
cefTif éloge que pût donner le plus grand emhou-
iiaite à l’objet de Ton admiration, étoit de dire :
une fille en bas à~e que Plautille avoit eue vraâ*
femblablement d’un autre que lui.
Qualia vinçant
Fithageran ,'Anytique r-cum , doclumque Platona.
PLAUTE , ( M a r c u s - A ç r iu s P l-a u t u s )
\ Hijt. litt, rom. ) c’eft ce poëte fa-r eux dont nous
avons i'es comédies. Varrona dit que fi les mufes
voiiloient parler latin , elles emprunteraient (on
% le- Horace au contraire s’e.ft moqué de la patience
©u de la fottife de ceux qui a voient pu goûter Les
vers & fes p lai fa h te ries-:
A t nojlri ÿroavi Plauûaos & numéros, 5
Baudavere fû te s nimiujn patienter utràfqus.
JVe dieamjîultl mirati,jî modo ego & vos
Scimus.ïnurbanum Ufido fepanere diclo ,,
Begitimumque fonum digitis callemus & tire.
Moîieie femfele avoir décidé la quefticn- en faveur
de Plaute, en l’imitant fi heureufement dans
Amphitnon, St Regnard-dans les Méneçhmes. Parmi
les nombreufès éditions de Plaute, nous diftin-
guerons celle de Barbou-, donnée par M. Cappe-
ronnier ; & parmi-fes traditions , celle dé madame
Dacier & celle de M. l’abbé le Mounier.
Plaute étoit- ne à Sarfine , ville de l ’Ombrie. Il-
mourut Fan 184 avant Père chrétienne..
PLAUTTEN, (F u L v tu s Pl a u t ia n u s ) (J37Æ
rom.) minifire dnfolent & coupable , pour qui
1 exemple de Se;an ayoit été, perdu: & dont
1 exemple l a ete pour tous les ambitieux qui font
venus après lui. Né' dans rbbfcuritê, il étoit, par
la faveur de l’empereur-Sèvère, devenu préfet de
R ome , eonful- , & fur-tout plus riche & plus
puiffant- que lui. On ne pouvoit l’aborder fans une
permiffion;-expreâe. Quand il pafibit dans les rues,
fes efclaves & fes batteurs avertifioient les citoyens
de ne pas fe trouver fur fan paffage, &
de fe de' eiirntr en baillant les yeux avec refi
peéf. Les Romains étoient plus vils alors que les
favoris n eto ent infolens. On érigea un nombre ;
infini de ftatues à Plamïen. Il fit époufer fa fi'le-
Fulvie PlautiHe à Caracalla , fils- de Sévère; & ip
lui donna une dot dont- Pimmenfité feule fuffifoit
pour le condamner, il fs crut alors aw-defïùs de
tous les orages ; ce fut au contraire ce qui le per-
dit. Caracalla étoit lin moudre qui le valoit bien;-,
ÿ n aima ni là femme ni- ion beau-père , Us virent
le fort qui les attendoit-quand Caracalla feroit le
maître;', Plautien voulut le prévenir, il eonfpira
contre Sévère & contre Caracalla; le complot -fut-
découvert, Plautiên mis à-mort, fa fille & Plaimus
fon frè re , relégués dans Tile de Lipari, ils- y-
languirem» dans la mifère pendant fept ans, au-
feout defque’s le féroce Caracalla, auquel il falloit
■4i0 Lang, ies fit poignarder en 2-11., & avec eux
P L E
PLÉLO. (P sfl. de Fr.) La famille des Bréhan-
Plélo eft très-ancienne 8c très- d Aingnée dans la
Bretagne, in i a 2 5 , un feignetir breton., nommé
Renaud de Br-han , avoit époufé la fille de Léo-
lin, prince de Galles.; !es Gallois avoient encore
alors des princes partie u iers , qui, défendant la
liberté de leur pays contre l’Angleterre, étoient
les allies naturels de la France, Renaud de Bréham
vint à Paris pour quelque négociation feerète con tre
l’ Angleterre ; c’éfoit? au commencement du règne
de faint Louis. La France étoit en paix ou ent.
trêve avec l’Angleterre-, & Paris étoit plein d’A n -
g ois. Cinq.de ces Anglois , peut-être inftrnits de
l'a négociation de B réh an-, entrèrent d;>ns fon jardin,
la nuit du vendredi au famed-i faint de l’an- 1228^
& rinfultèrént dans fa maifon. Bréhan n’avoit.
avec lui qu’un chapelain & un demeftique. Il fe défendit
trois de ces Anglois furent tués., les deux
autres s’enfuirent : le chapelain mourut le lendemain?
des bleffares qu’il avoit reçues dans cette- occafion^
Bréhan, pour récompenfer le domeflique qui lu i
reftoit, & qui l’avoit vaillamment défendu, acheta,
la maifon & le-jardin qu’il osenpoit & les lui donna,.
Ce domeflique fe no mm oit Galleran-.. Le nom de
Champ aux Bretons que ce»combat fit donner a a
jardin, devint le nom de la rue. C’eft la rue Sainte:
Croix de la Bretonne rie , nom où l’on reconnoit.
encore l'ancienne dénomination., & qui rappelle-,
la mémoire de cet événement..
L’anciênneté de la maifon. dè Bréhan-JVé/o re--
monte beaucoup plus haut. Vers, l’an 1x 8 0 , on
voit,. 1®. un Brèhan-le-vieux qualifié dans dès aréles;
Brientenjîum fum m us dominas & eorum primogenitus„.
Ce nom de Bréhan vient de la terre & feigneurie
de Bréhan-Loudéàc ,^pofTédée aujourd’hui par la:
maifon de Rohan. Dans tout Foaziè-me & le douzième
fiécles, on. ne voit que chartes de donations»
faites à différentes églifes par .les feigneurs de
Bréhan , dontxffacun eft. qualifié miles.
20. Etienne de Bréhan , chevalier , mourut fila
dernière croifiade de St. Louis.
3 ° ..J’ean „fon fils, .fe- eraifa aufïï..
4e- Guillaume de Bréhan, furnomjné de Mont-
contour , fils aîné de Jean , fut commandant d’une
compagnie de. cent vingt Lances,, 8c mourut.à-la
guerre en vj6o.
5°. Prerre de-Bréhan-, un dè fes fils , fir.vit
dans les guerres de Breragne , entre Jean de Mont-
fort & Charles de-Blois ; il eff qualifié dans uni»
aâfe de 1392, Petrus de Brèh'an domicellus nobilis, & ■
ex nobilî prof à pin- etiam baronum exiitit procreatus
6®. Jean de Bréhan, un de leurs dèfcendans*,
fur nommé le capitaine Bonnet, fut compagnon»
du chevalier Bayard,. avec lequel il fe diffingna*
dans les guerres du temps. Il fut dangerenfement
bleffé à la bataille de Ravenne en 15 12 .
7 0. Je an , fon fils, fut tué dans les guerres
d’ Italie,
8 ’. Claude , uiv autre des fils de Pierre , fut
bleffé à Brignolès, & mourut de fes bleffures
en 1547.
< 9 ° . Mathurin de Bréhan, frère aîné des deux
précédens , fervit toute fa vie dans les guerres
d’Iralie & de Piémont, & mourut en ï 5-38 à
trente-deux ans, des bleffures reçues dans une rencontre
en Piémont.
io ° . Jean de Bréhan , fon petit-fils , fut doyen
du parlement de Bretagne & confeil'er d’état.
i i ° . Un de fes fils, Jean-Gilles de 'Bréhan ,
page du roi, puis officier aux gardes, fut tué au
fiége de Lille en 16,67.
1 2P. Claude-Agatif Hyacinthe de Bréhan, neveu
au précédent, eft celui que nous avons vu
doyen du grand- confeil.
1 3 0. Le petit neveu de celui-ci, Louis-Robert
Hippolite, comte de Plélo, eft cet amba'ffadeur
de France en Danemarck, à jamais célèbre par
fa mort glorieufe & funefte, arrivée devant
Dantzick en 17 3 4 , à ce fiége mémorable où
Stanislas, roi de Pologne, prêt à tomber entre
les mains des Saxons & des Ruffes, qui avoient
mis fa tête à prix, leur échappa, déguifé en payfan ,
à travers mille dangers, dont il nous a laiffè
une relation intéreffante. Voici ce que M. dé
.Voltaire dit du comte de Plélo.
« Stanislas était afliégé dans la ville de Dantzick
« par une armée de trente mille Ruffes..... Il eût
n fallu que la France g:ût envoyé par mer une
» nombreufe armée ; mais l’Angleterre n’auroit pas
•e vu ces préparatifs..... fans fe déclarer. Le car-
» dînai de Fleuri qui ménageoit l’Angleterre,
» ne voulut ni avoir la honte d’abandonner en-
» fièrement le roi Stanislas, ni hafarder de grandes
» forces pour le fecourir. Il fit partir une efeadre
n avec quinze cents hommes , commandée par un
w brigadier. Cet officier ne crut pas que fa com-
» million fût férieufe ; il jugea, quand il fut près
» de Dantzick, qu’il facrifierob fans-fruit fes fol-
» dats, & il alla relâcher en Danemarck. Le
» comte de Plélo, ambafïadeur de France auprès
» du rai de Danemarck, vit avec indignation
» cette retraite qui lui paroiffoù humiliante. C’é-
n toit un .jeune homme qui joignoif à l’étude
» des belles-lettres & de la philofephie , des fen-
» timens héroïquesdignes d’une meilleure for-
» tune. Il réfôlut dè foutenir Dantzick contre
» une armée avec cette petite troupe, ou d’y-
» périr. Il écrivit, avant de s’embarquer, une
» lettre à l’un des- fecrétaires d’état, laquelle
» finiffoit par ces mots : je fuis sur que je n'en'
» reviendrai pas p je vous recommande ma femme &
» mes. en fans. Il arriva à là rade de Dantzick , dé—
» barqua & attaqua l’armée ruffe;; il y périt percé
da soyps com m e , il- l’avoir- prévu;, fa - lettre--
n arriva avec la nouvelle de fa mort ». Il laiffè.
deux filles, dont l’une eft more à neuf ans en
1743 , à Port-Royal ; elle étoit née à Copenhague
en cette même année 173.4 où pérît fon p è re ;
l’autre a époufé, le 4 février 17 4 0 , le feu duc «’A i guillon
, & eft la mère du duc d’Aiguillon aâuel.
Il refte un frère du comte de Plélo, le com^fe'
de Bréhan, meftre de camp de dragons, cheva-'
lier de Saint-Louis, honoraire-amateur de l’aca-;
démie royale de peinture 8c de fculpture,
PLENIERE. Cour plehiere. (Hiß. de F r .y
On trouve dans le quarante - unième tome du»
recueil de l’académie des infcriptions & belles-
lettres, un mémoire de M. Gauthier de Sibert ^
lu à l’académie le 9 mai 1775 , & qui a pom;
titre : Recherches hifloriques fur le nom de Cour
plenière , & fur les différentes acceptations donnée*
a ceite'dénomination Le réfultat de ce rn é moire-
eft que le nom cfe Cour plénière étoit abfolument
inconnu fous la première & la fécondé races
qu’on ne le trouve avant le onzième fiéele dans-
aucun titre, ni dan-aucune chronique ; que qu an elles
auteurs modernes ont parlé des cours plénières
de pépin-le-Bref, de Charlemagne & de leurs"
fuccelîeurs , aux fêtes «fe noël, de pâques, ils au-'
roient dû avertir qu’ils parloienr par anticipa-'
tion ; que, fàure d’en avoir averti, ris ont jetté'
de la confufion dans les idées ; que les hiftoriens-
contemporains , fans jamais employer le mot de’
Cour plénière y difert .feulement q.ue le roi célébra^
ou folemnifa la fête de n o ë l, de pâques, 8cc. qu’au"
onzième fiècîe on domroit ce nom de Cour plénière'
non pas à des affemblées d’appareil & de réjouif-'
fance, mais au droit qu’avoient certains feigneurs-
de connoître dans leurs fdgneuries de toutes les'-
affaires civiles , criminelles & féodales', & 'qu’on*
donnoit suffi ce même nom aux féances qu’ils ;
tenoient pour exercer cette autorité ;- « enfin qu’il®
» eft certain que le roi fuzerain de tous les
n fuzerains dè fon royaume, avoit (z Cour plénière
» qui étoit tout enfemble tribunal & confeil d’état;-
» que par conséquent on peur, paralîûfion à nos
» anciens ufages, 8c fans craindre dé‘ confondre"
» les idées , appliquer la; dénomination de Cour'
57 plénière à toute affembléè, foit judiciaire, fbit-
i> politique, convoquée par lè fouVerain pour'
» y préfider en perfonnê, & pour exercer parr
» li#même, avec les membres de- l’affemblée , ,
n fa puiffance fuprême ».
IL paroît que le favant D'ucàffgè & M." GiB e rf
pe-nfent au- contraire qu’on doit entendre par'
Cour plénière, ces affemblées-brillantes dans lef-
n quelles les rois fe fignaloient par leur magni-'
» ficence-,. par dès feftins, par des libéralités,»
» & que c’eft improprement qu’on en fe roit
v L'application aux affemblées qui fe tenoient pouïT
ir les affaires- politiqpes & judiciaires
TLENIPOTENTLAIRE , û m. (H ifl. mod. y
selui qui a une sç-m-miffion ou- un plein p ouvoir