
procès qui Ce fcroient contre un pair de France.,
pour le juger conjointement avec les autres
pairs du royaume ; en conféquence ils affiftèrent
tous au jugement d’un procès de la comteffe de
Flandre.
Il paroît.que fous Henri I I I , les grands opaers
de la couronne étoient le connétable, le chance- ^
lie r , le garde des fceaux, le grand- maître , le ‘
grand chambellan , l’amiral, les maréchaux de
France f& le grand écuyer. Ce prince ordonna ,
en 15 7 7 , . par des lettres patentes vérifiées au parlement,
que les fufdits grands officiers ne pour-
roient être précédés par aucun des pairs nouveaux
créés. ( D. J . )
Les officiers de jufiiee font ceux auxquels on a
confié l’adminiftration de la juftice dans les différentes
cours.ou tribunaux du royaume.
Les officiers royaux font ceux qui adminiftrent
la juftice;au nom au ro i, comme les jugés , &
Les officiers fubalterne.s font ceux qui adnnni.f-
trent la juftice au npm de quelque feigri.eur fujet
du roi : tels font les jugés qui exercent leurs fonctions
fous le comte-maréchal, fous l’amiral, &c .
Les officiers de poliçe. font ceu.x auxquels 011 a
confié le gouvernement & la direélion des affaires
d\mè communauté ou d’une ville : tels.font les
marnés , lés. shérifs, &,c. .
Les officiers.de guerre font ceux qui ont quelque
commandement dans les armeés du roi.
Ces officiers font généraux ou fubalternes.
Les officiers généraux font ceux dont le commandement
n’eft point reftreint à une feule
troupe , compagnie, ou , régiment ; mais qui ont
fous leurs ordres un corps de troupes compofé
de pluiieurs régimens , tels font ^ les généraux ,
lieutenans.-généraux ,. majors - généraux & brigadiers.
. ,
' Les officiers de 1 état-major font ceux qui ont lous
leurs ordres un régiment entier , comme les colonels
, heurenans- colonels & majors.
Les officiers fubalternes font les lieutenans, cornettes
, en feignes, fergens & caporaux. ( Voye.1
tous ces officiers Cous leurs propres articles , Cap
ita in e , Çqlqnel, &c„ dans- le diûionnaire de
Part militaire. ), S&ié&i
Les officiers à commimon font ceux qui ont
«ommiffion du roi : tels font tous les officiers milia
ir e s , depuis le général jufqu’au cornette încluüvement.
' l
On les appelle officiers-a commiffion , par oppoîi.-
tion aux officiers à brevet ou à. baguette, qui font
établis P3r brevet des colonels ou des. capitaines :
tels font les quartier-maîtres , fergens , caporaux,
& même, les cfiiVurgiens & les chapelains.
Les officiers, de mer ou de marine font ceux qui
ont quelque commandement fur les vaiffeaux de
^ L e s " officiers à pavillon font les. amiraux , vice-
amitaux., contre-amiraux..
officiers de. la maifon. du. roi font le grandmaître
d'hôtel, le tréforier, le contrôleur, le
forier. de l’épargtle, le maître, les clercs du tapis
verd, &c.,le grand chambellan, le vice-chambellan,
les gentilshommes de la chambre privée & de la
chambre du lit, les gentilshommes-huifïiers , les
garçons de la chambre, les pages ,. le maître ds
la garde-robey le maître dès cérémonies, & c ., 1g
grand écuyer le contrôleur de l’ecurie, les fous-
éciiyers , les intendans, &c.
Les officiers, à baguette font ceux qui portent
une baguette blanche en préfênce du ro i, & devant
lefquels un valet de pied . nue tête, porte une-
baguette blanche quand" ils fortent en p u b l i c o c
quand ils ne font pas en préfenee du roi : tels font
le grand-maître d’hôtel,. le grand.-chambellan , ls
igrancf-tréfôrier , &c.
La baguette blanche eft la marque d’une com-
nïiflion , & ; à la mort du roi ces officiers caftent
leur baguette fur le cercueil ou l’on doit mettre
le corps du r o i , pour marquer par cette cérémonie
,. qu’ils déchar gent leurs officiers, fubalternes. de
leur fubordination..
Dans toutes les autres cours & les autres gou-
vernemens de l’Europe & du monde * il y a. e§3"
lement différentes fortes d'officiers , tarit pour le
civil & le m ilita ire q u e pour les inaifons des
princes*. .r;
Les officiers, militaires en France , font les ma*
réchaux de France , li'eutenans-généraux, marè-
chaux-de-camp, brigadiers, colonels, lieutenans-
colonels, majors , capitaines, lieutenans , fous-
lieutenans, enfeignes ou cornettes, fergens, ma-
récliaux-des-logis, & brigadiers dans la cavalerie
pour le fervice de terre ; & pour celui de nier ,
,l’amiral, les vice-amiraux , le général des galères,,
'les chefs d’efeadres, capitaines , lieutenans, enfeignes
de vaiffeaux , &c. f V'oyeç Maréchal DE
Fran ce , Lieutenant général, &e.. dans* le
diélionnaire de l’art militaire. )
Pour le-civil , les officiers de juftice font le chancelier
, le garde des fceaux, les confeillers d’état *
maîtres des requêtes, préfidens à mortier , con-
féii'lers au parlement , procureurs & avocats--^
généraux ; & dans les juftices fubalternes, les
préfidens & confeillerss au préfidial, les lieutenans-
généraux de police, les lieuïenans-civils & criminels,
baillis, prévôts, avocats & procureur
du roi & leurs fubftituts, & autres dignités de.
.robe, qu*ofi peut voir chacun à leur article parti—
ailier dans te dictionnaire de jurijprudence.
L e s principaux officiers de la maifon du roi font
,lê grand-maître, le grand-écuyer, le grand-veneur^
le grand-êchanfon , le grand-aumonier, le grand-
chambellan., les quatre gentilshommes de la chambre
, les quatre capitaines dès gardes, fans parler
de plufieurs autres, & tous les divers officiers qui-
font fournis à ces premiers, &c .
Les grands offices ou gardes militaires font:
conférés par le bon plaiur du roi , & ne font,
joint héréditaires}. mais la plupart des offices»
de iudicature, atifli-bien que les charges chez le
roi paffent de père en fils , pourvu que Ion a:t
pavé les droits impofés fur quelques-unes pour
lés conferver à fa famille : on acheté pourtant un
régiment, une compagnie. . .
Les princes étrangers ont -aum des officiers dans
tous ces divers genres. ( A . R . )
Of f ic ie r s-GÉKERAUX , m o i.) ou commandons
des troupes , ceux qui ont autorité fur les
fôldats. On peut en diftinguer de deux fortes, les
officiers-généraux, 8c les officiers fubalternes. ^
Parmi tous les anciens peuples, la difciplme
militaire qui n’a pas été la partie la moins cultivée
du gouvernement, exigeant de' la fubordi-
nation dans les troupes, les fouverains ont été
obligés de 'confier une partie de leur autorité a
des hommes intelligens dans le metier de la
guerre ; & ceux-ci pour mettre plus d’ordre dans
les armées , ont diftribué les troupes en différens
corps , commandés par des chefs capables d exécuter
leurs ordres , & de les faire exécuter au
réftë des foldats. . . . .
- Nous favons en général, que les Egyptiens
avoient de nombreufes troupes fur pied , qu elles
alioient ordinairement à quatre cents mille hommes
, & que l’armée de Séfoftris étoit de fetze
cents mille comb'attans. Nous voyons les rois
cfEgypte à la tête de leurs armées ; mais autant
il feroit abfurde de dire qu’un feul prince , un
feul homme *ommandoit.feul en détail à cette,
multitude , autant eft - il raifonnable de penfer
qu’il avoir fous lui des officiers-généraux, & ceux-
ci des fubalternes diftribués avec, plus ou moins
d’autorité dans tous les corps. .
La milice des Hébreux, dans les premiers temps,
ne nous eft guère moins inconnue. Cependant on
peut.inférer de l’ordre que les tribus gardoient
dans leurs campemens, chacune fous leur enfeigne
particulière, qu’elles avoient suffi ieurs officiers
Fubordonnés à un général en chef, tel que fut
Jofué. Sous les rois des Juifs, nous voyons ces
princes commander eux-mêmes leurs armées , ou
en confier la. conduite à des généraux en chef,
tels qu’Abner fous Saul, Joab fous David ; &
ce dernier avoit dans les troupes plufieurs braves,
-Connus fous le nom de force d’Ifra ë l, hommes
difiingués par leurs exploits, & qui fans doute
commandoient des corps particuliers : tels qu’un
Bananias, chef de la légion des Phélètes & des
Cérèthes, & qui devint, fous Salomon, général
en chef. 11 eft donc plus que probable , que- fous
les rois d’Ifraël, & fous ceux de Ju d a , fulqu’à
la captivité de Babylone , les troupes Ifraélites.
furent divifées en petits corps, commandés par
des officiers , quoique l’écriture ne nous ait pas j
confervé le nom de leurs dignités, ni le détail
de leurs fonftions. Sous les Machabées il eft
parlé clairement de tribuns , de pentacontarques
& de centurions, que ces illuftres,guerriers établirent
dans, la milice juive j. il y a apparence que.,
les tribuns commandoient mille hommes, les
pentacontarques cinq cents , &. les centurion*
cent hommes.^ ,
Pour les temps héroïques de la G re c e , nous
voyons toujours des rois & des princes a la tête
des troupes. Jafon eft le premier des argonautes j
fept chefs font ligués contre Thèbes pour venger
Polynice ; & dans Homère, les G re c s, confédérés
pour détruire Troie , ont tous leurs chefs
par chaque nation ; mais Agamemnon eft le gene-
raliflime , comme Heâor l’eft chez les T ro y en s,
quoique différens princes commandent le* Troyens
mêmes, & d’autres leurs alliés, comme Rhefus les
Thraces, Sarpedon les Lyciens, &c.
Mais l’hifloire en répandant plus de lumières
fur les temps poftèrieurs de la Grèce , nous »
confervé les titres & les fondions de la pii.part
des officiers, tant des troupes de terre, que de
celles de mer. _ , .
A Lacédémone les rois commandoient ordinairement
les armées ; qu’ils euffent fous eux des
chefs , cela n’eft pas douteux , puifque leurs
troupes étoient divifées par bataillons , & eeux-ct
en trois ou quatre compagnies chacun. Mais les
hiftoriens n’en donnent point le détail. Comme
ils étoient puiflans fur mer , ils avoient un amiral
& des commandans fur chaque vaifleau ; mais en’
quel nombre, avec quelle autorité, c eft encore
fur quoi nous manquons des details neceflaires.^ Il
refte donc à juger des autres états cie la Grece
par les Athéniens , fur le militaire defquels on
eft mieux inftruit.' jj
A Athènes , la république étant partagée en
dix tribus , chacune fourniffoit fon chef choift.
par le peuple , & cela chaque annee. Aiais ce
qui n’eft que trop ordinaire, la jaloufie fe met—
toit entre ces généraux, & les affaires n en alioient
pas mieux. Ainfi voit-on que dans les temps de
crife , les Athéniens furent attentifs à ne nommer
qu’un général. Ainfi à la bataille de Marathon-
! on déféra à Miltiade le commandement fuprême ÿ
depuis Conon , Alcibiade , Thra-fybule , Pho-
cion , Sic. commandèrent en chef. Ordinairement
le troifième archonte, qu’on nommoit le poUmar-
que ou Yarc/iijlratègue, étoit généraliffime, & fous-
lui fervoient divers officiers diftingués par leurs
noms & par leurs fonélions. L ’hipparque avoit
le commandement de toute la cavalerie. On croit
pourtant que comme elle étoit divifée en deux
corps, compofés chacun des cavaliers des cinq
tribus , elle avoit deux hipparques. Sous ces
officiers étoient des philarques , ou commandans
de la cavalerie de chaque tribu. L’infanterie de
chaque tribu avoit à fa tête un. taxiarque, &.
chaque corps d’infanterie de mille hommes , ure
chiliarque ; chaque compagnie de cent hommes
étoit partagée, en quatre efeouades , & avoit un;
capitaine ou centurion Sur mer il y avoit un
amiral , ou généraliffime , appelle *««*?£«* on
s.furi'üos% & fous lui les galères ou les vaiffeaux