
chanfonnoit le vice & non le vic içn x . Il mourut
à P a r i s , le 1 3 juin 17 6 5 , à fonçante & quatorze
ans. On a voit imprimé' fes o u vrage s en quatre
vo lum e s in-12 ., en 17 6 3 , fous ce titré’ : Théâtre
6* cuivres.divtrfcs de M. Panard. Cet auteur étoit
fans le t t re s , ainfi que Bourfault , & n’en étoit
que plus ot iginal.
P A N C E R N E S , { Hiß. militaire de Pologne}'gendarmerie
de Pologne. L a Pologne eft aujourd'hui
le feul pa y s où l’on v o ie une cavalerie toute com-
pofée de gentilshommes, dont le grand duché de
L thuanie fournit un quart ; & cette cavalerie fait
la principale force de l'é t a t ; car à peine l’infanterie
eft - elle comptée. E lle fe d îvife en houf-
fards & en pnmern.es : les uns & les autres com pris
fous le nom commun de towarisç, c’e ft-àd ire ,
camarades. C e f t ainfi que les généraux & le' roi
lui-même les traitent. Un mot produitfouvent de
grands effets.
L e s houffards; font formés de l’élite de la no-
bleffe qui doit paffer par ce fe rvice pour monter
aux charges & aux dignités. Les pancemes, com-
pofés auffi de la n o b le ffe , ne diffèrent des houffards
que par la chemife de maille en place de
cuiraffç ; & on ne les examine pas aufîi rigoureu-
fement fur leur généalogie. C e ne font p oin t des
régimens , mais des compagnies de deux cents
maîtres appartenantes aux grands de l’é ta t , fans
e xcepter le sé v ê q iïè s q u i, ne fàifant pa sle fervice
p a r . eux-mémes > donnent de fortes -penfions à
leurs lieutepans. L 'a b b é Coyer. { D. J . )
r P A N C IR O L E , ( G u i ) ( Hiß. litt. moi. ) grand
jurifconfulte & profeffeur de droit célèbre à Pa-
doue & à T u r in au feizième fiçc le. N é à Padoue
en 15 2 3 . Mort à Padoue en 15 9 9 . Son tra ité , ]De
rebus iriventis & perditis ( dès inventions perdues ).
âvoit été compofé en ita lie n ; Henri Salmùtfr Te
traduifit en latin , fous ce titre , & le fit imprimer
en 15 9 9 . Pierre de la Noue en fit imprime r, en
1 6 1 7 , une traduction françoife faite for le latin.
O n ' a encore de Pancirole d’autres favans ouv
rage s : Commentavius in notitiajn Utriufque imperii,
6» de magißratibus ; De numifmatibus antiquis ; De
juris antiquitate ; De Claris juris interpretibus.
. P A N C K O U C K E , ( A n d r e - J o s e ph ) d’une ancienne
famille de la bourg eoifie , libraire à Lille
en F la n d re , y eft mort le 1 7 juillet 5 7 5 3 , âgé
d e $4 ans. Il avoit fait d’excellentes études au
collège de Sainte-Barbe à Paris. Sa mémoire étoit
rod igieufe , & fes connoiffances très-étendues.
es principes de janfénifme qu’il avoit puifés dans
f a jeuneffe, ayant fait foupçonner au curé de fa
paroiffe qu’il étoit de cette f e & e , il voulut , à
l ’article de la m o rt, lui faire ligner le fo rm u la ire ;
le malade s’ y r e fu fä , & le curé n’ayan t pas voulu
lu i adminiftrer les facremens , ne voulut pas l’enterrer.
II fallut des ordres de l’adminiftration ; de
Vévéque de T o u rn a i, du p r is s e de S e u b .fe , gou verneur
de la ville , pour vaincre la réfiftanc#
du curé'. Cet événement fit beaucoup de bruit
■ dans toute la ville, & toutes les gazettes’ du temps
'en. ont fait mention, André Panckoucke a laiffé
quatre enfans , deux garçons & deux filles. La
cadette a époufé M. Suard , de l’acfadémie françoife,
& l’ai né de fes fils ( C h a r l e s Pa n c k o u c k e )
eft l’entrepreneur de cette édition de l'Encyclopédie
méthodique. Voici la note des principaux ouvrages
de M. Panckoucke le père : Elémens d ’agronomie ,
in-8° ;' Géographie à l ’ufage des négocions 3 in-8°.
EJfais fu r ie s philosophes , in -12 ; la Bataille de
• Fontenoÿ, poème héroïque ,* Aîanuel philosophique , ou
Précis univerfel des fciences, 2 vol. in -12.; Amu-
femens mathématiques , in-1 2 ; Dictionnaire des pro-*
verbes françois, in-12 ; les Etudes convenables aux
de moi/elles, 2 vol. in-ta , dont on-a fait plufieurs
éditions ; l ’A rt de défopïler la "rate, 2 vol. in-1 2 ;
Abrégé•. çhrppolpgiquc de- Vhißoire des comtes de
Flandre, in-8°. { A . F. )
PA K E T IER -, GRAND , f. m. ( Hiß. de France )
le grand panctier de France , étoit autrefois un
officier de la maifon du roi qui recevoir les maîtres
boulangers, avoit fur eux droit de vifite de
confifcation, avec une jurifdiélion dans 1 enclos
du palais , nommé la paneterie , laquelle étoit exercée
par un lieutenant-général. Les boulangers de
Paris lui dévoient un certain droit qu’on nommoit
bon denier & le pot de romarin.
Cet office du grand panetier étoit poffede par un
homme du premier rang; il jouiffoit de prérogatives
qui le relevoient au^denus de fes fondions *
on voit dans les preuves de l’hiftoire de Montmorency,
qu’en 13 3 3 , Burchard de Montmo-
renç.v çxo\x. pane tari us Fiuinçije 8c. qu en cette qualité
il' eut un grand procès avec le prévôt des
marchands & les échevins de. la ville de Paris,
qui foutenant les intérêts d s boulangers de cette
ville & des’fauxbo.urgs, ne pou voient foûffrir qu il
exerçât la jurifdiöion du pamtier, ni linfpeélioa
qu’il prétendoit avoir fur eux ; mais il fut maintenu
dans tous fes droits.
Du Tillet a fait mention , dans fes recherches,
du grand panetier de France, & des feigneurs qui
ont poffédé cet office ; & après .ayoif rapporté
l’arrêt rendu en 1333.,; il ajoute (ju’i j .y en a eu
plufieurs autres, entr’autres uh proyiffounçl a u x
mai 14 0 6 , par lequel il fut permis au grand p a*
netter d’avoir fa petite juftice , &c. à condition de
porter au châtelet ies contraventions qu’il décou-
vriroit dans les vifites ,, pour punir les coupables :
cette charge fut fupprimée, par Charles V I I , a.infi
que celle du grand Douteillier. { D . J . )
[ PA N ET IER E , fubfl. f. fac de berger, efpèce d©
j grande poche ou de faç de cuir, dans lequel les
bergers mettent leur. pain-. Panetière eft le mot
noble employé par les auteurs.dans L s. églogues
& les bergeries'; car les bergers des; environs
Paris appellent ce h ç g ib e ç i^ e .{ 4 .
' ' PANÉTIUS ou PANOET IU S, ( Hijh anc. ) un
eles plus célèbres philofophes de la feâe ftoïcienne,
étoit de l’île de Rhodes; fes ancêtres a voient commandé
les armées des Rhodiens ; il vivoit environ
un fiècle & demi avant Jéfus-Chrift. Il
eut pour maître Antipater deTarfe. Il alla vifiter
& fréquenter l’école fameufe des ftoi’ciens à
Athènes. Les Athéniens lui offrirent le droit de
bourgeoifie ; il les remercia, en difant qu’un
homme modefte devoit fe contenter d’une feule
patrie. Zénon , fondateur du portique , c’eft-à-
dire, de la feéle des ftoïciens , avoit refufé le
même honneur, dans la crainte de déplaire à fes
concitoyens, -
Panétius vint à Romfe. La jeune nobleffe romaine
courut à fes leçons. On raconte qu’un
jeune Romain lui demandant, ou férieufement,
©u avec dérifion , s’il étoit permis au fage d’être
amoureux, il répondit : A Végard du fage ÿ c*ejl
une grande queflion , il nous faut du temps pour
.1 examiner ; mais pour vous & pour moi , qui fommes
J î éloignés de la fagejfe, nous n avons rien de mieux
à faire que de nous défendre de l ’amour, autant !
qu il nous fera poffible ; il compta parmi fes dif-
ciples les Scipions & Loelius ; il accompagna
Scipion dans fes diverfes expéditions, & fut le
feul dont ce même Scipion voulut être accompagné,
lorfque le fénat le nomma ton ambaffa-
deur auprès des peuples & des rois de l’Orient,
.alliés de la république. P . Africani. Hi(lo,rice lo-
quuntur, in legatione illâ ' quam obiit, Pansztïum
unum omnino comitem fuiffe. Gic. acad. quæft. lib. 4.
Panétius eut auprès de Scipion un crédit qui ne
fut point inutile aux Rhodiens fes compatriotes.
Panétius avoit voulu être utile au monde, en
publiant fon traité des devoirs de l’homme , dont
Cicéron a fait ufage dans fon livre que nous appelions
des offices , ce qui fignifie des devoirs. Le
cas que Cicéron faifoit de cet ouvrage de Panétius
, eft bien propre à nous le faire regretter,
ainfi que beaucoup d’autres compofés par le même
Panétius :
NobiUs
Libres Ifaneti :
Dit Horace.
On peut voir l’énumération de ces divers ouvrages
dans un mémoire de M. l’abbé Sevin, fur
la vie & fur les ouvrages de Panétius, inféré au
dixième tome du recueil de l’académie dés inferip-
tions & belît'S-lettrès. On vante beaucoup le talent
qu’il avoit de joindre dans fos ouvrages,
comme le fit depuis Cicéron, l’agrément à l’utilité ;
la beauté, l’éloquence du ftyle à la folidité du
raifonnement, & on oppofe fon exemple à celui
de ces premiers écrivains du Portique, Cléanthe &
Chryfippe, très-accufés de fécherefle & de dureté
dans leurs écrits & dans leuis moeurs. i±uam illo-
rum triflitiam atque afperitatem fugiens Pancetius,
uec acerbitatem fententiarum nec dijferendi fpinas pro- 1
bavit : fuitque in altero genere miticr9 in altero illuf-
tnor. Cic. de finib. lib. 4 , nCs ^ 8 , 79.
Oh ne fait pas exaélc-ment le temps de la mort
de Panétius ; on fait qu’il a forvécu trente ans à
la publication de fon traité des devoirs de l’homme
, & que par conféquentjl a joui de fa gloire.
PA N JA N G AM , ( Hiß. mod. ) almanach des
bramines, où font marqués les jours heureux &
malheureux, & dont les Indiens fe fervert pour
régler leur conduite. Lorfqu’ils fent fur le point
d’entreprendre quelque affaire importante, ils
confultent leur panjangam; 8c , fi le jour où ils
fe trouvent eft marqué comme malheureux, ils
fe garderont bien de faire aucune démarche; ce
qui leur fait feuvent perdre les meilleures occa-
ftons. La fuperftition fur cet article eft pouffée fi
loin , qu’il y a des jours qui font marqués, dans le
panjangam, heureux ou malheureux feulement
pendant quelques heures. Il y a même un panjangam
particuliér , pour marquer quelles font les
heures du jour ou de; la nuit qui font heureufes
ou malheureufes. (4-)
PAN IE R , {H iß . mod.) bureau de la chancel*
lerie d’Angleterre, qui répond außfc des romains.
Clerc du panier S qu’on appelle auffi quelquefois
garde du panier, eft un officier de la chancellerie
qui reçoit tous les deniers que l’on paye au roi
pour les fceaux des Chartres , lettres - patentes
commiffions & écrits ou ordres. Il accompagne
Je garde des fceaux dans les temps que fe font
les paiemens, & il a la garde de toutes les expéditions
fcellées , qu’iL reçoit aujpurd’hui dans un
fac , mais qui fe mettoient autrefois dans un
panier t d’où vient l’étymologie de cette charge.
Il y a auffi un contrôleur du panier. ( A . R. )
PANIGAROLA , ( F r a n ç o i s ) {Hiß. litt, mod,)
évêque d Afti en Piémont, diftingué par fon talent
pour la prédication & par un traité de l’éloquence
de la chaire fmmu\b.:ilpredicatore. Le pape
Grégoire X IV l’envoya en France l’an 15 9 0 ,
avec le cardinal Gaëtan & le jéfuite ( depuis
cardinal ) Bellarmin , pour foutenir le parti de >
la ligue contre Henri IV . Panigarola 1 né à Milan '
en 15 4 8 , mourut à Afti en 1594.
PANNON, ( J a n u s P a n n o n i u s ) Hongrois;
poëte latin moderne , évêque de cinq-égiifes dans
la baffe H ongrie; mort en 1490. On a de lui des
élégies & des épigrammes dans les delicto, voit*-
rum Hungarorum. Ces poéfies avoient auffi é té
imprimées à part, à Venîfe, en 15 3 3 .
PANOPION, ( Hiß. rem. ) Ce n’eft pas le nom
dePanopion qui devroit être connu, il n’a rien fais
qui le recommande à la poftérité ; mais il avoit
un efclave , dont le nom ignoré tjevroit être à jamais
célèbre. Panopion étoit proferit ; cet efclave
yoit dss foldats arriver pour tu e r fon maître,