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n-ière qu’tî ne pouvoit fe débarraffei* pat* aucun
moyen naturel ; on affuretjue le lendemain matin
cet homme fut trouvé libre & dégagé.
Cependant Brittio ne voulant pas que le roi de
Tidor pût lui reprocher qu’il fe fervoit de diables
pour lui faire la guerre, renvoya, dit-on , tous
ces magiciens dans leur pays. ( A . R . )
O U V
O U V IL L E , ( A n t o i n e l e M e t e l , S i e u r d’ )
( Hijl. - litt. mod. ) étoît frère de l’ahbé de Bois-
Robert. On a de lui quelques comédies oubliées ;
il en donna une première qui réuffit, puis une
fécondé qui tomba : le parterre, difoit-il, au fujet de
cette dernière , n a plus le fens commun. — Je m'en
étois apperçu dès la première, lui dit l’abbé de Bois-
Robert , fon frère, qui cependant ne faifoit pas
mieux.
O W E
OWEN , ( J e a n ) Audoënus, ( Hïfl. litt. mod. )
poète latin moderne , né dans le. comté de Caer-
narvon en Angleterre, mort à Londres en 16 2 2 ,
eft auteur d’épigrammesi imprimées chez Elzevir,
& dont il a dit lui-même , Tpt’il y auroit de la
fottife à y louer tout, &. de l’envie à y blâmer
tout.
Qui legis-ijfa j ttiam reprehendo yjimea laudas
Qmnïa , Jlultitiam -, f i nihïl, inyidiam.
O X E
ÔXENSTIERN X & ¥ - de Suède.) C’eft le nom
d’une famille de Suède , qui a produit plusieurs,
perfonnages confidérables.
Deux grands chanceliers de Suède , Benoît Si
A x e l, dont le plus célèbre eft A x e l, qui fut pre-,
mier miniftre fous Guftave-Adolphe, & l’un des
tuteurs de la reine Chriftine fa fille , pendant fa
minorité ; il conferva jufqu’à la mort l’autorité
principale. Il étoit favant en politique & en
littérature.
Jean Oxenjliern, fon fils, fut plénipotentiaire pour
la Suède à la paix de Munfter, & fe diftingua
parmi les négociateurs de ce grand ouvrage.
Le livre connu fous le titre de penfées du comte
Oxenfliern , eft d’un petit-neveu du chancelier
Axel.
Il y a eu auffi poftérisurement un grand-maréchal
de Suède, ( Gabriel Oxenjliern ) qui étoit
de la même maifon.
O Y A
O YA S , ( HijVmod. ) c’eft le titre que Ton donne
à la cour du roi de Siam , aux miniftres & à
ceux qui poffédenr les poftes les plus éminens de
o z A
l’état. Pour les diftinguer des autres, lemonarqui
leur donne une boîte d’or artiftement travaillée,
dans laquelle ils ont des feuilles de bétei qu’ils
mâchent de même que les autres Indiens. C ’eft le
plus ou le moins de travail qui fe trouve fur cette
boîte qui annonce le rang des oyas ; ils ont au-
deflous d’eux les ok-pras , parmi iefquels n choifit
les ambaffadeurs ; leurs boîtes font moins travaillées
que celles des Oyas. Les ok louans forment
un troifième ordre de nobieffe, leur boîte eft
d’argent façonné : enfin les ok~ mimes & les ,ok-
kqnp.es font des officiers fubalternes dont les boîtes
font d’or ou d’argent , fans nulle façon. { A .R . )
O Z A
OZA , ou O S A , ( Hiß. facr.) frappé de Dieu
pour avoir mis la main à l’arche ; ce fait eft rapporté
au fécond livre des Rois chapitre 6 , & au
premier livre des Paralipomènes, chap. 13 .
O ZAN AM , ( J a c q u e s ) {H iß . litt, mod.)
de. l’académie des fciences , né en 1640, dans la
, principauté de Dombes, & que mademoifelle de
Monrpenfier appelloit ihonneur de ja Dombe , étoit
d'une famille d’origine ju iv e , comme le marque
affez le nom, qui, dit M. de Fontenelle , a tout-à-
fait l’air hébreu ; il étoit cadet, & quoique fa famille
fût riche, il vécut pauvre , parce que tous les
biens appartenoientà l’ainé. Les mathématiques,
auxquelles il fàcrifia toutes les efpéiances de for-
I tune, furent fa reffource unique ; il fut obligé de
i les enfeigner .pour vivre , les ayant apprifes fans
I maître ; il les enfeignoit d’abord à Lyon. Des
| étrangers auxquels il prêta généreufeinent de l’ar-
■ gent fans billet, pour venir à Paris , y parièrent
de lu i, de fa capacité, de fon procédé à leur égard.
M. d’Agueffeao, père du chancelier, enfut touché,;
il leur propofa de faire venir à Paris M. 0\anam t
& . l’aida de tout fon pouvoir 4 s’y faire connoî-
tre ; les talens de M. Oqanam firent le refte. Il
avoit eu dès l’enfance un goût naturel & depré-
dileéfion pour l’aftronomie. M. de Fontenelle nous
le repréfente à dix ou douze ans, pa fiant de belles
nuits dans le jardin.de fon père , couché fur le
do s, pour contempler la beauté d’un ciel, bien
étoilé, fpeâacle, ajoûte-t i l , auquel en effet il eft
étonnant* que la force même de l'habitude puiffe
nous rendre fi peu fenfihles. A quinze ans, M. Oqa-
nam avoit compofé un ouvrage de mathématiques.
On connoît fes récréations mathématiques. On a
de lui d’ailleurs un dictionnaire de mathématiques,
un cours de mathématiques , un traité d’algèbre.,
des feétions coniques. De fon temps on confon-
doit encore un peu l’aftronomie avec L’aftrolo-
gie. Un comte de l’Empire le pria de dreffer le
thème de fa nativité, quoique M . Oqanam l’avertît
de ne pas croire à ces chimères ; en même
temps le comte faifoit tirer fon horofcope par un
médecin très-entêté de cet art. M. O^amm, fans
fuivrtfaucune des prétendues régies de l’aftrologie*
O Z A
fe contenta âe prédire ait comte tout ce qu’il
put imaginer d’heureux : le meciecm fmvit Icru-
puleufement toutes les règles ; vingt ans apres, le
fei°neur allemand apprit à Mr Oqanam que toutes
fes° prédirions étoicnt arrivées , & pas une de
cel-les du médecin. « Cette nouvelle lm fit un
1, plaifir tout différent de celui qu’on prétendoit
v lui faire. On vouloir l’ applaudir fur fon grand
,, favoir en aftrologie , & on le confirmoit feule-
» ment dans la penfée qu’il n’y a point daltro-
v logie. » ' .
M. O^anam étoit pieux , & ne fe permettoit
point, dit encore M. de Fontenelle, d’en favoir
plus que le peuple en matière de religion. Il di-
foit en propres termes , qu'il appartient aux docteurs
de Sorbonne de difputer, au pape de prononcer^
£> au mathématicien (Palier en paradis en ligne perpendiculaire*
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Il fut heureux dans le mariage , il avoit choifi fa
compagne & re l’avoit pas marchandée ; il en eut
jufqu’à douze enfin s , mais la plupart mouroient,
& il les regrettait comme s’il eut été riche, ôn
plutôt comme ne l’étant point, dit encore le même
M. de Fontenelle.
Sans être malade , il eut un tel preffentiment
de fa m o r t, que des étrangers ayant voulu le
prendre pour maître de mathématiques, il les re-
fufa, dit toujours lé même auteur , fur ee qu’il
alloit mourir. 11 mourut prefque fiibitement, le
3 avril 17 17 .
O Z I
OZIAS , ( Hijl. fa c r.) eft le même perfonnagè
qu’Azarias. Foye{ A z a r i a s . )
R *