
Rio de Janeiro, en conséquence, nous nous bornerons à dire ici que Y établissement des
escription. mûre'es' 0Uj comme l’on dit ordinairement, l’établissement du port, est à
Rio de Janeiro de 2hj8V
Le plus grand marnage de la mer, c’est-à-dire, la plus grande différence
verticale observée entre une haute mer et une basse mer consécutives
| a été de i mètre , dans le voisinage de la syzygie ; et le plus petit
marnage, égal à om, 3 , est arrivé lorsque là lune étoit près de ses quadratures.
s. V I .
Géologie et Minéralogie.
Dans un pays qui, comme Rio de Janeiro, présente un sol couvert
d’épaisses forêts, où les défrichemens sont encore rares, où la main industrieuse
de l’homme a commencé à peine à entamer la masse rocheuse
dont les montagnes se composent, l’étude de la géologie et de la minéralogie
offre à l’observateur les plus grandes difficultés. Ce n’est pas seulement,
comme on sait, à la surface de la terre, qu’il peut rechercher les
indices des faits qu’il lui importe de connoître ; il faut qu’il pénètre dans
les flancs mêmes des montagnes; et souvent, pour nous “livrer à ce genre
d’investigations, il ne nous a été permis de porter nos regards que sur
des fragmens de ces montagnes entraînés par des ébottlemens et dans
quelques cavités ou crevasses que la nature y a creusées.
Nous allons consacrer un paragraphe à l’exposé de nos remarques sur
cette matière; nous y joindrons quelques documens analogues qui nous
ont été communiqués, et d’autres, en petit nombre, qui sont dus à nos
prédécesseurs.
Géologie. Géologie. « La charpente entière de la contrée qui nous occupe, dit
M. Quoy, et nous pourrions l’assurer également peut-être de toute la
partie du Brésil qui avoisine le rivage de la mer, est en général composée
de gneiss (i). Ici cette formation primordiale a cela de particulier ,
que , dans les lieux où les montagnes ne s’unissent point entre elles, elles
(i) On assure cependant qu’une carrière de pierres calcaires a été découverte depuis peu
aux environs du cap Trio.
LIVRE I.er — D e F r a n c e a u B r é s i l in c l ü s iv e m e n t . 1 0 3
présentent constamment des pitons isolés l’un de l’autre, irrégulièrement
disposés, et plus ou moins arrondis à leur sommet et dans leurs contours.
Observées à une élévàtion d’où l’on puisse en embrasser l’ensemble, elles
font voir dans -leur arrangement les plus grands rapports avec celui des
aspérités que nous avons rencontrées, en certains pays , dans le voisinage
de volcans éteints.
* Ces formes arrondies nous paroissent tenir évidemment à la nature
même de la roche, à sa décomposition lente, et à l’isolement des montagnes.
Lorsque les parties constituantes du gneiss sont fines et très-
compactes dans toute leur masse, les influences atmosphériques ne
peuvent agir qu’uniformément et par degrés pour en opérer la désagrégation;
les angles et les arêtes s’usent d’abord les premiers par la décomposition
facile des feid-spaths ; ensuite les surfaces les plus larges
sont atteintes : mais il est rare qu’on voie cette roche se déliter en gros
blocs comme celles qui sont formées par des schistes, du calcaire, &c.
Si les montagnes sont isolées , cette action a lieu également sur toute
leur surface, d’où proviennent ces formes coniques et à dômes quelles
affectent si souvent au Brésil. Cela est si vrai, que celles qui sont en
chaîne continue ne se montrent point sous le même aspect ; elles sont
irrégulières et découpées anguiairement, comme on le voit dans les montagnes
dos Orgaôs.
” En pénétrant dans la baie de Rio de Janeiro, on est frappé d’abord
de 1 étroitesse de son entrée et du peu de profondeur qu’y ont les eaux
de la mer. De chaque côté sont des massifs de gneiss coupés perpendiculairement
comme des murs, principalement dans l’Ouest, où se trouye
le cone énorme dont nous avons parlé déjà sous le nom de Pa5 de Assuear.
” Souvent marécageux, sur-tout à l’embouchure des rivières, les
contours de la baie sont hérissés de collines et de pitons isolés, entourés
à leur base d’une terre argileuse, rougeâtre, mélangée de fragmens de
quartz. Dans une petite anse, non loin du fort Santa-Cruz, on voit de
gros blocs de gneiss entassés les uns sur les autres, et affectant la forme
rhomboïdale.
« La montagne du Corcovado , la plus élevée de celles qui avoisinent
immédiatement la capitale, présente, du côté de la mer, des escarpemens
Géologie.