jo N O A
C’eft ce maréchal de Nouilles, Adrien-Maurice ;
qui avoit époufé , en 169S , l’héritière d’Aubigné ,
nièce de m-tdame de Maintenon. Voye^ à l’article
A rpajon l’alliance qu’a faite fan fécond fils.
L ’aîné a époufé Catherine-Françoife-Charlotte de
Coffé-Briffac. Les enfans des deux maréchaux de
Fra nca vivans foutiennent avec éclat la gloire de
leur nom.
1 1 0'. Ld cardinal de Nouilles, archevêque de
Paris ,. dont la mémoire eft toujours fi chérie &
fi révérée dans l’églife, & qui au mérite des vertus
joignit l ’intérêt de la perfécution foufferte
avec confiance, mais qui n’auroit jamais dû permettre
la définition de Port-Royal, étoit fils du
premier duc de Nouilles Anne, ,(article 8) & frère
du premier maréchal Anne-Jules. ( article 9 ) Il
avoit été fait évêque de Cahors en 1679 ; de
Châlons-fur-Marne en 1680 ; archevêque de Paris
en 1695 ; chef du confeil de confidence en 17 15 . Il
mourut le 4 mai 1729.
1 2 ° . Gafion-Jean-Baptifte-Louis de No aille s ,
frère du cardinal, lui fuccéda, en 16 9 5 , dans l’é~
vêché de Châlons. .
13 °. Long-temps avant eux, François de Noailles ,
évêque de Dax , né le 2 juillet 15 19 , mort le 19
feptembre i-585 , fils, de leur quatrième aïeul, &
ambaffadeur du. roi en Angleterre, à Rome, à
Venife , à Conftantinople, fut un des plus habiles
négociateurs de fon temps ; nous avons la re la -.
tion de fon ambaffade 8c de celle d’Antoine de
Noailles, fon frère , en Angleterre, fous le règne
de Henri I I , avec la correspondance 8c. les pièces
juftificatives, rédigée par M. l’abbé de Vertot, Sc
qui n’à paru qu’après la mort de celui-ci.
14 0. Gilles, de Nouilles , frère d’Antoine 8c de
François , fut aufli évêque de Dax après celui-ci,
8c fut célèbre, comme fes frères, par fes ambaf-
fades 8c fes négociations en Angleterre, en Ecoffe,,
en Pologne., à Confiantinople. Mort en 1600.
N O B
NOBLE. ( E ustache l e ) {Hifl. .lin, mod.). Cet
homme déshonora les lettres, 8c la màgiftmure ;.
il étoit procureur-général du parlement de Metz!
Convaincu de faux., il fut condamné par le châtelet
à faire amende honorable 8c à. être banni pour
neuf ans, 8c la fentence fut confirmée par un, arrêt;
du 24 mars 1698. Le Noble paffa une partie de
fa vie au châtelet 8c à la conciergerie il fit
connoiflante dans cetre dernière prifon avec une
femme, nommée GabrieHe Perreati, connue fous
le nom de la. belle epiciere : elle étoit enfermée
pour mauvaife conduite, à la requifmon de fon
mari. Le Noble vécut avec elle dans un commerce
intime, d'où naquirent trois bâtards adultérins,
dont le Noble fut chargé par un autre, arrêt du mois
de mai de la même année 1698. Malgré l’arrêt de
-banniffement, il obtint la permiflion de revenir
à Paris, Il continua d’y vivre dans la crapule, & y
N O B
mourut, dans îa misère, en 1 7 1 1 . Croiroit-onqu’lut
pareil homme eût l’impudence de faire, pour être
mis au bas de fon portrait, quatre v e r s , cil il ne
parle que de la noblefie de fa naifiance, de fon
nom , de fon efprir, 8c même de fa vertu ? ou
plutôt rien de plus croyable , c’eft le déshonneur
même qui donne cette impudence, 8c ce n’eft
qu’un vice de plus. Voici les quatre vers;
Nobilitas f i clam dédit nomenque genufqua,
Clarior ingenio noUlwrque micat 1
Invita for, tunoe fie fpeines tela malignce :
Perfcopuloe virtus fapîùs afira petit.
Le Noble fut enterré pàîr charité à Saint-Séverîn ;.
mais fes imprimeurs, avoient gagné plus de cent
mille écus fur fes ouvrages , qui furent beaucoup
lus dans leur naifiance, 8c qu’on lifoir encore dans
la province,, il y a quarante ans. Quelques-uns.
même ont confervé une forte de réputation quir
e va pourtant.pas jufqu’â engager a ie s lire.
Tels font les contes & fables de le Noble; un-
ouvrage d’tin genre bien différent, intitulé : Le bouf
citer de la France, ou les fentimens de Gerfon 6*
des canoniflcs, touchant les dijférens des papes & des
rois de France, ouvrage plus connu encore fous;
le titre d'efprit de G e r fo n l ’kifloire fecrète de les
conjuration des Pa^fi contre les Médicis x Vécole dit
monde, ouvrage moral, caria théorie de la morale
eff à Tufage même de ceux qui s’en éloignent le-
plus dans la pratique; la traduéïion des voyages de
Gemeüï Carreri, 8cc. Nous ne parlons pas d?une multitude
d’autres ouvrages ipoins connus.
Un autre le Noble, (Pierre) fubfiitut du procureur
général du parlement de Rouen , mort eii
17 2 0 , a donné un recueil de plaidoyers....
N O D
NODOT. ( FUJI. litt. mod.) C e t homme n’efi?
connu que par ce qu’il a prétendu.avoir trouvé à
Belgrade en 1688 , & qu’il a publié à Paris erçt
1694 des fragmens de Pétrone , fur' l’authemické
defquels les favans font partagés.
N O E_
NO Ê , {Hift. f ie r .) fils de Lamech, & père
de Sein, de. Chain- & de Japliet. Son hiftoire St
celle de l’arche qui conferva le genre humain »
font rapportées dans la Genèfe, chap. 5, 6 , 7, 8 ,9 ,
N O Ë L , (E tienne) {Hift. lût. moi.) jéfuite,.
ami de Defcartes, & qui a écrit contre Pafcal en
faveur du plein contre le vuide. On a. de lui.:
Aphqnfmi p h y fic ïfm phyftcoe. peripatetica principia
breviter & dilucidcpmpofila , & Jo l fiamma /feu trac-,
tutus de foie, ut fiamma eft ejufque pabulo, Defcartes,
encore vivant, y eft cité avec honneur, ce qui-
annonce dans l’auteur un efprit d’équité alors peu
commun. Mort vers, l’an
N O E ï 't
' N O EM A , ( Hift. facr. ) fille de Lantech S de
Sella fa fécondé femme. (Genèfe, chapitre 4.) Elle
pâlie pour avoir inventé l’art de filer & de faire
de la toile ; mais quand l’écriture n’en dit rien, fur
quoi eft fondée cette opinion:
NOEMI. ( Hift. facr.) Son hiftoire , celle d’Or-
pha & de Ruth, de Booz, font rapportées au livre
de Ruth.
N O E T , NO ETIUS, ( Hifl. eccléf. ) héréfiarque
du troifième fiècle , maître de Sabellius, & inventeur
de* l’héréfie qui fut appellée fabellianifme
du nom de celui-ci, & dont le propre étoit de
fupprimer toute difiinéïion de perfônnes dans la
trinité. Ses feâateurs s’appelloient d’aborcî Noé-
•tiens, mais Sabellius l’emporta dans la fuite pouf
le trifie honneur de donner fon nom à la fcéle.
N O L
cette guerre contre les évêques, il avoit un grand
parti , les janfénifies lui étoient favorables : plusieurs
favans canonifles le jtigeoient injuftement
condamné ; ceux mêi,ne qui l’accufoient de trop
d’emportement & de violence, admiroient en lui
une grande connoiffancc du droit; en prit fa
défenfe dans plufieurs écrits , & ce qui rendoit l a
caufe plus favorable, c’eft qu’il fut jugé par des
commiffaires. On a de lui beaucoup d’autres écrits
polémiques & théologiques. On dit que fon ou„
vrage intitulé : ;Les nouvelles lumières politiques, ou
l'évangile nouveau du cardinal Palavicini , d ans fon
hifloire du concile de Trente, fit fupprimer une traduction
françoife, qu’on préparoit alors de cette
hiftoire de Palavicini,
N O L
N O G
NOGARET. {Hifl. de F r .) Voye£ VALETTE.
(N ogaret de l a )
NOGAROLA , (Isotta) {Hifl. litt, mod.) fille
favante de Vérone au quinzième fiècle. Le cardinal
Beffafion fit le voyage de Rome exprès pour
la voir. Elle examina qui d’Adam ou d’Eve avoit
péché le plus grièvement en mangeant du fruit
défendu , elle prit le parti d’Eve ; Louis Fofcaro
celui d’Adam : c’eft ce qui s’appelloit alors cultiver
les lettres, & il y avoit là de quoi partager le
fiècle. Géneviève & Laure Nogarola, fceursdlfotta,
étoient aufiï des femmes lavantes, auflî bien qu’une
Antonia 8c une Angélique de la même famille.
En général, cette famille de Nogarole , ou'Noga-
rola y a produit beaucoup de favans, hommes 8c
•femmes ; on vient de voir les femmes. L e plus
célèbre des hommes eft Louis Nogarola, favant j
médecin, 8c littérateur très - verfé dans la langue
grecque. Mort eii 1559 à Vérone, patrie de tous les
Nogaroles.
N O I
"NO IR , ( JEAN le') {Hifl. eccléf ) théologal de
Séez , connu par fon zèle contre ce qu’il appelloit
Phéréfie de la domination épifcopale , zèle qui lui
attira de fâcheufes affaires. Il accufa juridiquement
d’héréfie l’évêque de Séez, & fit contre lui
des fa&ums qu’on jugea des libelles, & pour lef-
<]uels il fut condamné, le 24 avril, aux galères perpétuelles
, 8c à faire amende honorable devant
î ’églife métropolitaine de Paris. On lui fit grâce
.des galères, mais on le transféra de prifon en
prifon, à Saint-Malo, à Breft. à Nantes enfin, où
il mourut en 1692. Indépendamment de fes requêtes
& fdllutns contre la domination épifcopale, .
il fit un livr&iexprès , intitulé : Vhérèfie de la domination
épifcopale que Ion établit en France ; un autre
intitulé : Vévêque de cour; un troifième : Proteflation
contre les ajfemblées du clergé de 1681. Il ne faut
pas croire gu il fut abfpl.umem abandonné dans
NOLASQUE. ( P ie r r e ) ( Hift. cccl. ) Saint
Pierre Nolajquc , gentilhomme languedocien , né
au diocèie de Saint-Papoul, vers l’an n 8 y , fu t ,
avec Raymond de Pennaforf, (dominicain , confèf-
■ feur de Jacques, roi d’Arragon , de Valence, de
Murcie, &c. dit le viélorieux ) le fondateur de
laconfrairie de la miféricorde, connue au.ourd’hui
fous le nom de l’ordre de la Merci, pour la rédemption
des .captifs, c’eR-à-dire des chrétiens prifon*
niers chez les Mufulmans , & vraiment efclaves
chez" les Barbarefques. Cette fociété .refpefhble
fut formée le to.aoét 12 2 3 . Elle fut approuvée,
en 12 3 0 , par Grégoire IX.-: C lem entV ,en 13 0 8 ,
y fit quelques légers changcmess. Saint Pierre
Nolafque mourut la nuit de noël 1256 ou 12 58.
NO LD IU S , ( Christian ) ( Hift. fut. mod. )
né en Scanie en 16 :6 , reéleur du college de Land-
feroon en H5$o, m injure & profeffeur de théologie
à Copenhague en 16 6 4 , y mourut en 1683.
On a de lui : Concordance: particulurhrn hçbreop
chalâàicarum ; hiftoria idumea , feu de vitâ & geftts
heradum diatribe ; facrarum hiftoriarum & antiquui-
tinn fynopfis, une édition de l’hiftorien Jofephe.
N O L IN , ( Hift. Vin. moi. ) Denis & Jean-Bap-
tifle ; le premier étoit un avocat au parlement de
Paris , qui quitta le barreau pour fe livrer à l’érudition
hébraïque: il a beaucoup écrit fur la bible ,
& fur les antiquités des Chaldèens & des E g yp tiens.
Mort en 17 10 . Le fécond a été un géographe
célèbre. Mort le premier juillet ty é z .
M OLLET , ( J ean-Antoine) Çiïi/2. litt. mod.)
de l’académie des faïences de Paris, de la fociété
royale de Londres, de l'inflitut de Bologne , de
l’académie de -feiences d’Erfort, & c .■ profcfleur
royal de phyfique expérimentale au collège de
Navarre , favant utile, aux progrès de la phyfique
, fur-tout dans ce qui concerne l’élettncné, a
beaucoup écrit fur cette fcience, 6c on peut due
qu’il a régné long-temps fur elle, jufqu’à ce qu a la