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fut fait p ri fan nier en 1198 au combat entre Cour- j
celles & Gifors, ou Philippe fut battu par Richard
coeur • de - lion , & tomba dans la rivière d’Epte
tout armé, le pont de Gifors ayant fondu fous
lui.
39. Gui V II fervit en 13 17 & 1318 le roi Philippe
le long contre les Flamands.
4°. Aimeri I I I , fon fils , rendit aufli, en 13 3B ,
au commencement des guerres entre Edouard III
& Philippe de Valois , les fervices les plus considérables
à Philippe.
50. Gui V III eft compté entre les premiers feigneurs
de Guyenne q u i, après le traité de Bré-
tigni en ,1360 rendirent obéiflance au roi Jean.
Froifîard parle de Gui, feigneur delà Rochefoucauld,
qui combattit en 1380, en champ clos, Guillaume,
dire de Montferrand ; il paraît que c’eft ce Gui
V I I I .
fi°. Foucauld II I , fils de Gui V I I I , fut fait
chevalier en 14 3 1 au fiège de Fronfac.
7 0. Jean ,fils de Foucauld I I I , fut choifi comme le
plus puijfant de tous les vajfaux du comte d’Angou-
lême, pour être gouverneur de la perfonne & tuteur des
biens de Charles £ Orléans, comte d* Angoulême.
8 V François premier du nom, fils4e Jean., &
depuis lequel tous les aînés de la maifon de la Roche-
foucauld ont pris le nom de François, tint en 1694-
fur les fonts baptifmaux notre roi François I , qui
fut le premier du nom parmi les rois, comme
i ’etoit parmi les U Rochefoucauld ce François I
qui eut l’honneur de lui donner fon nom. Ce fut
pour ce François que le r o i, fon fiileul, érigea,en
131«* la baronnie de la Rochefoucauld en comté.
Les lettres d’éreâion portent que ce fut en mémoire
des grands , vertueux, très-bons & très-recommandables
fervices , .quïcclui François , fon très .- cher aime
cou fin & parrain, avoit faits àfes prédéçejfeurs la
couronne de France ■& à lui.
90. François II, fils de François I, époufa en 1 3 i;8
Anne de Polignac, dame de Randan, femme
célèbre par fes grandes qualités. Ce fut elle qui
reçut en 13 3 9 , dans fon château de Vertuejl, l’empereur
Charles-Quint & les en fans de France.
L ’empereur déclara hautement n avoir jamais entré
en maifon qui mieux fentît fa grand’<2 vertu, hormêr
%eté & feigneurie , que celle-làr
io ° . François I I I , après s’être fignalé au fiège
jde Metz en 1^ 3 2 , à celui de Poitiers en 13 39 , aux
batailles de S. Quentin en 15 5 7 , de Dreux en
1362 , de Jarnac & de Montcontour en 1569, fut
tué à la faint-Barthélemi en 1572. Il étoit beau-
frère du prince de Condé , Louis I , tué à Jarnac.
jC’eft lui qui eft défigné dans ces vers de la Henr
riade :
Marfillac & Soufeife , au trépas condamnés,
Défendent quelque temps leurs jours infortunés.
C’eft lui que Charles IX qui l’aimoit & avec lequel
il avoit pafle une partie de la n u it, eut quelque
enyis de fauyer ; il lui dit de coucher dans le
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Louvre; enfin il le laifla for tir en difant : je vols
bien que Dieu veut qu il périjfe.
i i ° . François IV > fervit fidèlement le roi-Henri
IV ., & fut tué par les Ligueurs à faint-Yrier-la
Perche , le 15 mars 15.91.
e 1 2°. Un de fes frères, Jofuéde la Rochefoucauld,
comte deRoucy , fut tué à la journée dArques ,
le a i feptembre 1589, -
1.30. Ce fut pour François V , fils de François IV,'
que Louis X III érigea ce comté de la Rochefoucauld
en duché-pairie par des lettres données à Niort au
mois d’avril 16 2 t . 11 fut reçu au parlement le 24
juillet 1637.
140. François V I , fon f ils , eft celui
Que chacun fait, Fauteur du livre des maximes»
Famant de la duchefle de Longueville., fi cèle-'
bre dans les troubles & dans les guerres civiles
de la Fronde ; celui dont il eft tant parlé dans les
mémoires du cardinal de Retz,.avec lequel il eut
tant & de fi terribles débats.
1 50. François V I I , fils de François V I ,eft celui
quk>n appelloit F ami du roi, & à qui Louis X IV dit ;•
que ne parle^-vpus à vos amisl
i6 °. François V II I, fon fils,-époufa la fille de M.
deLouvois, & ce fut pour lui que Louis X IV érigèa
en duché la terre de ia Roche-Guyon en 1679.
17 ° . Dans la branche de Randan , »Charles de la
Rochefoucauld, comte de Randan , fe diftinguaait
fiège de Metz en 1 5 5 2 , fut fait colonel-général
de l’infanterie , envoyé en amballade en Angleterre
, reçut une bleflure à la tête au fiège de
Bourges en 1362, & m ourut, le 4 novembre de la
même année., d’une autre bleffure reçue au fiège
•de Rouen.
1&0,. Jean Louis , fon fils , fuivit le parti de la
ligue, & fut tué à l’aflaut d’Ifîoire , le 14 mars
1594* .
Marie-Catherine de \z Rochefoucauld de Randan,
fa fille, eft cette madame la marquife de Senecei,
dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche , &
gouvernante de Louis X IV.
1 90. Dans la .branche de Barbezieux, Antoine
de la Rochefoucauld, feigneur de Barbezieux, général
des galères en 15 28 , .après André Doria.
( Voyez l’article D o r i a . ) U avoit été fait prifon-
nier à la bataille de Pavie. Il commandoitdans Mar-
feille , lorfque Charles-Quint, en 1336 , fit fur cette
place une tentative qui ne lui réuflit pas.
20°i Gilbert, un de fes fils, mourut à Noyon1,
en 15 4 4 , au retour delà viftoire de Cerifoles>
2 ly. Dans la branche des marquis de Montendre,'
Henri de la Rochefoucauld, feigneur de Marfay,
tué au fiège d’Amiens en 1397,.
22°. Un autre Henri, fon frère, feigneur de
la Boulinière, tué au même fiège.
23 *. Ifaac Charles , comte de Momendre, tué
à la bataille de Luzara , le 13 août'*!702 , à la
tête du régiment des Vaifleaux , dont il étoit cos
lonel^
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24®. Dans la branche des feigneurs de V ertueîl,
Jean de la Rochefoucauld rendit de grands fervices
au roi Charles VU dans, fes guerres contre les
Anglois.
240. Dans la branche dès feigneurs de Neuiili-
le-Noble, Jean de la Rochefoucauld , feigneur de
Ruau-Perfil, tué au fiège de Maillezais..
0.6°. Jaeques fon neveu,, tué en duel à Maltfie*
27°. He&or r neveu dé Jacques, & chevalier
de Malthe aufli, tué aufli en duel..
28°. Antoine , blefle & fait prifonnier au fiège
de Valenciennes, le 1 7 août r63.fi..
29°. Paul-Louis l’Hermite, fon fils, eftropié à; fa
bataille de Fieurus , en 1-690-, d’un coup de mouf-
quet à-la cuifle, qui l’obligea de quitter le fervice.
Parmi tant de guerriers-, dans une fi longue
fuite de fiècles & dans une fi grande maifon,
divifée en tant de branches, on eft étonné de ne
pas trouver un feul maréchal de France.
Cette maifon a* eu des prélats d’un mérite dif-
tingué.. Le plus célèbre eft le cardinal de là
jRochefoucauldf François ) évêque de Senlis , abbé
& réformateur de fainte Génevieve-, Il fe défit de
l’évêché de Senlis en 1622 ; il étoit à la tête du
confeil en 1624. Son crédit fut bientôt éclipfé par
le crédit na-iflant du cardinal de Richelieu. Il
mourut le 14 février 164.3 ^ 8 7 ans , retiré de
tout depuis long-temps.
Nous avons vu un autre cardinal de la Rochefoucauld,
du cara&èrè le plus aimable , préfider
plufieurs fois-- l’aflemblée du clergé 5 & avoir la
feuille des bénéfices.
Voyez à l'article B r o s s i e r ( Marthe)les-égarements
dans lefquels donna un abbé de la Rochefoucauld
, frère du premier de ces cardinaux , au fujet
de cette Marthe BroJJier.
Il y avoit. une ancienne maifon de la Roche-
guyon,. fondue fuccefîivement dans celles de
Silly , de Pleflis-Lrancourt,. & enfin dans celle de
la Rochefoucauld. De cette maifon étoient :
Jean , feigneur de la Roche-Guyon , qui époufa
en 1242 , Marguerite Clément , fille de Jean-
Clément, l’un des quatre premiers maréchaux de
France.
Gui IV , qui .époufa- en 13,33 la fille du. maréchal
de Briquebec..
Gui V I , tué à la bataille d’Azincourt, en.
.1415 , &c..
ROCHES ( madame & mademoifelle- des )
ÇHifl. litt,. mod..') de la ville de Poitiers, mère
& fille qu’il ne faut point féparer , puifqu’elles
navoient qu’une même ame , & qu’elles n’ont
jamais été féparées ni dans la vie» ni a la-mort;
elles font l’une & l’autre au nombre des poètes.-,
fi’ançpis- leurs ouvrages- ont été -imprimés en-
femble y comme ceux. de. madame & de mademoi- i
R O C Jgi
feile Desboulières ; mais c’étoient des poéfies du
feizième fiècle, temps où la poéfie & même la
langue françoife n’étoient pas encore formées.
On né lit plus ces poéfies , mais il faut conferver à
jamais la mémoire de ces deux femmes qui ont donné
au monde un grand exemple. La mère étant
reftée veuve , ne vécut plus que pour s’occuper de
l ’éducation1 de fa fille , & elle trouva la réçom-,
penfe de fes foins dans cette éducation même ; fa
fille eut tous fes goûts, & partagea fa gloire,
nous difons fa g loire , car elles eurent dans leur
temps beaucoup de réputation ; elles s’attachèrent
tellement l’une à l’autre, que chacune d’elles
pouvoit feule remplir le coeur de l’autre. La fille
ne voulut jamais fe marier , pou-r ne point quitter
la mère ; elles ne formoient qu’un voeu , c’étoit
dè ne fe point furvivre l’une à l’autre, il fut
exaucé; toutes deux moururent le même jour,
de la 'pefte qui défoloit la ville de Poitiers en
1587.
ROCHESTER, ( Hiß. litt. moi. ) J e a n w j l m o t '
comte de) poète Anglois, célèbre fous le règne-
de Charles IL II a fait des fatyres comme D ef-
préaux, à peu près fur les mêmes fujets que Defi-
préaux a choifis. M* de Voltaire compare enfem-
ble ces deux poètes dans des morceaux correfpon—
dans, & ce parallèle, pour la poéfie & pour le mouvement
, eft entièrement à l’avantage du comte;
de Roche fe r . Gette feule exclamation :
Non , tii ne penfes peint, miférable , tu dors !
Inutile à la.terre, & mis au rang des morts ;
Ton .efprit énervé croupit dans la mollefle ;
R éveille-toi-, fois, homme & fors de ton ivrefle y.
, L’homme eft né pour agir,.& tu prétends penfer.!*
a plus de verve & de chaleur qu’on n’én trouve;'
dans toutes les fatyres de Boileau. On voit i-cë
l’homme paflionné , le poète ; o h ne voit fou vent'
dans Boileau, que le froid raifonneur, ou. tout
au plus le médifant agréable. Saint Evremontr
a beaucoup parlé du comte de Rochefer qu’il;
avoit connu à Londres, mais il ne nous a fait
connoitre de Rochefer que l’homme de plaifir^
l’homme'à bonnes fortunes. M. de Voltaire nous:,
montre l’homme dè génie , & le grand poète.
ROCKET... f. m. ( H ï f ... <£ Angleterre ) On appelle
rocket en anglois les mantelets que portent,
aux. jours de cérémonie les pairs féans au parlement.
Ceux des vicomtes ont deux bordures-ÔC
j demi, ceux des comtes trois , ceux.dés marquis-:
.1 trois & demi , ceux des ducs quatre. Ce mot:
1 vient, peut-être de rochus., qui eft employé pour
punie a chez les écrivains latins du moyen âge ^
ou , ii l’on v eu t, de ro-ck mot teutonique, quh
fignifioit une r o b e une. t u n i q u e X . f