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peu .connu-, s . 1 n.etoit pas important d’apprendre
a ÇPux tpp font nés avec un penchant funefte pour
les faéhons,, quel eft le fort-ordinaire de leurs fern
niables. ( M, d e S a c y . ) j
NICOLAI, (R iß : Je Fr. ) noble & ancienne fa-
mille,jouitd unedecesiiludratibnsquidiftineuent le
plus avanpigenfement, parce qu’elles fönt uniques
dans leur genre. Âÿthard-Charles- Marie Nicolaï
-, aniônrd hui le. dixième premier-prefident de
pere en -fils , qu’a produit cette: famille fucceffi'
veulent 6t fans interruption. -Le premier Nicolai,
qui a « e revêtu de cette chargé eh 15 0 6 , fous
J-oms AU, dans un temps treVvoifin de celui ou
elle etoit remplie par les Beâuyau g lés Luxem-
bourg, l.s Cronv, Ie^Melun, lesÇoiicy même
S OE S F Ê ^ Ê t e Ê . du fang royal1, aypit fuiyi
Vnarle» VIII a la conquête du royaume Hé'Naples',
S & B F « ? Iran1 chancelier de ce royâüine. Son
pere oc ton aïeul étoient. déjà des per,fonnaeès
connus dans Phrfbire. Deux N icô la ifrères, font
actuellement à la tête dë deux compagnies fou-
yeratnes des plus conftdérabï/s. Aymarï-Charies-
Françots de Niçotai, frère aîné du premier préfi-
oent de la^ chambre des 1 comptes,, é f t ( e n f ijS S 1
premier ’prefident du ghnd-oenfeii. Antoinë'jChré-
Iten M U K leur oncle, fut niedre-de-camp
f un régiment de dragons , le' a juillet 17 3 , , après
le premier prefident, fon frère ,1 qui aVôit depuis
plufieurs années ce régiment de dragons, & à qui
la mort d un frere du premier lit , reçu dans la
charge de premier prefident de. la chambre des
comptes, fit quitter alors l’épée pour la robe.
Antoine-Chrétien fuivit le fervice, fut fait brigadier
des armées du roi le i j mars 17 4 0 , maréchal de
«amp le i mai 17 4 4 , lieutenant-général le 10 mai
J740 ) maréchal dé France le 24 mars 17 7 1 Le
premier président & le maréchal de Frânce avoient
un tre te, le vique de Verdun, diflinguédans le
cierge par fon zele, & à la cour, par la tendre
amhie dont l’honora feu monfeigneur le dauphin
pare du roi. . Un des frères de MM de Nicolai dîan-
jourd hui, efl évêque de Beziers. 1 ■
. 11 y a divers Nicolai étrangers à cette maifon
& un peu connus dans les lettres. •
i ° . Nicolas de Nicolai, gentilhomme dauphinois,
voyageur auteur d’une- relation de fes"
voyages fous ce titre : difeours & hißoirf'véritables
des navigations Se voyages faits en Turquie.
Les figures dont cet ouvrage efl Orné font gravées
« ’après le Titien. Mort en 158 3 .
2 . Philippe Nicôlai, luthérien hëfîbis , vivant
vers la fin du feizième fiè d e , auteur des fityres
contre le pape, où il efl dit que les deux antechlifls
font le pape & Mahomet.
30. Jean Nicôlai, dominicain, mort en 1673
On lui doit quelques écrits polémiques fur. là
3 ™ ^ / * ,^ une édition dlimée de la tomme de
»int Thomas, & c.
NICOLAS, {.Hiß, de JZancmarçk') roi deDà-
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| nemarck, étoît fils de Sùénon Eflrith: Ubfco»
fon frère ayttnt refufé la couronne > les Danois
la placèrent fur la tête de Nicolas fan tio6 . Le
luxe, toujours funefte dans un pays fi.érile & dans
un état pauvre, mincît foûrdement les forces du
royaume ; Nicolas, par de fages loîx & par
, l’exemple d’une vie frugale, rendit aux moeurs des
D anois leur première fimpliciré ; il congédia fa
garde , n’en voulant avoir d’autre que famour du
peuple ; il renvoya dans lés champs la. plupart de
fes domeffiques & de ceux des feigneurs , afin
que la terre ne demeurât point fans’culture: tels
furent les plus beaux traits de fa vie. Peu fatis-
fait de la gloire attachée ^ un gouvernement paisible
, il voulut être conquérant, fit la guerre aux
Vandales, aux Slaves & aux Suédois ; tantôt vainqueur,
tantôt vaincu, il montra pour la. guerre
des talens médiocres, & ce fut la fortune qui décida
du fuccès de fes armes. Les habitans de Slé-
■ vtàgh s’étoient révoltés; il crut 'qu’il fuffîroit de fe
préfenter à eux pour les faire rentrer dans le devoir.
En vain on lui repréfenta qu’il avoittout à craindre
d’une populace mutinée : « il feroit trop honteux ,
» dit- i l , de voir un roi fuir devant des cordonniers
» & des corroyeurs. » Il entra dans Sléwigh fuivi
de quelques courtifans ; le peuple prit' auffi-tot
les armes, on lui confeifla de chercher un afylç
dans une églife: « non, dit-il-, je nerveux pas que
» lés autels foient fouillés de mon fang ; je mourrai
” dans le palais de mes pères. » Il y fut égorgé l’a*
M P de Sa c y .')
N ic o l a s ; ( Hifl.ecc!. ) faim plus célèbre que
connu. On le croyoit évêque-de Myr ou Myre en
-Lycie, on croyoit qu’il avoit vécu au quatrième
fi.ècje & qu’il avoit affilié au concile de Nicée ; mais
les véritables aâes^de ce faint, écrits par Artemas
fon frère aîné qui lui furvécut, on t, dit-on, été
découverts dans la bibliotèque du Vatican , par
M. Falconi, archevêque de Sainte-Séverine, qui
les a publiés à Naples en 17 5 1. Selon ces aéïe's,
faiht Nicolas ne fut pas évêque de M y r , mais de
Pinara en Lycie. Il n’étoit pas né dans le temps
du concile de Nicég; il ne naquit que vers la, fin
du cinquième fiêcle, & mourut dans le fwrième.
w a eu cinq papes du nom de Nicolas,
Sur lé premier, nofrimé en 858, & mort en 267 ,
voyc^ l’art. L o t h a ir e , roi de Lorraine, pour l’hif-
toire des amours de Lothaire & de Valdrade, condamnés
par ce pape. L ’empereur 'Louis II , frère
aîné de ce jeune Lothaire, avoit eu, pendant qu’il
étoit à Rome, de violentes conteftations avec ce
pontife ferme & fier, qui aimoit fur-tout à commander
aux rois: le pape, qui eût voulu éloigner
Louis, le faifoit infulter tous les jours folemnel-
lement paf des moines, auxquels il ordonnoit de
faire des proceffions dans la ville & autour du
palais de l’empereur, en chantant des pfeaumes
& des antiennes contre les mauvais princes. L’outragé
fut fi marqué, qu’il ne put être dilfinaul^
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On pria le pape d’arrêter ce défordre ; le déforme
continua, des foidats de l’empereur le firent céder
en. chargeant à coups de bâton une de ces pro? !
ceffions; ce qui, au lieu d'irriterje; pape, le.rendit
fi docile, qu’il alla trouver l’empereur, lui fit des •
exenfes, & le pria d’oublier le paffé.
N ico l a s I I , nommé" en 1 0 5 8 , mort en 106 1.
Dans un concile qu’il tint à Ronie en 10^9 » il
confirma, c’ell-à-cl’ire qu’il reconnut le, droit qu’a-
voient les empereurs de confirmer félecii.on des
papes & d’inveflir, les évêques; il candamnâ daiis
ce même concile, le fameux Bérerigêr, qui jeta |
lui même fes, écrits dans un feu qu’il alluma, de fes -
propres-mains. Nicolas inyefîit Robert Guifçard,
fils , aîné de Tancrède, des terres que ce prince ,
pofiédoit en Italie , & que le pape ne pouvoit lui ;
ôter ; de-là le droit, quel qu’il foir, des papes fur
la mouvance des deux Siales.
N ic o l a s 111, qui fiégea de 12 77 à 1280 , étoit
de la maifon des Urfins. On l’appelloit, avant len
exaltation , le cardinal comppß. ou recueilli, candi- \
nalis compàfitus, parce qu’il fe diftinguoit par ia :
prudence ,& fa réferve. Il fut ennemi de Charles ;
d’Anjou, tige de la première maifon d’Anjou, &
Charles d’Anjou meritoit des ennemis.
N ic o l a s IVétoit un cordelierqui,ayant été élu
/ en 1288 ,, prit ce nom de Nicolas en mémoire dè
.Nicolas 111 qui l’avoit fait cardinal,
N ico la s V , ( T h o m a s d e S a r z a n e ) fut. élu
le 6 mars 1447. C ’eft feus fon pontificat que Mahomet
II prit Conftantinople en 14 5 3 . Nicolas en
fut faifi de douleur, il ne fit que languir depuis
ce temps , & mourut le 24 mars 1454* Il aimoit
& protégeoit les - lettres & les arts, il embellit
Rome, il fut libéral & magnifique , & , ce qui
Vaut mieux, il fut bienfaifant.
N ic o l a s d e D a m a s , ( Hiß. litt. anc. ) ainft
- nommé, parce qu’il étoit né dans cette v ille ,
•étoit hiftorien , poète , philofophe, péripatéticien ,
très-favant fur tout: il vivoit dù tempsd’Augufte, ^
mais.il ne nous refte que des fragmens dé fes
ouvrages. Henri de Valois a fait imprimer en 16 34 ,
.à Paris, en grec & en latin, les recueils que
Conftantin Porphyrogénète avoit faits de divers
ouvrages de cet auteur. Ces recueils âppartenoient
au favant Péyrefc, qu'Cles avoit fait acheter dans
Tîle de Chypre. Jofeph Scaliger en avoit publié
deux autres fragmens à la fin de fon traité de
emendatione temporum.
N ic o l a s de Clairvaux, ( Hiß. litt.^mod.') dif-
ciple & fecrétaire de faint Bernard. On a de lui
un recueil de lettres dans la bibliothèque des pères, I
il y.en a aùffi quelques-unes dans le feefond tome 1
des mifcellanea de Baluze. Les favans difent qu’il
y a beaucoup d’efprit dans ces lettres.
Nic o l a s , (A u g u s t in ) (B iß. litt, mod.) maître
dest requêtes au parlement de Befançon , mort
en 16.9 y , n’eft plus guère connu .que. par le mena-\
$iana, & n’y eft pas peint avantageufement. Il
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faifoit des - vers en quatre langues en latin, e ®
françois , en efpagnol, en italien ; il les vàntoit
beaucoup , & par. conféquent on les a beaucoup
décriés..Il fit iTne pi;êe^italienne fur un fujet traité
par Pétrarque., & fit imprimer les deux * pièces
à côté l’une, de l’autre , pour que le îeôeur jugeait
entre lui & Pétrarque. On fit beaucoup d’épi-
grammes contre lui en diverfes langues ; ,on lui fit,
entr’ autres, cette épitaphe :
• Çi gît Au-guftin Nicolas,
. Airteur de la première çjafle ,
Réformateur de y auge las
Rival de Virg-le Sc d’Horace.
CaftiVlan plus que Garcilas ,
Xofcan plus.que n’étoic Eocacc ,
• Digjie favori de t’allas
Et grand Dragoman du Parnafle..
Inftrüit des affaires d’état,
Au confeil & dans le fénat, '
Il iïiéritvit le rang fuprême.
C’étoit un homme enfin....... holà
De.qui fàvez-vous- tout cela''?
De qui je le fais ? de lui-même.
Deux autres épîgrammes, l’une grecque , l’autre
latine , calquées l’une fur l’autre , difent à peu
près ia même chofe, Sl ne parlent que de fa
vanité ; mais une èpitâphe latine attaque fa déli-
cateffe ep qualité de juge, & l’attaque un peu
groffièrement :
Nicoleos jacet hic , qui -linguas at loqueretur
Qiiatuor j ut caperct mille manu s habuit.
Il étoit, dit-on , fort avare , & il mourut l’année
où on établit la capitation ; c’étoit, difoit-on,de peur
de la payer. Voici comment on alongea ce mot :
Pour éviter la. capitation ,
Don Auguftin eut recours à la parque ,
Il crut par-là trouver l'exemption ;
Mais comme il fut prêt d’entrer dans la barque,
Voyant Caron qui , l’arrêtant au bord, .
, Lui demanda le tribut ordinaire :
• Hélas ! dit-il que le fort m’eft contraire !
Par tête on paye encore après la mort.
; N ICO L E , (P ie r r e } (H ijl. litt. mod.') un des
plus célèbres écrivains de Port-Royal. fi connu
par Jes ejfais de morale ; par fon excellent traité des
moyens de conserver la paix dans la fociété, dont
M. de Voltaire a fait connoitre le mérite aux gens
du monde, & même à plufieurs gens de lettres;
par le traité de la foi humaine, Scie, traité de la perpétuité
.de la foi qu’il a compofés en fociété avec
M .' Arnauld ; paf fes préjugés légitimes contre les
Calvinif.es ; par fes lettres imaginaires & vifionnaires.