
pendus aux fenêtres da palais des Médicts, la
pourpre romaine fauva Rîario qu’on fe contenta
'de renvoyer à Rome» Bernard Bandini, l’un des
meurtriers, s’étoit retiré chez les Tu rc s, il fut
livré depuis à Laurent de Médîcis par le fut tan
Bajazet. La maifo.n des Pasgi fe réconcilia dans
la fuite avec celle des Médicis, & s’unit à elle
par des alliances.
Corne Pattfi, archevêque de Florence, nommé
en iy o S , étoit neveu du fameux pape Léon
X , de la maifon d* Médicis , qui aîloït le nommer
au cardinalatlorfque Cômê mourut. C’étoit
*n homme de- lettres , il traduifit de grec en latin
Maxime de T y r ..
On a d’Alexandre Pa^sfi, fon frète , quelques
tragédies & une traduélion de la poétique d’Arif-
tote. Paul-Jove lui a donné place dans fes éloges.
Le Noble a écrit une hiftoire fecrète de la conjuration
des P a ftî , hiftoire peu fidèle & mêlée
de fables.
P É A
PEARSON, ( f fifl. d’Angl. ) Jean & Richard,
an^lois, frères , ont donné enfemble à Londres en
16 6 0 , l’édition des grands critiques en dix volumes
in-folio. Jean fe diffingiia fur-tout par fon attachement
à la caufe de Otaries I & de Charles II.
Ce dernier le fit en î i y i , évêque de Cheffçr.
On a de ce prélat beaucoup d’ouvrages d’érudition
eccléfiaftique, tels que Vir.dicioe cpiflolarum
fanai Ignatii, où il établit l’authenticité des épitres
de faint Ignace, martyr, conteflée par quelques
favans calviuifles ; des annales de la vie St des
ouvrages de faint Cyprien. On a aufil de lui
des prolégomènes fur Hiêroclès à la tête des
oeuvres de ce phiïofophe. Jean mourut en 16b6.
Richard étoit mort en 1670.
P E G
P É CH A N T R É , ( N i c o l a s d e ) ( H}p. lin.
mod. ) Auteur de quelques tragédies , telles que
Géta, la mort de Néron , le facrifiçe d Abraham ,
Jofepk reconnu par fes frères. On raconte de lui
la même hiftoire qu’on raconte àulfi de quelques
autres avec un fimple changement de citconf*
tances, qu’un papier où il avoir trace en abrégé
le plan d’une de fes pièces, & où fe trouvoient
ces mots : ici le roi ou le tyran fera tue , ayant
été égaré par lui & trouvé par d’autres, lui fit
des affaires, à la police du moins jufqu’à ^explication.
Né à Touloufe en 16 3 8 , mort à Paris
en 170S.
PECH EC A L , ( terme de relation,) nom que les
Indiens donnent aux inondations qui arrivent chez
eux dans un certain tems de l’année. Ce font des
d é b o rd em en s caufés' par les grandes pluies, &
car la fonte des neiges qui font fur les montagnes.
Le plat pays en eft Couvert, & les rivières en
font enflées, comme le N i l , lorfqu’il fe déborde
en Egypte. Cette inondation arrive tous les hns
aux Indes pendant les mois de juillet, août, fep-
tembre & octobre. {D . J . )
P ECH T EM A L , f. m. {terme de relation) c’efl:
un tablier rayé de hland & de bleu, dont les
turcs fe couvrent dans le bain, & qu’ils mettent
autour du corps, àpiès avoir ô t é leurs habits.
P ECQ U E T , {Hiß. litt, mod.) plusieurs per-
fonnages de ce nom fe font diftingués dans les
fciences & dans les lettres.
i ° . Jean Pecquet, médecin, célébré parla découverte
d’une veine la&ée qui porte le chyle
au coeur , & qui de fon nom s’appelle le réfèrvoir
de Pecquet. Riolan a écrit contre lui un livre
intitulé : advenus Pecquetum & Pecquetianos, ce
qui prouve que Pecquet a fait feéle. Né à Dieppe »
mort à Paris en 1674. Il mérite encore d’être
célèbre, par fon attachement courageux & conf-
tant au malhe ureux fur - intendant Fouquet dans
fa difgrace ; il ne put fe confoler du malheur
de ce miniftre, & il répétoit fans celle hautement
que Pecquet avoit toujours rimé & rimeroit
toujours à Fouquet.
2.°. Antoine Pecquet, grand-maître des eaux &
forêts de Rouen, & intendant de l’école militaire
en furvivance, connu par des traditions du
Paßor-Fido' de Guarini, de Y A min te du T a fle , de
Y Arcadie de Sannazar, par Y analyfe de Vefprit des
loix & Vefprit des maximes politiques ; par un
parallele du coeur, de Vefprit & du bon fens, fur-tout
par les loix forefières de France , ouvrage utile.
Né en 17 0 4 , mort en 1762. Il eft encore plus
connu peut-être par un difeours fort eftime fur
l’art de négocier, dédié au roi & qui a paru «P®
17 3 7 .
P E D
PEDA RÊTE , ( Hiß. une. ) c’eft ce lacédémo-
nien, qui n’ayant pas eu l'honneur d’être mis au
nombre des trois cents citoyens, qui avoienr un
rang diftingué dans la v ille , remercia les dieux
de ce que Sparte avoit trouvé trois.cents hommes
plus dignes que lui de cet honneur. On fuppofe
que c’étoit chez ’ui un fe miment vrai & un
difeours fincère ; mais ce même difeours , dans
un fens ironique, eft devenu la devife, la con-
folation & la vengeance de tous les conçurrens
malheureux qui s’eftiment plus que leurs vainqueurs,
& qui croyent avoir éprouvé une in-
juftice.
PÉDIANUS. ( voye^ A sconiüs. )
P E D R E , ( Don ) pour tous ces Pedre d'Efr
pagne & de Portugal, {voye^ P ie r r e . )
P E G
PEGUILLON, B e a u c a i r e .
FEIRESC, ( N i c O l a s - C l a u o e - F a b r ï , feigneur
DE) çonfeiller au parlement d’Aix , favant illuftre
& l’ami de tous les favans ; en France, des de
Thou , des C a fa u bon , des Pithon , des Sainte-
Marthe : à Venife, de Fra-Paolo; à Le.yde , de
Jofeph Scaliger : à la Haye , de Grotius : en
Angleterre , de tous les iavans de Londres &
d’Oxford, utile à tous, célébré par tous & dans
toutes les langues , objet d’un recueil d’éloges
imprimé fous le titre de P ajiglofßa, honoré d’une
oraifon funèbre , à Paris , dans une aflemblée
folemneile des favans les plus diftingués par
leur rang & par leurs coonoiflances ; ayant mérité
enfin d’avoir pour hiftorien Tiliuftre Gaflendi.
Cet homme, néceflaire aux lettres, a laifle des
Bianufcrks, mais on n’a d’imprimé de lui qu’une
diflertation , à la vérité favanre & curieufe, fur
un trépied ancien ; cette diflertation fe trouve au
tome dixième des mémoires de littérature du P. Def-
molers. Peirejc étoit né au château de Beaugencier,
en Provence, l’an 158.0. Il mourut à Aix en 1637,*
il étoit d’une très-ancienne famille, ( le s Fabri)
originaire d’Italie, établie en Provence depuis le
treiziéme fiécle.
PÉL
P É L A G E , {Hiß. eccléf) c’eft d’abord le nom
de deux papes & d’un héréfiarque fameux.
Le pape Pelage / , fuccéda en 55^ au pape Vigile.
L’année fiüivante , Totila , roi des Goths,
s’empara de Rome; Pélage confola les vaincus
& adoucit les vainqueurs. Il condamna les trois
chapitres. C ’étoit alors la grande affaire théologique.
Ces trois chapitres étoiënt des écrits de Théodore,
évêque de Mopfuefte, de Théodoret, évêque de
C y r , & d’Ibas , évêque d’Edefle , écrits qu’on
jugea infeâes de Neftorianifme.
Pélage mourut en 560. On a de lui des épitres.
P é l a g e II fuccéda en 578 , à Benoît I ; {’affaire :
des trois chapitres qui ■ n’étoit pas encore terminée
, l’occupa aufii. Il eut des conteftarions pour
3e droit de fon églife avec le patriarche de Conf-
tantifiople , qui prenoit le titre d’évêque oecuménique.
Il rnouru: en 5.90,, de la pelle, qui raifoit
alors de grands ravages ; c’eft cette pefte dont on
mouroit louvent en éternuant & en baillant,
aéïionsquiétoient apparemment desfimptames particuliers
du mal, & c’eft .de- l à , dit-on, que vient
l’ancien ufage de dire à ceux qui éternuent : Dieu
•vous ajfiße, ou Dieu vous béniffe , ufage qui fe
réduit aujourd’hui à les .faluer , & l’ufage aujourd’hui
aboli de faire le figue de la croix: fur
la ’“ouche lorfqu’on baille. On a aufli de Pélage I I ,
quelques épitres.
L’héréfiarque P é l a g e morne anglois , né au
quatrième fiécle, & qui occwpoit .tous les efprits
dans le commencement du Cinquième , accordoit
trop à la l’berté humaine & trop peu à la grâce
divine. Saint Germain, évêque d’A u x er re , & ,
faint Loup., évêque de T royë s.; allèrent en
Angleterre vers l’an 429 , pour le combattre.
Pélage & Céleftius, fon plus ardent & fon plus
habile difciple, répandirent les erreurs du Péla-
gianifme dans les trois parties du monde. Ils
fuient condamnés dans plufieurs conciles particuliers,
nommément dans deux conciles tenus à
Carthage en 4 5 & en 4 17 . Le pape Innocent I
les anathematifa ; le papeZozi.v.e, fon fucceflèur,
leur fut d’abord favorable & reconnut en fui te
qu’il avoit été furpris. Les Pélagiens furent de
nouveau condamnés au concile général tenu aufli
à Carthage, dont l’ouverture fe fit le i er. mai
, 4 1 8 , où brilla le grand doéleur de la grâce,
faint Auguflin. Dés le 30 a v r il, vc>fte de l’ouverture
du concile, l’empereur Honorius chafia
de Rome les Pélagiens ; il femble qu’il auroit dû
au moins attendre la dccifion du concile ; &
même après cette décifion, il falloit encore examiner
s’il étoit expédient de chafler ceux à qui
cette décifion avoit été contraire. Il faut condamner
les hérétiques fans doute, quand leurs
eireurs peuvent féduire, c’eft-à-dire, qu’il faut
déclarer que leurs opinions ne font pas la foi
de l’églife ; mais en condamnant & en plaignant
l’hérétique, il faut conferver l’homsne & le citoyen
& favoir le rendre utile : mais voilà ce
qu’on ne fait que depuis fort peu de temps.
J Pelage difparut & fut tellement ignoré qu’on ne
j fait même ni dans quel lieu, ni dans quel temps
| il mourut. Son erreur difparut avec lu i, parce
f qu’on cefla de s’en occuper. Oc, a des fragmens
| de fes ouvrages parmi les oeuvres de faint Auguflin,
L ’hiftoire du pélagianifme du cardinal
Noris , eft l’ouvrage le plus inftruéUf fur cette
matière. ( Voye% l’article N o r i s . )
P É LA G E , roi de. Léon , ( Hifloited*Èfpagne. )
L’Efpagne entière étoit foumife aux Maures , &
ces fiers conquérans ne croyoient pas- qu’il y
eût encore.des chrétiens à combattre; cependant
quelques Ëfpagnols, trifles & déplorables reftes
de^ l’empire des Goths, ayant eu le bonheur
d’échapper au glaive • des Mahométans , s’étoient
réfugiés avec le valeureux Pélage, parent chi
dernier roi Rodrigue , & iftii, comme lu i, de
Recarède, dans les montagnes des Afturies j où
; l’aridité du fo l, les finuofités des vallées & les
routes difficiles , fouvent impraticables, des rochers
, les mettoient à l’abri de la pourfuite &
de la fureur des vainqueurs. Le nombre de ces
fugitifs, anciens poflèfleurs de TEfpagne, n’étoit
que d’environ cinquante mille ; & ce nembre-
étoit encore trop confidérable relativement au
produit de leurs pofleflions aânelles, qui ne
s’étendaient que fur quelques rochers incultes ou
dans quelques vallées prefque tout ai fli ari-es
quë la cime de-ces rochers. D’ailleurs , fans alliés,
fans provifions, fans argent, fans refldurces, ils
•étoient confternés, abattus, par la terreur que