
PON-feŸ de NEUVILLE, TJean-Baptiüte) Hijt.
liu. mod.) d’abord jéfuite, enfuite consu comme homme
de lettres, Toys le nom de l'abbé de Poney ; il prêcha
& rima; il remporta'ftpt fois le.prix de la -
cadémie.des jeux floraux; il prononça devant les
académies des belles-lettres 8c des fciences un
panégyrique de Saint-Louis, qui eut de la réputation
dans fon temps. Mort à trente - neuf ans
en 17 37.
PONGOS, f. m. {HiJÎ. mod.) c’eft ainfi que
l’dn nomme des efpèces de trompettes, faites*avec
des dents d’éléphant creufées, qui font en ufage
à la cour des rois de Congo, de Loango, &
d’autres états d’Afrique. On dit que oes trompettes
ont un fon qui n’eft rien moins qu’agréable.
Quelques voyageurs donnent auffi nonl de
Pongos à une efpèce de dais, ou plutôt de parafol
que l’on met au-deffus du trône des rois du même
pays ; cependant d’autres leur donnent le nom de
pos & de mani. ( A . R . )
leftîns en 1674. Quelques arches de ce pont furent
démolies par l’anti-pape Benoît X III en 1383k
Trois autres tombèrent en 1602 ;^ e s glaçons en
1670 en emportèrent d’ autres ; la troifième pile
du côté d’Avignon s’eft toujours foutenue.
Les frères du Pont en entreprirent un autre a
Saint-Saturnin du Port, maintenant Pont du Saint!-
Efprit, & s’y établirent comme à Bonpas 8c à
Avignon, en 1265 ; cet ordre n’a pas été de durée ;
dès l ’an 12 7 7 , la maifon de Bonpas, qui vouloir
s’unir aux templiers, fut donnée aux hofpitaliers
de Saint-Jean de Jérufiilem. L’hôpital du pont
d’Avignon fut uni en 13 2 1 par Jean X X II a i e-
gîifè collégiale de Saint-Agricole de la meme
ville ; ceux du pont du Saint-Efprit entrèrent dans
la cléricature, & furent fécularifés en 1 5 12 . Ils
ont néanmoins retenu l’habit blanc, afin de cqh-
ferver au moins la couleur de leur premier inf*
titut. Extrait de Vhifi. de S . Berietet, par Magne
Agricole, à A ix 1 7 1 2 ; voy. joum. de T rev.Fiv r.
1 7 1 2 , p. y/2. ( C . )
PONS, ( Jean-François de ) Hiß* litt mod. ) f
c’eft celui qu’on appelloit le boffu de M, de la Motte ,
parce qv£ij étoit boflu , qu’il étoit ami de M. de
la Motte, & qu’il écrivit en fa faveur contre madame
Dacier, du ton dont elle avoit écrit elle-
même contre M. de la Motte. Ses oeuvras ont
été imprimées en 17 3 8 , apres fa mort. On^ y
trouve entre autres ouvrages un nouveau fy ferne
d ’cducation & des differtations fur les langues. Né
à Marly en 16 8 3 ; mort à Chaumont en 173a.
Il étoit d’une famille noble, établie en Champagne.
g FONT, {frères du) Hiß. de France.) Sur le déclin
de la deuxième race, & au commencement
de la troifième, lorfque l’état tomba dans une
efpèce d’anarchie, & que les grands feigneurs s’érigèrent
en fouverains, il n’y avoit plus de fû-
reté pour les voyageurs , fur-tout au paflage des
rivières ; non-feulement cç furent des exaâions
violentes, mais des brigandages ; pour^ arrêter le.
défordre, des perfonnes pieufes s’aflocièrent, formèrent
des confraternités qui devinrent un ordre
religieux, fous le nom des frères du Pont. La fin
de leur inftitut étoit de donner main-forte aux
voyageurs, de bâtir des ponts, ou d’établir des
bacs pour leur commodité, & de les recevoir dans
des hôffctaux, fur le bord des rivières.
Leur premier établiflement fut- en un endroit J
des plus dangereux, nommé Maupas, fur. la Durance
, dans l’évêché de Cavailion ; l’évêque les
favorifh , & dans la fuite ce ne fut plus Maupas
. mai« Bonpas.
‘ De là fertit faint Bénezet, qui commença avec
fes frères le pont d’Avignon de dix-huit arches,
& lono de 1-340 pas, en 1 1 7 6 , 8c achevé en 118 8 .
Su- L* troifième pile fut élevée une chapelle de j
faint Nicolas, où fut mis après fa mort Benezet |
ep 1 18 4 , transféré depuis dans l’églife des Cé- I
PONT de V E S L E , (Antoine de Ferriol ;
comte de ( fc / î. Htt. mod.) gouverneur de la ville
de Pont-de- Veße en Brdjfe , intendant général des
clafîes de la marine, ancien leôeur du roi > fils d un
préftdent à mortier au parlement de Metz, & d une
feeur dn cardinal.de Tend«!, neveu de M. de
Ferriol, ambaffadeur à Conftantinople, fe re de
M. d’Argental, homme aimable, aimé & recherché
dans la fociété, eû auteur de plufteurs comédies
connues & goûtées, telles que le Complaifant ; U
Fat puni ; U Somnanbule. Né en 16 9 7 , mort en
»774-
PONT ANUS ou du Pont ( Hiß. liu. mod. )
Plufieurs fa vans onc porté ce nom :
i ° . Trois jurifconfiiltes italiens, du même p ays;
( Cerreto dans l’Ombrie) du même temps & probablement
de 1a même famille : Louis, mort en
14 30 à Bâle, pendant la tenue du concile, à trente
ans, pafloit pour un prodige de mémoire, Och-
v iu s , employé par Pie II en 14 59 , à régler dts
droits conteftés entre Ferdinand, roi de Naples,
& Pandolpbe Malatefta, feigneur de B imini, mourut
cette même année & dans ce meme voyage j
il venoit d’être nommé au cardinalat.
Joannes Jovianus, né en 1426 & mort au eonfr
mencement du feizîème fiècle, fut précepteur, puis
fecrétaire & confeiller d'état d’Alphonfe, roi d’Ar-
ragon. On a de lui l ’hiftoire des guerres de Ferdinand
I. & de jtan d'Anjou. On a auffi de lut
des vers latins. Il fe fit une épitaphe, où il dit :
Sum Joannes Jovianus Pontanus quem amavemnt
bonté mußte, fufpextrunt viri probi, honeßaverunt
regts, domini; comme Enée d it:
Sum pins Æneas..... famâfupir «liera notm.
C a r l’erreur de tcus ces favans du quinzième St
du feizième fiècles étoit qu'ils dévoient fe vanter,
pjrce
pacce que les anciens fe van'oient, & ils dèdafc
gnoient d’avoir le moindre égard aux moeurs plus
modifies que le temps , differentes caufes,& fur-
tout le chtiftianifme avoient introduites parmi nous.
Atifîi c'éteit à un orgueil cynique qu’on recon-
noiffoit ' un favant , car le refie de la nation
obéifloit aux moeurs reçues ; on reconnoifloit
encore un favant aux injures qu’il vomiffoir contre
fes adverfatres toujours par refpeâ pour l’antt-
quité, & parce que les héros cl Homère & quelquefois
les bergers de Théocrite 6c de Virgile fe
difent d’aflez großes injures. Quelques favans font
encore entraînés de nos jours pat ce double exemple
8c des anciens 8c de leurs imitateurs.
20. Pierre Pontanus, dit Faveugle, grammairien
de Bruges vers le commencement du feizième
fiècle, perdit en effet la vue à trois ans, 8c n e n
enfeigna pas moins les belles-lettres a Paris, 8c
n’ en ccmpofa pas moins une rhétorique 6c un
traité de l’art de faire des vers où il combat
Defpautère fur quelques points. Heureux ceux que
les lettres peuvent confoler d’un malheur, tel
que la.perte de la v u e ! f
3 ® . Jacques Pontanus, jéfuite, ne en Boheme,
mort à Ausbourg en iô t ô , eft auteur d’inftitudons
poétiques, de commentaires fur Ovide , de traductions
de divers auteurs grecs, même de quelques
vers.
j 4°. Mais le plus célèbre 8c le plus fécond de-
tous les favans, du nom de Pontanus, eft Jean-Ifaac
Portanus, hiftoriographe du roi de Danemarck
& de la province de Gueldres , mort à Harder-
wick en 1640. On a de lui : Itinerariurn Gallien
Narbonenfis. Rerum danicarum hiß0ha. Hißoria Gel-
drica. De Rheni diverfis 6> accolis populis adverfiis
Philippum Cluvehum. Origines Franck a. Hißoria
Ulrica. La vie de Frédéric I I , • roi de Danemarck
8c de Norvège, publiée près d’un fiècie après la
mort de l’auteur en 17 3 7 , Sec. Pontanus faifoit |
aufïi des vefs , 8c ces vers n’étoient, pas bons. Il
avoir propofe aux. favans cette énigme :
Die mihi quid mai us fiat qvo pluria demas.
Di tes-moi ce qui devient plus grand en proportion de
ce que vous en ôte£.
Le mot de l’énigme eft un trou.
Au bas de ce vers hexamètre , Scriverius mit
ee vers pentamètre :
Pontano demas carmina , ma]&r erit.
Ote{ à Pontanus fes vers ? il en fera plus grand.
Scriverius f i t , dit-on , cette réponfe fu-r le champ ,
8c en effet, c’eft un de ces traits qu’on trouve
8c qu’on ne cherche pas.
PONTAS , ( J e a î ï ) Hiß. litt. mod. ) Pénitencier
de l’èglife de Paris, qui travailla fous meneurs
Hi foire, Tome IV .
de Pcréfixe, de Harlay 8c de Noailles. On con-
noir fon dictionnaire des cas de confcience, plus
confulté autrefois qu’aujourd’hui. On a de lui aura
quelques autres I vres de piété moins célébrés.
Né audiocèfe d’Avranches en 16 5 8 , mort en 17,20#
PONT-CHARTRAIN, (voyez Fheltpeaux. )
PONT-CHASTEAU , ( Hiß. mod. ) Ce nom
nous fournit une occafion de nous accufer de nous-
mêmes d’un défaut de mémoire, d’ou il réfulte
un double emploi. En faiiant l’article Coislin dans
le fécond volume, nous ne nous fommes pas fou-
venus qu’il étoit fait dans le premier volume a
l’article Cambout; ainfi la lifte des perfonnage«.de
cette maifon, principalement difhngués par le ler-
viee militaire, fe trouve répétée d un article à
l’autre avec très-peu de changemens ; cependant
ni à l’article Cambout, ni à l’article Coislin , nous
n’avons parlé du Poni-Chafleau de Port - Royal ,
qui étoit de cette maifon. Il fe nomnaoit bebaltien-
Jofeph du Gartibout de Pont- Chaßeau ; il étoit ne
en 16 3 4 ; parent du cardinal de Richelieu, il eut
dès fa tendre jeuneffe trois abbayes, & les faveurs
du fiècle ne pouvoient lui manquer; mais M. Sm-
glin , direÛeur des religieuses de Port-Royal, voulut
le conquérir à la re igion 8c à P o r t-R o y a l.
Il n’excita e,n lui d'abord qu’une vertu paffagere,
fon heure n’étoit pas encore venue. H( rentra dans
le fiècle, voyagea dans diverfes contrées de 1 Europe
, fe livrant aux vues d’ambition que fon
nom, fes talens 8c le crédit de fa maifon pouvoient
naturellement lui infpirer; mais les inftruélions de
M. Sine lin germèrent dans fon ame, fur-tout quand
il eut perdu les principaux inftrumens de fa fortune
, le cardinal de Richelieu 8c le cardinal de
L y o n , fon frère; il difoit dans la fuite que Dieu
avoit tué ces deux hommes pour le fauver. Il fe démit
de fes bénéfices, il difpofa de fon patrimoine,
il ne fe réferva que fix cents livres de rente viagère
fur l’hôtel-de-ville ; il entra ou plutôt il rentra
dans la folitude de Port Royal où, félon 1a loi du
travail manuel, impofée à ces pieux folitaires,
( voyez l’article Pafcal 8c l’article Lancelot (dont
C laude), il fe chargea en 1668 de l’cffice de jardinier;
il avoit les corinoiffanres propres à cet
emploi , car on a de lui la manière de cultiver les
arbres fruitiers, livre qu’il avoit publié dès 16 5 2 ,.
fous le nom de le Gendre. En 1679 > oblige-de
fortir de Port-Royal, il alla défendre à Rome fes
amis de Port Royal qu’on attaquoit en France ;
caché à Rome fous un nom emprunte, il ne put
échapper à l’oeil des jèfuites, toujours ouvert fut
toutes les démarches dit parti janfénifte. La France
demanda qu’il fut renvoyé; il revint s y cacher
d’abbaye en abbaye, toujours fidèle à Port-Royal
qu’il ne pou voit plus habiter.
Cor nunquam avulfum nec amatis ftdihus abfens.
1 II mourut à Paris en 1690. U tfl: l'auteur de*
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