoit refufé
l’évêehé de Châlons-fur-Marne, que le cardinal!
de Richelieu lüi avoit offert. On a de lui quelques-'
ouvrages de fpirirualité. Ce n’eft pas fur ces opuf-
cules que fa gloire eft fondée. Le P. Giry a écrite
fa vie , d’après des mémoires fournis par M. Lef--
cliafiier ,r un des fucceffeurs de M. Olier, dans laï
place de fupérieur du féminaire de Saint-Sulpice.
O L IM PO , ( B a l t h a s a r ) ( Hifl.-litt. mod. J
poète italien du feizième fiècle. On a fes oeuvre#
en deux volumes in-8°..-
O L IN A , ( J e a n - P i e r r e ) ( Hijl. lin. mod.. ÿ
naturalifte de Navarre r au feizième fiècle. On a<
de lui fur divers oifeaux un traité curieux^ in*r
titulé.: Vecelliera*.