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Chinois idolâtres , qui fui vent la fefle de Fo ,
donnent à une divinité pour laquelle ils ont la
plus grande vénération. On croit que c’eft le
même dieu que les Japonois adorent fous ïe nom
à'Amida. Les Chinois croient qu’il fuffit de l’invoquer
pour obtenir le pardon dès crimes les plus
atroces. Ils joignent fon nom avec celui de Fo ,
8c en font lin même mot O-tni-to-fo. Ce dieu prétendu
, de. l’aveu de fes adorateurs, étoit un
homme du royaume de Bengale, fameux par la
jfainteté de fes moeurs. { A . R. )
O M M
OM M IAD E , f. m. ( Hifl. des Arabes') nom
des princes d’une dynaftie arabe , qui depuis l’an
32, de l’hégire , ont poflfédè le kalifat pendant 91
an s , félon les uns, 8c davantage félon les autres.
Quoi qu’il en fo it, ils prirent ce nom d’Ommiah
leur .chef, dont ils defeendoient. ( A . R . )
O M P
OM PANORA TE S, f. m. (H iß . mod. ) eft un
nom qu’on donne aux prêtres de Pile de Mada-
gafear. Ils font les maîtres d’école du p ay s , où ils
enfeignent l’arabe & Part d’écrire. Ils ont différens
livres , mais qui ne contiennent autre chofe que
quelques chapitres de Palcoran , & que quelques
recettes de médecine.
Ils font divifés en différentes claffes, qui ont
quelque rapport à nos dignités eccléfiaftiques ;
favoir : ombiaffes , fecrétaires ou médecins j .tibou ,
fous-diacre ; moulßdfi . diacre ; faquihi , prêtre ;
catibcu, évêque; latnlatmaha , archevêque $ompit-
ficu.li, prophètes ou devins ; fabaha , calife ou chef
de la religion.
Les Ompanorates font un grand trafic de talismans
& d'autres charmes , qu’ils appellent hitidfi,
& qu’ils vendent aux grands du pays. Ils font
aufli de petites ftatues ou images , appellées a u li,
qu’ils confulrent comme des oracles, & auxquelles
ils attribuent différentes vertus , comme de
rendre riches ceux qui les poffèdent , de détruire
leurs ennemis, &c . Ils ont des écoles publiques
où ils enfeignent leurs fuperditions & leurs for-
tiléges.
Les ompitfiquili font profefiion de géomancie,
& font fouvent confultés fur les maladies & fur
le fuccèi des affaires; ils réfolvent toutes les quef-
tions quon leur propofe, par le moyen de quelques
figures qu’il tracent fur une petite table
couverte de fable, en obfervant l’heure, le figne,
la planète, & les autres fuperftitions de cet a r t ,
c’eft ce que les peuples appellent Yoracle du fquille.
Les grands ont employé les maléfices de ces im-
pofteurs contre les François , mais inutilement ;
& quand on leur a demandé la raifon jde cette
impuiffance , ils fe font contentés de répondre
qu’ils n’aveient aucun pouvoir fur les François :
O M P
à caufe de la différence de religion. C’eft ainfi
qu’ils abufent des peuples crédules & ignorans.
(G .)
OM P IT S IQ U IL I, f. m. terme de relation, nom
d’une partie des ombiaffes ou prêtres de Mada-
gafear ; ils fe mêlent en particulier de géomancie
, & en conféqucnce on les'confultc dans les
maladies & dans les affaires qu’on veut entreprendre.
( D. J . )
O M R
OM RAH S; ( Hifl. mod. ) c’eft ainfi que l’on
nomme à la cour du grand-mogol les feigneurs
ou officiers qui remplirent les premières places
de l’état, &. qui font chargés du commandement
des armées. La voie des armes eft la feule qui
conduife aux'grands emplois dans le gouvernement
de l’Indoftan ; quoique les grandes places
de l’empire ne foient remplies que par des militaires
, des preuves récentes conftatent que les
troupes du grand-mogol ne font rien moins qu’aguerries
; on peut en juger par la facilité avec
laquelle Thamas Kouli-Kan a fait la conquête de
cet empire en 1740.
La paie ordinaire d’un Omrah eft de 50000
roupies, ©nie nomme a^ari; mais il y en a dont
les appointemensfont beaucoup plus forts, & montent
jufqu’à deux ou trois millions de roupies par
an ; ils reçoivent outre cela beaucoup de prélens
que font obligés de leur faire tous ceux qui ont
quelque chofe à leur demander. Quelques-uns de
ces .Omrahs ont une fuite & un cortège fi nombreux,,
que fouvent ils fe rendent formidables à
leur fouverain. La paie des foldats dépend des
Omrahs qui les ont levés , & qui fouvent les
fraudent de ce qui leur eft dû. Les Omrahs les
plus diftingués de l’empire du mogol font le premier
miniftre appel lé hermado daulet, les deux
fecrétaires d’état , les vice-rois de Kaboul , de
Bengale & d’Ujen. Il y a encore un Omrah , dont
la place eft très-odieufe, mais très-lucrative ; fa
fonftion eft de faire entrer dans les coffres du
grand-mogol les biens de ceux qui meurent à Ion
fervice.
O N A
ONAN , ( Hifl. fie r . ) fils de Juda & petifr-
fils de Jacob. Il en eft parlé au chapitre 38 de la
Genéfe.
O N E
ONÉGOUAS ; ( Hifl. modd) c’eft le titre qu’on
donne à la cour du roi de Bénin en Afrique,
aux trois perfonnes les plus diftinguées du royaum
e , & qui font toujours auprès de la perfonne
du monarque. Ce mot fignifie grands feigneurs ;
c’eft à eux que l’on s’adreffe dans toutes les
demandes, & ils font chargés des réponfes da
O N E
fouverain, en ..forte qu’on peut dire que ce font
eux oui régnent réellement, d’autant plus qu’ils
font prefque les&ulsqui approchent le roi ; lorfque
ce prince fent fa fin approcher , il déclare en
fecret à l’un des Onégouas, celui de fes eh fans
qu’il veut avoir pour fucceffeur , ce qui le rend,
pour ainfi dire, maître abfolu de la couronne.
Les feigneurs d’un ordre inférieur font nommés
par les Portugais, ares de roe , ou princes des mes ;
ils font chargés des détails du gouvernement, &
de l’infpeétion des artifans,- des marchands | &c.
C ’eft un collier de corail qui eft la marqué de
leur dignité , & jamais ils ne peuvent le quitter
fous peine de mort;, ils font fujets à la même
peine fi on venoit à leur .voier leur collier.
( -* • R .)
■ ON É S IC R IT E , ( Hifl. anc. ) philofophe fort
confidéré d’Alexandre , qu’il fuivit dans toutes fes
guerres , & dont il écrivit en partie l’hiftoire.
Il avoit envoyé un de fes fils à Athènes ; ce fils
ayant entendu les leçons de Diogène, fe fixa
dans cette ville pour les entendre toujours. Son
frère aîné en fit autant; bientôt après O né fiente
lui même eut la curiofité d’entendre ce philofophe,
qu’on ne pouvoit plus quitter quand on l’avoit
entendu , & il devint fon difciple. Lorfqu’Alexan-
dre , après avoir vaincu Porus , pénétra dans lés
Ind es, la réputation dont_y jouifloient les Brach-
manes, lui fit defirer d’avoir quelques-uns de ces
philofophes dans (a cour. & à fa fuite; ce fut-le
philofophe Onèficrïte qu’il chargea de leur en faire
la propofition & de négocier cette affaire ; il
échoua en général dans ce projet, mais il engagea
du moins Calanus à le fuivre. C’eft ce même
Calanus qui donna depuis à toute l’armée d’Alexandre
l’étrbnge fpeélacie d’une mort-cruelle &
volontaire , s’étant brûlé lui-même à leurs yeux fur
un bûcher où il fit mettre le feu , fans qu’ Alexandre
, dit-on, pût l’en empêcher. On ne conçoit ni
qu’il lie l’eût pas pu, s’il l’eût voulu , ni qu’il ait pu
ne le pas vouloir. Il eft vrai qu’il n’auroit pas pu
l ’empêcher de fe donner la mort en particulier
dans fa maifon. ( Voye% l’article Calanus. )
ONÉSIME. ( Hift. facr. ) C’eft lui qui eft l’objet
ide l’épître de faint Paul à Philèmon. Onèfime avoit été
efclave de ce dernier ; il paroît par l’épître même de
.■ faint Paul, que cet efclave avoit fait quelque tort à
Philèmon , ou qu’illui redevoit quelque chofe ; faidt
■ PaulJe lui renvoie, & lui d it: mettes tout cela
fu r mon compte , recevez le comme moi-même , comme
celui qui d’efclave efi devenu. Tun de nos frères
ihien-aimés , car faint Paul Pavoit fait chrétien. On
dit ( mais ceci n’eft plus dans l’épître de faint Paul )
qu’il le fit évêque de Bérée, 8c cpi'Onéjime mourut
«nartÿr.
ONÉSIPHORE , ( Hifl. eccl.') difciple de faint
P au l, fouffrit le martyre pour la foi. Son fupplice
Ait d’être traîné à la queue d’un cheval.
O N I
ONIAS. (.Hiß. f i e r . ) Il eft parlé de deux fou-
verains pontifes des Ju ifs , du nom d'Ont a s , dans
les deux livres des Maccabées; favoir : du premier
, dans la lettre que Jonathas écrit aux Lacédémoniens
, & oii il rapporte une autre lettre
écrite dans un autre temps , à ce facrificateur
Onias par A riu s , roi des Lacédémoniens , iiv.
1 I chap.- 1 2.
Du fécond, liv. 2 , chap. 3 8c 4. C'eft fous ce
fécond Onias qu’arriva l’aventure d’Hélie dore battu
de verges par des anges. ( V.oye^ H é l io d o s e . )
Il paroît que c’eft encore de ce fécond Onias
que parle Judas Maccabée, chapitre 15 & dernier
de ce fécond liv re , où il rapporte une vifion dans
laquelle Onias lui étoit apparu avec Jérémie , & où
tous deux luiavoienî promis la viéloire. Il appelle
Onias cet homme vraiment bon & plein de douceur.
f i modefte dans fon vifage. , f i modéré & f i réglé
dans fes moeurs, f i agréable dans fes difcours , & qui
s ’étoit exercé dès fon - enfance e 1 toutes fortes de
vertus.
Au refte , rien n’empêche que cet Onias dont
parle Judas Maccabée , comme n’étant déjà plus,
8c -celui dont parle , aufli au. paffé, Jonathas ,
frère 8c fucceffeur de Judas Maccabée, ne foie
abfolument le même pontife des Juifs. Il fut affaf-
finé par Andronique ,.. à la follicitation de Me ne-
la us , qui avoit ufurpé la fouveraine facrificature.
Macc. liv. 2 , chap. 4 , verf.,34.
( Sur d’autres Onias , grands - prêtres , w y q
l’hiftor. Jofephe , Morèri, & le nouv. Diét. hift. )
O N O
ONOMACRITE, ( Hiß. litt. anc. ) poète grec,
qui vivoit un peu plus de- cinq liècles avant
J. C. , 8c qu’on croit l’auteur des poèmes attribués
à Orphée , & des oracles de Mu fée. 11 fut chaffé
d’Athènes par Hipparque, un des fils de Pififtrate.
CNONG. f. m. ( terme de calend. ) On écrit
aufli Onung, Onungi 8c Onu^angï; nom du dixième
mois de l’année des peuples de la Turcomanie
& des Tartares qui habitent pies de ce pays.
Ce mois répond à notre mois de feptembre,
parce que ces peuples commencent leur année
en décembre. ( A . R . )
O N O SA N D ER ,'( Hifl. litt. ) philofophe platonicien
dont il nous refte un traité du devoir &
des vertus d'un général d'armée, publié èn grec
par Rigault en 16 0 0 , avec une traduélion latine.
Nous en avons deux tradn&ions françoifes , l’ une
de Blaife de Vigénère , publiée en 1605-, l’autre
de M. le baron de Zurlauben , quj fait partie de fa
bibliothèque militaire, imprimée en ijCo*
O N U
ONUPHRE PANVINI. ( Voyeç Pa n v im . )