
‘iaints évêques & martyrs. Le plus connueftl’évèque
de Reims au cinquième fiècle, martyrifé par les
Vandales ; l’autre l’étoit de Rouen, vers le milieu
du troifième fiècle.
’ Un-abbé Nicaife ( C la u d e ) , frère du procureur-
general de la chambre des comptes de Dijon , quitta
un canonicar de la Sainte-Chapelle de Dijon pour
aller vivre à Rome, parmi les mon um en s. des arts.
Il eft moins connu par l’explication d’un ancien
monument trouvé en Guyenne, & par un dif-
cours fur les firènes, où «'.prétend que c’étoient
des oifeaux & non pas des poifTons'J que par les
corr'efpondances qu’il entretenoit avec prefquetous
les favans de l’Europe 5 ce qui a donné à La Mon-
noie l’idée de lui faire une épitaphe burlefque, qui
contient rémunération des principaux favans auxquels
fa mort va faire perdre des lettres j elle finit
par ce vers:
Mais nul n’ y perd tant que la porte.
Mort en 17 0 1,
M C AN D R E , ( Nie a n d e r )-( Hifi. Tut, anc. )
grammairien, poète & médecin grec, dont il refie
deux poèmes; theriaca & alexipharmacà, dans le
corpus poëtarum gr<zcorufn. On les trouve fou vent .
cités avec éloge dans les anciens. Nicandre vivoit
environ un fiècle & demi avant Jéfus-Chrift.
NICANOR , (Hiflï de Syrie & Hifi.facrd) général ;
des armées du roi de S y r ie , vaincu par Judas
Machabée. Son hifioire fe trouve au premier livre
des Machàbées, chapitres 3 & 7 , & au fécond livre
chap. 14 & 15.
Pour D ém é t r iu s N ic a n o r ou N iç a t o r , roi
de S y rie , (yoyeç R gdogune) & pour Sé l eu cu s
N ic a n o r , {voye? Se l eu c u s . )
NICÉPHO RE, (Hiß. des ernp. cP Orient ) empereur
d’Orient, & premier du nom ^ adminiftra
les finances fous l:s règnes précédons avec tant
d ’intégrité, que fa fortune n’excita point l’envie. Il
fit paroîfre la même modération dans l’exercice de
la dignité-de chancelier ., de forte que* quand il
parvint à l’empire , les efprits prévenus fe flattèrent
de voir renaître les temps heureux de la république.
Les peuples fatigués de vivre fous la domination
d’Irène, le révérèrent comme le vengeur
public. Ce fut pour fervir le reflentiment de la
nation opprimée, qu’il relégua Irène dans i’ile de
Mé elin. Dès qu’il fut armé du pouvoir* il en
abufa pour affouvir fçn avarice & fes cruautés
qu’il avoir termes' cachées dans fon coeur. Les
bornes de l’empire furent réglées par un 'traité qu’il
conclut avec Charlemagne; Les exaâeursdu peuple
furent recherchés & punis; mais au lieu de refiituer
les biens à ceux qui. en avoient été dépouillés, il
les conüfqua à fon profit. Son fils Staurace fut
.déclaré augufte pour perpétuer le trône dans fa
famille. Les révoltes éclatèrent dans toutes les
provinces, qui ne pouvoient plus iupportèr le
tardent! nés impôts. Nïc.cphore, cruel par penchant
isc par politique , fit périr par le fer ou le poifon
les nuirmurateurs & les rebelles. Le fang qu’il
verfa devint la femence de nouvelles rebellions.
Les légions d’Afie proclamèrent empereur Bar-
dane, furnommé le Turc, qui avoit le commandement
des armées de l’Orient.Cette rébellion fut
bientôt appaifée. Conftantinople, refufant derecon-
nonre le nouvel empereur, donna un exemple qui
rutfuivi partoutes les provinces. Bardaneconfentit,
tous promefte qu’on n’attemeroit point à fa v ie , de
renoncer à l’empire, & il fut confiné dans un mc-
naltere, o u , quelque temps après, on lui creva les
yeux. Tous fes complices périrent dans les tour-
mens; Tandis que Nicéphore fe baignoit dans le
lang de fes .fujets, les Sarrafins envàhifloient la
Ca-ppadcce ; il ^marcha conrre eux & fut vaincu.
I.s auroient pou {Té plus loin leur conquête, s’il
neut confenti à leur payer un tribut annuel de
trente-trois mille pièces d’or. Il fallut multiplier
les impôts pour remplir cet engagement. On en
mit fur toutes les denrées.. Chaque chef de famille
fut taxé. Un moine fe chargea de délivrer
la nation d’un tyran fans frein dans fes cruautés;
mais il fut dècoavett & puni. Les Bulgares
portèrent la défolation dans la Thrace. Nicéphore
marcha contre eux ; il fut attaqué pendant la nuit
par les barbares ; il périt avec toute fon armée.
Crum , roi des Bulgares, féroce dans la viftoire,
exerça fur fou cadavre les plus affreufes indignités.
Il ht couper Ton crâne qu’il enchâfla pour lui fervir
de coupe. Staurace, fils de Nicéphore , qu’il avoit
aflocié à l’empire, fut bleffé dans la mêlée; il eut
le bonheur de fe fauver. Ses partifans le reconnurent
empereur. Mais Michel Curopalate, crm
avoit epotifé fa feeur, le fupplanta, & lui fit em-
braiîer la vie monaftique. Nicéphore fut tué l’an S i i
dé Jéfus-Chrifi. ( T. N . )
N ic éph o r e :Phocas, .fécond du nom , monta
fur le trône d Orient l’an 960 de Jéfus-Chrifi. Il
étott d une des plus anciennes familles de Conflan-
tmople. L éclat de fa naifiançe & fon courage
éprouvé lui méritèrent l’affeéîion des Yoldats
Theophane, veuve de Romain le jeune, lui donna
1 empire & fa main ; il marcha contre les Sarrafins
qm, maîtres de Candie, de la Cilicie & de Çvpre,
fægaiSa fréquentes incurfions dans la Sicile
ec- la Calabre ; il fut heureux & triomphant dans
tous les lieux où il combattit en perfonne. Les
Sarrafins , défaits dans plnfietirs combats, furent
contraints d’abandonner-la Glicie & l’Afie mineure.
Ce prince , grand à la tête d’une année , ignoroit
1 art de gouverner; les provinces & la capitale,
épmfées par la rigueur des impofitipns, murmurèrent
de ftr tyrannie ; il méptifa les plaintes des
peuples qu il crut devoir opprimer pour lés rendre
plus dociles. La famine défoluit les- villes, tandis
que 1 abondance régnoit dans fon camp. 11 fe forma
1 une confpiration , 8ç fa femme, qui ne popvpit fe
familiarifer avec fa laideur & fes cruautés, fe mit
à la tête des conjurés. Jean Zimifcès fe chargea de
l ’exécution ; il fut introduit, à la faveur des ténèbres,
dans fa chambre , avec cinq .autres conjurés qui
lui^ plongèrent leur poignard dans le fein pendant
qu il dormoit. Il mourut en 969, dans la dixième
année de fon règne.
N ic éph o re I I I , furn ommé le Botoniate, fe
glorifioit d’ètreun rejeton de la famille des Fabiens,
qui avoit donné des confuls & des diélateurs à la
république romaine. II comptoit parmi fes ancêtres
1 empereur Phocas. Il fut proclamé empereur d’Orient
le 10 oélobre 10 7 7 , & couronné à Conf-
taniinople le 5 avril 1078. Nicéphore Brienne re-
fufa de lereconnoître ; mais il fut vaincu par Alexis
•.Comnène, qui lui fit crever les yeux. Bafilas fe fit
aufti proclamer empereur; mais il fut défait dans
un combar, 8c contraint de fe réfugier à Thef-
falonique , dont les h a bit an,s le livrèrent au vainqueur.
Conftantin Ducas,qui avoit eu la modération
de refufef l’enipire que fon frère Michel vouloit
lui céder, 1e fit proclamer empereur par l’arlnée
d’Orient dont il avpit le commandement. Ses
troupes, qui venoient;. de le reconnoître , eurent la
lâcheté-de le livrer à Nicéphore, qui le relégua
, dans une île. Botoniate prépara fa ruine en prof-
tituant fa confiance à deux efclavons qu’il fit fes
premiers miniftres. Comme ils n’etoient point
aimés des Comnène, qui craignoient de les voir
parvenir à l’empire, ce fut pour les en exclure
qu’ils persuadèrent à Botoniate dé défigner fon
parent, nommé Sinadène, pour fon fuccefleur. Sa
femme fut la première à murmurer de ce choix qui
exclnoit du trône fon fils Conftantin Ducas qu’elle
avoit eu de Michel. Les Comnène, également offen-
fés, aigrirent fon reflentiment. Dans le mêmetemps,
leur beaü-frère Méliftene prit la pourpre en A fie.
Alexis Comnène, qui étoit regardé comme le plus
grand capitaine de l’empire , fut chargé de fe mettre
à la tête de l’armée pour le faire rentrer dans le
devoir ; mais il refufa un emploi ~ôù le moindre
revers pouvoit ren.dre fa fidélité fufpeéle. Boto-
niate, irrité de ce refus, réfolut de faire crever les
yeux aux deux frères ; il les manda dans fon
palais; mais,au lieu d’obéir,ils fortirentfecrètement
de Conftantinople, & fe retirèrent dans la Thrace,
où ils furent bientôt fuivis de leurs partifans, qui
délibérèrent auquel des deux frères ils déféreraient
l ’empire. Alexis, qui en étoif le plus digne, le refu-
foit par égard pour Ifaac qui étoit fon aîné. Celui-
ci applanit toutes les difficultés en chauffant lui-
même les brodequins de pourpre à fon frère, qui
fur le champ fut proclamé empereur. Un corps de
François , qui gardoit une des portes de Conftantinople
, l’ouvrit au nouvel empereur, dont les
troupes commirent les mêmes excès que dans
une ville prife d’aflaut. Botoniate n’eut d’autre
moyen pour fauver fa vie qüe d’abdiquer. Il fe
réfugia dans l’églife de Sainte-Sophie, d’où Alexis
le fit enlever pour le reléguer dans un couvent
où il prit l’habit. monaftique : il mourut peu de
temps après. ( T. N. )
' NICÉPHORE G R EGO R A S , (Hifl. lin. mod.)
hiftorien g re c, né vers la fin du treizième fiè cle,
vivoit fous l’empire des Andronics , de Jean Pa-
léologue & de Cantacuzène. On a de lui une-
hiftoire qui s’étend depuis l’an 1204 , époque de
la formation de l’empire des Latins, jufqu’en 13 5 1^
Eile fait partie de la Byzantine imprimée au
Louvre.
NICERON. {H ifl. iitt. mod.') C’eft le nom de
deux favans religieux, l’un minime,(Jean-François)
ami du P. Merfenne & de Defcartes. Il a traduit
de l’italien d’Antonio-Maria Cofpi, le livre intitulé :
Interprétation des chiffres, ou règles pour bien entendre-
& expliquer folidemcnt toutes fortes de chiffres Jîmples.
Sa perfpeELve curieufe , oiï magie artificielle des effet4
merveilleux de .l'optique, eft imprimée avec la catop-
trique du père Merfenne. On a de lui aufti le thau-'
maturgus opticus. Mort en 1646 , à 33 ans.
L’autre, barnabite( J-an-Pierre ) , de la même
famille, & plus connu encore, l’eft fur-tout par fes
mémoires pour fervir à Vhïfloïre des hommes illuflres
dans la république des lettres. Il a traduit aufti divers
ouvrages : les réponfes de ' JVoodward au dotfeur
Camérarius, fur la géographie phyflquè , ou hifioire
naturelle de la terre ; l’ouvrage anglois intitulé z
la couverfion de VAngleterre au chrifiianifme, comparée
avec fa prétendue réformation. Il a traduit encore
de l’anglois de Jean Hanckock, le grand fébrifuge y
ou pon fait voir que l ’eau commune efi le meilleur
remède pour les fièvres, & vraifèmblabîement pour U
pefle. On a depuis réimprimé ce livre fous ce titre
plus {Impie : traité de Veau commune,
On trouve l’éloge du père Nicéron, par l’abbé '
Goujet, dans le quarantième tome des mémoires
pour fervir à l’hiftoire des hommes illuftres, & c ,
Le père Nicéron étoit mort? à Paris eu 1 7 1 8 , le S
juillet.
NIC E T , ( F l a v iu s N ic e t iu s ) ( Hifl. Iitt. )
orateur & jurifconfulte des Gaules, ami de Sidoine
Apollinaire. Sa harangue à la cérémonie du con-
fulat d’A ftè re , à Lyon en 449 , fut célèbre.
NICETA S eft le nom :
1® . D’un feint abbé de Céfarée en Bithynie ÿ
perfecute fous l’empire de Léon l’Arménien pour
la foi & le culte des images ; mort en 824.
2°. D’un hiftorien g rec, ( Nice tas Achominate,
furnommé Choniate, parce qu’il étoit de Chone
e rrPh ryg ie ) mort en *206, à Nicée, où il s’étolt
rétiré après la prife de Conftantinople par les Latins *
en 1204. Son hiftoire, qui s’étend depuis 1 1 1 8 ju fqu’en’
t 2Q j , & qui fait partie de la Byzantine ,
imprimée au L ouvre , a été traduite en françois
par le préfident Cou fin : Nicétas a écrit aufti fur
des matières de religion.
NTCHANGÏ-BACHI, f. rrr. ( Hifl. mod. ) non*
que les Turcs donnent à un officier dont la fon&ora