
de trois fortes de quarantie ; favoir la vieille qua- J
rantie c iv ile , la nouvelle quarantie c iv ile , & la j
qugraniie criminelle. Cette dernière juge tous les j
crimes, excepté les crimes d'état , qui font de la j
compétence du confeil des dix. La nouvelle quarante
civile connoîc des appels des fenrences
rendue:; par les juges de dehors. La vieille quarante
civile connoît des appellations des fernen ces
rendues par les fubalternes de la ville. Atnelot.
( D . J . ) '
QUARRÉ ( J a c q u e s -Hu g u e s -) Hiß. litt, mod.) ..
Supérieur de la maifon de lOratoireà Bruxelles. & j
prédicateur du roi^TEfpagne au dix-feptîème fiécîe,
a eu dans fon temps quelque réputation & quelque
fuccès comme écrivain afcérique. On a de
Hui un t ré for fpirituel, contenant les obligations que
nous àvons et être à Dieu. , & les vertus nêceffahes
pour 'vivre en chrétiens parfaits , qui eut autrefois j
jufqu’à fix éditions. Il a écrit auffi la vie de la |
bienheureufe mère Angèle , première fondatrice ;
des mères de foin te Urfule , & quelques autres ou- \
Vrages de piété. Mort en 1656.
QÜA R TA RIU S. f. m. ( Mefure romaine. ) Le j
quanarïus étoitune des petites mefures de liquides I
chez les Romains , laquelle contenoit deux cya- i
thés & demi. Il faut ici fe rappellèr que la plus ;
grande des mefures de liquides s'appellent culeus , ;
qui contenoit vingt amphores , ou cinq cents vingt j
pintes. L ’amphore contenoit deux urnes , ou
quatre-vingt livres pefant. L ’urne contenoit quatre !
conges, le conge fix feptiers , le feptier deux
hémines ou demi-feptîers , le demi-feptier con- 1
tenoit deux mefures nommées quartarii ; chaque j
quanarïus contenoit , comme je Fai dit , deux 1
cyathes & demi ; enfin le cyathe contenoit la j
quatrième partie d’un demi-feptier, qui s’appel- j
loit acetabulum. ( D . J . )
Q U A R T IEN S , f. m. ( Hiß. mod. ) nom d’une I
milice de Pologne & de Lithuanie, deftinêe à la j
garde des frontières, & à empêcher les incurfions
des Tàrtares. (A . R. )
Q U A R T IE R , ( Hiß. mod. ) fe prend pour un 1
canton ou divifion d’une v ille , qui confifie en :
différentes- rangées de bâtimens , (épatées les unes j
des autres par une r iv iè re , ou par une grande f
ru e , ou autre féparation arbitraire.
La ville de Paris , par exemple, étoit partagée ;
en feize quartiery fous Henri I ï . Elle l’eft main- !
tenant en vingt. Celle de Rome a ê é plufieurs !
fois divifée différemment en quartiers , appellés
ridions, fuivant (es divers accroiffemens, comme j
©a l’apprend par les différens Antiquaires qui ont .!
écrit tant fur l’état ancien, que fur l’état moderne j
de cette ville.
I l y a dans plufieurs v ille s des «ommiffaires
de quartier t qui ont foin de faire obferver la pes
lice chacun dans lé leur.
A Rome , le prieur des caporions fe prétend
chef & colonel des quatorze régions ou quartiers„
Mufcarat, pag. 134.
{ A . R .)
Q U A R TIER -MA ITR E. ( Hiß. mod. ) C’efi te
nom qu’on donne parmi les troupes allemandes 9
angloifes & holiandoifes , à un bas-officier dont
la fonûion eff de marquer les quartiers ou les-
logemens des troupes ; ce qui répond à ce qu’on-
appelle en France maréchal des logis. Le quartier
maître général, efi le maréchal des logis de
l’armée. (A . R . )
QUARTUMVIR , f. m. ( Hiß, rom. ) quatrième
officier de la m o n n o ie q u e Céfar ajouta au>2
triumvirs monétaires. On trouve des médailles
qui jufiifient le temps de l’infiitution du quàrtvmvir*
Il y en a une qui nous apprend que Cicéron
l’a voit été. Il y en a une autre frappée du temps
du triumvirat d’Augufte , d’Antoine & de Lépide.
On voit au revers de cette médaille , un Mars
avec cette infeription , L. Maffidius- F . E . Longus r
I IH vit , A . P . F. ce qtif fignifie que L . Maf—
fidius Longus , qui avoit fait battre cette pièce
d’o r , étoit quanumvir. Les lettres A . P . F . veulent
dire , auro publice jeriundo. ( D. J . )
QUATRE-MAIRE ( dom J ean-R o b f r t y
( Hiß. litt. mod. .) bénédiflin trés-favant, écrivit
affez vivement eomrê Naudé pour prouver que
Gerfen efi: l'auteur du livre de l'imitation ; contre
Launoy , pour-établir le privilège qu’a l’abbaye
de (aint-Germain-des-près d’etre foumife
immédiatement au faint-fiëgé ; il a auffi réclamé-
des droits pareils pour l’abbaye de faint-Mêdard;
de Solfions. Etant dans l’abbaye de Ferrières
en Gâtinois , pour prendre, les bains, il fe noya
dans la rivière , le 7 juillet 16 7 1.
Q U ATUORVIR, £. m. ( Gouvern, romain ) ma~
gifirat romain qui avoit trois collègues deflinés
avec lui aux mêmes fondions «, ou à la même
adminifiration. I J I 1 v ir ou quatuorvirc’étoit quelquefois
à des quatuorvirs qu’on donnoit la charge*
de conduire & d’aller établir les colonies que l’on
envoyoit dans les provinces, & quelquefois on en
chargeoir cinq perfonues , qu'on nommoit par
cette raifon quinquevirs. Il y avoit auffi des qua-
tuorvirs dans l’empire pour veiller à l’entretien
8c réparation des chemins; c’étoient les vo yers
de l’empire. Ils furent établis par u # fénatus-
confulte , parce que les cenfeurs, qui auparavant
étoient chargés de ce foin, n’y pouvoient vaquer
à caule de la multitude des affaires dont ils étoient
accablés.
QUATUORVIR S noêurnes| ( Police de Rome )
Cétoient de petits officiers du collège de vigin-
tiv irs , dont l’emploi confiftoitf à faire la ronde
pendant la nuit dans les rues de R om e , avec
pouvoir d’arrêter les vagabonds, les gens fans
aveu , ou les'efclaves ; on les appelloit auffi
via!es , c’e ff à-dire ambulan tparce qu’ils alloient
datas tous les quartiers fans qu’on pût prévoirie
lieu. { D . J , ) .
Q U A T ZA LCO A T L . f. m. ( Hijl. mod. Su-
perft. )C ’eft le nom que les Mexicains donnoient
à la divinité des marchands. Elle efi repréfentée
fous la figure d’un homme , mais avec la tête
d’un oîfeau à bec rouge , avec des dents & couvert
d’une efpèce de mitre pointue. Sa main étoit
armée d’ une faux ; fes jambes étoient ornées de
bijoux d’or Sc d’argent. Ce dieu avoir un temple
magnifique' chez ies Choiulans , peuples voifins
du Mexique , & l’on s’y rendoit en pélérinage
de toutes les provinces de l’empire. Sa fia tue é oit
entourée d’un tas d’or , d’argent, de plumes rares,
& d’autres chofes précieufes. On célebroit une
fête annuelle en fon honneur, & on lui facrifioit
un captif, que l’on avoit loin de bien engraiffer;
les prêtre-’ lui annonçôient fon fort neuf jours
avant la cérémonie ; & s’il s’en affligeoic , fon
chagrin paffoit pour un figne de mauvais augure ;
mais les prêtres remédioient à cet inconvénient
par des cérémonies qui, félon eux , changeoient
les difpofirions de la viâime ; le facrifice fe fai-
foit au milieu de la nuit ; on offroit fon coeur
palpitant à la lune , & le corps étoit porté chez
le principal des marchands où il étoit , rôti pour
le feftin qui devoit fe faire ; la fête fe terminoit
par des danfes & des mafearades. ( A . R .)
Q U E
Q U É LU S , voyez C A yL y s.
On connoît ces vers de la Henriade fur les
Jtnignons de Henri III.
Quélus & S a i n t -M a i g r i n , J o y e u f e & ct’ E p e r n o n ,
J e u n e s v o lu p t u e u x , q u i r é g n o ie n t fo u s fo n n om ,
D ’ u n m a î t r e e f f ém in é c o r r u p t e u r s p o l i t i q u e s ,
P lo n g e o i e n t d a n s l e s p la i l i r s fe s la n g u e u r s l é t h a r g iq u e s .
Cès mignons vouloient auffi être braves. Quélus
appelle en duel le feigneur de Dunes , de la
maifon de Balzac d’Entragues , nommé le beau
d'Entragues à caufe de fa bonne mine, & dEn-
traguet, parce qu’apparemment il étoit petit. Quélus
prit pour féconds, Maugiron & Livarot, deux
autres favoris ; d’Entrag es choifit Ribeyrac &
Schomberg. Depuis la ceffation des combats judiciaires,
les duels étoient devenus plus fréquens,
parce qu’au moins lés tribunaux déierminoient les
cas où le duel devoit avoir lieu , & ne l’ordon-
noient que dans des cas fort rares , au lieu que
les parties , devenant feuls juges de l’offenfe ,
appliquaient le duel à tous les cas ihdifiincle-
ment. Il réfulta encore un autre inconvénient
de l’abolition du duel judiciaire ; aux anciens junges
du camp dans le combat judiciaire , fuccé-
dêrenr les féconds dans le duel volontaire. Ces
féconds ne furent d’abord que témoins & arbitrés
, commis* l’a voient été les juges du camp ;
dans ce combat de Caylus & de dEntragues ,
ïh voulurent être a fleurs ; Maugiron 8c t chom-
berg furent tués fur la place , Ribeyrac mourut
le lendemain, Livarot fut retenu fix femai-
nes an lit par - fes bleffares ; d’Entragues ne fut que
légèrement bleffé ; Quélus , le plus cher .de tous
à Henri IM , mourut de dix-neuf bleffures reçues
dans ce combat, & n’en mourut qu’après plus
d’un mois de langueur. Henri III réunit fes
trois amis , Maugiron , Quélus & faint-Maigrin ,
äIfäfiine quelque temps auparavant par le duc de
Mayenne pour t’être vanté de plaire a la du-
cheffè de Guife ; il leur érigea un Tuperbe maufo-
lée , après qu’il eût donné à une jufie douleur
fous les caraéHres d’une, indécence fcandaleufe.
Il voulut baifér fes amis morts ; il coupa leurs
cheveux, & les ferra précieufement. Il ota , de
fa main, à Quélus des boucles d’oreilles qu’il lui
avoit attachées lui-même. Quélus mourut en s’écriant
à tous momens : A h ! mon roi, mon roi p
marque d’attachement qui n’ajoutoit pas peu'aux
regrets du monarque. On lifoit ces mois fur 1e
tombeau de Quélus :
Non injuriant, fed mortem patienter tulit.
Il ne put fouffrir un outrage ,
Et fouffrit conftamment la mort.
L e tombeau de ces trois mignons, étoit élevé dans
l’églife de Saint Paul; il fut renverfé dix ans après
par les Parifiens en haine de Henri I I I , lorfqu’il
eut fait affaffiner les Guifes.
' Q U EN ST ED T , ( J e a n - A n d r é ) Hiß. litt, mod >
favant théologien luthérien, mort en -1088 ,
auteur d’un traité, en forrqe de dialogue, fur la
naiffance & la patrie des gens de lettres, depuis
Adam jufqu’en iéo o , & d’un fayant traité de fe -
pulturâ veterum , five de riùbus fepulchralibus, &c.
Q U E N T A L , ( B a r th e l fm i d u ) Hiß. litt.
mod.') prédicateur ordinaire du roi de Portugal
au dix-feptîème fiècle, fondateur de la congrégation
de l'Oratoire en Portugal, en 1668. Né
dans une des îles Açores en 16 26 , mort en 1698.
On a de lui des fermons, des méditations fur
les myfières. Clément X I lui dorma le titre de
Vénérable.
Q U EN T IN , ( S a in t ) Hiß. e c c l é f a f l apôtre
du Vermandois & de la ville qui porte fon nom.
On c oit qu’il y fouffrit le martyre , le 3 1 octobre
287 , fous la perfécution de Dioclétien.
Q Ü E SN A Y , ( François ) Hiß* Ißt- mod. ) célèbre
en qualité de médecin, plus célèbre encore
fur-tout après fa mort, en qualité d’économifte,