
province de Touts* affilia auffi aux conclaves .pour
l’élé&ion &. de Grégoire X III en 1583 , & de
Sixte-Quint en 1585. Il mourut le 23 mars 1587.,
à Corneto, dont Sixte-Quint lui avoit donné le
gouvernement ;' fous Ton épifeopat, les proteftans
prirent la ville du Mans, & en pillèrent la ;c a thédrale.
7 0. Renaud d’Angennes, Ton frère, dit le jeune
Rambouillet, fut tué à une efcarmouche devant
Foffan -en Piémoat; vaillant jeune homme, dit
Brantôme , qui entra fe avant dans la porte, qu'il
y fut tué,
•8'*. Nicolasù’Angennes, feigneur de Rambouillet,
ambaffadeur extraordinaire en Angleterre en 1566
fous Charles IX ; gentilhomme de la chambre ,
capitaine des gardes , chambellan ordinaire de
Henri I I I , nommé chevalier de l’ordre du Saint-
Efprie le 31 décembre 15.80, & gouverneur de
Metz -le 21 .février 1582. « M. de Rambouillet
» étoit un-homme droit, qui alloit toujours au
>» bien de l’état fans aucunes eonfidérations.d’in-
» térêt ». Tel eft le témoignage .que lui rend un
homme qui ne prodigue pas l'éloge en général,
ni en particulier l’éhge dont H s’agit : c’eft le
fameux duc de Sully ; il raconte comment le
marquis de Rambouillet concourut-avec lui en 1589
à la réconciliation -& à la réunion des rois Henri i II
& Henri IV ; M. de T h o ir& Davila parlent.auffi
très-avantageufement du marquis de ’Rambouillet.
. 9°. Il eut pour fils Charles d’Angennes, marquis
de Rambe-uïilct & de Tifani, maître clé la garde-
robe du ro i, nommé chevalier de fes ordres le
3 1 décembre 16 19 , confèilier d’état d’épée, colonel
général de l’infanterie italienne ; il fut fait en
16 20 maréchal de camp ; en 16 2 7 , il^ fut envoyé
comme ambaffadeur extraordinaire en Piémont ■ &
en Efpagne. Mort à Paris le 26 février 1652.
i6 ° . Ce dernier fut père de Léon-Pompée
d’Angennes, marquis de Pifani, tué à la bataille
de 'Nortlingue en 1645.
i ï p. Et de la fameiife Julie-Lucie d’Angennes,
marquife de 'Rambouillet & de Pifani, ducheffe de
Montaufier,'gouvernante du dauphin,;filsde Louis
X IV , ..& dame d’henueur de la reine Marie-Thé-
refed’Autriche. ( VoyezTartieleMontaufier)C ’é-toit
du temps de la.'ducheffe de'Montaufier & de la
marquîfe de Rambouillet h mère, que i’hôt-el de
Rambouilkt^itoit. dans toast fon ; éclat , & tenoit le
feeptrede l’efprit & du: goût.
« LaTage Julie d’Angennes, dit* Eléchier-,»avoir
» recueilli cétte i'uccefîion .fpiriiueile..... ;ElleTut
» -admirée-dans un âge où les autres-ne font .pas
» < encore connues elle ?eu t de, i la . fagefi'e .en :un
» temps >eù ?l’on 'n’a ;prefque;.pas ;eiîCore ;de ,1a
» vaifon ; on-lui confia ûtes ;fiecrets;lasplus.impor-
» tans dès qu’elle Tut «su iâge -ode.des entendre;
»-fon naturel heureux-lui tint lieu.d’expérience
» idès/fes plus..ten tires années ,.M&,eUe fut capable
j» .de .don®er .dis- )Con{èils^en un terrçps où ,Tes
» amrûs.Thint :à; peine ^qapabUs rd’ety recevoir,...,,.
».Pour être illuftre, il fuffifoit d’avoir été élevé
» par madame la mar.quife de Rambouillet. .Ce nom
» capable d’imprimer du refp.eél .dans tous lçs
» efprlts .où il refte encore quelque .politeflè, ce
” nom qui renferme j.e ne fais quel mélange de
» la grandeur romaine & de la civilité françoife ,
» ce nom ,■ dis-je, n’eft-il pas un éloge abrégé &
» de celle qui l’a porté, & de celles qui en font
» defeendues ? C’étoit d’elle que l ’admirable Julie
» tenoit cette grandeur d’ame, cette bonté ün-r
» giilière, cette .prudence confommée , cette piété
» fin.eere., cet.efprit fublime.&.cene;patfaite c.on-
» noiffance des chofcs qui rendirent fa vie fi
» éclatante.
» Vous dirai-je quelle .pénétroit,dès fon enfance
» les défauts les plus cachés des ouvrages d’ef-
» prit 9 & ^qu’elle ,en.,difce> nuit les 'traits ,Us plus
» délicats? Que ,per.fonne ne favoit mieux efti-
» msrdesçhcdc s louables , ni mieux louer ce .qu’elle
» e 1H m oit ? Qu’on gardoit fes lettres comme le
” vrai modèle des .penfées raifonnables 8c de la
» pureté de notre langue ? Souvenez-vous de ces
» cabinets que. l’on regarde .encore-avec tant de
» vénération, où l’efpricfe purifioit, où la vertu
» étoit révérée fous le nom de l’incomparable
» Ar-ténice, où fe rendoiçnt tant .de perfonnes
» de .qualité Sc .de mérite,, qui compofoient une
» cour choifie,, nombreufefansconfufion, modefte
» , fans contrainte, favante fans orgueil, polie
» fans.affeHation. Ce fut-Là que tout enfant qu’elle
» étoit, elle fe fit admirer de ceux qui jètoient
» eux-mêmes l'ornement & lladmiration de leur
» -fiècle-».
Madame Deshoulièrês, dans fon idylle élégiaque
fur la mort de JVL le duc de Montaufier, s’exprime
-a in fi •
S a r j . e s {om b r e s b p r d s
'M o n t a u f ie r a r e jo in t f a - d i v in e T u l i e ;
T o u s - d e u x , m a lg r é c e t t e - e a u qu il fa it.-q u e to u t - s ’ o u b lie .,'
S e n t e n t e n c e r r -d e d o u x :t r a n fp o r t s ,
E t t o u s 1 d e u x f o t f u î v i s d e c e s JU u f t r e s -m o r t e ,
'Q u i , d a n s u n e fa ifo r i a u x m u fe s - p lu s p ro p i c e ,
F i x e n t d e le u r s c h a rm a n s a c c o r d s
\ R e t e n t i r fi lo n g - t em p s le p a l a i s d 'A r t e n i c e .
D’autres écrivains o.nt été moins favorables à
l’hôtel de Rambouillet. ( Vo.yçz l’article Scuderi. )
-mademoifelle. ) La duchefTe.-de'Mqntaufier mourut
à Paris le 15 novembre 16 7 1 .
.iæ? . Claudè .d’Afigennes, grand-oncle de la
ducheffe de Montaufier , frère .du cardinal de
Rambûuillct-Jk:de. .Renaud & Niço.l.as d’An.gennes ,
fut ..diabord év.êqiie de Noyon le fut depuis
du Mans après 1-a mort du cardin.al.de, 1?«imbouiUet ;
iL.fut .comme fèsffrères, employé..en différentes
ambjfiàdes.. Fléchier parle de ces cinq frères de
- ceite illuflr.e maifon (\q B/wibojtîlUt d’Angennes ,.
-h ,iî:oi5.,cheva!iv rs.des o.rdrçs du ,ro i, .un çardinâl
* & nn évêaue, tous ambaffadéurs en même temps,
qui rempliffoiem de l’éclat dé leurs vertus difie-
» rentes prefqne toutes les cours de l’Europe ».
Claude d’Angennes fut envoyé à Florence, & à
Rome du temps du pipe P ie V , & faim Charles
Borromée fait fon éloge dans une de fes- lettres ;
il y retourna du temps dé Sixte^Qnint, chargé
de là commiffion délicate d’annoncer à ce- pon-.
tife & d’exeufer auprès de lui l’affaffinat du duc
& du cardinal de G u ife ; il fut confeiller d’étât;
Mort au Mans le 15 mai 16 0 1.
1 3q. Louis d’Angennes, marquis dê Maintenon ,
encore un de ces cinq frètes ambaffàdeurs, fut
envoyé en Efpagne'en qualité d’ambaffadènr extraordinaire
, il fur auffi confèilier d’état ; il fut d’ailleurs
grand-maréchal des logis.
14 0. Un de fes fils , évêque de Bayeux-, mourut
le 14 mai 1647.
i y 9. Un autre de fes fils, Louis d’Angennes,
fut tué au fiége^de6 l’Eclufe en-1604.
16 0. Charles-François'd’Angennes ; marquis de
jVîaintèn’on , gouvërneur d e l’ilè dé Marid-Galarrde
en Amérique , depuis 1679 jufqu’au premier janvier
1686 , eft celui qui a vendu le marquifat de
hlainrenon à la fenïmè célèbre qui en a porté le
nom , & que les plai' ans de cour appelloient madame
de Maintenant.
17®. Encore un autre des cinq frères ambaffr-
deurs, François d’Angennes , fèig-nenr de Mont-
louet, maréchal de camp, fur ambaffadeur en
Suiffe.
i8ö. Enfin le cinqnièure, Jean d’Angennes, fei-
gneur de Porgny, fait chevalier des ordVes du
roi le 31 décembre' 1*5 S5-, fut envoyé en ambaf-
fade auprès du roi de Navarre, qui fut depuis
Henri IV , auprès du duc deSavoye & en Allemagne.
19 9. Son fils, Jacques d’Angennes, fut auffi
ambaffadeur, fut envoyé'1 en cette qualité en
Angleterre en 16 34 , & mourut près de Londres
le 7 janvier 1637".
20 °. Charles d’Angennes , marquis de Poigny ,
connu fous le -nom de comte à*Àrîgmnes ; brigadier
des armées du roi, fut bleffé au combat d’Ou-
denarde le 11 juillet 17 0 8 , & tiré à la bataille de
Malplaquet le 11 feptembre 1709.
2 1 9. Philippe|d’Angennes, feigneur du Fargis,
fut tué au fiége de Laval en 1590. C’éfoit auffi
un des neü^ fils de Jacques. (Voyez l’article 5 . )
22°. Charles d’Angennes', fon fils, feigneur du
Fargis , /ut maréchal de camp, confèilier d’état,
ambafiadetir en Efpagne ; c’eff le mari de la célèbre
madame du Fargis-, Madeleine de S i l iy ,,
dame d’atours de la reine Anne d’Autriche-, laquelle
fut difgracise,& obligée de quitter la France pour
fön attachement à cette'priiîcéffè; elle mourut dans
ihn exil pendant la tyrannie du cardinal de Richelieu,
à Louvain en 1659*
2 3 °, Leur fils, Charles d’Angemies, comte de
la Itddiepbt-, fut tué à vingt-fix ans, le 2 août
1640, & l’attaque des lignes d’Arras.
-<RAM.BURES, ( Hifl. de Fr. ) nom d’une illuftre
8c | jÉ i cn^ niaifon de Picardie.
I^^^earr, lire de Ramburcjjrj éroit gouverneur
jde Guife, dès lé commencam'ènt du quatorzième
Xièclév
2 ° . André, lire de R ambu res, fon arrière petit-
.fils', chambellan du roi Charles V I , mourut à
l’expédition du château de Merclï près Calais en
; 140,5.
3'p. David, firede Rambures, fils du précédent,
; chambellan de1 Charles VI comme fon père, &
grand-maître dès- arbalétriers de France, aprè's
avoir rendu les- férv-iees- lés- plus fi g na lés aux rois
Jea-n, Ch-arlès V & Charles V I , iut tué en i4 iy
à la funefte bataille d?A'zincourt, avec fes trois fils-,
Je an, Hugues & Philippe de Rambures.
4°. Il ne lui refta qu’André I I , fire de Ram-
bures-, maître des eaux & forêts- de Picardie, qui
fervit pendant près de trente ans Charles V I &
Charles V II dans une multitude de fiéges & de
combats; il ne paroît pas cju’il- ait poufle fa1 carrière
au-delà du fiége de Pont-Audemer en 1449.
5;0. Jacques, fon fils , fut fait chevalier à ce
même fiége , & fervit le roi Louis X l dans la guerre
du bien public en 1465.
André, fils de Jean I I I , firede Rambures,
mocriif à la prife de Gravelines en 1558^
| 7°- Oïidàrt , un- dé fes frères d’un fécond l i t ,
; fnt tué à l ’affaut- de Rouen, en 1562;
f 8 °. GeofFroi de R-ambtnei, feigneur de trgni
; fur Canche, neveu des deux prêcédens, fut tué
en 1608 par lé feigneur de Mareuil fon beau-frère.
9 °. Un de fes fils, chevalier dé Malte (Guillaume
de Rambures) fut fait prifonnier par les-
Turcs en 1605 , tacheté en. 1607 , &. tué en. i6oSi
10°. Charles de Rambures, frèreaînéde,Geoffr:oi M
chevalier des ordres du roi,, gouverneur de Doiu-
lens & du Cro.roy, fut diftingué parmi tant der
braves de la mailon de R am bu re spar l’épiithéte»
du brave Rambures ; il mourut le 13. janvier 163,3 r
après avoir été obligé de fe faire couper le bras
droit pour deux- anciennes bîeffures reçues , l’une
quarante-trois ans auparavant, à la bataille d lv r y y
l’autre trente-fix, au fiége d’Amiens en. 15^7.
i i ° . Jean V , un des fils de Gharlesy maréchal
de camp & gonverntur de Dourlens, meftre de-
camp du régira tnt des Gardes,, mourut- qu at re
ans à-^rès fon père, des bîeffures qu’il avoit re-
xçnes dans une fbrtie au fiége de la Capelle en
16 3 7 ,
1 2 ° . Louis-Alexandre , marquis de Rambures,
neveu du précédent, colonel d’un régiment d’infanterie,
fut tué en Alfaee en 16 7 9 , * Page dé
dix-huit ans, d’un coup de monfquet qu’il reçut
a la tête dans une déchargé que quelques foJU—-
dais faifoient de leurs ^m e s .