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v ijr'uz littératures , qua in urbe Brixia ejufque S lions
paulo pojl typographies incunabula jlorebat. Si chacun
nous -donnoit ainfi fut fa patrie , ou fur la
ville qu’il habite , les inftruétions qu’elle pour-
roit fournir, le répertoire de nos connoiffances
feroit à la fois plus vafte & plus fur. On a auffi
du cardinal! Quirini, le favantouvrage quia pour
titre : P rimordia Corçyres , ex antiqiiijfiniis monu-
mentis illujlrata. C’eft lui qui a procuré la 'nouvelle
édition des oeuvres de S. bphrem, en grec ,
en fyriaque & en latin -, nous avons d it, article
Platine, qu’il avoit oppofé une vie du pape Paul
I I , à celle que Platine avoit donnée. Il y a
encore de lui d’autres ouvrages Jk d’autres éditions.
Ce cardinal Quirini eft mort en 175 fc; il
avoit été nommé en 174^ , académicien honoraire
étranger de l’académie des inferiptions & belles-
lettres, à la place de dom Anfelme Banduri.
QUI R INUS ( Hijl. rom'. ) nom fous lequel
Romulus fut adoré après fa mort. La montagne
fur laquelle étoit fon temple, fut auffi appellée
Quirinale , & les Romains Quirîtes, & ces noms
viennent de celui de Cures , que les Sabins quitr
tèrent pour Rome, lorfqu’ils furent incorporés aux
Romains.
QUIRINUS ou QU IRIN IU S, ( Pu b l iu s S u l -
p ic iu s ) conful fous Augufte. Ce Quirinius, félon
faint Lue , étoit gouverneur de Syrie , dans le
tems du dénombrement ordonné par Augufte , &
qui fit arriver Jofeph & Marie à Bethléem où naquit
Jéfus-Chrift ; voici les' termes de faim-Luc ,
évang. c. z.v. a?» Ce fut le premier dénombrement,
p lequel fe fit par Quirinius , gouverneur de Syrie.
Çgçi fofme une allez grande difficulté ; car
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les favans conviennent d’ailleurs , que Quirinius
ne fut nommé au gouvernement de Syrie que dix
ans après la naiffance de Jéfus-Chrift : ©n lève
cette difficulté de deux manières. i ° . Quelques
interprètes traduifent ainfi le paffage de faint
Luc : ce fut le premier dénombrement avapt celui
qui fut fait fous le gouvernement de Quiri*
nius ; 2 0. d’autres fuppofent que ce dénombrement
dura long-tems , & que commencé dans le tems
de la naiffance de J^fus-Chrift , il fut continué &
achevé par Quirinius. Ce Quirinius fut enfuite
gouverneur du jeune Caïus, petit-fils d’Augufte,
frère de Lucius.
Q U O
QUO - WARRANTO. ( Hiß. et Angleterre )
Pendant les troubles des règnes de Jean - fans-
Terre & d’Henri ÏII , plusieurs perfonnes s’é -
toient approprié rdes terres qui ne leur appartenaient
pas ; la couronne même avoit Touffe rt de
ce défordre. Pour remédier à Ce mal, & rendre
à chacun ce qui lui étoit dû , le parlement fit
en 12 7 9 , fous Edouard, un a f t e qui étoit très-
jufte en lui-même. Il portoit que. ceux qui po£-
fédoient des terres conteftées, feroient obligés de
faire voir comment ils en avoient acquis la pof-
feffion , & de produire leur titre devant les jugés
pour y être examiné. Ce ftatut reçut le nom de
quowarranto , du mot anglois , warrant, qui lignifie
garantie, c’e ft-à -d ire un afte qui fert de
fondement ou de garantie à la poffeffion : ainfi
le quo warranto fignifia depuis lors un ordre de
produire le titre en vertu duquel on jouit de tel
ou tel privilège. ( D. J . )
R A B R A B
R A BAN MAUR, RABANUS MAURUS (Ma - I
GNENCE ) Hiß. litt. mod. ) né à Fulde en'788 , |
fut difciple d’Alcuin & devint archevêque de i
Mayence en- 847. Il parqît qu’il fut toujours_trAs-
fidélement attachéà Louis le Débonnaire; il lui
rendit d’abord le fer vice de le- réconcilier avec
fes fils , & lorfqu'enfuite la rupture fut fans
remède 5 il condamna hautement la dépofuion
injnfte de ce prince, lui écrivit à ce fujet une
lettre de confolation , & publia un traité fur le
refpeâ que les enfans doivent à leur père , les
fujets à leur fouvérain. Il écrivit contre le moine
Gbtteftcalc, fit condamner fa doctrine dans un
concile , & le renvoya enfuite à Hincmar , archevêque
de Rheims, dans le diocéfe duquel il avoit
été ordonné & qui le maltraita trop. Raban Maur
mourut en 856. On lui attribue le Veni creator ,
qu’on regardoit alors comme un titre littéraire. On
a d’ailleurs Tes oeuvres recueillies en 172.7 , à
Cologne, en 6 tomes in - fol. qui fe relient en
trois volumes. On y trouve un traité du calendrier
eecUßqßique, où il enfeigne la manière de
difeerner les années biffextiles & de marquer .les
indiélions ; un traité de Vinßituiion des .Clercs
un. traité de univerfo , fivè etymologiarum opus, le
refte eft ouvrages de dévotion ou commentaires
Tur l’écriture. On trouve dans 1 q Thefaurus anec-
dotorum. de dom Martenne , dans les Mifcellanea
de Baluze, & dans les oeuvres du Pure Sirmond,
des traités de Raban, Maur, qui ne font point
dans la recueil de fes oeuvres.
R A BA RD EA U , ( M ic h e l ) Hiß. litt, mod. )
JéTuite connu par fon livre intitulé : Optatüs Gallus
benignâ manu fe Bus. Mort en 1649.
RABßAlNI, ( Hiß. des Arabes ) le mot de rab-
bani ou de rabbana fignifie en ar .'be , auffi bien
qu’en hébreu , notre maître , notre doêleur. Les
Mahométans appellent auffi rabbanian ou rabba-
niou , au pluriel , ceux de leurs doâeurs qu’ils
efti ment les plus favans & lès plus dévots. {A . R.)
( RA BBAM T E . f. m. ( Hiß. des Juifs ) On appelle
rabbanites les Juifs qui fui vent la doârine
de leurs ancêtres, appelles rabbanim ■ & ce font
proprement ceux qui ont adopté les traditions
des pharifiens qui font ainfi nommés, On les
diftingue par-là de la feéle des Caraïres qui
s’attachent principalement à l’Ecriture. (_ D, J . )
RA BB I ou RA B B IN , f. m.. {H iß .'des Ju i f s )
nom des doifteurs-juifs que les Hébreux, appellent
I, rab , rabbi & rabboni j qui dnns leur langue fi-
I gnifie, maître ou doêleur. Quoique tous ces mots
aient la même fignification, oh s’en fert néanmous-
différemment. Quand on parle en général & fans
^appliquer ce terme à aucun nom propre, on dit
un rabbin , les rabbins : par exemple , les rabbifls
~ont débité beaucoup de rêveries. Mais, quand on
déno.'e particulièrement un doéleur ju if, on dit
rabbi, comme, rabbi Se&omon'■ Jarchly.rabbi Manajf
fes- ont penfé telle & telle chofe.g mais en ies nommant*
piiifienrs enfemble , on dit , les rabbins-
J ad à Chwg & Juda P en Chaîna font les auteurs de-
deux anciennes grammaires hébraïques.
Quelques-uns ont remarqué que rab étoit lin
titre d’honneur pour Ceux qui avoient été reçus
dç-éteurs dans la Ch aidée • que rabbi étoit propre
aux Ifraélites de la Terre-fainte , & que rabbonî
ne s’atmbùoit qu’aux fages q û étoient de la mai- ,
fon de David, telden dit que rabbi étoit le titre
de celui qu’on avoit ordonné juge ou fénateur de
Sanhédrin , dans la Terre-fainte, & qu'on don-
doit celui de- rhab à tout doéleur ordonné dans
un pays de captivité. Quoi qu’il en fo it , il y;
avoit plu fleurs degrés pour parvenir à cette qualité
de rabbi ; le premier étoit de ceux q.ue les
Juifs appelioient bachur , c’eft-i-dire élu au nombre
des difcpples ; le fecpnd étoit de ceux'qu’on nom-
moit ckaber ou collègue de rabbins, qu’^on élevoit
à ce grade par l’impofition des' mains , dms une
cérémonie qu’on appelloit. Jemichahc. Enfin lorf-
qu’on jugeoit ces poftulans çapables- d’élever les
autres , on les quaiifioit de rabbi. Dans les aT
femblées publiques, les rabbins étoient affis fur
des chaifes élevées , les collègues fur des bancs,
êt les difciples aux pieds dfe leurs maîrres,.
Les rabbins modernes font fort refpeélés parmi
les Juifs ; ils occupent les premières places-
dans les fynagogues , prononcentTur les matière»
de religion, & décident même des affaires civiles ÿ
ils célèbrent auffi les mariages, jugent les eau fes-
de divorce , prêchent s’ils en ont le talent, reprennent
& excommunient les défobéiffans. Le»
écrits de leurs piédéceffeurs , & leurs propres
commentaires, contiennent un nombre infini de-
traditions ftngulières, & prefque toutes extravar
gantes, qu’ils obfervent néanmoins auffi fcrupiv
leufement que le fond de la loi. Ils font divifés-
en plusieurs feétes, dont les- principales font le»
Cabaliftes, les-Caraïtes , les-' 1 almudl.les & les-
Mafforethès.
Les anciens rabbins de n noient fort dans les a l légories
dont leurs commentaires fur l’Ecrùurçr