NOMS
NOMBRE D ES INDIVIDUS
NOMS DE COULEUR
x des
des L I B R E S . - E S C L A V E S .
TOTAL
PRINCIPAUX CANTONS Adultes. Enfans. Adultes. Enfans. Adultes. Enfans. dans
chaque
quartier.
QUARTIERS. de chaque quartier.
Hommes. 1
Femmes. |
Garçons. |
53
0H>
Hommes.
Femmes.
Garçons.
Filles.
0H► n
Négressesi
Négrillons.
Négri tes.
TOTAL.
P or t - L o u i s . . . . [ Port-Louis, Grande-Rivière I 1 6<Sj ' 479 637 2 926 931 1 573 980 x 079 4553 7023 3017 i 140 1 957 12 237 19716.
P a m p l em o u s s e s .
Montagne-Longue, Peter—
Both, Rivière- dcs-Cale—
basses, Piton, Bois-rouge,
Ma pou, Tombeau.. ...
j’ 3&S 242 118 143; 869 183 ’ 53 187 163 786 5 207 2247 929 886 9269 10924.
R iv iè r e d u R em p
a r t .....................
Bois-rouge, Mapou, Poudre-
d’or, Plaine Saint-Cioud,
Rivière du Rempart,
Plainc-des- Roches........
j 227 ij 9. 82 102. 57°. 270. 369 214 227 1 080. 4 686. i 9 6 3 . 682. 8 028. 9678.
F l a c q .......................
Flacq, Mare-aUx-Lubines,
Quatre — Cocos , Trou—
d’eau — douce, Rivière-
Sèche , M a re—a ux-F ou—
gdeè—reMs, Tasrqouise-.I.I..o..t.s.,. .C...a.m....p.-
> 351 *55- 2^9. 226. 961. 396. I5i- *87- 347- i 181. 4581. 2 026. 852. 877. 8 336. 10478.
P o r t—B o u rb o n , ou G r a n d - P o r t . ’
Mare — d’Albert, Plein—
CBeonist—, GMaualreet-teasu,- Tabac, R ivïè re - Lachaux , Rivière — des—
Créoles,Trois-Iiots....
229. 133. 103- „108. 573- 232. 283. 2x4 2x1. 940. 2 867. x 169. 537- 35 3 i 49?6- 6439.
Sa VANNE................. | Grande - Savannc, Petite—
Savanne......................... 89. 41. 26. 23* J 79* . 56. 60. 3 8 . 49. 203; 2,208. 974. 406. 381. 3 969- 4351.
R iv iè r e - N o ir e . /
Petite - Rivière , Plaines-
Saint-Picrre, Tamarin ,
|Rivière-Noire, Coteau-1
R à f in ,7 Gorges-du-Cap . '
92. 72; 73- 82. 319. 60. 84. 8 6. 75* 305. 2 877. 1 559* 576. 467. 5 479- Ó103.
P l a in e s - W i l - j
HEMS.................... ]
Bas-du—Quartier , Terre—]
Rouge j Quatre-Bornes , '
le Bassin, le Vâcois. . . ! .189. 94. xi 7. 103. 5°5- 121. I99- 201. 205, 726, 4 807. x 708. 609. 577* 7 701- 8 932.
M o k a .......................) Les Pailles , Moka, Terre-
Rouge , Quartier-Mi li- 13*. 48. 7 1 * 76. 329. 83. 76. 56. 86. 301. 1916. 803. 323. 3°7; 3 349- 3 979' j
T o t a u x . . . . . / . . 2 822. 609. 298. 502. jfgfX. 322., 048. t 263. 442. 0075. 6 172. 5 4bb. 0 587* 3 294-
Blancs.. .
Résumé. , . . / Gens de couleur j libres , ,
V esclaves
y*}**-
1 0 0 75.
¿3 294.
_
T otal GÉNÉRAL. 80 6 0 0 ,
LIVRE II. — Du B r é s i l à T im o r in c l u s iv e m e n t . 393
On a remarqué que la population des hommes de couleur libres ,
déjà fort multipliée à i’Iie-de-France, suit une progression toujours croissante;
et il est facile de prévoir que cette classe d’individus, qui dès a
présent domine par sa force numérique la population blanche , finira tôt
ou tard par la maîtriser tout-à-fait. C’est à l’homme d’état à calculer et à
prévenir les conséquences fimestes pour celle-ci qu’un pareil ordre de
choses tend à amener.
A l’augmentation de la population libre, par les naissances, il faut
ajouter le produit des affranchissemens, qui, d’après un releve de douze
années, a été d’un sur 432 esclaves ; cë qui donne i4 o affranchis par an
depuis 1804 jusqu’à 181b. . . .
Chez les esclaves, au contraire, la population diminue, parla raison
que les femmes de cette classe ne sont pas en nombre proportionnément
suffisant ‘ disparité qui devient la source d’un excessif libertinage, au
détriment indubitable de la reproduction. Le tableau qui précède montre
en effet que , sur 36000 noirs adultes, il n’y a que 15000 femmes
environ, tandis que, parmi les libres (1), 2000 hommes correspondent
à 3 000 femmes. Mais il n’est pas moins digne d’attention que, pour
2 J0 0 blancs, on compte seulemeut 1 boo femmes; il est vrai que la
plupart de ceux-ci trouvent auprès des femmes .de couleur de nombreuses
et complaisantes auxiliaires. On voit qu’il naît généralement, dans la
colonie , plus de filles que de garçons ; mais la proportion en est plus
forte chez les esclaves, puis chez les blancs, que parmi les libres. ^
Une conséquence à déduire naturellement de l’exposé qui précédé,
c’est que, depuis l’abolition de la traite des noirs , la plupart des habitations
et des usines à sucre manquent de bras et sont souvent mal exploitées.
Ce déficit ne pourra aller qu’en augmentant, quand même quelques
introductions frauduleuses de noirs échapperoient à l’attention du gouvernement
anglais.
Les blancs créoles sont en général très-portés à l’orgueil ; la manière
dont on les élève est peu propre à leur faire perdre ce ton de Mipé-
riorité qu’ils contractent dès l’enfance ; accoutumés à se voir obéis par
(,) On donne assez sbuvent la simple dénomination de libres aux personnes dè couleur
qui ne sont pas- esclaves.
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