
P A A
P a A L -GOW AM , r m. ( Hiß. ) douzième
mois de l’année des Indiens.' Voyc£ l'Inde de Dap-
pcr,, & la deficàption de la côte de Malabar cle
JJoile. ( A . R. )
P A B
PA RO NS , Ç m. ( jH ÿ . y^ eA en Perfe le balfer
des pieds, cérémonie dont on fait remonter l’inf- ;
ritution jufqu’à Caioumarrath, le premier roi de
fé Perfe. C’eft ia marque du refpefl des ieigneurs
envers le fouverain, & c’eft ailffi la marque de foi
& hommage à l’égard des feigneurs. ( A . R . )
P A C
P A C A T IEN , ( Hiß. rom. ) Titus-Julius-Ma-
rinus-Pacatianus, concurrent de Dèce à l’empire,
& tué en 249 par les foldats de cet empereur ,
n’eft connu que par des médailles qu’on a de
lui.
P A C A U D , ( P i e r r e ) ( Hiß. Tut. mod. ) prêtre
de l’oratoire, prédicateur connu, mort en 1760.
On a fes fermons en 3 volumes in- 12 .
PACHA d ’ E g y p t e , ( Hiß. mod. ) autrement
hacha d'Egypte. La partie de cè pays foumife au
grand-feigneur , & gouvernée par un pacha qui
a cependant très-peu de pouvoir r é e l, mais qui
femble principalement y être envoyé pour que
les ordres du divan, des beys 8c des ogiacs militaires
, foient exécutés par leurs propres officiers.
S’il afferme les tejxes du grand-feigneur ,
les taxes impofées fur les terres , lors de la mort
du fermier , lui appartiennent. Originairement
toutes les terres de l’Egypte appartenoient au grand-
feigneur, 8c la Porte les regarde encore comme
étant de fon domaine; mais le pouvoir du grand-
feigneur étant préfentement perdu dans ce p ay s ,
les terres reviennent au plus proche héritier, qui
en reçoit cependant l’inveftiture du pacha, lequel
eft très-aife d’en traiter avec lui à bon marché.
Sa charge demande d’être fort attentif à faire
avorter tous les deffeins qui peuvent devenir préjudiciables
à la porte ottomane : aufft eft-il fouvent
défagréable au pays, & dépofè en conféquence ;
mais il ne s’en embarraffe guère, parce que fa
perfonne eft facrée, 8c que la perte de fon porte
lui en procure toujours un autre fort confidérable.
Pocock, defcription de l'Egypte. (D . J . )
PACHACAMAC , f. m. ( Hiß. mod. ) nom
qne les idolâtres du Pérou donnoient au fouve-
Tain être qu’ils adoroient avec le foleii 8c d’autres
P A C
fauffes divinités. Le principal temple de Pacha*
camac étoit fitué dans une vallée à quatre lieues
de Lima, 8c avoit été fondé par les incas oiï
empereurs du Pérou. Ils' offroient à cette divinité
ce qu’ils avoient de plus précieux, 8c avoient pour
fon idole une fi grande vénération, qu’ils n’ofoiens
la regarder. Âufli les rois 8c les prêtres même em-
troient-ils à reculons dans fon temple , 8c en for-
toient fans fe retourner. Les Péruviens avoient
nus dans ce temple plufieurs idoles q u i, dit-on ,
rendoient des oracles aux prêtres qui les ,conful-
toient. Jo v e t , hißoire des religions. Ferdinant!
Pizaro tira de grandes richefles du temple de P a -
chacamac : les ruines qui en fubfiftent encore donnent
une grande idée de fa magnificence.( A . R . y
^ PACHÉCO. ( Hiß. d'E[pagne ) c’eft le nom
d’une grande & ancienne maifon d’Efpagne ,donr
étoient :
i ° . Don Jean , marquis de Vilîéna , grand-maître
de l’ordre de faint Jacques, minirtre & favori du
roi Henri I V , dit l'impuijjant. On lui reproche
de grandes infidélités. Il étoit penfionnaire fecref
de Louis X I , qu’il fervit en différentes affaires
au préjudice de fon maître. S’étant brouillé avec
Henri, il le dépofa folemnellement, & fit proclamer
roi le prince Alphonfe, frère de Henri J
puis s’étant réconcilié avec le même Henri, il
empoifonna, dit-on , le prince Alphonfe. Il engagea
pour lors Henri à déclarer héritière du
trône la princeffe Ifabelle, fa foeur, que Pachèco
vouloir marier au roi de Portugal, dont il étoit
peut-être aufft penfionnaire ; mais Ifabelle ayant
époufé Ferdinand, prince héréditaire d’Arragon »
Pachèco détruifit fon propre ouvrage, & obligea
Henri IV d’appeller à fa fuccefïïon la princeffe
Jeanne, qu’il avoit déshéritée en faveur d’Ifabelle,
Jeanne paffoit pour fille de Henri I V , & l’étoit
'de la reine, fa femme , & de Bertrand de la Cueva,
fuivant l’opinion publique. Cependant Packéco fe
fortifioit d’argent , d’amis 8c de places dans le
royaume, & cherchoit à fe rendre indépendant.
Il mourut au milieu de toutes ces intrigues, eu
M73-
ï . Deux cardinaux de Pachèco ,* Pierre Pachèco
de Montalvan , cardinal en 15 4 6 , mort à Rome
le 4 février iy6o'. On parla de le faire pape à la
mort de Paul IV.
Et François Pachèco de Ceralbo , fait cardinal
en 15 6 1. Mort à Burgos le 23 août 1579.
3°. Un autre Pachèco, ( Alvarez ) colonel efpa-
i gnol > parent du duc d’A lb e , fut envoyé par lui,
j en 16 7 2 , au milieu des troubles des P ays-Bas, à
Fieflïnguej
Tfôrtingtfe , pour y commander & y faire conf-
tr-uire une citadelle ; mais il trouva en arrivant
quelles habitans avoient charte la garnifon &
«’étoient rendus les maîtres dans la place. Il tomba
entre leiffs mains. Un citoyen, nommé Trefion,
qui commandoit dans la place, avoit eu un frère
que le duc d’Albe avoit fait mourir ; Treflon , par
repréfailles, fit pendre Pachèco , qui demandoit
pour toute grâce , en faveur de fa naiffance ,
devoir au moins, la tête tranchée, 8c qui ne put
rien obtenir. On créit'qu’il étoit de la maifon de
Pachèco. ( A . R . )
4°. Don François Pachèco d’Acuna , 8cc. duc
d’Efcalone, marquis de Villéna , deux fois grand
d’Efpagne, vice-roi de Naples pour le roi Philippe
V , étoit certainement de cette maifon.
PACHON , ( Chrouolog. ) nom que les Egyptiens
donnent au neuvième mois de l’année. Il
commence le 26 avril du calendrier Julien, 8c le
7 mai du Grégorien, (Z). / . )
P A C H T L I , f. m. ( Hiß. mod. ) le onzième &
douzième des dix-huit mois de vingt jours qui
compofent l’année des Mexicains. Ils nomment
encore le onzième Hélcoti, 8c le douzième Hitei-
pachtli. ( À . R. )
' PACHYMÈRE , ( G e o r g e ) {Hiß. litt, mod.)
hirtorien grec , qui vivoit du temps de Michel
Pàléologué, & qui mourut vers l’an 13 10 . Son
hißoire d’Orient, qui commence à l’an 13 0 8 , fait
partie de la Byzantine ; elle y remplit un vuide
depuis le temps où finiffent Nicétas & Acropolite,
jufqu’au temps où commencé Cantacuzène. \ Le
père Poufiînes, jéfuite , a traduit cette hiftoire en
latin, & le préfident Coufin en françois. Pachy-,
mère a écrit encore fur les ouvrages de faint Pénys
l’aréopagite , & fur la procéffion du Saint-Efprit.
PACIFICATEUR, (Hiß. mod.) s’entend ordinairement
dans le même feus que médiateur, c’eft-à-dire,
fignifie quelqu’un qui s’entremet pour réconcilier
en femble des princes .& des états divifés.
Wicquefort cependant met de la différence entre
médiateur & pacificateur. La paix ayant été conclue
entre l'Angleterre .& la France en 16 2 1 , les
aftes furent remis de part & d’autre dans les mains
de quelques ambaffadeursqui avoient été employés
comme pacificateurs, non comme médiateurs, &
ils furent chargés de garder ces a&es jufqu’à l’échange
des ratifications. De même l’archevêque
de Pife , ambafladeur du grand duc de Tofcane à
Madrid , ne fut jamais regardé comme médiateur
dans les conférences de la France avec l’Efpagne,
quoique le§ ambaffadeurs françois lui eu fient permis
d’y a flirter , & de fe porter p ou rpacificateur
des différeps qui-étoient entre les deux nations. Le
grand duc n’avoit point offert fa médiation , & la
T rance d’ailleurs n’auroit pas voulu l’accepter, Wic-
quefort, p. 2 , §, 11.
Hifiohe, Tttme JH,
P A C IF IC A T IO N , f. f. ( B iii. mod. ) S’aftion
de remettre ou de rétablir la paix & ia tranquillité
dans un état.
Dans notre hirtoirc, on entend par édits de
pacification plufieurs ordonnances des rois de Franc
e , rendues pour pacifier les troubles de religion
qui s’élevèrent dans le royaume pendant le fei-;
zième fiècle.
François I & Henri II avoient rendu des édits
trés-févères contre ceux qui feroient profeflion
des nouvelles opinions de Luther & de Calvin.
Charles IX , en 1 5 6 1 , fuivit à cet égard les traces
de fes prédéceffeurs ; mais les hommes fouffrironc
toujours impatiemment qu’on les gêne fur un
objet, dont ils croyent ne devoir compte qu’à
Dieu; auffi le prince fut-il obligé, au mois de
janvier 15 6 2 , de révoquer fon premier édit par
un nouveau qui accordoit aux prétendus réformés
le libre exercice de leur religion , excepté dans
les villes & bourgs .du royaume. En 15 6 3 , il
donna à Amboife un fécond édit de pacification
qui accordoit aux gentilshommes & hauts - jufti-
ciers, la permiflion de faire faire le prêche,dans
leurs maifons pour leur famille & leurs fujets
feulement. On étendit même ce privilège aux
villes , mais avec des reftriâions qui le rendirent
peu favorable aux calviniftes , au lieu qu’on les
obligea à rertituer aux catholiques les égüfes qu’ils
avoient ufurpées. L ’édit de Lonjumeau fuivit en
15 6 8 ; mais les deux partis qui cherchoient à s’y
tromper mutuellement , étant peu temps après
rentrés en guerre , Charles IX , par un -édit donné
à Saint-Maur au mois de Septembre i$ 6 8 , révo«.
qua tous les précédens édits de pacification. Cependant
la paix ayant été faite le 8 août 15 70 ,
dès le 10 du même mois , ce prince rendit un
nouvel édit, q u i, aux privilèges accordés par les
précédens, ajouta celui d’avoir quatre places de
fureté ; fa voir', la Rochelle , Mon tauban , Coi-
gnac,& la Charité, pour leur fervir de retraite
pendant deux* ans.
Le mafiacre de la faint Barthelemi & un édit qui
le fuivit de près , annulla toutes ces conditions ;
mais Henri I I I , en 15 7 6 , donna un nouvel édit
de pacification, plus favorable aux calviniftes qu’aucun
des précédens; la ligue qui commença alors ç
le fit révoquer aux états de Blois fur la fin delà
même année ; mais le roi fe vit obligé de faire en
leur fa veur l ’édit de Poitiers du 8 feptembre 15 77
par lequel en rétabliffant à certains égards , &
en reftreignant à d’antres les privilég. s accordés
par les précédens édits pour le libre exercice de
leur religion , il leur accorda de plus d’avoir des
chambres mi-parties, 8c huit places de fureté
pour fix ans; favoir , Montpellier, Aiguei-mortes9
N.yons , Seyne , ia Grand’T o u r , ot Serres, en
Dauphiné; Périgueux, la JRéole, & le mas de
Verdun en Guienne. Mais en 1585 8c 15 8 8 , là
ligue obtint de ce prince la révocation totale uç
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