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& communique fa vifion au fupérieur ou à quel-
qu’autre perfonnage verfé dans la théologie myf-
f ique ; après quo i, il eft cenfé du nombre des
. nimetuLahis, Guer. moeurs des Turcs . tome I,
{ A . R . )
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NINGAMECHA. ( Hifl. mod. ) C’eft le titre
que l’on donne au mono.pot^ma , à celai qui eft
revêtu de la plus éminente,dignité de l’é ta t, qui
répond à celle de grand-vifir chez les Turcs. Ce
mot lignifie gouverneur du royaume. { A . R. }
NINIAS ou NINUS le jeune ,J ils de Ninus &
4 e Sémiramis, ( Voye^ S em ir a m is . )
NINON. ( Foyeç Lenclos. )
PUNJJS, { Voye{ Semiramis. )
p i o
NIORD , ( Hiß. de Suède } porta d’abord la
' £iare, puis la couronne ; il avok été grand-prêtre
4 u temple d’Upfal ; il monta fur le trône de Suède,
en fut chaffé par H.ervitus, prince de Ruflie , alla
chercher un afyle en Danenjarck, & fut enfin
rappellé par Ces fujets. Il avoit été prêtre & roi
pendant fa vie ; il fut aifé d’en faire un dieu après
fa mort. Ce prince vivoit dans le premier fiècle
de lç re chrétienne. (A/, n s S ac y . )
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NIPA o# ANNIPA. ( Hiß. mod. Voyag. ) C'eft
»infi qu’on nomme au Pégu une liqueur fpiri-
jueufe, aflez femblable à du v in , que l’on obtient
ea-faifant „des incifions à certains arbres du pays.
On dit que c’eft une boiffon très-agréable. Dans
le royaume de Siam on fait une liqueur femblable,
que l’on appelle aufïi nipa, en dîftillant l’eau ou liqueur
qui fort des cocos. ( A. R. V
NIPHUS, (Augustin.) [Hiß, litt, mod.} favant
Çalabrois des quinzième & feiziéme fiècles, né
yers l’an 1473, mort vers l’an 15 50 ,plus connu par
les privilèges finguliers que lui- accorda le pape
Léon X , qu.e par fes écrits qu’on ne lit plus.
Léon X le créa comte palatin , lui perçut de joindre
P- fes armes celles de la maifon de Médicis, lui
.donna le pouvoir de créer des maîtres ès-arts ,
des-bacheliers, des licenciés, des doâeursen théologie
& en droit civil & canonique , de légitimer
des bâtards, & d’anoblir trois perfonnes. Les lettres ■
qui lui confèrent ces" privilèges, font du 15 juin
15 2 1 . Niphus dans fa jeunefle avoit fait un traité
de intelleàu & dçtmonibus, pour lequel il fut perfé-
cuté jufqu’à .être fort en danger de la v ie ; en con-
féquence cet ouvrage, fi parfaitement oublié depuis
long-temps, eut alors plufieurs éditions en 1492,
Ch en 15 2 7 . Fier de ces pçrféçptipns 8ç
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de ces récompenfes, qui fuppofoient en effet beau*
coup de célébrité, Niphus fe permétroit ces van-
teries groflières auxquelles les favatis les plus voi-
fins du temps de la reftaur.arion des lettres fe
croyoient autorifés par l’exemple des anciens; il
difoit à 1 empereur Charles Quint : Je fuis T empereur
des Lettres .comme vous êtes l\mpereur des Joldats ; il
lui difoit î les rois ne fauront gouverner, que quand
ils fe ferviront de mes femblables. On a de lui des
commentaires latins fur Ariftote £k Averroès; des
! tràités de amore, de ptdchro; .un traité de l’immortalité
de Tarne, & d’autres traités, ou de morale*
bu de politique, &c.
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NITARD. ( Hiß. de Fr. ) Nous avons une hif-
toire des guerres du neuvième fiècle , entre les
en fa ns de Louis-Ie- Débon naire , par Nitard, abbé
de Saint-Riquier, Tun des deux fils qu’Angilbert,
dit Homère , avoit eus de Berthe , fille de Charlemagne.
Mort vers l’an 853.
N ITH A RD , ( J ean-Ev e r a rd ) ( Hiß. mod. )
jéfuite allemand,confeffeur de Tarchiducheffe Marie*
Anne-d’Autriche, fécondé femme de Philippe IV ,
roi d’Efpagne, & mère de Charles II. C’étoit lui
qui difoit à un miniftre d’Efpagne, mais non pas
au duc de Lerme, ( comme on le dit dans des
ouvrages modernes ) puifque ce duc de Lerme
étoit miniftre de Philippe III mort en 16 2 1 , avant
que le père ■Nithard vînt en Efpagne : Ceß vous
qui me devei du refpetf, j ’ai tous les jouis votre
Dieu dans mes mains & votre reine à mes pieds. Ua
parti à la tête duquel étoit don Juan d’Autriche,
fils naturel de Philippe IV , caufa la difgrace de
cet orgueilleux direâeur. On l’envoya en ambaf-
fade à Rome, ce fut- là fa difgrace ’ la chute d’un
confeffeur n’eft jamais aufli terrible que celle d’un
miniftre. Clément X le fit cardinal & archevêque
d’Edeffe en 1672. Il mourut en 16$%, l ia écrit fur
l’immaculée conception.
N ITO C R IS , {Hiß. anc, ) reine de Babylone,
qui fitfaire de beaux & grands ouvrages dans cette
1 capitale & fur l’Euphrate. Elle avoit fait placer
! fon tombeau fur une des portes de la v ille , avec
une infcription qui avertiflbit fes fucceffeurs de ne
toucher, que dans le cas d’une néceflîté indifpenr-
fable, au tréfor renfermé dans ce tombeau. Le
tombeau refta fermé jufqu’au temps de Darius,
fils d’Hyftafpes , q u i, croyant être dans ce cas dp
néceflîté urgente qu’indiquoit Tinfcription., ouvrit
le tombeau | & n’y trouva que cette autre infcription
: S i tu n étois ihjatiable d'argent, & dévoré
par une baffe avance , tu naurois pas violé T afyle
des morts.
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NIVEL LE . ( Voye^ Montmorenci. )
jNlVELLg,
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Nivelle. ‘ Voye{ Chaussée, ( de la )
G a b r i e l -N ic o l a s -Niv e l l e , {Hiß. litt, mod.)
prêtre janfénifte , mort le 7 janvier 17161, a beaucoup
écrit contre la conftitution.ïl fut mis en 17 50a
la baftille pour cette grande raifon ; il laiffaun catalogue
manufcrit de tous les ouvrages faits fur le
janfénifme & la conftitution jufqu’en 1738. On
le conferve à la bibliothèque du ro i, & il a fervi à-
la confe&ion du catalogue de cette bibliothèque
<dans .cette partie.
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NIZOLIUS , ( Ma rius) ( Hiß. litu mod- ) un
’des reftaurateurs des lettres au feiziéme fiècle. On
a de lui : De veris principiis, & verâ ratione phï-
lofophandir, contra pjeüdojrhilofophos , lib. 4 . The-
faurus Ciceronianus, feu apparatus lingtuz latince i
fcriptis TulLU Ciceronis colleâlus. Obfervationes in Çice-
ronem. C’eft un des écrivains à qui Cicéron a été le
mieux connu. Ille femulthmprofeciffe fciat, eut Cicero
valdß placebit.
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N O A IL L E S , ( Hiß. de F r .} maifon illuftre, &
Fune des plus anciennes du Limofin, tire fon nom
du château de Noailles , fittré entre Brive-la-Gaillarde
& Turenne. Des titres confervés dans différentes
abbayes nous montrant cette maifon
déjà grande & puiffante, dès le commencement
du onzième fiècle* Elle a produit des perfonnages
de la plus grande diftin&ion, & dans l’état & dans
Fégiife.
i ° . Hugues, feigneur 7de Nouilles, chevalier,
mourut dans la Terre-fainte , où il avoit fuivi le
roi Saint-Louis.
20. Hélie I I , feigneur de Nouilles , fervit utilement
leroi Charles-Quinr contre ieprince de Galles,
q u i, pour l’en punir, ravagea fes terres du Limofin.
3 °. Louis de Noailles , fut fait chevalier à la
bataille d’Aignadel en 1505 , fous Louis XII.
49. Antoine, gouverneur du Bourdelois , amiral
des mers de Guyenne , &même, par commiftion ,
amiral de France pendant la difgrace de l’amiral
d’ Annebanty- au commenceinent du règne de
Henri I I , fervit avec éclat-fous François Ier, fur-
tout à la bataille de Cérifoles. '
50. Henri, fils du précédent. C’eft pour lui
qu’Henri IV érigea, en 15 0 2 , la terre d’Ayen en
Comté ; il le fît aufli, en 1004,, chevalier du ;Saint-
Efprit.
<6°. Henri, comte d’Ayen, petit-fils du précédent,
tué à la bataille .de Rocroy en 1643 > après s’être
diftingué à celle d’Avein en f6 .j 5.
■ 7°* Charles, frère de Henri, mort en 16 3 2 ,
«3e bleffures .reçues au fiége de Mâëftricht.
W» Anne, frère des précédons,,lieutenant-général
IlißoireA Tome IV ,
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des armées du roi ; c’eft pour lui que Louis XLV
érigea, en 1663 , le comté d’A yen en duche-
pairie.
90. Annes-Jules, maréchal duc de Ncadies ;
c’eft le premier de quatre maréchaux de T rance
confécutifs, dont deux le font aâuellement, &
par -une diftinétion, dont il ne paroît pas quil y
ait eu d’exemple depuis les maréchaux de Lautr^c
& de Foix fous François I er, ces deux -maréchaux
de France font frères.
Il y a aufli deux compagnies des gardes-du-
corps dans la maifon de Noailles.
Annes-Jules commanda en Rouflxllon & en Catalogne
dans la guerre de 1688, prit Campredon
le 23 mai 1689., la Seu d'Urgelle 1 1 ‘juillet 1691 ;
fut fait maréchal de France à la promotion du
27 mars 1693 ; prit Rofes le 9 juin fuivant ; gagna ,
le 27 mai 16 94 , la bataille du T e r ; prit Paîamos
d’affaut le 7 juin ; prit Girorme le 25 du même
mois, & Oftalricle 20 juillet, enfin Caftel-Follit
le 8 feptembre. Il mourut à Ver failles le 2 ofeobre
1708. Le père de la Rue a fait fonoraifon funèbre.
io °. Adrien-Maurice, maréchal-duc de Noailles,
fils du précédent, fut général 8c homme d’état.
Il féconda lesfuccès de fon père dans le Rouflllîon
& dans la Catalogne. I l y commanda lui-même en
1 7 0 7 , prit Puicerda & fournit la Cerdagne ; en
1709 , i l gagna deux combats ; en 1 7 10 , il fauva
.le Languedoc, où les ennemis avoient-fait une
defeente ; en 171-1 ,il prit Gironne : « I l fallut, dit
M. le préfident Hénault ,» toute la confiance de.
» ce général pour en venir à bout ; il avoit ouvert
» la tranchée devant le fort Rouge dès le .27 dé-
v cembre 1 7 10 ; fon armée fut comme afilégée
» par les débordemens , mais enfin il prit la ville
» baffe d’affaut le 23 janvier 1 7 1 1 , & la ville
» haute fe rendit par capitulation le 25. ».La -granr
deffe en fut le prix. Il fut fait maréchal de
France en 17 3 4 , miniftre d’état en 1743 J avoit
été chef de divers confeils pendant la régence. On
fait quelles combinaifons favantes, quels heureux
préparatifs alloient mettre entre fes mains, en 17 4 3 ,
le roi d’Angleterre en per f o rm e & le duc de
Cumberland avec toute leur armée , fans Timprti-
.dente impétuofité qui déconcerta des mefures fi
fages .& perdit tout à Ettinghen , comme autrefois
à -Crécy, à Poitiers, à Azincourt, àpa v ie , 8cc.
D û meliora plis erroremque hojtibus ilium J
Le 'maréchal de Noailles étoit, en .174,5 , à la
"bataille de Fontenoy avec le maréchal de Saxe.
Noailles, pour fon roi plein d’un amour fidele,
Voit la Fracce en fon m titre , & ne regarde qu’elle.
Ses deux fils,, aujourd’hui maréchaux de France.,
font aufiî célébrés dans le poëme de Fomeroy .
Le maréchal de Saxe , au milieu de fes viéloires,
appelloit .toujours le maréchal de Ncaiites fo n
i maître.
G