
nous aucun e ffet, à moins qu’ils ne foîent autorîfés
par lettres-patentes. Fdye^ Berengarius, Ferrandus,
rrancifc. Marc. & Charondas en fes rèponfes.
Pacte de la loi commijfffoïreeft une convention
qui fe fait entre le vendeur & l’acheteur, que fi
le prix de la chofe vendue n’eft pas payé dans un
certain teins, laventefera nulle s’il plaît au vendeur.
Ce paltè appellé loi, parce que les pâlies font les
loîx d.s contrats, & commijjoire, parce que la chofe
vendue , venditori commltt'itur , c’eft-à-dire que
dans ce cas elle lui eft rendue comme fi la vente
n’a voit point été faite.
L ’effet de ce pâlie n’eft pas de rendre la vente
•cond.tionnelie, mais il opère la réfolution au cas
que la condition prévue arrive , favoir le défaut
de payement du prix dans le tems convenu.
11 n’eft pas befoin pour cela que le vendeur ait
averti l’acheteur de payer, parce que, dies inter-
. psllat pro homme.
Ce,pâlie étant en faveur du vendeur, il eft à
fon choix de fe fervir de la faculté qu'il lui donne
, ou de pourfuivre l’acheteur pour l’exécution
de la vente ; mais quand une fois le vendeur a
opté l’un ou l’autre des deux partis, il ne peut
plus varier.
Le vendeur d’un héritage qui demande la réfolution
de la vente en vertu d’un tel pâ lie, peut
faire condamner l’acheteur à la reftitution des
fruits, à moins que l’acheteur n’ait payé des arrhes,
ou une partie du prix, auquel cas les jouiffances
fe compenfent jufqn’à due concurence.
On ne peut pas demander la réfolution de Ja
vente faute de payement, lorfque l’acheteur a
fait au vendeur , dans le tems convenu, des
offres réelles du prix, ou qu’il a configné, ou qu’il
n’a pas tenu à lui de payer à caufe de quelque faifie
ou empêchement procédant du fait du vendeur.
Quoiqu’on n’ait pas appofé dans la vente le pâlie
de La loi commijjoire, le vendeur ne laiffe pas
d’avoir la faculté de pourfuivre l’acheteur pour
r é f ik r la vente faute de payement du prix convenu.
En fait de prêt fur gage, on ne peut pas op-
o f.r le pâlie de la loi commiffoire, c’eft-à-dire
ipàler que fi le débiteur ne fatisfait pas dans
le tems convenu, la chofe engagée fera acquife
ail créancier ; un tel pâlie feroit ufuraire , &
comme tel il étoit reprouvé par les loix romaines,
lib. ult. cod. de pââ. pign. à moins que le créancier
n’achetât la chofe fôn jufte prix, /. X V I . § ult. jf.
de pign. & hyp. Voyeç Henry s , tom, I . liv . IV , ch.
pj, que fl. xlj. 6* xlij. (A ) .
P a c t e de quota litis, eft une convention par
laquelle le créancier d’une fomme difficile à recouvrer,
en promet une'portion, comme le tiers
ou le quart, à quelqu’un qui fe charge de lui
procurer fon payement.
Cette convention eft valable , quand elle eft faite
$n faveur de quelqu’un qui ne fait que r e f ile
d’ami & q..û veut bien avancer fon argent pouf
la pourfuite d’un procès..
Mais elle eft vicieufe & illicite, quand.elle. eft
faite au profit du juge , ou de l’avocat ou procureur
du créancier ,• ou de quelque folliciteifr
de procès i parce_ que l’on craint que de telles
perfonn’ s n’abufent du befoin que l’on petit
avoir de leur miniftère pour fe faire ainfi abandonner
une certaine" portion de la créance. Voyeç
Papoh , /. X I I . tit. a. n°. I. Louer & fôn commentateur,
let. L . f. 2. 8t Môrnac fur la loi, 6.
§ maurus jf.mandati, & fur la loi fumptus jf .s de
pa llis, & la loi ß qui advocatorum , cod. dé;poflù±
la n d o . , (A ) ; r : '
P a c t e d e s u c c é d e r , e f t l a m ê m e c h o f e q u e
pâlie 'de famille . Voye^ ci-devant P a c t e d e F a m
i l l e .
PACUV1US , ( M a r c u s ) (FUfl. litt, rom.')
neveu d’Ennius * poète tragique. Horace dit qu’ij
avoir la réputation d’un fa van t vieillard':
Ambigitur qiidties ïiter utro fit prior j aufert
Pacuvius doéii famdiû fénis , Accius alti.
( Voye^ l’article A c c iu s ) .Cicéron parle avec
admiration, dans fon traité de l’amirié , de l’effet
.que faifoit au théâtre le combat de générofité &
d’amitié entre Orefte & Pylade qui veulent mourir
•l’un pour ' l’autre : Qui clamores totâ caveâ nuper
hofpitis &ramic\ mei Al. Pacuvii. in noya fabula ,
chm ignorante rege, ut er eorum effet Oreßes, Pilades
! Oreflem fe ejfe dïctyet, ut pro ïllo necarqtur; Oteflej
autem , ità ut erat-, Oreflern fe ejfe, peifey e rare t:
Quintilien, dans un parallèle de Pacuvius 8c
d’Accius, dit, comme l’avoit dit Horace , quePa-
; cuvius paffe pour plus fa v an t, & Accius poui*
avoir plus d?énergie : ;
Tragoedice feriptores Accius atque Pacuvius, cla±
rijjîmi gravitate fententiarum , verborum pondéré &
’ autoritate perfonarum. Cateriim nitor, &. fumma in ex-*,
col'endis operibus f minus . . . . . videri potéfl . . . . „
ipfis defuijfe . . . . . virium Accio plus tribujtur ; P a*
cuviurn videri dolliorem volunt.
Pacuvius étoit né à Brindes , il mourut % Ta-
rente , âgé de plus.de quatre-vingt-dix ans , l’an
15 4 -avant Jéfüs - Chrift. On a de lui quelques
fragmens dans le Corpus poétarum latinorum de
Maittaire.
P A D
PADISCHAH , f. m. ( Hifl. moi. ) en langue
turque veut dire empereur ou grand roi. C’eft le
titre que le grand feigneur donne au roi de
France feu.l , à l’exclufiôn de tous les autres
princes de l’Europe , & même de l’em;.erëur
d’Allemagne. La raifon qu’ôn'éh apporte,'c’eft qu’il
regarde le roi de France comme fon pârent , &
le nomme en conféquenee padifehab v> titre qu’il
prend lui-même dans les aéi*& qu’il fouferit. Les
turcs fopdcaj ccttç pareptç fur cç qu’une prias
rfceffe: dir fang dè F rance qui -ail dit à ■ Jé ru fälem ,,
fut prife par des. corfaires, préfentée'Jà Solimatn,!
devint fultane favori ré , 8i .îobtint du. fukan. qu'il!
quahfieroic ' le roi' de padijehah , ■.-.&! dônireiioxt^à-,
■ fes ?mbaffaderirs le pas .fur_dr>us les miniftresiétran*'
ger-« ■ ••• l - j - ■ nih
L e prince Pénrétrius Gantimir qui rapporte j
cette hiftoire, ne'balance pas.'à.la traiter de fable;
& en effet il ne;s’en trioave. aucune tr.aee ni dans.
■ les ; hiftoriens ,. ni dans• Hes^généajogiftes. • Vican-
■ obferve :q.ue .cè:,titre , ; jq.tfil écrit; podeshair,.{wt'
•obtenu pqr. furprife panulesj François. ;; mais, i l !
fondé .fur dar'fcrardkiarffpopulalre j do nu}?nôus |
.vertons dç parler.;jll-fumtide penfer;que; lé grand;
feigneür aecordei ce pitre:au .roi^en cônfidélation
de1 fa puiffanceyrhi.rahg'lqu’il tient dans le m on-;
•de & .de la bonne intelligence qui. régné entre
Ja cour de.France'& la porte Ottomane, n ' r’A
Mit. ma vicinus Thabo tenet arva Padaeu s, VA- Ä.) !, C| , P A l À.iTi- 3 j
; PÄEZ , ou PAS ; o« ;PAQÉ j PACÆUS , |
( R ich ard ) (Hiß* d Angle t. ). étoit réputé, du
temps ;de Henri V Ï I I ,, le plus grandcnégoci;at,eur
de l’Angleterre. A la mort du pnpe L é o n .X , le
cardinal Volfey qui afpiroit à la p^pajjté*, le tira ;
...de ï’ambaffade de Venife, où il ne jervoit que le
roi fon maître, pour l’enyoy,er à; Rom.q fervir les '
projets ambitieux:de ce çardinaj,;auquel il i-mpo,r-
toit^beaucoup plus alors de pîaije> qp’^u roi
mais la rauffeté habile de la faélion impériale . qqi
.vouloir, faire pape Adrien. Florent, précepteur de
Charles-Quinr,, trompa la pénétration de Richard.
Ce miniftre; retourna à Venife, où il fut-plus heureux
; il détermina les Vénitiens à renoncer à l’alliance
de la France , à prendre parti pour l’em-
péreür Charles^Quint & pour .Henri y I I I , qui
dans çe içornent étoit-ennemide la Çrançe. Ivfais
foit que Volfey fût mécontent de ce ’ que Richard
Pacç n’avoit pas .au ffi bien réufli dans lés affaires
du cardinal que dans celles du roi., foit qu’il fût
jaloux & inquiet du crédit que les fervices de Richard
pouvoient lui. procurer, il s’attacha fortement
à le perdre, & il .y ,1paryint.f Pdçé. foutir#
mal fa difgracè , il en perdit î’e fp r^ S: en mo’iuajt
de douleur en 15 3 2 . Il éroit ami d’Erafme & dés
favans de fon temps.-On a de lui - deà Aettt-éà &
divers ouvrages , tels qu’un trakéJÔe fru0u\..(mnr
tiarurn-; un.autre , De lapfu Hebraicorum interpre-
tutn, &c.
P A G
P A G A N , ( B l a i s e - F r à n ç o i s , c o m t e d e )
( B i f l . de F r .) né en 1604 près de Marfeille,
entra dans le feryiee à do,uze ans , & . fignàla çlès-
iors fa Valeur & fon ad'reffe dans toutes Tes oeça- 1
fions. A l’expédition des barricades* de Sùzè , en j
‘%$29 i il étoit à la têtê de cé qu’on appeiloit les l
r-ënffins’ 'perdus:.; il fe fit un. chemin, particulier pour
^arriver le premier à l’attaque : voici, cria t-il à fes
compagnons.,' le, cfiemini.de la gloire ; ils ie, fuivi-
•;re.nt, :8c ils forcèrent les barricades.. Louis X l l l ,
-ftêmoirf'de dette;aétioiîtbérpiqoe, en fut fi frappé,
.qu’il (né fe lafÏQit; point de la raconter; il fit le
comte de Pagan maréchal de camp, 8c. l’envoya
en 1642 en Portugal faire la guerre aux Efpa-
gnols. Le comte de Pagan-avoit perdu A’ceil.gauche
d’un coup de moitfqiiet .au ftege de^ Montauban,
8c une maladie tlui fit ;p;efdre l’autre oeil dans l’expédition
du P o r tu g a li]ji’ayoit encore querrente-
huit ans, & . malgré cette’ horrible privation , fa
^arrière:ne finit pôiiyr:. à çette éppque. Il ayoït
tQùjotiKS aiméiîSc cultivé; les mathématiques , 8ç
il étoit, ayant M.; de.yailban , le plus grand ingénieur,
qu’eût ;eu la France. Privé du plaifir de combattre
8c de. s’expofer. pour la patrie , il fe livra
tout entier au ,plaifir de l’inftruire..; Tl, écrivit fur
les?fortifications ÿ- .8(1 fop -ouvrage,fut -long-temps
Je m.eiüenr fur, cette manière, M., de Vaub.an montra
le premier le - vice’ de quelques- u,ns de fes principes
, 6c deux même ;de 'M. de Vauban ne font
pas ;aiÿo;urd’hui ià l’abri de toute; attaque. O n :a de
plus du même M. de Pagan des tkê,oreines,géométriques
; des tables äßronomiques ; une théorie des
planètes f^ùne. .relation hjflqriq.ue de la rivière des
Amazones : mort à Paris ,en «1,6.51.. M. le, comte
d,e {Pagan;. a voit le- foible d&d.pnner clans -l’aftrolo-
gie; judiciaire;-ç’étpk: la malaçlie>du ,tem.ps.
- PÂGA'RAjNS , ( Hifl:’ mod<() c’ëft ainfi- que
l’önv nömmeidafls Pile de Sötitatra des princes particuliers
, qui font ou alliés ^ou tributaires du
roi d’Acliem j le pluspuiffant des fouverains de l’île;
(-•*•'>’• ) B
• P A G A Y E , Ç f. il . fa ut. faire fëntir le fécond
a apres le g .; c’eft une. efpècé de rame dont fe
fervent, les Tau vages caraïbes pour conduire leurs
canots ,8c leurs pirogues. Cette rame, qui n’a
guère? que cinq pieds de long en tout, eft faite
en forme de grande pelle , étroire 8c échancrée
par le bas , ayant un manche long de trois pieds,
terminé par une petite traverfe fervant de poignée,
à-peu* près comme on en voit aux canne* en
bequilks. Les pagayes caraïbes font conftruites de
bois dur , très-proprement travaillé & bien poli.
Celles' dont l ies nègres canotiers 8c les pêcheurs
font ufngè,~b’ô(jt ni Ja lèser,eté ni l’élégance des
précê<|çufés., mais ellVs fervent également , foit
pour rainer , foit pour gouverner les petits canots.
On donne encore le nom de pagayes à de grands
couteaux de bois, efpèces de fpatuies de trois
pieds de longueur, fervant au travail du fucre,
(A L Le ROMAIN.)
P A G E , f. m. ( Hifl. mod. ) c’eft un enfant
d’honneur qu’on met auprès du prince & des
gr.aq-ds feigneurs, pour les fervir, avec,,.leurs
livré e s, 8c en même tems y recevoir une hop-
jiête^ écmçaiion ? y apprendrç leurs exèrçiceii