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Le même François I " , mariant en i j i 8 Phi-
lippe de Savoie fon oncle, frère de Louife & de
Williberte de Savoie. avec Charlotte d’Orléans-
Longueville,!!!1 d o n n a i duché de Nemours , qui
_elt refte dans cette branche de lamaifon de Savoie,
)ulqua fon exnnflion en 165p. Le duché de Nemours
apparneni aujourd'hui à la maifon d’Orléans.
N E N
NEN. ( Hift. moi. ) C’efl ainfi qu’on nomme dans
Je royaume; de Siam, de jeunes enfans que leurs
parens confacrent au fervice dès talapoins ou prê-
trè s , qui demeurent auprès d’eux dans leur
couvent, & vieillirent dans cet état. Ils ont des
écoles ou ils vont prendre les leçons des moines
leurs maures ; ils reçoivent les aumônes pour eux,
parce qu il ne leur eft pas permis de toucher de
J i ’‘uns arrachent les mauvaifes
herbes du jardm.du couvent, ce que les lalapoins '
Jie pourraient faire eux-mêmes fans pécher. (A . R.)
N E O
f- ( a ™ ° 1- ) C’eft le jour de la
nouvelle lune. Les ncomemes font d’un ufage indif-
penlable dans le calcul du calendrier des Juifs, qui
leur donnent le nom de tolud. ’
N E P
N E P E R , ( J e a n ) (Hiß. litt, moi.) gentilhomme
fccoflois , mathématicien habile , inventeur des
logarithmes. On a de lui fur ce lujet , Arithmetica
togaritnmtca & logarithmomm deferiptio. Neper viyoit
au commencement du dix-feptième liècle.
N E fH T Ä L I , (Hiß.facr.) fixième fils de Jacob,
ne de B a k , fervante de Rachel, & chef de la
tribu de fon nom. Il en eft parlé dans laGenèfe,
chapitres 30 , 46.
Voici quel fut fon partage dans la bénédiflion
de Jacob mourant : a Nephtali fera comme un
•> cerf qm s’échappe, & la grâce fera répandue
» lur fes paroles.» Genèfe, chap. 49, v. a i.
NÉPOMUCENE, ( S a in t J e a n ) (Hiß. cccl.)
chanoine de Prague, confeffeur & martyr, nommé
Ncpomucene , parce qu’il étoit de Népomuck en
Boheme. Lempereur Venceflas le fit, dit-on, jeter
dans la Moldave, l’an 1583 , parce qu’il refufoit
de lui révéler la confefüon de l’impératrice Jeanne
la femme. Rome a béatifié faim Jean Nêpomucine
en. 17 2 1 . On a inflitué fous fon nom une con-
trairie pour demander le bon ufage de la langue.
. NÉPO S, ( C o r n e l iu s ) (H iß . litt. a n c . )m 0-
rien ktin du fiècle d'Augulie, ami de Cicéron &
d Atticus j jl ne nous relie de lui que fes vies des
s illufires capitaines grecs & romains. Il paroît
.quÆmilius Probus, qui vivoit du temps de Théo-
d ® fe , voulut s’attribuer Cet ouvrage qu’il ne fit
Wle publier. Nous en avons des traduélions Iran-
N E P '
çoifes dn père Legras de l’oratoire, & de M. l’abbé
Vallart.
Un autre Nipos ( F l a v iu s - J u l iu s ) avoit èpoufé
niece de la femme de Léon' I , empereur
d’Orient, qui le nomma empereur d’Occident,'
en 4 7 4 . i la place de Glycere (F l a v iu s G l y c e -
e iu s ) ; mais Orefle , père d’Auguflule , obligea
Nepos de quitter Ravenne , dont il avoir fait le
fiege de ion empire, & des émiffaires de G ly -
cere laflaffinèrent en 480 dans la Daimatie, fa
patrie, ou il s’étoit retiré.
NÉPOTIEN, ( F l a v iu s -P o p il iu s -N e p o t ia -
NUS) (Hift. rom.) neveu de Conftantin par Eu-
tropie fa foeur, prétendit à l ’empire après la
mort de l’empereur Confiant fon coufin ; il fe fit
couronner à Rome le 3 juin 3 5 0 ; dans le même
temps , Magnencef (voye^ cet article) ufurpoit la
puiffance impériale dans les Gaules. Anicet pré-
fet du prétoire de Magnence, fit périr Népotien; fa
mete & fes principaux partifanS.
NÉPOTISME, f. m. (H if t . mod. ) C’eft ainfi
que les Italiens appellent le crédit & le pouvoir
que les papes accordent à leurs neveux & à leurs
parens. Ils font communément revêtus des emplois
les plus importons de l’état eedéfiaflique -
Sc l’hilloire fournit des exemples qui prouvent
que fouvent ils ont fait l’abus le plus étrange
de leur autorité , qu’ils employoient à s’enrichir
par toutes fortes de voies, & à faire les extor-
hons les plus cruelles & les plus inouïes fur les
fujets du fouveram pontife, qu’ils traitoient ea
ennemis. ( A . R . )
N E R
N É R I, ( S a in t Ph il ip p e d e ) (H ift . ecctéf. )
fondateur de la congrégation des prêtres de l’oratoire
en Italie. Il avoir fondé, en 15 50 , une confrai-
ne pour le foulagement des pauvres étrangers , des
pèlerins , de ceux qui n’avoient point de retraite.
Cette coniraine fut comme le berceau de la con-
grégationde l’oratoire, qui ne commença d’exif-
l É g l § forpe aâuelle qu’en 1564. l e pape
Grégoire X III 1 approuva 1 an 14 73. Les premiers
coopérateurs de Philippe de Nén, furent Salviati,
trere du cardinal, Tarugio, depuis cardinal, le fameux
cardinal Baronius, en faveur duquel Philippe
fe démit du generalat, C’eft cette mêmecongrégation
quele pere de Bérulle , depuis cardinal, établit
a Pans en 16 12 . Saint Philippe de N é n , né à
Florence en 15 13 , mourut à Rome en irq t II
fut canonifé en i6 iz , par le pape Grégoire X V .
( ro y e ç 1 article B e r u Ll e . )
On a d’un Antoine deJVeri, un traité tteU’ane
verrana, imprimé à Florence en 16 12 .
Un dominicain,, nommé Thomas Nén ou de
JVrri, seft fait remarquer par fon zèle pour la
défenfe du malheureux Savonarole, fon confrère,
(Voyc[ 1 article Sayon a ro le , )
NÉR tCAULT - D ESTOU CH E S, ( PmLipp ï )
{•Hift. litt, mo'd. ) né à Tours en i é8©- ,■ mort \e 4 :
juillet 17 54 j auteur comique diftingtié, auteur dn :
philofopke marié, qui' contient Phifloire de fon
mariage , & les portraits de fa femme & de fa belle-
feeur ; auteur du Glorieux. ( Voycç fur cette pièce
l ’article F r e sn e . ) ( A b r a h a m - A l e x i s Q u i-
NAULT DU ) Ces deux pièces font fi fupérieures
a toutes les autres de Deftouches, qu’il femble
que tout foit dit pour fon hiftoire & pour fon
éloge, quand elles font nommées.
Le public applaudit aux vers du Glorieux ,
a dit M. de ^Voltaire ; & -dans un billet d’invitation
à M. Débouchés, il lui dit encore :
Auteur folide, ingénieux,
Qui du théâtre êtes le maître,
Vous qui fîtes le Glorieux j
Il ne tiendrait qu'à vous de l’être :
Je le ferai, j’en fais tenté,
Si mardi ma table s’honore
D'un convive fi fouhaité ;
Mais je fentirai plus encore
De plaifir que de vanité. 1
Au-deffous de ces deux comédies, qui font les
deux fondemeus. inébranlables 4de la gloire de
M. Deftouches, il refte à l’auteur beaucoup d’autres
pièces d’un grand mérite, dont quelques-unes,
telles que le dijfipateur, la fau(fe agnès, le tambour
no&urne , le triple mariage, Fobftacle imprévu, fe
jouent très-fouvent à la comédie françoife ; les
autres, telles que le curieux 'impertinent., Vingrat,
Kirrèfolu , le médifant, fe jouoient beaucoup autrefois.
Toutes fe lifent avec plaifir. Le vers qui termine
la pièce de Firréfolu,
J'aurois mieux fait , je crois , d’époufer Célimène ,
eft un trait de cara&ère qu’on a retenu & qu’on !
cite à tour propos. De toutes les comédies exif-
tantes, celle-ci eft peut-être la feule qui ait le
mérite de finir ainfi par le trait de caraàère le
plus marqué.
Une tradition confiante , appuyée même fur
des monumens anecdotes du temps, & jamais
démentie par M. Deftouches, avoit perfuadé à
tout le monde qu’il avoit été quelque temps
comédien. M. d’Aleipbert l’avoit dit dans l’éloge
de M. Deftouches, lu à l’académie le 25 août
1776. La famille a réclamé contre ce fait. Sur
cette réclamation, M. d’Alembert a raflemblé
dans le cinquième volume del’hiftoire des membres
de l’académie françoife, depuis la pa^e-480 juf-
qu à la page 45)8 , toutes les raifons de croirç ce
fa it, & toutes les raifons d'en douter; & il réfulte
de cet examen, qu’il eft difficile d’affigner le
temps le lieu ou M. Deftouches auroit exercé
la prùf&lfî&n de comédien y quoique Romagnéfi
Qc Lélio euftent dit dans un couplet fait contre lui ;
De ce fofelimc auteur
Autrefois grand atteur,
La mufe excelle
Jadis à Cbambéri
Les Savoyards ont fit
De fa loqtielle ,
Le Voyant emperear,
Soldat, crifpio , dod'eur ,
Polichinelle.
Et quoique le, poète roi efir Æt dans la tatyre iîa
coche., que cr’étoit en Siiiffe qu’il avoir joué la
comédie, & que dtms un brevet de calotte, il l’eût
appellé,
Ce Néricault Iç dramatique ,
Qui fit fon cours de politique
Dans le rôle de gouverneur,
De confident , d’ambaffadeur,
Qu’il jouoit à la comédie.
Il paroît plus certain qu’il fervit pendant quelques
années, & qu’il s)étoit trouvé à la guerre dans
des occasions perilleufes, quoiqu’il y ait auffi
quelque .difficulté à fixer l’époque de (es fervices
mihtaires. Ce qui paroît confiant mr fes écrits,
c. (lui1 étdit fort jeune e n c o r e ,^ n’avoir,pas
Vink 'ir j S’ lor§ u.e_ M- le marquis de Puifieux,
ambaffadeur en Suiffe , l’ayant connu & goûté, fe
1 attacha, le forma aux affaires, & le fit entrer
dans la carrière des négociations. Il s’y difiingua
auffi bien quau rheàtre. En 1 7 1 7 , M. le régent
1 envoya en Angleterre avec l’abbé Dubois, &
apres le retour de t’abbé Dubois' en France,- il relia,
feul charge a Londres des affairés de la cour. U
contribua même , dans une occafion- ftngulière, à
1 étonnante fortune de l’abbé Dubois, auquel il
. 7 “ j-en parIie Place- Le régent étoit alors, pour
ainfi dire, en communauté d’intérêts & de vue«
u f ï 3 & Ê S d’An8le<erre. L ’abbé Dubois,
attentif 6t habile a tourner à fon profit particulier
la faveur des cou,enflures publiques, écrivit à
M Deftouches d’engager Georges I à demander
pour lm au regent larchevêché de Cambrai. Comm
e voulez-vous- répondit Georges, au un prince
p rote fiant fe melede faire un archevêque en France?
L e regent en ma &■ n’en fera rien. — I l cn rira ftre
mats il U fera répondit M. Deftouches : & etî
mem5 temps ,1 lu, préfenta une lettre, toute dreffiê
& tres-pteffante,aligner; Georges figna, & Dubois
fut archevêque de Cambrai. ’ « ' - ’ubois
Le fage Deftouches eut de bonne heure le goût
de, la retraite ; il acheta la terre de Fortoifeau
On v le 1M nUn ’ 0U 11 vécut heureux & tranquille.
S rlh o “ Ut e" VOye,r ’ en l ualité de miniftre S P i-
«ffant ?u’i r T r eS*dU CZar P‘erre rellant qml put etr» pour un 1B h; U&o f9oupehi<el »dc’i3nUiée,-