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»voient peut-être préparées, & qu’il eutle malheur i
* combattre, fentblêreut lui enlever en quelque i
. t}J } p c'*1r empire de l éleétricité. Ou a de lu i, !
Vl '•P-no»mmentde fes écrits fur les phénomènes i
e e riques , des leçons de phyfique expérimentale, j
K un traite de l’an des expériences.. Il étoitecclé- j
uatiique , licencié en théologie, St s’étoit livré à !
fa tUtolafhque. 11 avoir auflï prêché; mais c’étoit
3 P)jyfiq«e qui l’oppelloit, & qui devoir faire fa
réputation : c’eft lut qui, par fes cours de phyfique,
a tait naître 1 idée de tant de cours qui lé font
aujourd'hui dans tous lesgenres. Il voyagea beaucoup
relativement à la phyfique, & par-tout il
fut reçu comme ls.répréfentant & le député des
puyltctens de FEurope.il avoit donné des leçons
aç phyfique expérimentale à feu M. le dauphin-,
pere au roi régnant, qui l’honora toujours de fes !
contés. Un jour étant venu à Paris pour une ceremonie
, il fit avenir- l’abbé Nollet qu’il dînoït
aux tuileries ; 1 abbé Nollet s’y. étant rendu pour
y faire fa cour , M„ le dauphin lui dit ’: Binet eft
? 11 j ’-eur£nx que mol, il a été cheqyous. Ce prince,
délirant être utile à fa fortune, lui confeilia d’aller
pi elenter fes ouvrages à un homme en place ,
a tiquer il croyait, avecraifon , tout le crédit qu’il
“ . ‘ « f l “ « * Pas d avoir lui-même. L ’abbé Nollet
alla chez cet homme pour obéir aux ordres du
prince ; il trouva en lui un proteéienr froid-, qui,
ayant jete un regard- diftnit fur fes ouvrages ,
lui dit : Je ne lis guère ces fin e s de livres. Mon-
Jieur, répondit Vzbbè-NoUer, je vais les lai [Ter dans
vvtrc antichambre ; il s’y trouvera peut-être des gens
d efpnrqui les liront. L ’âbbé-iVo/temoarutà Paris-,
le 25 av.rii. 1.770. . \
N Q M
N O M , ( Hift. gêner. ) appellation dilîinSive
d une race, d une famille , & des individus de
i un & de 1 autre fexe dans chaque famille
On dilîingue en général' deux fortes de noms
parmi nous, le nom propre, & le nom de famille.
Le nom propre, ou le.mwt de baptême , elî celui
que ion met, devant lé. fumom ou le nom dè famille:
comme Jean , Pierre YLouis, pour les. hommes
: Sufanne,. Thérefe yElifabeth ,.pour les femmes.
Le nom de famille eft le nom qui appartient à
toute la race., à-toute la famille, qui fe continue
de père en fils, & paffe à toutes‘les branches:
tel eft le nom dé Bourbon. Il répond au patron
ym iq u e ^ Grecs ; par exemple , les dèfcendans
d’Laque fe nommoient Eacides. Les Romains ap-
pelloient ces noms généraux, qui fe donnent à toute
là race, gentilitïa.
Nous n-àvons que des connoiffances incertaines
fur l’origine dés» noms & des fumoms ; &
l’ouvrage dè M. Gilles-André- de la Roque / im primé
à Paris en 16 8 1 , in-12 , n’a point débrouillé
ce chaos par des exemples précis tirés de l’hiftoire.
Son livre eft. d’aiRçursd’uaç fécherdTç çiinuyeufe* ,
N O M
Dànsvles titres, au-deffus de.l’an ioccr, omn£
trouve guère les perfonnes, défîgnées âutrèfnënr
que par leur nom propre ou de baptême ; c’eft:
de-làî peut-être que lès prélats ont retenu l’ufage
de ne figner que leur nom propre avec celui dè.
leur, évêché, parce que , durant les fiècles précé-
dens, on ne voyoit point d’autres fouferiptions
dans les conciles. Le commun peuplé d’Angle*--
terre a’avoit point de nom de famille ou de furnom
avant le règne d’Edouard II de la racefaxonne ,
qui monta fur le trône en 975. Plufieurs/amilles"
n’en ont point encore dans le Holftein & dans'
quelques autres p ay s , ou.l’on n’eft"diftingué que'
par le nom de baptême & par celui de fon père r
Jacques , fils dè Jean ; Pierre , fils de Paul.
On croit que lès fumoms ou noms de famille ont
commence dè n’être en' ufage en France que vers"
l ’an 987 , fur la fin de. la lignée des Carlovin-
giens , où les nobles de France prirent desfurnomsr
de leurs principaux fiefs ,.oü. bien impofèrent leurs
noms à leurs fiefs y & même avec un ufage fors
confus. Les bourgeois & les ferfs qui n’étoient
pas capables de f ie f , prirent leurs, fumoms du
miniftère auquel ils étoient employés, dès lieux^
des métairies qu’ils habitoient, dès métiers qu’ils
exerçoient,. &c.
Matthieu, hiftoriëgrapKe, prétend que les plus
grandes familles.ont oublié leurs premiers noms'
& fumoms , pour continuer ceux de leur partage y.
. apanages & fueceffions , c’èft-à-dir.e , que leurs
J noms n ont pas été d’abord héréditaires. M. le:
Laboureur, parlant du tempsque les noms & lès
I armes commencèrent à être héréditaires, prétend
qu il y en a peu qui puiffent prouver leur défi
I cendance au-delà de cinq cents ans parce que.
les noms & les armes étoient feulement attachés*
aux fiefs qu’on habitoit. Ainfi, Robert de Beau*
mont, fils de Roger, fire de B e a u m o n t d ’Adé-
line de Meul'arr, prit le nom & les- armes de Meu*
lan , quitta 1 efumcm de Beaumont. On remarque
même que les fils de .Francey,en fe mariant a vecdes*
héritières qui avoient.des terres d’un grand état
j en pre.n oient les /70m & les armes, comme Pierre-
; de France , en époufant Ifabelle de Counenay..
Mezerai prétend que ce fut. fur la fin du règne
de Pnilippe II., dit Augufte, que les fe milles com?
meneerent. à avoir des noms fixes & héréditai?-
res ; & que les feigneurs & gentilshommes les-
•prenoient le pjus fouvent des terres qu’ils poffér
«oient. Quant a i origine àesfumams-de la roture,
le même lîiftorien la tire de la couleur, des qualités
ou des défauts , delà profeflion , du métier
de la province, du lieu de la naiffance, & d’autreo
caufes femblables & arbitraires-, impoftibles à
. découvrir.
1 s eft encore-fervi dè fobriquets pour faire
•des diftinctions dans-les familles..Les fôu'-verains-
'• mêmes n’en , ont pas été exceptés, comme Pépin;
dit le B r e f , Charles-le-Simple , Hugues Capet*,
■ & autreSt Mais, il faut remarquer quç
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î^uets fe prenoient indifféremment des qualités
fcohnes ou niaiivaifes de l’efprit &-du corps.
Perfonne n’ignore que les papes changent de
nom lors de leur pontificat ; mais ce changement
de nom paroît un peu plus, ancien que réfection de
Sergius IV , l’an 1009 : car Jean XV s’appélloit
avàn tfon élévation au pontificat; & Jean XVI,
fon fucceffeur , en l’an 995 , fe nommoit F .if anus ;
niais alors ce n’étoient pas les papes élus qui chan-
geoient leur nom comme ils font aujourd’hui ,
c’étoient leurs éleâeurs qui leur impofoient d’autres
noms.
Les grands d’Efpagne multiplient leurs noms, tant
par adoption , qu’en confidération de leurs alliances
avec de riches héritières. Les François multiplient
auffi leurs noms, mais par pure vanité, ou
bien ils les changent par le même principe. Certaines
gens, , dit la Bruyère . portent trois noms
de peur d’en manquer ; d’autres ont un feul nom
diffyllabe qu’ils ànnobiiffent par des particules ,
dès que leur fortune devient meilleure. Celui-ci,
par la. fupprefiîon d’une fyllabe , fait de fon nom
obfcur un nom illuftre ; celui-là , par le changement
d’une lettre en une autre , fe traveftit, &
de Syrus devient Cyrus. Phifieursfupprimentleurs
noms qu’ils pourroient conferver fans honte , pour
en adopter de plus beaux où ils n’ont qu’à perdre,
par la comparaifon que Ton fait toujours d’eux
qui les portent avec les grands hommes qui les
ont portés. Il s’en trouve enfin qui, nésàTom-
bre des clochers de Paris, veulent être flamands
ou italiens, comme fila roture n’étoitpas dé tout
pays j ils alongent leurs noms françois d’une ter-
minaifon étrangère, & croient que yenir de bon
lieu c’eft venir de loin. ( D . J . )
N O N
NON-CONFORMISTES , f. m. '( Hiß. mod. )
nom d’une fefte, ou plutôt de plufieurs feétes en
Angleterre. Autrefois ce nom étoit reftreint aux
puritains ou calviniftes rigides ; aujourd’hui il
s’étend à tous ceux qui ne font pas du fentîment
de l’églife anglicane dominante , excepté les catholiques
romains. ,
On dit que ce mot a pris fon origine dans une
déclaration du roi Charles I , qui ordonna que
toutes les églifes d’Angleterre & d’Ecoffe obfer-
vaffent les mêmes cérémonies & la même dif-
cipline ; & c?eft l’acquiefcement ou Toppofition à
cette ordonnance qui a feit donner aux uns le
nom de eonformißes , & aux autres celui de non-
confonnifles. {A . R .}
NONE , NONES, nona, ( H iJl ancienne y une
des fept heures canoniales dans l’églife romaine.
‘ Nones , ou la neuvième heure , eft la dernière
des petites heures que l’on dit avant vêpres ,. &
celle qui répond à trois heures après midi.
L ’office fimple & l’office pour les morts finif-
fent à nones 1 laquelle, heure ÿ félon, la remarque
N O N î ? :
. du P, Rofvveyd, étoit anciennement celle où fe
fépàroit la fynaxe , c’eft-à-dire l’àffemblée ordinaire
des premiers chrétiens'à l’églife.
L’heure de nones étoit auffi le temps où l’on
commençoit à manger les jours de jeûne, quoiqu’il
y eût des fidèles qui ne mangeoient point
avant le foleii couché.
Pour conferver quelques traces de cette ancienne
coutume, on dit encore nones avant le dîner les
jours de jeûne & pendant le carême.
Binglram obferve que dans la primitive églife,
none étoit regardéecomme la dèrniére des heures
ou prières du jour, & qu’elle avoit été inftituée
pri rccipalem en t pour honorer la mémoire de l’heure
à laquelle Jéfus-Chrift avoit expiré fur la croix.'
C ’eft auffi ce que dit la glofe : Lotus ejus nona
bipcrt'it. C ’étoit chez les Juifs l’heure du facrlfice
foiemnel du foir , & on lit dans les A&es des
apôtres que fàintPierre & faint Jean fe rendoient au
temple à l’heure de r.ones,adhoram orationis nonarn.
Les anciens ne difent rien de précis fur le nombre
des pfeaumes & autres prières qu’on récitoit
à nonï'jyCaffien femble feulement infinuer qu’on
n’y chant oit que trois pfeaumes. Aujourd’hui, dans
l’êglife latine , l’office de none eft compofé du
Deus in adjutorium , d’une hymne, de trois pfeaumes
fous une feule antienne, puis d’un capitule,
d’un répons bref & d’un ve rfe t, & enfin d’une
oraifon propre au temps .ou.à la fête. Bingham ,
Orig. ecclèf. /. L X I I I , c. ix , §. 13 . ( A . R. )
NO N IU S -M A R C E L LU S , ( Hiß. litt. anc. )
grammairien & philofophe péripaténeien , auteur
dun traite, He proprietate fermsnum , dont Jofias
Mercier a donne en 16 13 une bonne édition avec
de favantes notes. On trouve dans Nonius-Marcellus
des fragmens d’anciens auteurs qu’on ne
trouve que là.
Nonius eft auffi le' nom d’un fénateur romain ;
qui aima mieux paffer fa vie dans l’exil , que de
vendre ou de donner à Marc-Antoine une opale
d’un grand prix, que ce triumvir voit]oit avoir.
NoNNius.(On connoît deuxfavans de ce nom.)
i c . Pierre, dont le nom en efpagnol eft
Nunnez , médecin & mathématicien portugais ,
précepteur de l’infant don Henri, fils d’Emmanuel—
le-Grand , & qui fut dans la fuite le cardinal Henri,
roi de Portugal, après la-mort de don Sébaftien’
fon petit-neveu ,tué , ou qui difparut du moins à
la bataille d’Alcazar , contre les maures , en 15 7 8 ;
On a de ce Nonnius un traité , De arte navigandi ■
un autre , De crepufcuüs ; des oeuvres mathématiques.
Il mourut en 15 77 , & ne vit point fon
eleve , le cardinal Henri, fur le trône.
_ Louis » médecin d’Anvers au dWeptième
fiec.e , auteur d’un traité intitulé r D'uzteticonßve de
re cibariâ; d’un autre traité, De pifeium efu / d ’une
defeription de l’Efpagne, intitulée : Hijpania ß v e
populorum, urbium accuratior defcrictio ,& d’autres
ouvrages fayaps & Bûtes*