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Avril.
Maladies.
» La base de la Table est jonchée de grosses boules de grès, usées
et arrondies par le temps, qui proviennent des éboulemens de ia partie
supérieure; quelques-unes sont ferrugineuses. En nous rendant au
sommet de la montagne, nous avons trouvé , à moitié chemin , deux
morceaux de grès isolés, contenant du fer hydraté terreux; et tout-à-fait
au pied, à 1a sortie de la ville, des amas de fer hydraté terreux en petits
globules, réunis par quelques particules d’argile, à quelques pouces de
la superficie du sol.
» Des bois entiers de protéas couvrent les flancs de cette montagne,
dont le sommet, presque toujours humide, est riche en graminées et en
végétaux divers. » (M . Quoy.)
« Selon le docteur Hussey, médecin en chef de la colonie,Tes maladies
ordinaires sont au Cap les fièvres inflammatoires, les ophthalmies,
les flegmasies aiguës du foie, des poumons et de la plèvre, et la dysenterie.
Ce médecin n’a v u , depuis dix années, qu’un seul exemple * de
fievre intermittente. Le i ,er février 1 8 1 2 , la petite vérole se manifesta au
Cap , et fut d’abord très-meurtrière : les moyens prophylactiques les.plus
vigilans et les plus rationnels furent mis en usage avec succès. Cette
maladie , qui étoit devenue épidémique le 14 mars,- disparut le p juillet
suivant.
» Le comité de vaccine, composé du médecin général, qui en est le
président, de chirurgiens vaccinateurs, et d’un secrétaire- chargé de l’enregistrement
, existe depuis 1 8 1 1 . On vaccine deux fois par semaine dans
la ville du Cap f i e mardi et levendredi ; c’est dans une des'sailes de
1 établissement consacre aux bureaux du gouvernement, que cette
opération a lieu. Lors de la naissance dun enfant, les parens sont obligés
d en faire 1a déclaration au fiscal, qui. en donne connoissance au comité
de vaccine. La mère doit, autant qu’il est possible, accompagner son
enfant, et le soumettre huit jours après à la visite des membres du
comité, afin quils puissent examiner si ia vaccine a bien réussi, et dans
ce cas, se procurer ia facilite de perpétuer le virus en le communiquant
de bras à hras.
» L’ancien hôpital, exclusivement destiné autrefois au traitement des
esclaves et des naturels du pays, n’est plus occupé maintenant que par
LIVRE II. — Du B r é s i l à T im o r i n c l u s i v e m e n t . 355
les bureaux de l’administration anglaise. Un hôpital militaire, situé non
loin des lignes de fortification, sur le chemin de Constance, est assez
bien 'tenu. Il n’existe pas d’hôpital civil au Cap ; un pareil asile pour les
malades et les malheureux infirmes seroit bien plus utile qu’une maison
d’orphelins , dans un pays où ces derniers sont peu nombreux.
Monnoies. — » D’après Sparmann , la risdale , en 1775 , valoit
un peu plus de 4 livres tournois. En 18 1 o , i’escalin correspondoit à
12 sous de France ; la risdale à 8 escalins ou 4 livres 1 6 sous ; la piastre
d’Espagne à 12 o u . 1 4 escalins ; notre pièce de 5 francs à 5 escalins,
et celle de 6 francs à une piastre ; le louis d’or de 24 livres, à 6 risdales ;
le quadruple d’Espagne , à 25 , 26 et quelquefois 3 o risdales. A l’époque
de notre séjour au Cap, en mars. 18 18 , i’escalin valoit 6 sous de France;
la risdale, 2 francs ; la pièce de 5 francs, 14 escalins ; l’écu de 6 francs,
ainsi que la piastre, 20 escalins; et le fouis d’or de 24 livres, 10 risdales.
On nous a assuré que la banque du Cap tient en circulation de
très-grandes valeurs en papier-monnoie.
Droits du fisc. — » Toutes les ventes se font ici à l’enchère et au plus
offrant. Les Anglais paient au gouvernement un droit de 6 p. 0/0 ; mais
fes étrangers ne sont pas traités d’une manière aussi favorable : pour avoir
la faculté de vendre leurs marchandises , ces derniers sont obligés de
payer 15 p. 0/0 à la douane, et 5 1/2 p. 0/0 sur les frais de vente;
encore ne peuvent-ils recevoir le prix de leurs marchandises qu’au bout
de trois mois ; s’ils vouloient être soldés de suite, il faudroit éprouver
une nouvelle perte de 3 p. 0/0. Le courtier par l’entremise duquel l’a ffaire
a été conclue, touche un droit de 5 p. 0/0 de. commission. Ainsi,
tout navire étranger qui arrive au Cap pour y vendre sa cargaison, doit
s’attendre à supporter les frais suivans ; savoir :
15 p. 0/0 à la douane,
51 /2. de frais de vente,
5. . . . de commission ,
3. . . . d’escompte,
2. . . . pour voiturage, emmagasinage, hommes de journée,
c’est-à-dire, 30 1/2 p. 0/0 en tout. » (M . Gaimard. )
Monnoies.
Droits du fisc.